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  • Une première en Indonésie

    Fauzi Bowo, le gouverneur sortant de Jakarta, la capitale de l’Indonésie, a été défait à l’issue du second tour par son concurrent Joko Widodo. Dès le premier tour, Fauzi Bowo, le candidat du pouvoir, soutenu par les islamistes, était arrivé plus de 8 points derrière Joko Widodo.

    Il convient de préciser : derrière le ticket Widodo-Purnawa. Car le candidat au poste de vice-gouverneur Basuki Tjahaja Purnawa fut l’objet d’attaques féroces pendant la campagne électorale, sur le fait qu’il est d’ethnie chinoise, et qu’il est chrétien. Mais ces attaques n’ont pas eu le résultat escompté.

    Pour la première fois, la capitale du plus grand pays musulman du monde aura donc un vice-gouverneur chrétien.

    Pour le musulman Joko Widodo, ce n’est pas une première : élu en grande partie en raison de son excellente gestion comme maire de la ville de Solo, il avait comme maire adjoint un diacre catholique.

     

  • Une hirondelle ?

    Le blog Summorum Pontificum signale que le diocèse de Nanterre propose une formation au chant grégorien, ce qui est en soi un événement historique et quasi révolutionnaire (alors que selon Vatican II* cette formation devrait être permanente dans tous les diocèses), mais précise en outre :

    « Que ce soit dans la liturgie sous sa forme ordinaire ou sous sa forme extraordinaire, le chant grégorien doit aujourd’hui trouver une juste place dans les célébrations dominicales des paroisses. »

    Voilà qui est véritablement étonnant.

    Sans doute est-il moins enthousiasmant que cette formation soit « assurée par Claire Balanant ». La dame est connue pour son implication dans la néo-liturgie à la « Jésus revient » (l'immortel chef-d’œuvre de La vie est un long fleuve tranquille) et qu’elle est même l’auteure-compositeure d’un cantique de ce genre semble-t-il presque aussi célèbre.

    Mais, après tout…

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    * "L’Église reconnaît dans le chant grégorien le chant propre de la liturgie romaine ; c’est donc lui qui, dans les actions liturgiques, toutes choses égales d’ailleurs, doit occuper la première place."

  • Samedi des quatre temps de septembre

    Le verset pour la Communion est tiré du texte du Lévitique lu précédemment (23, 41 et 43). « Le septième mois, vous célébrerez la fête commémorative du temps où je fis habiter sous les tentes les fils d’Israël, alors que moi, le Seigneur, votre Dieu, je les tirai de l’Égypte. » Cette solennité prélude à celle que nous célébrerons dans le tabernacle céleste, alors que les six mois étant écoulés qui figurent le temps pénible de la vie présente, Dieu nous introduira dans le sabbat de son repos. En ce septième temps, déjà sanctifié et béni par le Seigneur dès l’origine du monde, nous élèverons à Dieu un hymne d’action de grâces, et ce sera l’hymne de la revanche, le chant de ceux qui ont été sauvés des ondes de la mer Rouge, le cantique des rapatriés.

    Dans la collecte d’action de grâces, on demande au Seigneur que la divine grâce dont l’Eucharistie est la source vive, obtienne en nous sa pleine efficacité ; en sorte que cette union mystique de notre âme avec Dieu, telle qu’elle est en ce moment symbolisée par le Sacrement, atteigne dans le ciel toute sa perfection. La divine Eucharistie est, en effet, une grâce — étymologiquement, Eucharistie signifie la bonne grâce — et une promesse. C’est une grâce, en tant qu’elle nous rend capables de participer à la nature divine, en nous entraînant à une vie de sainteté et de perfection ; mais en même temps elle est aussi une promesse, parce que Jésus, au dire de saint Jean, donne gratiam pro gratia, et quand, au ciel, Il soustraira à notre foi les Espèces du Sacrement, Il donnera à notre amour, précisément grâce à l’Eucharistie, tout ce que notre cœur, ici-bas, se promettait d’atteindre.

    La liturgie de ce jour insiste à ce point sur le souvenir de la fête juive de l’Expiation et des Tabernacles, pour nous persuader de la nécessité de la pénitence, sans laquelle on ne peut arriver à la gloire. Pour être efficace, cette pénitence doit être toutefois unie aux peines de Jésus qui, au moyen de sa passion, a sanctifié et rendu méritoires toutes nos souffrances.

    La fête des Tabernacles doit nous inspirer en outre un abandon filial à la divine Providence, laquelle, pendant quarante années, a fait habiter sous les tentes dans le désert le peuple d’Israël, le nourrissant chaque jour d’un aliment miraculeux, et sans que, durant un si long laps de temps, ses vêtements eux-mêmes ne vinssent à s’user.

    Bienheureux cardinal Schuster (ce ne sont là que les dernières lignes de son exposé)

  • Effrayant…

    Sara Skyttedal, vice-présidente des Jeunes du Parti populaire européen, déclare que la vision de José Manuel Barroso d’une Europe fédérale est « effrayante » et « rend difficile d’être pro-UE ».

    Le Parti populaire européen est le parti de Barroso…

    (Il faut dire que le décor de la page Twitter de la demoiselle, c’est Mme Thatcher en compagnie de Ronald Reagan…)

  • Une petite folie d’un milliard

    Lu sur EUobserver :

    « L’exécuteur en chef de l’austérité européenne fait la folie de s’offrir un nouveau quartier général d’un milliard d’euros. »

    Il s’agit du double gratte-ciel (twin towers…) de 185 mètres de haut que construit la Banque centrale européenne depuis 2010.

    La BCE a organisé une cérémonie, hier, pour célébrer l’achèvement des travaux de gros œuvre.

    Jorg Asmussen, membre du comité exécutif de la BCE, a expliqué :

    « Ces nouveaux locaux permettront à la BCE de disposer d’un siège moderne et fonctionnel, et j’espère que les habitants de Francfort et au-delà les verront comme un apport harmonieux à la ligne de toits de la ville et au visage de l’Europe. »

    S’il s’agit d’un chef-d’œuvre, ça mérite bien un petit milliard…

    Et en effet, plus beau tu meurs – surtout dans « la ligne des toits » - et c’est en effet le visage de leur Europe, glacial, impersonnel, sans âme, sans racines :

    BCE.jpg

  • Ils ne pourront pas dire qu’ils continuent avec la bénédiction du pape…

    La visite ad limina des évêques des provinces ecclésiastiques de Rouen, Rennes, Tours, Poitiers et Bordeaux a permis au pape Benoît XVI de dire à ces évêques ce qu’il pense de leur apostolat. Et, sous le ton de douceur et les formules mesurées, il appuie où ça fait mal.

    1 – La référence aux racines chrétiennes et à l’homélie de Jean-Paul II au Bourget, qui fut bien vite oubliée (France, éducatrice des peuples).

    2 – Vous faites grand cas des « regroupements paroissiaux » que vous organisez. Mais « la solution des problèmes pastoraux diocésains qui se présentent ne saurait se limiter à des questions d'organisation » qui risquent d’aboutir à une « bureaucratisation de la pastorale » « en se focalisant sur les structures, sur l'organisation et les programmes, qui peuvent devenir “autoréférentiels”, à usage exclusif des membres de ces structures ». Ce qui est le contraire de l’évangélisation.

    3 – Car ce qui est important, c’est l’eucharistie, qui doit être la source et le sommet de la vie chrétienne, comme dit le Concile, et la fonction du prêtre, qui doit toujours être confirmée car elle « participe à l'autorité par laquelle le Christ lui-même construit, sanctifie et gouverne son Corps » (comme dit le Concile).

    4 – De ce fait il faut rappeler que les laïcs n’ont pas à se prendre pour des prêtres, et que leur tâche spécifique, comme dit le Concile, est « l'animation chrétienne des réalités temporelles au sein desquelles ils agissent de leur propre initiative et de façon autonome, à la lumière de la foi et de l'enseignement de l'Église ». « Il est donc nécessaire de veiller au respect de la différence entre le sacerdoce commun de tous les fidèles et le sacerdoce ministériel de ceux qui ont été ordonnés au service de la communauté, différence qui n'est pas seulement de degré, mais de nature » (comme dit le Concile). Sous-entendu : arrêtez d’inventer de faux ministères.

    5 – « Vous célébrez cette année le sixième centenaire de la naissance de Jeanne d'Arc. J'ai souligné à son propos que « l'un des aspects les plus originaux de la sainteté de cette jeune fille est précisément ce lien entre l'expérience mystique et la mission politique. Après les années de vie cachée et de maturation intérieure s'ensuivent deux autres années de vie publique, brèves mais intenses : une année d'action et une année de passion » (Audience générale, 26 janvier 2011). Vous avez en elle un modèle de sainteté laïque au service du bien commun. » Sous-entendu : on ne vous entend guère en parler…

     

  • Saint Matthieu

    Matthieu, le donné, mérita son beau nom du jour où, à la parole de Jésus : Suis-moi, il se leva et le suivit ; mais le don de Dieu au publicain des bords du lac de Tibériade dépassa celui qu'il faisait lui-même. Le Très-Haut, dont les regards atteignent d'au delà des cieux ce qu'il y a de plus bas sur la terre, aime à choisir parmi les humbles les princes de son peuple. Au plus bas rang social, Lévi l'était par sa profession, décriée du juif, méprisée du gentil ; mais plus humble encore apparut-il en son cœur, lorsque, n'imitant pas la délicate réserve à son endroit des autres narrateurs sacrés, il inscrivit devant l'Eglise son titre honni d'autrefois à côté de celui d'apôtre (1).

    C'était relever la miséricordieuse magnificence de Celui qui est venu pour guérir les malades et non les forts, pour appeler, non les justes, mais les pécheurs ; c'était, en exaltant l'abondance de ses grâces, en provoquer la surabondance: Matthieu fut appelé à écrire le premier Evangile. Sous le souffle de l'Esprit, il écrivit, dans cette inimitable simplicité qui parle au cœur, l'Evangile du Messie attendu d'Israël et que les Prophètes avaient annoncé; du Messie docteur et sauveur de son peuple, descendant de ses rois, roi lui-même de la fille de Sion ; du Messie enfin venu, non pour détruire la Loi, mais pour la conduire au plein épanouissement de l'alliance universelle et éternelle.

    Ce fut à l'occasion du banquet offert par la simplicité de sa reconnaissance au bienfaiteur divin, qu'on entendit Jésus, prenant la défense de Lévi autant que la sienne, répondre au scandale qu'y cherchaient plusieurs : Est-ce que les fils de l'Epoux peuvent gémir, tant que l'Epoux est avec eux ? Mais viendront des jours où l'Epoux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront. Clément d'Alexandrie atteste par la suite, en effet, l'austérité de l'Apôtre qui ne vivait que de légumes et de fruits sauvages. Mais la Légende nous dira aussi son zèle pour Celui qui s'était si suavement révélé à son cœur, sa fidélité à lui garder les âmes enivrées du vin qui fait germer les vierges. Ce fut son martyre ; le témoignage du sang fut pour lui d'affirmer les devoirs et les droits de la virginité sainte. Aussi, jusqu'à la fin des temps, l'Eglise, consacrant ses vierges, reprendra pour chacune la bénédiction qu'il prononça sur l'Ethiopienne, et que le sang de l'Apôtre-Evangéliste a pénétrée de sa vertu pour jamais (2).

    L’Année liturgique

    (1) Donnant la liste des apôtres, il dit : « Matthieu le publicain ».

    (2) « Deus plasmator corporum, afflator animarum… »

  • Hollande Tartuffe

    Cachez ces dictateurs que je ne saurais voir...

    Le 24 juillet, François Hollande recevait à l’Elysée le roi de Bahrein. La visite n’avait pas été annoncée, il n’y avait donc aucun journaliste. En dehors du photographe de l’émir… Et l’on a appris cette visite officielle par le site internet du royaume.

    Mardi, c’est le dictateur azerbaïdjanais Ilham Aliev que François Hollande a reçu. Cette fois la visite avait été discrètement annoncée, et il y eut 600 Arméniens pour manifester leur colère. Mais les photographes de presse, et a fortiori les télévisions, n’ont pas eu le droit d’entrer dans la cour de l’Elysée…

     

  • Un nouveau crime contre l’humanité

    Le quotidien turc Hurriyet publie un article sur les propos du ministre turc de l’Economie, Zafer Caglayan, lors d’un forum organisé par la chambre de commerce autrichienne. L’un de ces propos a tellement plu à Hurriyet qu’il fait en outre l’objet de l’introduction de l’article, en caractères gras :

    « Nous sommes dans l’Union douanière depuis 17 ans. La moitié de nos exportations sont dirigées vers l’UE. Et pourtant, alors que les biens circulent librement, nos hommes d’affaires propriétaires de ces biens doivent obtenir un visa. C’est une violation des droits de l’homme. C’est un crime contre l’humanité. »

    Et d’ajouter : « Vous voyez, je parle très clairement. » En effet.

    Mais si l’obligation de visa est un crime contre l’humanité, on peut se demander comment qualifier le génocide arménien, et plus généralement l’éradication du christianisme en Turquie.

     

  • La CRCF se tait quand elle pourrait et devrait parler

    Selon Jean-Marie Guénois, du Figaro, les membres de la soi-disant Conférence des responsables de culte en France (CRCF) se seraient rencontrés la semaine dernière et auraient évoqué la question du « mariage » homosexuel. Ils auraient constaté qu’ils étaient d’accord sur le sujet… et décidé d’aller séparément à la bataille.

    Incroyable mais vrai. Alors qu’ils avaient, cette fois, l’occasion de prendre légitimement (c’est-à-dire sur un sujet non religieux) une position commune et de se faire entendre, ils s’en retournent chacun dans leur coin.

    Une confirmation de plus de la malfaisance de cette « Conférence ».