La leçon, en nous présentant Daniel dans la fosse aux lions, nous montre la figure du Christ souffrant ; peut-être pouvons-nous penser à son agonie au jardin des Oliviers, pendant laquelle un ange (Habacuc) le console ; peut-être les fidèles peuvent-ils penser à l’Eucharistie, qui nous réconforte pendant que nous sommes dans la fosse aux lions du Carême. En tout cas, de même que Daniel finit par triompher de ses ennemis, le Christ remporte la victoire dans sa Résurrection. L’image de Daniel dans la fosse aux lions était une image de prédilection dans les cimetières de l’ancienne Église. Daniel est représenté debout, entouré de deux lions. Il figurait le Christ dans sa Passion, mais aussi l’Église au milieu des persécutions.
A l’Évangile, nous sommes, de nouveau, témoins des douleurs morales du Christ. Les Juifs veulent le faire mourir ; ses propres frères (ses cousins) ne le comprennent pas. C’est en cachette qu’il se rend à Jérusalem, qui sera pour lui une fosse aux lions. Aujourd’hui encore, sur l’autel, « il ne se rend pas au jour de fête ouvertement, mais comme en cachette ».
Dom Pius Parsch