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  • Les Américains défendent les Américains

    Les Américains ont lancé des raids aériens contre les jihadistes de l’Etat islamique.

    Non, ce n’est pas pour protéger les chrétiens.

    Oui, c’est protéger les Américains : leurs agents installés à Erbil. Le Pentagone l’a dit ouvertement dès la première frappe, et Obama l’a redit officiellement.

    Les Américains soutiennent les Kurdes d’Irak depuis très longtemps (c’est à partir du Kurdistan qu’il avaient essayé de monter des attentats contre Saddam Hussein, puis ils s’étaient établi sur place dès la première guerre du Golfe.) Il y a donc de nombreux Américains à Erbil, et il ne faut pas que l’Etat islamique arrive à Erbil.

    Ce n’est pas une bonne nouvelle. Car cela veut dire – comme on commençait déjà à le comprendre et comme l’avait dit le patriarche chaldéen – que les peshmergas ne font plus le poids face à l’armée de l’Etat islamique, et que non seulement ils ont dû abandonner les chrétiens, mais qu’ils reculent dans la défense de leur capitale.

    C’est ainsi que se trouve confirmée l’information qu’avait donnée l’agence Fides : ce sont les Amércains qui ont demandé aux peshmergas d’abandonner Qaraqosh, la ville entièrement chrétienne (syro-catholique), sans combattre. Sous-entendu : parce que vous devez défendre les Américains à Erbil et non les chrétiens à Qaraqosh.

    Autrement dit c’est Obama qui est responsable de l’exode de Qaraqosh et de tous les chrétiens de la plaine de Ninive.

    Il y a dans cette horreur une bonne nouvelle, néanmoins. C’est que si les Américains veulent rester implantés à Erbil, ils ont les moyens de permettre aux Kurdes de rester maîtres de leur territoire. Et donc de pouvoir accueillir les chrétiens. Puisque nous sommes providentiellement dans une phase où les Kurdes accueillent les chrétiens…

  • 3.000 euros pour avoir dit que l’islam est une « saloperie »

    Christine Tasin, qui s’était fait connaître notamment à Riposte laïque et a fondé Résistance républicaine, a été condamnée à 3.000 euros d’amende dont la moitié avec sursis pour avoir dit que « l’islam est une saloperie ».

    Il paraît que c’est de l’incitation à la haine raciale.

    En fait on devrait condamner les haineux racistes islamophobes à des séances de rééducation. Où ils apprendraient par cœur : « L’islam est un bienfait pour Mossoul », « L’islam est un bienfait pour Qaraqosh », « L’islam est un bienfait pour Alep », « L’islam est un bienfait pour les chrétiens du Pakistan », « L’islam est un bienfait pour les coptes ». Etc. En plus, ça leur ferait apprendre la géographie.

  • Laos : les cinq chrétiens acquittés

    Les cinq chrétiens qui avaient été accusés de meurtre pour avoir rendu visite à une chrétienne mourante ont été acquittés mercredi. Le bureau du procureur a établi qu’ils n’avaient « commis aucun acte criminel ».

    Mais… ils restent en prison. Parce que ce sont les autorités du district qui ont le pouvoir de les relâcher…

  • La vérité sur Ciudad del Este

    513e0f46a15d90bea9c2968c604895d6_XL.jpgSuite à diverses accusations contre l’évêque « ultra-conservateur » de Ciudad del Este (Paraguay), Mgr Rogelio Livieres Plano, et son vicaire général Mgr Carlos Urrutigoity, le pape avait décidé une visite apostolique du diocèse. Le but était de destituer cet évêque prévaricateur et son vicaire général pédophile, et bien sûr de fermer le séminaire ultra-florissant que l’évêque avait osé ouvrir et qui brisait le monolithisme progressiste du séminaire national du Paraguay. En bref il fallait mettre un terme à cette insupportable exception de Ciudad del Este, où la doctrine catholique est enseignée, où la messe de saint Pie V est partout honorée (à commencer par le séminaire diocésain), où une vie vraiment catholique fait honte aux autres évêques.

    Mais l’affaire a fait pschitt. Le seul résultat de la visite apostolique est que les ordinations prévues pour le 15 août ont été « suspendues » - sans doute pour donner un os à ronger aux distingués diffamateurs épiscopaux et médiatiques. On a dit que le vicaire général avait été lui aussi suspendu, mais en fait c’est l’évêque qui l’avait suspendu, par esprit d’apaisement, en attendant la fin de l’histoire.

    Les très graves accusations lancées contre l’évêque et contre son vicaire général n’ont pas été retenues par les visiteurs parce qu’elles sont purement calomnieuses. Néanmoins on continue et on continuera de les voir répétées par tous ceux qui appellent « ultra-conservateur » un pasteur simplement catholique. Sur le site du diocèse on trouve un texte qui démonte point par point les accusations. J’ai entrepris de le traduire et on le trouvera ci-dessous. Il est long, mais je crois qu’il est utile de le connaître. Je précise que chacune des affirmations de ce texte est appuyée par des documents indiqués en note et qu’on peut consulter (il y a 57 documents en lien sur le texte original).

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  • De la Sainte Vierge le samedi

    Fuit vir unus de Ramáthaim Sophim, de monte Ephraim. Potest, huius montis nómine, beatíssima semper Virgo Maria, Dei Génitrix, designari. Mons quippe fuit, quæ omnem electæ creaturæ altitúdinem, electiónis suæ dignitate, transcéndit. An non mons sublimis Maria, quæ, ut ad conceptiónem æterni Verbi pertingeret, meritórum vérticem, supra omnes Angelórum choros, usque ad sólium Deitátis eréxit? Huius enim montis præcellentíssimam dignitátem Isaías vatícinans, ait: Erit in novíssimis diébus præparátus mons domus Dómini in vértice móntium. Mons quippe in vértice móntium fuit, quia altitúdo Maríæ supra omnes Sanctos refulsit.

    « Il y avait un homme de Ramathaïm-Sophim, dans la montagne d’Ephraïm… » (1 Rois, 1). La bienheureuse Vierge Marie mère de Dieu peut bien être désignée par le nom de cette montagne. Elle a été en effet comme une montagne, puisque par la dignité du choix qui en a été fait elle a surpassé tout ce qu’il y a de grandeur dans les créatures les plus excellentes. Ne peut-on pas dire que Marie est une montagne élevée, puisque pour être élevée à la dignité de mère du Verbe éternel, ses mérites l’ont élevée au-dessus de tous les chœurs des anges, et l’ont comme portée jusqu’au trône de la divinité. C’est de cette montagne dont par un esprit prophétique Isaïe relève l’éminente dignité, et dit : « Dans les derniers temps, la montagne sur laquelle sera bâtie la maison du Seigneur sera fondée sur le haut des monts. » Elle a été vraiment fondée sur le haut des montagnes, puisqu’elle a été élevée au-dessus de tous les saints.

    Saint Grégoire le Grand, commentaire des livres des Rois, lecture des matines. Traduction du bréviaire bénédictin latin-français de 1725.

  • Saint Jean-Marie Vianney

    C'est en 1921 seulement, à quatre-vingt-trois ans sonnés, que Mme Barrois, une paroissienne de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou, confia à l'un des vicaires, M. l'abbé Laminette, ses souvenirs d'Ars, qui remontaient à 1847. « Soixante-quinze ans après, c'est bien tard ! » se récriera-t-on peut-être. Mais, outre qu'il n'est jamais trop tard pour révéler des choses intéressantes, ajoutons, avec l'abbé Laminette, que Mme Barrois était encore en 1921 « une personne à l'intelligence très lucide ». Du reste, plus d'une fois déjà elle avait raconté son histoire sans qu'on en communiquât le détail au presbytère d'Ars. Heureusement, M. le vicaire de Saint-Pierre-du-Gros-Caillou y a pensé. « Il fallait observer, dans la narratrice, rapporte-t-il, la vivacité du regard qui semblait contempler le saint Curé et revivre la scène lointaine. »

    En 1847, dans la région d'Ars, il y avait une famille dont la mère n'était pas heureuse parce que le père se comportait comme un homme sans foi. Leur fille, qui avait neuf ans, était malheureuse aussi, parce que son papa faisait pleurer sa maman. « Oh ! ma petite, disait souvent celle-ci, il faut bien prier pour le papa. Le papa n'est pas gentil ! »

    Ce que ces paroles signifiaient, l'enfant avait peine à le comprendre. Tout ce qu'elle savait, c'est que sa mère avait de grands chagrins. On parlait beaucoup du Curé d'Ars à l'école où allait l'enfant. On disait qu'il « consolait les affligés ». Elle demanda ce que ces mots-là, au juste, voulaient dire. Une maîtresse les lui expliqua. Elle comprit. Alors, il se fit dans sa petite tête tout un travail : oui, elle aussi, puisqu'elle était une affligée, elle irait demander au bon Curé d'Ars de la consoler !

    Un beau soir, toute seule, à la sortie de l'école, elle partit. Ars, où était-ce ? Elle l'ignorait. Elle marcha sur une route qui devait l'y mener, pensait-elle. A force de marcher, elle arriva dans un grand village inconnu. La nuit tombait.

    « C'est ici Ars, madame ? demanda l'enfant à une femme qu'elle rencontra.

    — Tu vas à Ars, ma petite ? Mais ce n'est pas tout à fait le chemin ici.

    — Oh ! moi qui voudrais tant parler à M. le Curé !... »

    La pauvrette avait une telle sincérité dans la voix, une telle candeur dans le regard, que la femme en fut touchée.

    « Ma petite, lui dit-elle maternellement, tu dois avoir faim. Et il fait noir. Viens à la maison. »

    La jeune voyageuse fut donc hospitalisée, restaurée et logée pour la nuit. Le lendemain, les gens de foi qui l'avaient recueillie, au lieu de la renvoyer chez elle, la firent conduire à Ars en voiture.

    L'impression qu'éprouva en pénétrant dans l'église du saint cette enfant de neuf ans fut si forte que, soixante-quinze années plus tard, elle semblait la ressentir encore. Elle se crut perdue dans cette foule. Ah ! songeait-elle, il ne me verra pas, et je ne lui parlerai jamais !

    Pauvre petit cœur endolori ! Tout au fond de l'église, la tête dans ses mains, la fillette pleurait, secouée par les sanglots... Or la porte de la sacristie s'était ouverte et là-bas, sous l'arcade sombre du clocher, le Curé d'Ars faisait un geste d'appel.

    « Moi, mon Père ?... Vous m'appelez, mon Père ?... » questionnaient des pèlerins que paraissait désigner la main tremblante. Mais le saint leur faisait signe que non. Cependant, il insistait.

    « Mais c'est vous, ma petite fille, c'est vous qu'il appelle ! Allez donc ! » dirent soudain à l'enfant de charitables voisines.

    Et tout le monde fut étonné de voir s'avancer vers le Curé d'Ars, toute seule comme elle était venue, cette chétive gamine aux yeux pleins de larmes.

    Dès qu'elle fut agenouillée au confessionnal de la sacristie, M. Vianney lui dit avec une grande douceur :

    « Mon enfant, vous allez vous confesser bien vite, car chez vous on est inquiet et l'on vous cherche... Aimez bien le bon Dieu !... Vous vivrez longtemps, ma petite... Oh ! vous aurez des croix, beaucoup de croix... Mais ne vous tourmentez plus : le papa fera une mort bien chrétienne... Écoutez, mon enfant, la prière que vous réciterez chaque jour : Mon Dieu, venez en moi, pour que vous demeuriez en moi et que je demeure en vous... ».

    Que de fois la fillette devenue jeune fille, puis épouse, puis veuve, se les redit, ces paroles du saint restées si profondément gravées dans sa mémoire ! Fidèle à la recommandation de M. Vianney, elle répétait, dans ses prières quotidiennes, la belle invocation qu'il lui avait apprise.

    « Hélas ! confiait-elle à M. l'abbé Laminette, à neuf ans je ne comprenais guère ce que c'était que des croix. Je ne l'ai que trop bien compris plus tard !... Mais enfin, mon père fit une mort très chrétienne, et moi, me voilà bien vieille. Toutes les prédictions du saint Curé d'Ars à mon endroit se sont réalisées. »

  • Qaraqosh une nouvelle fois vidée de ses habitants

    A minuit, les forces kurdes ont fait savoir à l’évêque de Qaraqosh qu’elles n’étaient plus en mesure d’assurer la sécurité de la ville. (Elles ont lancé une offensive contre les jihadistes à 40 km seulement de leur capitale Erbil.) L’Etat islamique s’est emparé de la ville et de plusieurs villages chrétiens des alentours. Les habitants (plus de 40.000 catholiques syriaques) ont tous fui, comme cela avait déjà été le cas fin juin. Cette fois-là, ils étaient revenus quelques jours après, sous la protection des forces kurdes. Mais la situation a changé. Toute la plaine de Ninive est désormais aux mains de l’Etat islamique, et les Kurdes doivent se battre chez eux…

    Voir le témoignage du cardinal Filoni et du patriarche chaldéen.

  • Saint Donat

    Aujourd’hui c’est la fête de saint Gaétan de Thiene, que j’ai évoqué plusieurs fois. Cette fête a éclipsé celle de saint Donat, dont demeure néanmoins la commémoraison. Evêque d’Arezzo au IVe siècle, saint Donat est le patron d’Arezzo et de nombreuses autres villes d’Italie.

    Deus, tuórum glória sacerdótum : præsta, quǽsumus, ut sancti Martyris tui et Epíscopi Donáti, cuius festa gérimus, sentiámus auxílium. Per Dóminum…

    Sa qualité de martyr a été contestée car les plus anciens martyrologes et sacramentaires ne lui donnent pas ce titre. Mais on remarque dans cette oraison l’expression originale « tuorum gloria sacerdotum » : Dieu, qui es la gloire de tes prêtres. Le bienheureux cardinal Schuster explique : « Jésus est la gloire de ses prêtres, parce que le caractère sacerdotal imprime dans l’âme une spéciale conformité au Christ, Pontife éternel. Cette conformité qui, dans la vie présente, confère au ministre sacré la puissance efficace d’agir au nom du Christ dans l’administration des Sacrements, constituera aussi au ciel un titre éclatant de gloire. »

  • Une leçon inattendue d’euroscepticisme

    Hier soir avait lieu le premier débat télévisé en Ecosse entre un partisan de l’indépendance (le Premier ministre Alex Salmond) et un partisan du maintien dans le Royaume Uni (le député travailliste et ancien ministre britannique des Finances Alistair Darling). Le référendum aura lieu le 18 septembre.

    Le Parti national écossais ayant finalement décidé que l’Ecosse indépendante n’adopterait pas l’euro, Alistair Darling a demandé à Salmond, sans obtenir de réponse, ce que serait son plan B si le reste du Royaume-Uni ne permettait pas à une Ecosse indépendante de conserver la livre. Car dans cette configuration l’Ecosse utiliserait la livre sans bénéficier de l’union britannique, ce qui serait désastreux pour l’Ecosse. Et de citer en exemple l’eurozone, pour montrer qu’une union monétaire sans union politique est une « stupidité sur échasses »…

  • Un Afghan en formation…

    Un soldat afghan du centre de formation militaire de Kaboul administré par les Britanniques a ouvert le feu autour de lui, tuant un général américain et blessant de nombreux autres militaires, dont un général allemand. De nombreux soldats sont grièvement blessés. L’Afghan a été tué.

    Le major général Harold Greene est l'officier américain au grade le plus élevé tué dans l'exercice de ses fonctions depuis la guerre du Vietnam.