Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 6

  • Ça craint…

    Wolfgang Schäuble, ministre allemand des Finances, sur la crise irlandaise :

    "C'est l'avenir de notre monnaie unique qui est en jeu."

    Angela Merkel :

    « La zone euro est dans une situation extrêmement sérieuse. »

    (Les banques allemandes détiennent pour environ 100 milliards d'euros d'obligations émises par l'Irlande.)

  • Benoît XVI et Humanae vitae

    Plutôt que de l’affaire du préservatif, Jeanne Smits s’inquiète de ce que dit le pape sur Humanae vitae, qui fait « particulièrement mal », dit-elle, parce qu’il « semble relativiser » l’enseignement de cette encyclique, « comme si elle posait un idéal quasi impossible à atteindre, alors qu’il s’agit d’une perspective vitale pour la société humaine et pour l’humanité elle-même ».

    Eh bien pour une fois je ne suis pas d’accord avec ma chère consœur et amie.

    Voici ce que dit le pape :

    « Les perspectives tracées par "Humanae vitae" restent valables, mais trouver des chemins qui puissent être parcourus par les hommes, c’est autre chose. Je crois qu’il y aura toujours des minorités intimement persuadées de la justesse de ces perspectives et qui, les vivant, en seront pleinement satisfaites au point de devenir pour d’autres un fascinant modèle à suivre. Nous sommes pécheurs. Mais nous ne devons pas en tirer argument contre la vérité quand cette haute morale n’est pas vécue. Nous devons chercher à faire tout le bien possible, nous soutenir et nous supporter mutuellement. Exprimer aussi tout cela du point de vue pastoral, théologique et conceptuel dans le contexte de la sexologie et de la recherche anthropologique d’aujourd’hui, c’est une grande tâche à laquelle il faut se consacrer plus et mieux. »

    Il est incontestable que les couples qui se conforment à Humanae vitae sont une infime minorité, et sont même au sein de l’Eglise catholique une petite minorité. Mais cette minorité peut être un modèle pour les autres, en vivant cet enseignement de façon épanouie. Et ceux qui ne le suivent pas en prenant prétexte qu’ils sont pécheurs n’ont pas le droit d’en tirer argument contre la vérité. Cette vérité de haute morale qui est l’enseignement d’Humanae vitae. Elle est aujourd’hui presque totalement incomprise. Le défi est de chercher à la faire comprendre, et c’est une grande tâche théologique et pastorale pour notre temps.

    Voilà ce que je comprends dans les propos du pape. On peut considérer qu’il insiste trop sur la difficulté de faire trouver le chemin vers Humanae vitae, mais cela découle simplement du constat que presque personne n’applique cette encyclique. Donc c’est évident que le chemin est difficile. Je crois que c’est surtout cela qu’il a voulu dire, de son point de vue de pasteur voyant la situation concrète.

  • Le silence du 27 novembre

    Reims.jpg

    Ceci est l’agenda du diocèse de Reims, à la date du samedi 27 novembre. Il est écrit : "Cercle de silence à Charleville pour les sans-papiers."

    (via Perepiscopus)

  • Nota bene

    Le blog Osservatore Vaticano donne les titres ou diaconies données par le pape aux nouveaux cardinaux. Il ajoute ce nota bene :

    « Le nouveau cardinal Antonios Naguib, patriarche d’Alexandrie, également élevé à la dignité cardinalice en ce 20 novembre, n’a pas reçu de titre, ni de diaconie. « Constitutionnellement », en effet, un cardinal est membre du clergé de Rome (et c’est à ce titre que le collège des cardinaux, répartis en 3 collèges, diaconal, presbytéral et épiscopal, comme tous les clergés, élit l’évêque de Rome, selon l’antique tradition des Eglises locales). Or, par définition, un patriarche, tête d’une Eglise locale ne peut être membre d’une autre Eglise locale, fût-elle aussi prestigieuse que l’Eglise de Rome. »

    En effet. Et cela souligne l’anomalie que constitue un patriarche cardinal. Les patriarches grecs-catholiques (notamment) ont toujours refusé d’être « élevés » au cardinalat, précisément parce qu’un patriarche, chef d’une Eglise sui juris, ne peut pas être un prêtre de Rome.

  • La royauté divine de l'Amour crucifié

    Extrait de l’homélie de Benoît XVI à la messe de dimanche, au cours de laquelle il a remis l’anneau aux nouveaux cardinaux.

    Chers frères, mon ministère, et par conséquent le vôtre, consiste entièrement dans la foi. Jésus peut édifier sur nous son Eglise dans la mesure où il trouve en nous ce degré de foi véritable, pascale, cette foi qui ne veut pas faire descendre Jésus de la Croix, mais place sa confiance en Lui sur la Croix. Dans ce sens, le lieu authentique du Vicaire du Christ est la Croix, la persistance dans l'obéissance à la Croix. Ce ministère est difficile, car il n'est pas conforme à la façon de penser des hommes - à cette logique naturelle qui, par ailleurs, demeure toujours active en nous-mêmes également. Mais cela est et demeure toujours notre premier service, le service de la foi, qui transforme toute la vie : croire que Jésus est Dieu, qu'il est le Roi précisément parce qu'il est arrivé jusqu'à ce point, parce qu'il nous a aimés jusqu'au bout. Et cette royauté paradoxale, nous devons en témoigner et l'annoncer comme Lui l'a fait, le Roi, c'est-à-dire en suivant sa vie même et en nous efforçant d'adopter sa même logique, la logique de l'humilité et du service, du grain de blé qui meurt pour porter du fruit. Le Pape et les cardinaux sont appelés à être profondément unis avant tout en cela : tous ensemble, sous la direction du Successeur de Pierre, ils doivent demeurer dans la seigneurie du Christ, en pensant et en œuvrant selon la logique de la Croix, - et cela n'est jamais facile, ni évident. En cela, nous devons être rassemblés, et nous le sommes, car nous ne sommes pas unis par une idée, une stratégie, mais par l'amour du Christ, et son Saint Esprit. L’efficacité de notre service à l'Eglise, l'Epouse du Christ, dépend essentiellement de cela, de notre fidélité à la royauté divine de l'Amour crucifié. C'est pourquoi, sur l'anneau que je vous remets aujourd'hui, sceau de votre pacte nuptial avec l'Eglise, est représentée l'image de la Crucifixion. Et pour la même raison, la couleur de votre habit évoque le sang, symbole de la vie et de l'amour. Le Sang du Christ, que, selon une antique iconographie, Marie recueille du côté transpercé de son Fils mort sur la croix, et que l'apôtre Jacques contemple tandis qu'il jaillit avec l'eau, selon les Ecritures prophétiques.

  • Saint Clément Ier

    Le motif premier de la lettre [de saint Clément aux Corinthiens] offre à l’évêque de Rome la possibilité d’une ample intervention sur l’identité de l’Église et sur sa mission. Si à Corinthe il y eut des abus, observe Clément, la cause est à rechercher dans l’affaiblissement de la charité et d’autres vertus chrétiennes indispensables. Et c’est pour cela qu’il rappelle les fidèles à l’humilité et à l’amour fraternel, les deux vertus vraiment constitutives de l’être de l’Église : « Nous sommes une portion sainte, les admoneste-t-il, il nous faut donc accomplir tout ce qu’exige la sainteté ». En particulier, l’évêque de Rome rappelle que le Seigneur lui-même « a établi où, et par qui, il veut que soient remplis les offices liturgiques, afin que toute chose, faite saintement et selon son bon plaisir, soit agréable à sa volonté… Au pontife suprême, en effet, sont confiées des fonctions liturgiques qui lui sont propres, aux prêtres a été alloué leur propre rôle, aux lévites reviennent des fonctions appropriées. À l’homme laïc sont confiées les fonctions laïques » (on note ici, que dans cette lettre de la fin du Ier siècle, apparaît pour la première fois dans la littérature chrétienne le terme grec (laikós, qui signifie « membre du laos », c’est-à-dire « membre du Peuple » de Dieu).

    De cette façon, en référence à la liturgie de l’ancien Israël, Clément dévoile son idéal de l’Église. Elle est réunie par l’« effusion en nous de l’unique Esprit de grâce » infusé dans les divers membres du Corps du Christ, en qui tous, unis sans aucune séparation, sont « membres les uns des autres ». La distinction nette entre le laïc et la hiérarchie ne signifie nullement une opposition, mais seulement cette connexion organique d’un corps, d’un organisme, aux diverses fonctions. En effet, l’Église n’est pas un lieu de confusion et d’anarchie, où chacun à tout moment peut faire ce qu’il veut : chacun, dans cet organisme à la structure articulée, exerce son ministère selon la vocation reçue. En ce qui regarde les chefs des communautés, Clément explique clairement la doctrine de la succession apostolique. En dernière analyse, les normes qui la régissent viennent de Dieu même. Le Père a envoyé Jésus-Christ, lequel à son tour a donné mandat aux Apôtres. Puis ceux-ci ont envoyé les premiers responsables des communautés lesquels ont établi que d’autres hommes dignes leur succéderaient. Ainsi, tout procède « de façon ordonnée selon la volonté de Dieu ». Par ces mots, par ces phrases, saint Cément souligne comment l’Église est structurée sacramentellement et non pas politiquement. L’action de Dieu qui vient vers nous dans la liturgie précède nos décisions et nos idées. L’Église est avant tout un don de Dieu et non pas notre création, et, ainsi, cette structure sacramentelle qui est la sienne n’y garantit pas seulement l’organisation commune mais encore la prééminence du don de Dieu, dont nous avons tous besoin.

    Benoît XVI

  • Asia Bibi graciée

    Le président du Pakistan a gracié Asia Bibi, condamnée à mort pour blasphème, sans attendre donc le procès en appel.

    Des organisations musulmanes projettent des manifestations pour dénoncer cette décision.

    En fait c’est maintenant qu’on peut craindre le pire pour Asia Bibi.

    Le 11 novembre, un Pakistanais accusé de blasphème, qui avait été relâché le 3, a été tué devant chez lui. L’inspecteur en charge de l’enquête a déclaré : « Aucun musulman ne tolère qu’un homme commette des actes blasphématoires. »

    Le 19 juillet, deux frères chrétiens avaient été assassinés à la sortie du palais de justice où ils comparaissaient pour blasphème.

    Addendum

    L'Associated Press dit que le ministre des Minorités a estimé que selon les premières conclusions, Asia Bibi a été accusée injustement, et qu'il remettra son rapport au président Zardari mercredi, se disant "optimiste quant à sa libération".

  • Encore deux chrétiens assassinés en Irak

    Deux chrétiens ont été abattus par des hommes armés sur leur lieu de travail, un garage de Mossoul.

    "Les deux frères syriaques catholiques ont été tués vers midi dans leur atelier situé dans une zone industrielle de l'ouest de Mossoul", a indiqué un commandant de la police locale.