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  • « Un symptôme d’extrême décadence morale »

    La presse britannique s’indigne de la position du gouvernement dans l’affaire des femmes qui ont perdu leur travail parce qu’elles portaient une croix, à la suite du Sunday Telegraph qui a révélé l’argumentation que va tenir le gouvernement face à la Cour européenne des droits de l’homme, saisie par les deux femmes. En bref, la foi catholique n’exige pas que l’on porte une croix, par conséquent les employeurs ont le droit d’interdire le port d’une croix. (En fait, le gouvernement est bien obligé de défendre les décisions de justice britanniques devant la CEDH. Et il fait savoir en substance qu’il espère perdre devant les juges de Strasbourg et que si ce n’est pas le cas il fera voter une loi en faveur des chrétiens.)

    L’affaire fait réagir le patriarcat de Moscou. « Ces libéraux occidentaux qui sont en train de rendre obligatoires, pour des gens libres, des normes totalitaires, font une grosse erreur », a déclaré le métropolite Hilarion, directeur du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou. Ces gens-là n’ont pas vécu les persécutions contre l’Eglise, a-t-il ajouté, et « ils ne savent pas ce que l’on ressent quad on vous arrache une croix du cou ». « Introduire, ou même seulement évoquer, de telles normes, c’est comme un symptôme de maladie mentale ou d’extrême décadence morale. »

    Le métropolite dit qu’il a passé quelque temps en Grande-Bretagne et qu’il a vu comment « les modèles libéraux et anarchistes se propagent rapidement dans l’espace public ».

  • Mercredi de la Passion

    On célébrait les encénies à Jérusalem ; et c’était l’hiver. Et Jésus se promenait dans le temple…

    Les traductions courantes parlent de la fête de la dédicace. Pourtant ce n’était pas la fête de la dédicace. Le mot latin est « encaenia », calqué sur le grec egkainia. Et le mot grec était tellement passé dans le latin courant, explique saint Augustin, que l’on employait le verbe formé sur encaenia pour dire qu’on portait pour la première fois un nouveau vêtement. L’idée est donc celle de la nouveauté (grec kainos : nouveau). Il s’agit en fait de la commémoration de la purification du Temple, opérée par Judas Macchabée vers 165 avant Jésus-Christ. Jérusalem avait été complètement hellénisée, et le roi de Syrie avait offert des sacrifices païens sur l’autel du Temple. Judas Macchabée ayant repris Jérusalem, il purifia le Temple, et c’est l’anniversaire de ce jour, de ces huit jours de fête, que célèbrent les egkainia : c’est le renouvellement du Temple comme maison du seul vrai Dieu. Cette fête est toujours célébrée par les israélites, sous le nom hébreu de Hanouka (alors que toutes les sources de la fête sont en grec). Et elle a dérivé en fête des lumières puisqu'ils n'ont plus de Temple.

    Donc, on célébrait les encénies, c’était l’hiver, Jésus se promenait dans le Temple. Et les juifs lui demandent de leur dire clairement s’il est le Christ. Et il parle de son Père, pour dire que lui et son Père sont un. Et ils prennent des pierres pour le lapider.

    Jésus se promène dans le Temple parce qu’il est chez lui dans le Temple. C’est la maison de son Père et lui et son Père ne font qu’un. C’est la fête du renouvellement apporté par le Christ (en hiver, à Noël, il est la lumière nouvelle qui naît dans les ténèbres du solstice). Après avoir purifié le Temple, dit la Bible, Judas Macchabée et ses compagnons « érigèrent un autre autel », et offrirent des sacrifices. Le véritable nouvel autel, c’est le Christ. Et le véritable nouveau sacrifice, c’est lui qui va l’accomplir, en se sacrifiant lui-même. En cette fête, ajoute le texte, Judas Macchabée et ses partisans célébrèrent en même temps la fête des tentes (ou des « tabernacles »), parce que, en fuite dans les montagnes, ils n’avaient pas pu le faire. « C’est pourquoi ils portaient des branches couvertes de feuillages, des rameaux verts et des palmes, en l’honneur de Celui qui leur avait procuré la faveur de purifier son Temple. » Ce n’est pas autre chose que l’annonce de la fête des Rameaux, dimanche prochain…

  • Petites nouvelles du soviet suprême

    Maros Sefcovic, vice-président de la Commission européenne, en charge des relations inter-institutionnelles et de l’administration, déclare que les salaires de la Commission sont trop bas pour attirer des fonctionnaires des Etats les plus riches, notamment des économistes dont elle a cruellement besoin. Le salaire d’entrée est de 4.349,59 € par mois.

    Le Parlement européen menace de ne pas valider les comptes de l’Agence européenne pour l’environnement pour 2010, ayant découvert que celle-ci avait versé 33.791,28 € à l’ONG EarthWatch pour 29 « sessions de formation » en divers endroits, dans les Caraïbes et en Méditerranée, officiellement « en relation avec la priorité du programme de travail de l’Agence de provoquer une prise de conscience sur les questions d’environnement et de développer une expertise dans les zones de recherche en utilisant la science citoyenne et la biodiversité comme éléments de projets pour l’Année internationale de la diversité » sic. – On retient surtout que la directrice de l’Agence, Jacqueline McGlade, faisait opportunément partie du conseil consultatif de l’ONG…

    Le Parlement européen trouve aussi un peu exagéré que Jacqueline McGlade ait voulu agrémenté ses bureaux de Copenhague d’une façade végétale de 300.000 € (c’était un « projet très créatif » lié à la « défense de la biodiversité », bien sûr…)…

     

  • DSK

    Dominique Strauss-Kahn a été mis en examen pour "proxénétisme aggravé en bande organisée" dans le cadre de l'affaire des sauteries maçonniques de Lille.

    Selon son avocat, il n'a « jamais eu la moindre conscience que les femmes rencontrées pouvaient être des prostituées ». Faut oser…

  • Chrétiens attaqués à Karachi

    Une ONG a déposé plainte en raison d’une « hausse vertigineuse » des attaques de groupes islamistes contre les chrétiens d’Essa Negri, un faubourg très pauvre de Karachi (Pakistan).

    Les extrémistes islamiques entrent à Essa Nagri les armes à la main, brandissant des pistolets et des mitrailleuses, saccagent les maisons et commettent des violences de toute sorte contre des familles sans défense. Ils dérobent, extorquent de l’argent en déclarant devoir percevoir la « Jizya », frappent des victimes innocentes, violent des femmes.

    Le phénomène avait déjà été dénoncé en janvier par le parlementaire catholique du Sindh, Michael Javed. Il parlait aussi de cellules où des enfants sont torturés et relâchés après paiement d’une rançon.

  • Le Vietnam refuse des visas au Saint-Siège

    Une délégation du Saint-Siège, conduite par le cardinal Turkson, président du conseil pontifical Justice et Paix, devait se rendre au Vietnam du 23 mars au 7 avril, dans le cadre de l’enquête de canonisation du cardinal Nguyen Van Thuan. Mais le gouvernement a refusé d’accorder des visas aux membres de la délégation. Pourtant le programme de la visite était connu depuis longtemps et n’avait fait l’objet d’aucune réaction du régime. On remarque que le nouveau directeur des Affaires religieuses est un général ancien directeur des RG.

    Il faut dire que le régime ne doit guère apprécier la perspective d’une béatification du cardinal Van Thuan : il l’envoya en camp pendant 13 ans sans jugement, puis lui permit d’aller à Rome et lui interdit de revenir. Mgr Nguyen Van Thuan devint alors… président du conseil pontifical Justice et Paix (et il le resta jusqu’à sa mort en 2002).

    (AsiaNews, Eglises d'Asie)

     

  • Un rite de bénédiction de l’enfant à naître

    Le Saint Siège vient d’approuver le Rite de bénédiction de l’enfant dans le sein de sa mère, qui a été élaboré par la Commission des activités pro-vie de la conférence épiscopale américaine.

    (Americatho)

  • L’obéissance dans la foi est la vraie liberté

    Dans l’homélie de Benoît XVI à Cuba, hier :

    Ce n’est que quand la Vierge répondit à l’ange : « Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1, 38), que le Verbe éternel du Père commença son existence humaine dans le temps. Il est émouvant de voir comment Dieu non seulement respecte la liberté humaine, mais semble en avoir besoin. Et nous voyons aussi comment le commencement de l’existence terrestre du Fils de Dieu est marqué par un double « oui » à la volonté salvatrice du Père : celui du Christ et celui de Marie. Cette obéissance à Dieu est celle qui ouvre les portes du monde à la vérité et au salut. En effet, Dieu nous a créés comme fruit de son amour infini, c’est pourquoi vivre conformément à sa volonté est la voie pour rencontrer notre authentique identité, la vérité de notre être, alors que s’éloigner de Dieu nous écarte de nous-mêmes et nous précipite dans le néant. L’obéissance dans la foi est la vraie liberté, l’authentique rédemption qui nous permet de nous unir à l’amour de Jésus en son effort pour se conformer à la volonté du Père.

     

  • Mardi de la Passion

    La leçon, en nous présentant Daniel dans la fosse aux lions, nous montre la figure du Christ souffrant ; peut-être pouvons-nous penser à son agonie au jardin des Oliviers, pendant laquelle un ange (Habacuc) le console ; peut-être les fidèles peuvent-ils penser à l’Eucharistie, qui nous réconforte pendant que nous sommes dans la fosse aux lions du Carême. En tout cas, de même que Daniel finit par triompher de ses ennemis, le Christ remporte la victoire dans sa Résurrection. L’image de Daniel dans la fosse aux lions était une image de prédilection dans les cimetières de l’ancienne Église. Daniel est représenté debout, entouré de deux lions. Il figurait le Christ dans sa Passion, mais aussi l’Église au milieu des persécutions.

    A l’Évangile, nous sommes, de nouveau, témoins des douleurs morales du Christ. Les Juifs veulent le faire mourir ; ses propres frères (ses cousins) ne le comprennent pas. C’est en cachette qu’il se rend à Jérusalem, qui sera pour lui une fosse aux lions. Aujourd’hui encore, sur l’autel, « il ne se rend pas au jour de fête ouvertement, mais comme en cachette ».

    Dom Pius Parsch