La presse britannique s’indigne de la position du gouvernement dans l’affaire des femmes qui ont perdu leur travail parce qu’elles portaient une croix, à la suite du Sunday Telegraph qui a révélé l’argumentation que va tenir le gouvernement face à la Cour européenne des droits de l’homme, saisie par les deux femmes. En bref, la foi catholique n’exige pas que l’on porte une croix, par conséquent les employeurs ont le droit d’interdire le port d’une croix. (En fait, le gouvernement est bien obligé de défendre les décisions de justice britanniques devant la CEDH. Et il fait savoir en substance qu’il espère perdre devant les juges de Strasbourg et que si ce n’est pas le cas il fera voter une loi en faveur des chrétiens.)
L’affaire fait réagir le patriarcat de Moscou. « Ces libéraux occidentaux qui sont en train de rendre obligatoires, pour des gens libres, des normes totalitaires, font une grosse erreur », a déclaré le métropolite Hilarion, directeur du département des relations extérieures du patriarcat de Moscou. Ces gens-là n’ont pas vécu les persécutions contre l’Eglise, a-t-il ajouté, et « ils ne savent pas ce que l’on ressent quad on vous arrache une croix du cou ». « Introduire, ou même seulement évoquer, de telles normes, c’est comme un symptôme de maladie mentale ou d’extrême décadence morale. »
Le métropolite dit qu’il a passé quelque temps en Grande-Bretagne et qu’il a vu comment « les modèles libéraux et anarchistes se propagent rapidement dans l’espace public ».