Un orphelin chrétien de 14 ans, Sunil Massih, de Faisalabad, avait disparu le 19 août. Son corps, atrocement mutilé, a été retrouvé deux jours plus tard dans une zone industrielle. Ses oreilles, son nez, sa langue et ses membres avaient été arrachés, son ventre ouvert, et ses organes enlevés (notamment le foie et les reins, peut-être vendus au marché noir). Et son visage avait été aspergé d’acide, pour qu’on ne le reconnaisse pas. Les obsèques de Sunil Massih ont été célébrées hier, en présence d’un responsable de la défense des minorités et de personnalités politiques. Une marche de protestation a eu lieu pour demander justice… pour qu’au moins une enquête soit ouverte, car ce n’était pas encore le cas…
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"Le Figaro" ou "La Calotte"?
Le Figaro nous avait déjà appris que les catholiques vénèrent une « idole » le 15 août. Voilà qu’il nous apprend que l’Eglise célèbre une messe « en l’honneur » d’un défunt. Et le prêtre qui célèbre la messe en question est une sorte d’énergumène plus ou moins intégriste et certainement fanatique. Mais comme il a le plein soutien de son évêque, on a comme un doute…
(On remarque que Le Figaro recopie tranquillement un article de Ouest France, qui est donc le premier coupable dans la dénonciation de ce prêtre, mais qui, au moins, ne parle pas d’une messe « en l’honneur ».)
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Saint Philippe Beniti
On vit constamment briller en lui une tendre compassion envers les pauvres ; elle parut surtout avec éclat lorsque, dans un faubourg de Sienne, il donna son propre vêtement à un pauvre lépreux à peu près nu ; aussitôt que ce malheureux en fut couvert, il se trouva guéri de sa lèpre. Le bruit de ce miracle s’étant répandu de tous côtés, quelques-uns des Cardinaux réunis à Viterbe pour l’élection du successeur de Clément IV, jetèrent les yeux sur Philippe, dont ils connaissaient du reste la prudence toute céleste. A cette nouvelle, l’homme de Dieu craignant de se voir imposer la charge de pasteur suprême, s’enfuit sur le mont Tuniato, et y demeura caché jusqu’au moment où Grégoire fut proclamé souverain Pontife. En cet endroit se trouve une source d’eau qu’on appelle encore aujourd’hui Fontaine de Saint-Philippe, eau qui doit à ses prières la vertu de guérir les malades. Enfin il quitta très saintement cette vie, à Todi, l’an douze cent quatre-vingt-cinq, en embrassant le crucifix, qu’il appelait son livre. A son tombeau, des aveugles recouvrèrent la vue, des boiteux furent guéris et des morts ressuscitèrent. Devant l’éclat de ces prodiges et de beaucoup d’autres encore, le souverain Pontife Clément X l’inscrivit au nombre des Saints.
Bréviaire
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Cœur Immaculé de la Vierge Marie
Le culte liturgique, par lequel on rend un juste honneur au Cœur Immaculé de la Vierge Marie, et auquel de nombreux saints et saintes ont préparé la voie, fut approuvé tout d’abord par le Siège Apostolique au début du dix-neuvième siècle, lorsque le Pape Pie VII institua la fête du Cœur Très Pur de la Vierge Marie, pour être pieusement et saintement célébrée par tous les diocèses et les familles religieuses qui en avaient fait la demande ; fête que bientôt le Pape Pie IX enrichit d’un office et d’une messe propres. Ce culte ardent et souhaité, né au dix-neuvième siècle, et grandissant de jour en jour, fut accueilli avec bienveillance par le Souverain Pontife Pie XII, qui voulut l’étendre à l’Église entière, en donnant à cette fête une plus grande solennité. L’an 1942, tandis qu’une guerre très cruelle accablait presque toute la terre, ce pape, plein de pitié pour les épreuves infinies des populations, en raison de sa piété et de sa confiance envers la Mère céleste, confia ardemment le genre humain tout entier, par une prière solennelle, à ce Cœur très doux ; et il établit la célébration universelle et perpétuelle d’une fête avec Office et Messe propres en l’honneur de ce Cœur Immaculé (1944).
Bréviaire romain
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Une victoire judiciaire du Saint-Siège
Un juge fédéral de Portland, dans l’Oregon, a déclaré que le Saint-Siège ne pouvait pas être considéré comme l'employeur de prêtres pédophiles et donc tenu pour responsable de leurs crimes.
Un habitant de la région de Seattle avait porté plainte en 2002 contre un prêtre, Andrew Ronan, qui l'aurait agressé à la fin des années 1960. Il voulait faire établir par la justice que les prêtres catholiques sont des employés du Vatican et que ce dernier serait donc responsable de leurs actions.
« Il n'y a pas de faits fondant une réelle relations d'employé à employeur entre Ronan et le Saint-Siège », a tranché le juge Michael Mosman.
L'avocat du Saint-Siège a déclaré que ce jugement réglait la question de la responsabilité du Saint-Siège.
Mais l'avocat du plaignant a déclaré que celui-ci allait faire appel.
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L’esprit du Concile…
Les évêques de Zambie ont envoyé leur contribution au comité technique chargé de rédiger la nouvelle Constitution. Selon l’agence Fides, ils s’opposent en premier lieu à l’introduction de normes prévoyant la peine de mort et l’avortement.
Puis ils affirment :
« Dans le préambule, la déclaration du fait que la Zambie est une nation chrétienne doit être omise. Ceci parce qu’un pays ne peut pas pratiquer les valeurs et les préceptes du christianisme au travers d’une simple déclaration. Le principe de la conservation de la séparation entre l’Etat et la Religion ne doit pas être perdu. Si la Zambie est un pays multireligieux, comme le reconnaissait explicitement le préambule de la première esquisse rédigée par le Comité technique, affirmer que la Zambie est une nation chrétienne serait en contradiction avec ce fait. »
Or c’est objectivement la mention de la Zambie comme pays multireligieux qui serait erronée. La proportion de chrétiens varie entre 81 et 95% selon les sources. La Zambie est donc à l’évidence un pays chrétien, et il est ahurissant que les évêques catholiques osent le nier…
L’argument de la « séparation entre l’Etat et la Religion » ne tient pas, pour la bonne raison qu’il n’est pas catholique (y compris en tenant compte des textes de Vatican II). Et même si l’Eglise prônait cette séparation, il resterait comme un fait que la Zambie est autant un pays chrétien que c’est un pays africain.
Un autre argument serait que beaucoup de chrétiens en Zambie sont protestants. Et que c’est par « œcuménisme » que les évêques disent cela, pour être sur la même longueur d’ondes que les protestants.
Sauf que c’est le contraire qui est vrai. La déclaration des évêques pentecôtistes, en date du 1er août (et qui est publiée, contrairement à celle des évêques catholiques), souligne qu’ils veulent garder la mention de la Zambie comme « nation chrétienne ». Ils soulignent aussi que pour la protection de la vie, il faut garder la peine de mort, et garder l’article stipulant que « la vie commence avec la conception ». Au passage, ils dénoncent le fait que Marie Stopes International a pratiqué 400 avortements illégaux dans deux provinces du pays. Un évêque pentecôtiste a précisé qu’ils veulent aussi que l’on enlève le projet d’article 52 sur la « santé reproductive incluant le planning familial et l’accès aux informations et à l’éducation y afférent » car, dit-il, le droit à la santé est déjà garanti par ailleurs, et la mention du planning familial montre qu’il s’agit de fournir une base aux militants de l’avortement.
Mgr Telesphore Mpundu, archevêque de Lusaka, avait déjà déclaré que la Zambie « nation chrétienne » était un « non-événement ». La « Christian Coalition », qui regroupe des chrétiens de toutes dénominations pour peser sur la politique du pays, avait réagi en faisant part de sa déception et en affirmant qu’elle « défendra à tout prix » la mention de la Zambie comme nation chrétienne. Quant à la « Rainbow Coalition », qui comme son nom l’indique n’est en rien confessionnelle, elle faisait part de sa tristesse et affirmait sa détermination à se battre également pour que la Zambie continue d’être définie comme « nation chrétienne » : « Au milieu de toute la corruption, des intimidations, des problèmes de gouvernance et des injustices, plus que jamais nous avons besoin de nous tourner vers Dieu pour une vraie justice et droiture, et cela ne peut s’obtenir qu’en cédant à Dieu, non en se détournant de lui. La Zambie est une nation chrétienne et en tant que chrétiens nous devons nous efforcer d’être comme le Christ et faire comme il nous l’a commandé, sans nous lasser dans notre quête pour que cette nation soit gouvernée par les principes divins et même les Dix Commandements comme l’a déclaré le président de la République Michael Sata. »
Voilà un mouvement laïque comme on les aime...
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Sainte Jeanne de Chantal
Le jour de Saint-Basile 1632, raconte la Mère de Chaugy dans son Mémoire sur sainte Chantal, notre bienheureuse Mère soutint un assaut très grand de l'amour divin qui l'empêchait de pouvoir parler à la récréation ; elle demeurait les yeux fermés avec un visage tout enflammé ; elle tâchait de se divertir à filer sa quenouille, et demeurait prise à la moitié de son aiguillée. Quand elle vit qu'elle ne pouvait faire autrement, elle fit chanter et s'essaya de chanter elle-même ce cantique qu'elle s'était fait faire autrefois par notre très honorée Mère de Bréchard :
Pourquoi donner à mon âme
Quelque travail ou souci,
Puisque l'amour qui l'enflamme
Ne le permet pas ainsi ?Il me meut et me gouverne
Tout au gré de son désir,
Et je n'ai ni but, ni terme
Que son céleste plaisir.Mon cœur n'a de complaisance
Qu'aux entretiens amoureux
De cette divine essence,
Seul objet des Bienheureux.Ce chant la divertit un peu et pour cacher la grâce, elle s'essaya de nous parler, mais avec des paroles de feu...
« Mes chères filles (dit-elle), saint Basile, ni la plupart de nos saints Pères et piliers de l'Église n'ont pas été martyrisés : pourquoi vous semble-t-il que cela soit arrivé ? » Après que chacune eut répondu : « et moi, dit cette bienheureuse Mère, je crois que c'est parce qu'il y a un martyre qui s'appelle le martyre d'amour, dans lequel Dieu soutenant la vie de ses serviteurs et servantes, pour les faire travailler à sa gloire, il les rend martyrs et confesseurs tout ensemble... Le divin amour fait passer son glaive dans les plus secrètes et intimes parties de nos âmes et nous sépare nous-mêmes de nous-mêmes. Je sais une âme, ajouta-t-elle, laquelle l'amour a séparée des choses qui lui ont été plus sensibles que si les tyrans eussent séparé son corps de son âme par le tranchant de leurs épées ». Nous connûmes bien qu'elle parlait d'elle-même.
(On remarquera que cela se passe le jour de la fête de saint Basile, qui passait pourtant presque inaperçue, au plus bas degré des fêtes de saints : exemple de communion entre mystiques d’Orient et d’Occident, par delà les siècles. On remarque de même comment monsieur Olier cite saint Grégoire de Nysse, par exemple. Ce que l’on n’attend pourtant guère à cette époque.)
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Pakistan : une petite trisomique accusée de blasphème
Pour la première fois un mineur a été arrêté pour « blasphème » au Pakistan. Qui plus est il s’agit d’une fillette trisomique, Rimsha Masih. Elle a 11 ans et on l’accuse d’avoir brûlé dix pages d’une brochure utilisée pour apprendre l’arabe (donc le Coran), et avoir jeté le reste aux ordures.
La police a mis la fillette en prison sous pression des islamistes qui menaçaient de faire justice eux-mêmes, c’est-à-dire de la tuer, et sa mère avec.
Quelque 300 familles chrétiennes du même bidonville d’Islamabad ont fui, les islamistes ayant annoncé qu’ils allaient incendier les habitations des chrétiens.
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Syrie : l’exemple de Qalamoun
Nouveau succès pour Mussalaha (Réconciliation), le mouvement lancé afin de démontrer qu’il existe une troisième voie possible, alternative à la guerre et aux armes, celle qui passe par la société civile.
Selon des sources locales de l’Agence Fides, le 30 juillet, a été signé un « accord historique entre les forces d’opposition de Qalamoun et les représentants de Mussalaha de Yabroud, de Qâra, de Nebek et de Deir Atieh ainsi que des environs ».
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Mémoire nationale
Sur le site de l’Elysée, il y a une rubrique « Mémoire nationale ». Si vous cliquez, vous obtenez un seul texte : le « message du président de la République à la communauté musulmane à l’occasion de la fête de l’Aïd-el-Fitr ».