Hier, Place Saint-Pierre, 15 mille prêtres de 97 pays ont participé à la veillée de prières avec Benoît XVI, pour clore l'année sacerdotale. On en lira ici un émouvant compte rendu.
Au cours de cette veillée, le pape a répondu à des questions. Son secrétaire lui tendait des feuillets pour les réponses, mais il n'en a pas voulu et a entièrement improvisé. Voici ce qu'il a dit sur le célibat, selon les dépêches d'agences synthétisées par Benoît et moi :
Le célibat est une manière de transcender la vie terrestre, d'anticiper, en devenant prêtre, le début d'une nouvelle vie, et de s'unir à Dieu, et c'est là un grand scandale pour une société qui vit dans un présent éternel.
Pour le monde dans lequel Dieu n'entre pas, le célibat est un grand scandale parce qu'il est vécu comme une réalité, et pour cela on considère qu'il doit disparaître. Cette critique peut surprendre à une époque où il est de plus en plus à la mode de ne pas se marier, mais le célibat des prêtres est une chose complètement différente, pas un vivre seul, pour soi-même, et n'accepter aucun lien définitif, mais juste le contraire.
C'est en effet un "oui" définitif, une façon de se laisser prendre par Dieu, c'est le "oui" définitif du mariage, forme naturelle de l'union entre un homme et une femme, fondement de la culture chrétienne du monde. S'il disparaît, c'est la racine chrétienne de notre culture qui disparaît.
Et c'est justement le "grand scandale" de la confirmation du célibat qui est le meilleur antidote au scandale secondaire causé par nos insuffisances mortelles.
Un "oui" qui, comme le mariage, exige la fidélité.