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Le gros malaise de la nouvelle ordination chinoise

Hier, le P. Methodius Qu Ailin a été sacré évêque en la cathédrale de l’Immaculée Conception à Changsha, capitale de la province du Hunan, pour le service de ce diocèse, vacant depuis 10 ans.

Mgr Qu Ailin est directeur adjoint de la branche du Hunan de l’Association patriotique des catholiques chinois (nom de l’Eglise officielle), et membre de la conférence consultative politique du peuple de la ville de Hengyang. Il devient néanmoins pleinement évêque catholique, étant ordonné avec mandat du pape.

Sauf que pour Rome il est évêque de Changsha, l’un des quatre diocèses du Hunan, alors que pour l’Eglise officielle chinoise il est évêque de l’unique diocèse du Hunan.

Mais le plus grave n’est pas là. L’évêque consécrateur principal était l’évêque de Pékin, Mgr Joseph Li Shan, dont le statut est douteux depuis qu’il a participé à une ordination épiscopale illicite. En outre, il y avait à la cérémonie Mgr Liu Xinhong, un évêque excommunié en 2006 pour s’être fait sacrer sans mandat pontifical.

Et cette cérémonie était en tout point celle d’une ordination « patriotique », soigneusement conçue ainsi par le régime, avec présence de nombreux dignitaires dont le vice-président de l’Association patriotique venu délivrer le message du « Front uni » et du bureau gouvernemental des Affaires religieuses. Le nouvel évêque a juré d’aider le clergé et les fidèles à « respecter les lois de la nation, sauvegarder l’unité nationale, l’unité et la stabilité sociales, promouvoir le développement économique du Hunan, la prospérité culturelle et l’harmonie sociale »…

Cette très particulière ambiance explique que s’il y avait 6 évêques et plus de 25 prêtres, il n’y avait que 200 fidèles, pour un diocèse qui compte 80.000 catholiques…

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