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Orthodoxes et autres orthodoxes…

L’agence Zenit titre une dépêche : « Catholiques et orthodoxes : grandir dans la communion et témoigner ». Il s’agit du texte de l’allocution de Benoît XVI recevant les membres de la « Commission mixte pour le dialogue théologique », dit le sous-titre, et, précise-t-on ensuite, la « Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l’Eglise catholique et les Eglises orthodoxes orientales ».

Le titre laisse entendre qu’il s’agit du dialogue entre Rome et ce que l’on entend habituellement par Eglises orthodoxes. Or ce n’est pas cela. Les Eglises en question ici sont les « Eglises des trois conciles », ou « préchalcédoniennes », c’est-à-dire les Eglises copte, éthiopienne, arménienne et « syro-orthodoxe ». Certes, si l’Eglise arménienne se dit avant tout « apostolique », l’Eglise copte se dit « orthodoxe ». Mais elle n’est pas reconnue comme telle par les Eglises orthodoxes byzantines, qui reconnaissent tous les conciles du premier millénaire.

Il est regrettable que Rome ait récemment opté pour l’appellation très ambiguë d’« Eglises orthodoxes orientales ». Car les Eglises orthodoxes de la tradition byzantine sont également « orientales ». Et le catholique moyen ne fait pas la différence.

On voit dans le code url de la page ad hoc du site du Vatican

http://www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/chrstuni/sub-index/index_ancient-oriental-ch_fr.htm

que, naguère, on les appelait « antiques Eglises orientales ». Certes, on pouvait objecter que les Eglises orthodoxes, et l’Eglise de Rome, sont tout aussi « antiques » que celles-là. Mais l’adjectif « antique », ou « ancienne », avait un sens : cela voulait dire qu’il s’agissait des Eglises qui n’avaient adopté que les trois plus anciens conciles œcuméniques. Or il s’agit de trouver des dénominations qui permettent de s’y retrouver (comme les adjectifs « catholique » et « orthodoxe », depuis longtemps admis par tous, alors que l’Eglise de Rome a évidemment conscience de proposer la foi orthodoxe et que les orthodoxes proclament leur foi en l'Eglise catholique...).

L’expression « Eglises pré-chalcédoniennes », et, mieux encore, « non-chalcédoniennes », aurait été la meilleure… sauf que les accords christologiques qui ont été conclus au cours du siècle précédent réduisent quasiment à néant le conflit théologique sur les définitions de Chalcédoine…

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