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  • La Hongrie devant la Cour de Justice

    La Commission européenne a décidé hier de traîner deux fois la Hongrie devant la Cour de Justice européenne.

    Elle avait trouvé trois sujets pour punir la Hongrie d’avoir osé adopter une Constitution chrétienne et pro-vie : l’indépendance de la banque centrale, l’indépendance de l’autorité de protection des données, et l’indépendance du pouvoir judiciaire.

    Sur le premier point, la Commission constate que la Hongrie s’est engagée à modifier le texte pour le rendre conforme à ses exigences.

    Sur le deuxième point, la Commission constate la même chose. Mais elle remarque que la nouvelle autorité de protection des données a mis fin prématurément aux fonctions de l’ancien contrôleur, et pour cela elle défère la Hongrie devant la Cour de Justice.

    Sur le troisième point, il n’y a aucune amélioration et donc la Hongrie est déférée devant la Cour. Rappelons que la Hongrie est accusée de « discrimination » parce qu’elle… aligne l’âge de la retraite des juges sur le régime général.

  • La mosquée de Millau

    Le 21 avril, la mosquée de Millau (la troisième de l’Aveyron) « a été inaugurée en bonne et due forme par le maire socialiste Guy Durand, le député sud-aveyronnais de la majorité présidentielle Alain Marc et l’imam de l’association cultuelle des musulmans de Millau, Ahmed Ahammad », dit le journal local qui ajoute, extatique :

    « Entre les enfants, les riverains de la rue de la Mère-de-Dieu, mais aussi les nombreux croyants issus de toutes les confessions, plusieurs centaines de personnes ont pris part à cet événement épris de fraternité et de convivialité.

    « Après un discours inaugural prononcé par l’imam à l’intérieur de la salle Combes, les hommes politiques se sont tour à tour félicités de la création de ce lieu de culte bâti dans le cadre de la République, au cœur même d’un quartier résidentiel de la ville. »

    Maintenant je prends les paris : dans combien de temps le conseil municipal va-t-il prendre, à l’unanimité, un arrêté pour changer le nom de la rue de la mosquée ? Car ce nom est un horrible blasphème pour tout musulman, et cela m’étonnerait que les responsables de la mosquée reçoivent longtemps du courrier « rue de la Mère de Dieu » sans réagir. Dans le cadre de la République, bien sûr.

     

  • Blague belge

    Le 11 avril dernier, le Premier ministre du Maroc, l’islamiste Abdelilah Benkiran, recevait le Premier ministre belge Didier Reynders et madame le ministre de la Justice Annemie Turtelboom. L’accueil est glacial, Abdelilah Benkiran ne supportant pas qu’on lui impose la visite d’un ministre femme. Il ne va adresser la parole qu’à Didier Reynders, après lui avoir fait remarquer qu’il parle parfaitement français et qu’il n’a donc pas besoin d’une interprète… Et pendant tout le temps de la rencontre Abdelilah Benkiran égrènera son chapelet.

    Au ministère belge de la Justice, on minimise l’incident, et l’on précise que le Premier ministre marocain a voulu faire une blague.

    Sic.

  • Colombie: la Cour constitutionnelle viole la Constitution…

    Ce sont les évêques qui sont montés au créneau, dénonçant une « monstruosité juridique » : la Cour constitutionnelle colombienne a prononcé une sentence dans laquelle elle déclare que  « les liens familiaux s’obtiennent par une variété de situations de fait, dont la libre volonté former une famille, indépendamment du sexe ou de l’orientation sexuelle ». Et elle insiste : « L’hétérosexualité ou la différence de sexe dans le couple, ou l’existence d’un seul sexe, ne constitue pas un aspect définitoire de la famille, et n’est pas non plus une exigence pour sa reconnaissance constitutionnelle ».

    Or la Constitution dit que la famille constitue le noyau de la société et que le mariage ne peut être contracté qu’entre un homme et une femme, rappelle la conférence épiscopale, soulignant que le rôle de la Cour constitutionnelle est de protéger la Constitution, et qu’elle n’a pas le pouvoir de changer la loi.

    On mesure l’influence du lobby homosexuel aussi dans ce pays…

    (Zenit)

  • Le gros malaise de la nouvelle ordination chinoise

    Hier, le P. Methodius Qu Ailin a été sacré évêque en la cathédrale de l’Immaculée Conception à Changsha, capitale de la province du Hunan, pour le service de ce diocèse, vacant depuis 10 ans.

    Mgr Qu Ailin est directeur adjoint de la branche du Hunan de l’Association patriotique des catholiques chinois (nom de l’Eglise officielle), et membre de la conférence consultative politique du peuple de la ville de Hengyang. Il devient néanmoins pleinement évêque catholique, étant ordonné avec mandat du pape.

    Sauf que pour Rome il est évêque de Changsha, l’un des quatre diocèses du Hunan, alors que pour l’Eglise officielle chinoise il est évêque de l’unique diocèse du Hunan.

    Mais le plus grave n’est pas là. L’évêque consécrateur principal était l’évêque de Pékin, Mgr Joseph Li Shan, dont le statut est douteux depuis qu’il a participé à une ordination épiscopale illicite. En outre, il y avait à la cérémonie Mgr Liu Xinhong, un évêque excommunié en 2006 pour s’être fait sacrer sans mandat pontifical.

    Et cette cérémonie était en tout point celle d’une ordination « patriotique », soigneusement conçue ainsi par le régime, avec présence de nombreux dignitaires dont le vice-président de l’Association patriotique venu délivrer le message du « Front uni » et du bureau gouvernemental des Affaires religieuses. Le nouvel évêque a juré d’aider le clergé et les fidèles à « respecter les lois de la nation, sauvegarder l’unité nationale, l’unité et la stabilité sociales, promouvoir le développement économique du Hunan, la prospérité culturelle et l’harmonie sociale »…

    Cette très particulière ambiance explique que s’il y avait 6 évêques et plus de 25 prêtres, il n’y avait que 200 fidèles, pour un diocèse qui compte 80.000 catholiques…

  • Saint Clet et saint Marcellin

    Priez pour nous, saints Pontifes, et jetez un regard paternel sur l’Église de la terre qui fut si agitée en vos temps, et qui est si loin de jouir du calme en ceux où nous vivons. Le culte des idoles a reparu, et si elles ne sont pas aujourd’hui de pierre ou de métal, la violence de ceux qui les adorent n’est pas moindre que celle dont étaient animés les païens des premiers siècles. Les dieux et les déesses devant lesquels on veut voir le monde entier se prosterner, on les appelle Liberté, Progrès, Civilisation moderne. Pour établir le culte de ces nouvelles divinités, on décrète la persécution contre ceux qui refusent de les adorer, on renverse la constitution chrétienne des États, on altère les principes de l’éducation de l’enfance, on rompt l’équilibre des éléments sociaux, et un grand nombre de fidèles sont entraînés par l’attrait de ces nouveautés funestes. Préservez-nous de cette séduction, bienheureux martyrs ! Ce n’est pas en vainque Jésus a souffert ici-bas et qu’il est ressuscité d’entre les morts. Sa royauté était à ce prix ; mais nul n’échappe à son sceptre souverain. C’est afin de lui obéir que nous ne voulons d’autre Liberté que celle qu’il a fondée par son Évangile, d’autre Progrès que celui qui s’accomplit dans la voie qu’il a tracée, d’autre Civilisation que celle qui résulte de l’accomplissement des devoirs qu’il a établis entre les hommes. C’est lui qui a créé l’humanité, qui en a posé les lois et les conditions ; c’est lui qui l’a rachetée et rétablie sur ses bases. Devant lui seul nous fléchissons le genou ; ne permettez pas, bienheureux martyrs, que jamais nous ayons le malheur de nous abaisser devant les rêves de l’orgueil humain, quand bien même ceux qui les exploitent auraient la force matérielle à leur service.

    Dom Guéranger

  • Le pape ce 25 avril

    Benoit-XVI-le-25-avril-2012.jpg

    (Trouvé sur le Forum catholique. Merci Mortimer.)

  • Soudan et Soudan du Sud : ça ne se passe pas bien…

    Les incidents ne cessent pas entre le Soudan et le Soudan du Sud. Le plus grave, ces derniers jours, a été la bataille de Heglig. Cette zone pétrolière est revendiquée par le Soudan du Sud, qui l’a militairement occupée, et s’en est fait déloger par les troupes de Khartoum. Depuis, des avions soudanais bombardent ici ou là au Soudan du Sud… surtout des installations pétrolières. Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, s’est rendu à Pékin pour demander l’aide de la Chine, qui est le principal acteur pétrolier dans les deux Soudan. Mais Salva Kiir vient de quitter Pékin précipitamment, en raison de l’aggravation des agressions aériennes soudanaises.

    L’archevêque de Juba, Mgr Paulino Lukudu Loro, déclare à l’Agence Fides : « Le peuple du Soudan du Sud ne veut pas la guerre. Il s’agit là d’un conflit économique en vue du contrôle du pétrole. Le Soudan du Sud est prêt à parvenir à un accord avec le Soudan sur le pétrole. Mais ce qui a déçu les Sud-Soudanais a été l’attitude de l’ONU, de l’Union africaine et de différents pays occidentaux à propos de la question d’Heglig. A mon avis, ces organismes ont fait des déclarations prématurées, sans connaître la réalité sur le terrain. En particulier, il faut comprendre où se situe exactement Heglig : au Soudan du Sud ou au Soudan ? Des représentants de ces institutions internationales doivent se rendre sur place pour apurer ce point et délimiter précisément la frontière entre les deux Etats. »

    La communauté internationale appelle Khartoum à négocier, surtout depuis sa victoire à Heglig. Mais Omar al-Bachir a déclaré, précisément à Heglig, qu’il n’y aurait d’autre négociation qu’avec « des fusils et des balles » avec ceux qu’il appelle des « insectes »…

  • Mais oui, le moindre pire, monsieur l’abbé !

    Un prêtre connu pour ses surabondantes qualités intellectuelles croit bon de convoquer saint Thomas d’Aquin pour réfuter le « moindre pire » de Bernard Antony.

    Mais puisqu'il s’agit de faire comprendre que l’expression « moindre pire » n’est pas correcte (comme si c'était la question), il suffisait de faire appel à la grammaire. Pas la peine d’invoquer les mânes du grand maître du rationalisme théologique.

    Or Bernard Antony, et moi-même qui ai repris l’expression, savons, évidemment, qu’en français correct (pas besoin du thomisme) on ne peut pas dire « moindre pire ».

    Il n’en demeure pas moins que l’expression, qui certes fait appel non à la logique mais à un grain de sel dont était cruellement dépourvu le boeuf muet, a un sens… métagrammatical – ou poétique, que l’on comprend aisément : le monde du moindre pire, c’est celui qui est encore plus bas que le monde du moindre mal.

    Or, monsieur l’abbé, ce n’est pas la concierge qui parle ainsi. C’est le petit enfant. Et quand mon petit-fils de 4 ans dit : « c’est moins pire », il sait très bien ce qu’il dit.

    Si vous ne devenez pas comme de petits enfants…

     

  • Saint Marc

    L’évangile de saint Marc est, il est vrai, le plus court des quatre et est assez peu utilisé dans la liturgie. Cependant il a aussi ses avantages. C’est avant tout l’évangile romain. Il a été composé à Rome et est adressé à la chrétienté romaine ou, pour mieux dire, à la chrétienté occidentale. Un autre avantage, c’est qu’il expose la vie du Seigneur dans l’ordre chronologique et il est bien certain que nous tenons à connaître les événements de la vie du Seigneur dans leur succession historique. En outre, Marc est un miniaturiste. Souvent, d’un mot, d’une addition, il donne à une scène déjà connue une nouvelle lumière. Cet évangile est l’évangile de Pierre. Il est certain qu’il a été rédigé avec la collaboration et sous la surveillance du prince des Apôtres.

    Dom Pius Parsch