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  • Nativité de saint Jean Baptiste

    Il est vraiment juste de vous louer, ô Seigneur, en ce jour où naquit le bienheureux Jean-Baptiste. Sans voir encore les spectacles de la terre, il révélait déjà ceux du ciel ; il annonçait l’éternelle lumière, avant d’avoir aperçu celle du temps : témoin de la vérité, avant même d’être apparu au monde, prophète avant d’être né ; caché dans les entrailles maternelles, et par son tressaillement prophétique annonçant dès lors le Fils unique de Dieu ; précurseur de votre Christ, avant que de naître. Et il n’est pas étonnant, Seigneur, que, venu au jour, il ait montré votre Fils qu’enfermé dans le sein de sa mère il avait reconnu. Il est bien vrai qu’entre les enfants des femmes il n’eut point de semblable ; car il est inouï qu’aucun homme ait eu mandat pour la Divinité, avant d’être entré dans les conditions de l’humaine vie. Combien admirable est l’annoncé, c’est ce qui apparaît clairement dans les merveilles de celui qui l’annonce. Il convenait également que, serviteur d’office du bain symbolique, il accordât son ministère à celui qui venait consacrer le mystère du parfait baptême ; prêchant aux mortels la rémission des péchés, c’était justice qu’il obéit à celui qu’il avait désigné comme étant venu pour ôter le péché du monde.

    C’est une des cinq préfaces pour les cinq messes de la fête de saint Jean Baptiste que l’on trouve dans le sacramentaire léonien. Le texte latin :

    Vere dignum. In die festivitatis hodiernæ, quo beatus ille Baptista Johannes exortus est, nondum terrena conspiciens, cœlestia jam revelans ; lucis æternæ prædicator, priusquam lumen temporale sentiret ; testis veritatis, antequam visus ; et ante propheta quam natus ; maternis visceribus latens, et Unigenitum Dei præscia exsultatione prænuntians ; Christique tui, nondum genitus, jam præcursor. Nec mirum, si Filium tuum, Domine, procreatus ostenditquem adhuc utero clausus agnovit ; meritoque inter natos mulierum nullus inventus est similis, quia nulli hominum prorsus indultum est, ut exsecutor Divinitatis existeret, priusquam vitam humanæ conditionis hauriret ; satisque firmatum, quam esset mirabilis Nuntiatus, cujus tam insignis Nuntius appareret ; convenienterque pro lavacri ministerio, quod gerebat, detulit famulatum perfecti baptismatis mysterium consecranti, et ad remissionem peccatorum mortalibus conferendam, huic jure debitam reddidit servitutem, quem mundi tollere dixerat venisse peccatum.

  • Vigile de la nativité de saint Jean Baptiste

    Puisque, dès la fin du Ve siècle, la Nativité du Sauveur était précédée de plusieurs semaines de pénitence, il parut tout naturel de pourvoir la Nativité de saint Jean d’une période de préparation comparable à l’Avent. Une solennité aussi importante que la Noël d’été méritait bien, pensait-on, qu’on s’y disposât par un certain nombre de jours consacrés au jeûne et à l’abstinence. Nous ne saurions dire au juste à quel moment prit naissance ce nouvel Avent qui n’a laissé de vestige ni dans la liturgie romaine, ni dans aucune liturgie occidentale. Mais il est incontestable qu’en diverses contrées, pendant plusieurs siècles et jusqu’à une époque assez avancée du moyen-âge, on préludait à la solennité du 24 juin par une période plus ou moins longue de pénitence. Nous avons sur ce point le témoignage du liturgiste Amalaire qui constate que, de son temps, on observe trois carêmes : le premier, avant Pâques ; le second, aux alentours de la Saint-Jean (circa festivitatem Joannis) ; et le troisième, avant Noël. Quelle était primitivement la durée de ce carême supplémentaire ? Nous l’ignorons. On peut du moins supposer non sans vraisemblance que la manière de concevoir et de pratiquer cette période de préparation variait d’une Église à l’autre. En tout cas, nous voyons encore au XIe siècle le concile de Seligenstadt (1022) prescrire pour la Nativité de saint Jean un jeûne préparatoire de quatorze jours (can. I). Et pendant ces deux semaines de pénitence le même concile prohibe rigoureusement la célébration des noces (can. 3). La manière dont Durand de Mende s’exprime sur la réduction du carême de saint Jean à l’espace de trois semaines « propter fragilitatem hominum » nous donne à croire que de son temps, c’est-à-dire à la fin du XIIIe siècle, l’usage de se préparer à la fête du 24 juin par le jeûne et l’abstinence n’avait pas encore tout à fait disparu des mœurs chrétiennes.

    Si les documents liturgiques ne nous fournissent aucune indication sur le carême de saint Jean, ils nous montrent du moins que la vigile de la Nativité fut toujours considérée, depuis l’origine même de la fête, comme une des plus solennelles de l’année chrétienne. On la sanctifiait par une abstinence rigoureuse et par un jeûne qui se prolongeait jusqu’au coucher du soleil. Toujours est-il, que dans le sacramentaire Léonien dont nous avons parlé plus haut, il y a le texte d’une messe pour la vigile de saint Jean avec une préface propre où il est fait mention du jeûne solennel qui précède la Nativité du Précurseur : « Exhibentes solemne jejunium quo beati Johannis Baptistæ natalitia prævenimus ». C’est seulement dans les dernières années du XIXe siècle que l’Église romaine, toujours plus indulgente à l’égard de notre faiblesse, cessa de tenir pour obligatoire le précepte du jeûne et de l’abstinence en la vigile de saint Jean. Mais quand on se rappelle avec quelle rigueur les chrétiens du moyen-âge se préparaient à la Nativité du Précurseur, on s’explique aisément qu’au IXe siècle, par une juste condescendance, l’Église ait permis aux fidèles de faire usage de la viande, chaque fois que la Noël d’été tombait un vendredi.

    Dom Eugène Flicoteaux

     

  • Fabius est maintenant pour l’Europe fédérale…

    Financial Times :

    « Dix ministres européens des Affaires étrangères ont énoncé des suggestions radicales pour utiliser la crise de la dette de la zone euro comme un tremplin vers une intégration plus étroite, y compris la création d'un fonds monétaire européen, une armée européenne et un ministre des Finances européen. »

    Le groupe « Avenir de l’Europe » a été lancé par le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, qui souligne dans Le Figaro : « Il faut accélérer l'intégration de l'Union européenne », et qui continue imperturbablement de rabâcher le slogan que l’UE est « notre meilleure garantie de prospérité dans un monde multipolaire qui se globalise »…

    Parmi les dix, il y a Laurent Fabius, qui rejoindra formellement le groupe le mois prochain.

    Laurent Fabius qui avait fait très activement campagne pour le non au référendum sur la Constitution européenne. Mais ça, c’était avant…

  • Paix liturgique

    $(KGrHqF,!h8E9b4Dp72zBPch!eBnsw~~60_35.JPGMgr Joseph Perry, évêque auxiliaire de Chicago, a célébré la messe dans la « forme extraordinaire » le 2 juin à… Calumet City.

  • La charia à Tombouctou

    Ça y est.

  • Découverte de 29 homélies d’Origène ?

    Si cela se confirme, c’est une découverte capitale, la plus importante depuis très longtemps en matière patristique.

    Une chercheuse, Marina Molin Pradel, étudiant à la Bibliothèque d’Etat de Bavière un manuscrit byzantin du XIe siècle, qui est une collection d’homélies sur les psaumes, dont les auteurs sont qualifiés d’« incertains » par la personne qui les a réunies en volume, s’est rendu compte que l’une de ces homélies correspondait exactement à un fragment d’Origène. Poursuivant dans ce sens, elle est arrivée à la conclusion que les 29 homélies du recueil sont d’Origène.

    Découverte capitale si les pairs de Marina Molin Pradel confirment la chose, car on sait qu’Origène avait commenté au moins deux fois l’intégralité des 150 psaumes, mais il ne nous en reste que trois commentaires, ceux des psaumes 36 à 38, dans la traduction latine de Rufin. Car la plupart des homélies d’Origène nous sont parvenues dans une traduction latine (de Rufin ou de saint Jérôme). La découverte de 29 homélies dans leur langue originelle, c’est donc un double événement.

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  • L’année de la foi

    Elle a été présentée par Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation.

    Elle a un site internet.

    Et voici son logo. On a donc oublié que la langue de l’Eglise de Rome est le latin. What a sad time…

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    Addendum (cf commentaire ci-dessous) - Je n'avais pas remarqué que le logo changeait de langue... Celui reproduit ci-dessus est celui de la version anglaise du site. Il s'agit du "official logo". Mais il y a aussi le "logo ufficiale", en italien. Et quand ils auront réussi à donner une version française du site, on aura droit au "logo officiel" avec "Année de la foi". Mais de nombreux peuples n'auront pas le logo dans leur langue, ni dans la langue de l'Eglise...

  • Saint Paulin de Nole

    Dans la retraite ascétique de Cimitile, la vie s’écoulait dans la pauvreté, dans la prière, entièrement plongée dans la "lectio divina". L’Écriture lue, méditée, assimilée, était la lumière sous le rayon de laquelle le saint de Nole examinait son âme, dans une tension vers la perfection. A ceux qui l’admiraient d’avoir pris la décision d’abandonner les biens matériels*, il rappelait que ce geste était bien loin de représenter la pleine conversion : « L’abandon ou la vente des biens temporels possédés dans ce monde ne constitue pas l’accomplissement, mais seulement le début de la course dans le stade ; ce n’est pas, pour ainsi dire, le but, mais seulement le départ. En effet, l’athlète ne gagne pas au moment où il se déshabille, car il dépose ses vêtements précisément pour commencer à lutter ; mais il n’est digne d’être couronné comme vainqueur qu’après avoir combattu comme il se doit. ».

    A côté de l’ascèse et de la parole de Dieu, la charité : dans la communauté monastique les pauvres étaient chez eux. Paulin ne se limitait pas à leur faire l’aumône : il les accueillait comme s’ils étaient le Christ lui-même. Il leur avait réservé une partie du monastère et, en agissant ainsi, il ne lui semblait pas tant donner que recevoir, dans un échange de don entre l’accueil offert et la gratitude orante des assistés. Il appelait les pauvres ses "patrons" et, observant qu’ils étaient logés à l’étage inférieur, il aimait dire que leur prière servait de fondement à sa maison.

    Benoît XVI

    * Saint Paulin, qui était de Bordeaux avant d’être de Nole, avait été l’un des plus riches Romains de son temps.

     

  • Chapelains de Sa Sainteté

     Les anciens évêques anglicans Edwin Barnes, Robert Mercer et David Silk, ordonnés prêtres catholiques dans l’ordinariat Notre Dame de Walsingham, ont été élevés par le pape Benoît XVI au rang de chapelains de Sa Sainteté. Ce qui leur donne le titre de "Monseigneur".

  • En un mot

    « Dieu nous a élus par la foi et il a imprimé en nous le sceau de l’héritage de la gloire à venir. »

    C’est le génial résumé que fait saint Jean Chrysostome du début de l’épître aux Ephésiens (1, 3-14).

    Cité par Benoît XVI dans sa catéchèse d’hier.