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Benoît XVI et Humanae vitae

Plutôt que de l’affaire du préservatif, Jeanne Smits s’inquiète de ce que dit le pape sur Humanae vitae, qui fait « particulièrement mal », dit-elle, parce qu’il « semble relativiser » l’enseignement de cette encyclique, « comme si elle posait un idéal quasi impossible à atteindre, alors qu’il s’agit d’une perspective vitale pour la société humaine et pour l’humanité elle-même ».

Eh bien pour une fois je ne suis pas d’accord avec ma chère consœur et amie.

Voici ce que dit le pape :

« Les perspectives tracées par "Humanae vitae" restent valables, mais trouver des chemins qui puissent être parcourus par les hommes, c’est autre chose. Je crois qu’il y aura toujours des minorités intimement persuadées de la justesse de ces perspectives et qui, les vivant, en seront pleinement satisfaites au point de devenir pour d’autres un fascinant modèle à suivre. Nous sommes pécheurs. Mais nous ne devons pas en tirer argument contre la vérité quand cette haute morale n’est pas vécue. Nous devons chercher à faire tout le bien possible, nous soutenir et nous supporter mutuellement. Exprimer aussi tout cela du point de vue pastoral, théologique et conceptuel dans le contexte de la sexologie et de la recherche anthropologique d’aujourd’hui, c’est une grande tâche à laquelle il faut se consacrer plus et mieux. »

Il est incontestable que les couples qui se conforment à Humanae vitae sont une infime minorité, et sont même au sein de l’Eglise catholique une petite minorité. Mais cette minorité peut être un modèle pour les autres, en vivant cet enseignement de façon épanouie. Et ceux qui ne le suivent pas en prenant prétexte qu’ils sont pécheurs n’ont pas le droit d’en tirer argument contre la vérité. Cette vérité de haute morale qui est l’enseignement d’Humanae vitae. Elle est aujourd’hui presque totalement incomprise. Le défi est de chercher à la faire comprendre, et c’est une grande tâche théologique et pastorale pour notre temps.

Voilà ce que je comprends dans les propos du pape. On peut considérer qu’il insiste trop sur la difficulté de faire trouver le chemin vers Humanae vitae, mais cela découle simplement du constat que presque personne n’applique cette encyclique. Donc c’est évident que le chemin est difficile. Je crois que c’est surtout cela qu’il a voulu dire, de son point de vue de pasteur voyant la situation concrète.

Commentaires

  • "Mais nous ne devons pas en tirer argument contre la vérité quand cette haute morale n’est pas vécue. "

    Je suis dans un abîme de perplexité. Qu'est-ce qu'il a voulu dire ?

  • Il veut dire: Nemo auditur propriam turpitudinem allegans, cher Denis Merlin.

  • Cher confrère et ami,

    Je reconnais que ma formulation était un peu abrupte, et ce que je n'ai fait que suggérer – le fait que cet enseignement, avec toute sa profondeur, avait été mise sous le boisseau par la plupart des évêques – constituait l'essentiel de ce que je voulais dire.

    Donc, je vous donne (presque entièrement) raison… mais pas tout à fait !

    Amitiés
    Jeanne Smits

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