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  • Vers une nouvelle avancée de la dictature européenne

    Dans un discours devant le « Centre for European Policy Studies », à Bruxelles, hier 4 septembre, Viviane Reding, vice-présidente de la Commission européenne, commissaire à la Justice, en a appelé à une modification du traité européen permettant à la Commission européenne de devenir la plus haute autorité judiciaire de l’Union européenne, afin qu’elle puisse sauvegarder les « droits fondamentaux » dans les Etats membres et intervenir partout où il y aurait une « crise de l’Etat de droit ».

    Elle en a appelé précisément à l’adoption d’« un très ambitieux amendement » du traité, qui « ouvrirait la possibilité pour la Commission d’engager une action judiciaire en infraction pour des violations des droits fondamentaux par les Etats membres même s’ils n’agissent pas dans le cadre de la mise en œuvre de la loi européenne ».

    « Je reconnais que ce serait un très grand pas fédéraliste », a-t-elle ajouté, soulignant qu’en pratique il faudrait supprimer l’article 51 de la Charte européenne des droits de l’homme : celui qui stipule que les dispositions de la charte « s'adressent aux institutions et organes de l'Union dans le respect du principe de subsidiarité, ainsi qu'aux Etats membres uniquement lorsqu'ils mettent en œuvre le droit de l'Union ».

    Sic. Et Viviane Reding a donné trois cas en exemple, où la Commission aurait pu ainsi intervenir pour faire respecter les « droits fondamentaux » : la « crise des Roms en France à l’été 2010 », la « crise hongroise depuis la fin de 2011 », la « crise de l’Etat de droit en Roumanie à l’été 2012 ».

    Et elle croit utile de préciser qu’elle n’a vraiment pas digéré d’avoir été condamnée par un vote des deux tiers du Parlement hongrois… et donc qu’elle aurait bien aimé pouvoir se venger…

  • Juste pour rire, en passant…

    Chacun peut constater, comme à chaque crise internationale, mais cette fois plus encore, qu’il n’y a strictement aucune position de l’UE concernant une guerre contre la Syrie, ni même aucune tentative de concertation. Juste pour rire, dis-je, parce que c’est chaque fois une bonne nouvelle : les nations ne sont pas mortes.

    Mais c’est évidemment en totale contradiction avec le traité européen, surtout depuis le traité de Lisbonne.

    Relisons donc avec délices :

    Article 18

    Le haut représentant conduit la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union. Il contribue par ses propositions à l'élaboration de cette politique et l'exécute en tant que mandataire du Conseil. Il veille à la cohérence de l'action extérieure de l'Union. [Eh oh, Catherine, t’es où ?]

    Article 24

    [Si cet article était appliqué, ni Hollande, ni Cameron, ni le Parlement britannique, ne pourraient dire quoi que ce soit avant que l’UE n’ait pris une décision.]

    La compétence de l'Union en matière de politique étrangère et de sécurité commune couvre tous les domaines de la politique étrangère.

    Cette politique est exécutée par le haut représentant de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et par les États membres, conformément aux traités.

    (…)

    Dans le cadre des principes et objectifs de son action extérieure, l'Union conduit, définit et met en œuvre une politique étrangère et de sécurité commune fondée sur un développement de la  solidarité politique mutuelle des États membres, sur l'identification des questions présentant un intérêt général et sur la réalisation d'un degré toujours croissant de convergence des actions des États membres. [Ouarf.]

    Les États membres appuient activement et sans réserve la politique extérieure et de sécurité de l'Union dans un esprit de loyauté et de solidarité mutuelle et respectent l'action de l'Union dans ce domaine. [Sauf qu’elle n’existe pas.]

    Les États membres œuvrent de concert au renforcement et au développement de leur solidarité politique mutuelle. Ils s'abstiennent de toute action contraire aux intérêts de l'Union ou susceptible de nuire à son efficacité en tant que force de cohésion dans les relations internationales. [Ils auraient du mal à nuire à ce qui n’existe pas…]

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  • La charge de Grégory Solari contre la messe de saint Pie V

    J’apprends par le Forum catholique que Grégory Solari (avec qui j’avais déjeuné il y a très longtemps, manifestement dans une autre vie) a un blog hébergé par La Croix. J’apprends par la même occasion qu’il est un thuriféraire du nouveau pape. Pourquoi pas. Chacun a le droit de retourner sa veste à chaque élection puisqu’il s’agit d’une même Eglise.

    Mais ce qu’il écrit dans son billet « François et François » est véritablement indigne. Il s’agit pour lui de justifier l’injustifiable, odieuse, illégale et tyrannique interdiction faite par le pape aux Franciscains de l’Immaculée d’appliquer paisiblement la loi de l’Eglise, à savoir le motu proprio Summorum Pontificum du pape précédent.

    Et voici que tout à coup il découvre l’effet pervers du motu proprio (que n’avait pas vu non plus ce grand naïf de Benoît XVI, bien sûr) : « Réintroduire le missel tridentin, c’était aussi réintroduire quelque chose de l’ecclésiologie qui l’a façonné. (…) Or avec ce missel, étant donné que tous les autres livres liturgiques antéconciliaires ont été autorisés, y compris le Pontifical qui est utilisé pour l’ordination des prêtres, c’est toute l’ecclésiologie d’avant Lumen gentium (et des autres documents à portée ecclésiologique) qui a ressurgi avec le Motu proprio. Comme un fantôme. »

    C’est une invention totale. C’est historiquement grotesque.

    Prétendre que le missel de saint Pie V dépend de l’ecclésiologie du concile de Trente, c’est aussi absurde que de prétendre que le bréviaire de saint Pie X (qui était révolutionnaire, lui, contrairement à la messe de saint Pie V) serait tributaire de Vatican I.

    Saint Pie V a voulu (conformément à ce que demandait le concile de Trente) publier un missel type, le missel latin tel que le léguait la tradition, élagué d’une grande partie des ajouts qui avaient été faits au cours des derniers siècles, mais conservant certains de ses ajouts (notamment pour l’offertoire). Rien d’autre. De ce fait, parmi les nombreux missels qui existaient, il y en avait un qui, cent ans avant le missel de saint Pie V, était le même…

    Il n’y a donc rien de « tridentin » là-dedans (sinon le fait que cet élagage et cette uniformisation du missel latin avaient été voulus par le concile de Trente).

    Quant à l’ecclésiologie du concile de Trente, elle est moins éloignée de celle de Vatican II que celle de Vatican I. Il ne faut pas confondre Trente et Vatican I.

    En outre, l’ecclésiologie de Vatican II avait été préparée par Pie XII, notamment par son encyclique Mystici Corporis, citée 12 fois dans Lumen gentium. Et en ce qui concerne le rituel de l’ordination des prêtres, c’est encore Pie XII, donc avant Vatican II, et donc avec la messe de saint Pie V, qui avait corrigé la forme « tridentine » (en fait du concile de Florence) du sacrement, en décrétant que le sacrement était conféré par l’appel au Saint-Esprit, dans la Préface, et non par la porrection du calice et de la patène.

    Bref il n’y a strictement aucune incompatibilité entre le missel de saint Pie V et l’ecclésiologie de Vatican II. Pas l’ombre d’un fantôme. Comme le savait parfaitement Joseph Ratzinger, puis le pape Benoît XVI. Comme le savent de nombreuses communautés, dont celle des Franciscains de l’Immaculée avant la persécution, comme je le sais moi-même qui assiste quotidiennement à la messe de saint Pie V tout en étant en phase avec l’ecclésiologie de Vatican II comme je crois l’avoir montré dans mes Notules sur un concile.

    Continuant sur sa lancée, Grégory Solari ose écrire que la décision de François contre les Franciscains de l’Immaculée « a le mérite de confirmer l’intention de son prédécesseur (…) : la forme extraordinaire ne doit pas être un “réduit” ecclésial – la traduction liturgique d’un “donatisme” ecclésiologique. »

    Mais le motu proprio avait pour but de permettre la célébration de la messe de saint Pie V dans toutes les paroisses. Ce qui est exactement le contraire de ce qu’écrit Grégory Solari.

    En outre, on ne voit pas en quoi ce « réduit ecclésial » (que Benoît XVI voulait justement rendre obsolète en permettant partout la messe du « réduit ») serait « donatiste », alors que bien évidemment les fidèles attachés à la messe de saint Pie V sont tout à fait étrangers au donatisme.

    Un peu plus loin, Grégory Solari poursuit : « Voilà pourquoi le pape François fustige les retours sur soi, les retours en arrière, les replis identitaires (…) ce que le Pape a appelé la tentation “pélagienne”. »

    On n’a toujours pas compris en quoi le fait d’être attaché à la messe de saint Pie V est pélagien. Mais on sait maintenant que, selon Grégory Solari, c’est en outre donatiste.

    Bref, ceux qui souhaitent l’application du motu proprio Summorum Pontificum sont des multi-hérétiques…

    Ce que je constate quant à moi, sans affubler l’autre de sobriquets infamants, c’est que c’est la messe de Paul VI, telle qu’elle est quasiment partout célébrée, qui est contraire à l’ecclésiologie de Vatican II. Car on y voit une « autocélébration de l’assemblée », comme le disait Joseph Ratzinger dans un livre publié par Grégory Solari, et non le peuple de Dieu tourné vers le Christ Lumen gentium. Messe qui, en outre, est le plus souvent en contradiction flagrante avec les principes et directives de la constitution de Vatican II sur la liturgie.

  • Saint Laurent Justinien

    Né à Venise en 1381, Lorenzo Giustiniani fut d’abord chanoine régulier des augustins d’Alga, dont il deviendra le supérieur. En 1433 il est nommé évêque de Castello par le pape Eugène IV. Il deviendra en 1451 le premier patriarche de Venise, quand Castello est constitué, avec d’autres territoires, patriarcat de Venise. (C’est seulement en 1807 que la basilique Saint-Marc deviendra la cathédrale de Venise.)

    Le bréviaire dit de lui, quand il était simple religieux :

    « Égal à son esprit de pénitence se montrait son zèle pour la pratique de l’obéissance, de la douceur et surtout de l’humilité, qui lui faisait rechercher les emplois les plus abjects du monastère, mendier dans les endroits les plus fréquentés de la ville, en y recueillant moins de vivres que de moqueries, et supporter, impassible et silencieux, les injures ainsi que les calomnies. C’était principalement dans une oraison assidue, où souvent l’extase le ravissait en Dieu, que s’enflammait la grande ardeur dont son cœur brûlait, ardeur telle qu’elle excitait à la persévérance les frères chancelants et les embrasait d’amour pour Jésus-Christ. »

    Devenu évêque et patriarche il continuera de vivre pauvrement.

    « Enfin une maladie mortelle étant venue l’atteindre, comme ses domestiques lui préparaient un lit plus commode pour un vieillard et pour un malade, il refusa des soulagements qui lui semblaient trop contraster avec la très dure croix sur laquelle avait expiré son Seigneur, et voulut qu’on le déposât sur sa couche habituelle. Puis voyant sa fin approcher, il leva les yeux au ciel, et dit ces paroles : “Je vais à vous, ô bon Jésus.” Et le huitième jour du mois de janvier, il s’endormit dans le Seigneur. Sa mort fut précieuse devant Dieu. Ce qui le prouve ce sont les concerts angéliques entendus par des religieux Chartreux ; c’est aussi la conservation de son saint corps, qui demeura dans toute son intégrité et sans trace de corruption, exhalant une odeur suave, conservant un visage vermeil, durant plus de deux mois qu’il resta sans sépulture ; ce sont enfin les nouveaux miracles qui suivirent cette mort. En considération de ces prodiges, le souverain Pontife Alexandre VIII l’inscrivit au nombre des Saints, et Innocent XII fixa la célébration de sa Fête au cinq septembre, jour où le Saint était monté sur la chaire épiscopale. »

  • Il faut aider nos islamistes

    Selon un bilan confidentiel établi par les services de renseignement, neuf jeunes musulmans partis de France, dont certains étaient convertis, ont été tués en Syrie depuis le début de l'insurrection.

    Au total, environ 200 Français auraient gagné la zone de combat, dont une centaine seraient encore en Syrie.

    Il est urgent qu’Hollande aille leur prêter main forte.

  • Le président normal fait la rentrée des classes

    Je sais, vous l’avez déjà vue partout, mais je ne peux pas m’empêcher de reproduire moi aussi cette photographie de notre président, que l’AFP a prise mais a ensuite vertueusement retirée de son catalogue…

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  • Poutine snobe l’UE

    A l’issue d’une rencontre à Moscou entre le président russe et le président arménien Serzh Sargsyan, hier, un communiqué du Kremlin a indiqué : « Les présidents ont réaffirmé l’objectif de la Fédération de Russie et de la République d’Arménie de poursuivre le développement de l’intégration économique du territoire eurasien. Dans ce contexte, M. Sargsyan a dit que l’Arménie a décidé de rejoindre l’Union douanière et de prendre les mesures pratiques nécessaires pour participer en conséquence à la formation de l'Union économique eurasienne. »

    Le président arménien a confirmé l’information, tout en ajoutant que ce n’était pas un rejet du dialogue avec les institutions européennes.

    La nouvelle a tellement surpris les eurocrates que les diplomates de l’UE en Arménie ont tenu une réunion de crise. Car l’Arménie avait achevé les négociations avec l’UE sur un pacte d’association politique et de libre-échange, qui devait entrer en vigueur lors d’un sommet entre l’UE et d’anciens pays du bloc soviétique en novembre prochain à Vilnius. Or un pays ne peut pas en même temps signer le pacte avec l’UE et faire partie de l’Union économique eurasienne que Poutine est en train de mettre en place, avec l’idée de réunir tous les anciens membres de l’ancienne Union soviétique (sauf les pays Baltes, membres de l’UE).

    Aujourd’hui, le Premier ministre géorgien Bidzina Ivanichvili a déclaré que son pays « étudie » la proposition russe de rejoindre Union eurasienne au lieu de signer le pacte d’association et de libre-échange avec l’UE…

  • La Russie protège « des droits de l’homme véritables »

    Plus de 70 organisations de défense des droits de l’homme un peu partout dans le monde, à l’appel de l’association espagnole Profesionales por la Etica, ont signé une déclaration de soutien aux autorités russes pour la loi prohibant toute propagande homosexuelle auprès des mineurs.

    La déclaration souligne que la Russie protège « des droits de l’homme véritables et universellement reconnus contre de fausses valeurs, artificielles et fabriquées », telles l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Les associations reconnaissent dans la loi russe, qui a pour objectif de protéger l’«innocence des enfants » et les « droits des parents », un effort de protection de la famille, unité fondamentale de la société.

  • Oradour-sur-Glane et Les Lucs-sur-Boulogne

    La visite du président allemand à Oradour-sur-Glane, en compagnie de François Hollande, est l’événement de la journée. Mais le massacre d’Oradour-sur-Glane n’est pas un événement politique, c’est un événement historique. Et c’est vouloir instrumentaliser l’histoire (une fois de plus) que d’en faire un événement politique.

    C’est pourquoi c’est une excellente initiative de Bernard Antony que de demander « d’unir dans la même mémoire Oradour-sur-Glane et Les Lucs-sur-Boulogne ». Une même mémoire et une même repentance, qui aurait alors un sens pour l’histoire, pour aujourd’hui et pour les générations futures.

    Lire le communiqué de Bernard Antony sur le site de l'Agrif.

  • Laos : 11 familles chrétiennes menacées

    Les autorités du village de Nongdaeng, dans le district de Borikan de la province de Borikhamsai, ont ordonné à 11 familles converties au christianisme – soit au total 50 personnes – d’abjurer leur foi chrétienne et de revenir à leur religion animiste sous peine d’être chassées du village. Les représentants des familles ont été convoqués le 30 août par des fonctionnaires civils des affaires religieuses qui les ont invités à abandonner sous trois jours « la religion d’une puissance occidentale étrangère, qui est destructrice pour la nation laotienne ». Le dimanche 1er septembre, cependant, les familles chrétiennes se sont réunies dans une maison pour une cérémonie liturgique, réaffirmant avoir pleinement le droit de pratiquer librement leur foi, ainsi que le prévoit la Constitution laotienne.

    Dans un appel envoyé à Fides, l’ONG Human Rights Watch for Lao Religious Freedom demande au gouvernement laotien de permettre aux personnes vivant à Nongdaeng de pratiquer le culte chrétien, respectant ainsi la liberté de conscience et de religion. L’ONG invite en outre le gouvernement à punir les fonctionnaires, auteurs d’un « ordre d’abjuration et d’expulsion du village » qui, selon les normes en vigueur, est « totalement illégal ».