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  • La conversion de saint Paul

    Iamdudum Saulus, procerum praecepta secutus,
    Cum Domino patrias vellet praeponere leges,
    Abnueret sanctos Christum laudasse prophetas,
    Caedibus adsiduis cuperet discerpere plebem,
    Cum lacerat sanctae matris pia foedera coecus,
    Post tenebras verum meruit cognoscere lumen,
    Temptatus sensit possit quid gloria, Christi.
    Auribus ut Domini vocem lucemque recepit,
    Composuit mores Christi praecepta secutus.
    Mutato placuit postquam de nomine Paulus,
    Mira fides rerum ; subito trans aethera vectus,
    Noscere promeruit possent quid praemia vitae.
    Conscendit raptus martyr penetralia Christi,
    Tertio, lux caeli tenuit paradisus euntem ;
    Conloquiis Domini fruitur, secreta reservat,
    Gentibus ac populis iussus praedicere vera,
    Profundum penetrare maris noctemque diemque
    Visere, cui magnum satis est vixisse latentem.
    Verbera, vincla, famem, lapides, rabiemque ferarum,
    Carceris inluviem, virgas, tormenta, catenas,
    Naufragium, lachrymas, serpentis dira venena,
    Stigmata non timuit portare in corpore Christi.
    Credentes docuit possent quo vincere mortem.
    Dignus amore Dei, vivit per saecla magister,
    Versibus his breviter, fateor, sanctissime Doctor
    Paule, tuos Damasus, valut, monstrare triumphos.

    Jadis Saul, fidèle aux maximes des anciens,
    Préférant au Seigneur les lois de sa nation,
    Méconnaissant le témoignage des saints prophètes au Christ,
    S’acharnait à poursuivre et détruire son peuple,
    Déchirant, l’aveugle, la douce unité de notre sainte Mère.
    Au sortir des ténèbres, il a connu la vraie lumière :
    Il a su par expérience ce que peut la gloire du Christ.
    Ayant entendu la voix du Seigneur et reçu la clarté,
    Il a réformé sa vie, docile aux préceptes du Christ.
    Changé même en son nom, Paul lui fut agréable.
    Chose admirable et vraie : élevé au-dessus des cieux,
    Il lui fut donné de savoir ce qu’est la récompense de vie.
    Le futur martyr est enlevé jusqu’au sanctuaire du Christ,
    Il atteint dans le paradis les splendeurs du troisième ciel,
    Admis aux entretiens du Seigneur, il en garde le secret.
    Aux nations, aux peuples, il reçoit l’ordre de prêcher la vérité.
    Il pénètre au fond des mers, y passe une nuit et un jour :
    Mais il lui suffisait d’avoir vu Celui qui est caché.
    Coups, chaînes, faim, lapidation, fureur des bêtes,
    Horreur des prisons, verges, tourments et fers,
    Naufrage, pleurs, serpent au venin redouté,
    Il n’a pas craint de porter tous ces stigmates du Christ,
    Enseignant aux croyants l’art de vaincre la mort.
    Digne de l’amour de Dieu, le Maître vit à jamais.
    En ces vers j’ai brièvement, c’est vrai, très saint Docteur,
    O Paul, j’ai voulu, moi Damase, célébrer tes triomphes.

    Saint Damase, pape, Epigrammes. (Texte et traduction dans le Liber Sacramentorum du bienheureux cardinal Schuster)

  • Une première européenne

    La Commission européenne lance un ultimatum à la Hongrie, le pays qui préside le Conseil européen. L’exécutif menace la présidence : du jamais vu.

    La Commission donne deux semaines à la Hongrie pour s'engager à modifier sa loi sur les médias sous peine d'une éventuelle procédure d'infraction au traité de l'UE et à sa Charte des droits fondamentaux.

    Et qui plus est en donnant donc à son ultimatum un sens clairement politique.

  • Encore un ignare

    Brice Hortefeux était poursuivi aujourd’hui par un homme nommé Ryad Hennouni, mis en examen pour association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes, qu’il avait traité de « jihadiste ». Ryad Hennouni attaque le ministre pour atteinte à la présomption d’innocence, car en le traitant de jihadiste il l’a traité de terroriste.

    L’avocat d’Hortefeux, Me Jean-Yves Dupeux, s'est lancé dans une définition du jihad comme "action spirituelle sur soi-même", "une simple lutte pour le développement et la justice sociale", et a conclu que le terme était "trop vague pour donner prise à une condamnation pour atteinte à la présomption d'innocence".

    S’il connaissait un peu l’islam, il lui aurait suffi de remarquer que tout musulman, selon le Coran, doit participer au jihad, donc qu’un vrai musulman doit être jihadiste. Ce qui n’implique pas d’être terroriste, le jihad étant l’effort que l’on fait pour étendre l’islam… même si dans le Coran il s’agit de lutte armée.

    Il faudrait aussi que les avocats lisent le Coran.

  • Pauvres Libanais

    Najib Mikati, député du camp Hariri, a présenté sa candidature au poste de Premier ministre. Il a été aussitôt dénoncé comme « traître » par Saad Hariri.

    Ces derniers jours on pensait que le futur Premier ministre serait Omar Karamé (qui a déjà occupé ce poste deux fois), car il était le choix du Hezbollah. Mais Nassan Nasrallah a déclaré hier : "Omar Karamé m'a contacté et nous a remerciés mais il a dit qu'il était âgé, qu'il n'était pas en très bonne santé et qu'il préférait que nous trouvions un autre candidat".

    Najib Mikati (qui a été Premier ministre pendant deux mois en 2005 et attendait son heure pour prendre la place de Hariri) est avec son frère à la tête d’Investcom, un empire de télécommunications qui s’étend sur trois continents, qui investit dans l’immobilier et qui est également propriétaire de la marque de prêt-à-porter "Façonnable". Il est à égalité avec son frère l’homme le plus riche du Liban, avec une fortune estimée à 2,6 milliards de dollars.

    La fortune de Saad Hariri n’est que de 1,4 milliard.

  • L’ennemi extérieur

    Dès l’attentat de l’église d’Alexandrie, le pouvoir égyptien avait accusé des terroristes étrangers. Le ministre de l’Intérieur a formellement accusé hier « le groupe palestinien de l'Armée de l'Islam, lié à Al-Qaïda » d’être à l’origine de cet attentat, en faisant état des aveux d’une des personnes arrêtées. Le président Hosni Moubarak a remercié la police "pour avoir trouvé les responsables de l'attentat terroriste d'Alexandrie", et, sans donner le moindre détail, a aussitôt ajouté qu’il n’acceptait aucune "pression ou ingérence dans les affaires intérieures de l'Egypte", et a prévenu "ceux qui, dans certains pays amis, appellent à la protection des coptes d'Egypte, que le temps de la protection et de la tutelle étrangère est révolu et ne reviendra pas"…

  • Agenda Europa : les protestations ont payé

    Un porte-parole de la Commission européenne avait annoncé que les prochaines éditions de l’Agenda Europa ne feraient plus mention d’aucune fête religieuse, pour éviter à l’avenir toute contestation. Mais ce n’est pas la décision qui a été prise. On lit sur le site du commissaire John Dalli :

    Une action immédiate est en cours pour rectifier l'omission de certains jours fériés chrétiens dans l'Agenda Europa 2010/2011. Pour remédier à cette erreur regrettable, un corrigendum va être envoyé à tous les professeurs qui ont commandé cette édition de l'Agenda dans tous les Etats membres concernés. Il n'y a jamais eu d'intention de discriminer la religion chrétienne dans cette publication.

    L'Agenda Europa est un agenda scolaire qui est destiné aux élèves de l'enseignement secondaire et dont le but est de servir d'outil pour les devoirs et autres prises de notes scolaires. Les pages incluent des notes de bas de pages avec un fait dont les jeunes en Europe n'ont pas nécessairement connaissance. Certaines de ces notes de bas de pages mentionnent des fêtes d'autres religions. C'est à ce niveau que se situe l'omission regrettable de fêtes chrétiennes.

    La future édition (2011/2012), actuellement en cours de préparation, inclura les principaux jours fériés y compris les fêtes religieuses célébrées dans chaque Etat membre.

    L’Agenda Europa restera néanmoins d’abord un outil de propagande européiste, avec tout ce que cela comporte (y compris les deux pages sur « le sexe sans risque », qui n’ont ému personne).

  • Marche pour la Vie : « deux fois plus » de manifestants, et trois fois plus d’évêques

    Il y a eu deux fois plus de marcheurs pour la vie que l'année dernière, selon la police (6.500 contre 3.100) et selon les organisateurs (40.000 contre 20.000).

    Le Salon Beige :

    Deux fois plus ? Peut-être pas - mais il faut bien que les chiffres de la police se réalignent progressivement sur la réalité...

    La réalité, ce n’est donc pas 40.000 cette année contre 20.000 l’an dernier. Cette surenchère est infantile. Quel besoin de s’aligner sur la propagande politique ou syndicale ? Même à National Hebdo je me suis toujours refusé à donner les chiffres que donnait le Front national. L’important est qu’il y ait une belle croissance de la Marche. Pourquoi gâcher cette belle vérité par un mensonge ? D’autant que de surenchère en surenchère il arrive un moment où l’on est complètement décridibilisé.

    En revanche il est vrai qu’il y avait trois fois plus d’évêques que l’an dernier, puisqu’il y en avait… trois. (Trois évêques français, et aussi l’évêque auxiliaire de Salzbourg Mgr Andreas Laun. On se souvient qu’en 2006 ce dernier avait provoqué une polémique en parlant de l’autodestruction de l’Autriche par la dénatalité qui fait de l’immigration un danger tel que la cathédrale de Vienne pourrait devenir une mosquée « plus vite qu’on ne pense ».)

  • Première espagnole

    Pour la première fois depuis la promulgation du motu proprio Summorum Pontificum un évêque espagnol a célébré la messe dans la forme extraordinaire du rite romain : Mgr Manuel Ureña Pastor, archevêque de Saragosse, a célébré un Requiem dans l’église d’Epila (la musique était celle du Requiem de Mariano Rodriguez de Ledesma, composé pour les funérailles de la reine en 1820).

  • Saint Timothée

    En général, l’Église célèbre les saints au jour de leur mort. Quand le jour de leur mort est inconnu, elle fixe le jour de leur fête à son gré, souvent en tenant compte du temps liturgique ou des relations avec des fêtes analogues. C’est aujourd’hui le cas. Demain, nous célébrons la fête de la conversion saint Paul. La fête de son disciple chéri, Timothée, en est comme le prélude.

    Timothée est le disciple préféré et le compagnon constant de saint Paul. Il s’était sans doute converti au cours du premier voyage de mission de l’Apôtre. Quand, au cours de son second voyage, saint Paul repassa à Lystre, Timothée s’adjoignit à lui malgré sa grande jeunesse (environ 20 ans). A partir de ce moment, une amitié filiale l’unit à l’Apôtre. Saint Paul l’appelle son cher enfant qui lui est dévoué « comme un fils a son père » (Ph. II, 22). Timothée était affectueux, désintéressé, prudent et zélé, et personne n’avait une pareille communauté de sentiments avec son maître. Il fut, particulièrement pour l’Apôtre devenu vieux, une consolation dans ses souffrances et un soutien dans ses difficultés. Il fut son collaborateur dans toutes les fondations importantes d’Églises et c’est pourquoi l’Apôtre le chargea des missions les plus graves. Il partagea la première captivité de saint Paul. Saint Paul en fit le premier évêque d’Éphèse. Son maître lui-même lui a élevé le plus beau monument dans les deux Épîtres qu’il lui adressa.

    Dom Pius Parsch

  • 3e dimanche après l’Epiphanie

    La messe de ce dimanche est toujours dans la lumière de l’Epiphanie, sous son aspect de l’affirmation de la royauté du Christ et du salut apporté aux nations. « Les nations craignent votre nom, Seigneur, et tous les rois de la terre votre gloire. Parce que le Seigneur a bâti Sion et qu’il sera vu dans sa majesté. Le Seigneur est roi : que la terre tressaille de joie, que toutes les îles se réjouissent » (graduel et alléluia). Et l’évangile raconte la guérison d’un païen, car « beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident » au festin du royaume des cieux ».

    On y trouve une insistance sur la puissance de ce roi, qui, d’un seul mot, guérit à distance. Elle est soulignée par l’offertoire : « La droite du Seigneur a fait éclater sa puissance, la droite du Seigneur m’a exalté. Je ne mourrai point, mais je vivrai et je raconterai les œuvres du Seigneur. »