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19e dimanche après la Pentecôte

Les introïts sont généralement des versets de psaume. Ces antiennes étaient en fait le « refrain » que l’on chantait après le chant de chacun des versets du dit psaume, du temps que la liturgie déployait tous ses fastes. Il arrive parfois que l’introït soit pris d’un autre livre de la Bible, et il est facilement identifiable. Dans le propre de saints, il y a (je crois) deux introïts qui ne sont pas scripturaires : le « Salve sancta parens » des messes de la Sainte Vierge, et le « Gaudeamus omnes » qui fut celui de sainte Agathe avant de parsemer le cycle. Dans le propre du temps, il n’y a qu’un seul introït dont on ne puisse pas trouver l’origine biblique, alors qu’il ressemble beaucoup à un verset biblique, c’est celui du 19e dimanche après la Pentecôte :

Salus pópuli ego sum, dicit Dóminus : de quacúmque tribulatióne clamáverint ad me, exáudiam eos : et ero illórum Dóminus in perpétuum.

Je suis le salut du peuple, dit le Seigneur, dans toutes leurs tribulations, s’ils m’invoquent, je les exaucerai et je serai leur Seigneur à jamais.

Le psaume est le 77, où l’on ne trouve rien qui corresponde. (On évoque parfois le psaume 36, mais ce serait contraire aux règles qui étaient respectées aux premiers siècles d’avoir une antienne qui soit tirée d’un autre psaume ; en outre, la présence du mot « salus » n’est pas vraiment suffisante…)

La station romaine de ce 19e dimanche est à la basilique des saints Côme et Damien, les célèbres médecins martyrs. Or la fête des saints Côme et Damien est le 27 septembre. Dans les plus anciens documents romains, cette messe était celle qui précédait leur fête.

Au VIIIe siècle, le pape Grégoire II reprit cet introït et en fit aussi l’introït de la messe du jeudi de la mi-carême, qui célèbre… les saints Côme et Damien.

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