Ce n’est pas sans émotion que j’apprends la mort, hier, du cardinal Jozef Glemp, primat de Pologne de 1981 à 2009. Comme le dit très bien Wikipedia : « Son rôle dans le renversement du régime communiste de Pologne au cours des années 1980 a été de premier plan. Ce très proche ami de Jean-Paul II a guidé avec prudence, mais aussi avec une grande intelligence, la population catholique polonaise, de même qu'il a grandement facilité les actions de Solidarnosc. » Sous le communisme, on pouvait le trouver parfois timoré, mais sa marge de manœuvre était étroite : il devait tenir la ligne de crête, sans complaisance et sans compromission, permettant à l’Eglise de vivre dans les moins mauvaises conditions. En privé il demandait à l’abbé Popieluszko d’être moins virulent parce qu’il risquait de provoquer des représailles contre l’Eglise, mais publiquement il ne le désavoua jamais. D’autre part il se montra très ferme, face au déchaînement mondial des lobbies juifs, et à ses confrères Decourtray, Lustiger et Danneels, pour le maintien du carmel d’Auschwitz. Et c’est Jean-Paul II qui finit par céder.
D’autre part, on apprend la mort de Mgr Jean Vilnet, ancien évêque de Lille, président de la conférence des évêques de France de 1981 à 1987. Un sinistre parangon de la dérive post-conciliaire… Espérons que ce soit aussi, mais d’une autre façon, une page qui se tourne…