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  • Une entorse à la non-discrimination

    La Cour européenne de Justice, qui avait été saisie par la Cour constitutionnelle belge, a décrété que les Etats membres de l'UE peuvent imposer des quotas d'étudiants étrangers dans leurs universités, bien que cela soit contraire aux principes de non-discrimination.

    "Une inégalité de traitement fondée indirectement sur la nationalité peut être justifiée par l'objectif visant à maintenir un service médical de qualité, équilibré et accessible à tous dans la mesure où il contribue à la réalisation d'un niveau élevé de protection de la santé publique", dit la Cour.

    Il s'agit du quota de 30% d'étrangers instaurés dans les facultés médicales de Wallonie, qui sont submergées de demandes d'étudiants... français. Avant la mise en place du quota en 2006, 75 % des étudiants en médecine étaient des étrangers, essentiellement des Français.

    Cet arrêt de la CEJ réjouira les Autrichiens, qui ont instauré de tels quotas parce que 75% de leurs étudiants en médecine venaient d'Allemagne.

    En fait la CEJ renvoie la Cour constitutionnelle belge à ses responsabilités, lui disant que c'est à elle de déterminer les risques pour la santé sur la base d'une "analyse objective, circonstanciée et chiffrée". Mais elle admet bel et bien qu'on puisse « discriminer » selon la nationalité. Ce qui est une brèche dans le totalitarisme de la non-discrimination.

  • Les pipoles ne sont pas des gens comme nous…

    L'« humoriste » Éric Judor ("Eric et Ramzy") a été interpellé en train d'acheter de la cocaïne, et conduit à la brigade des stupéfiants. Il a été déféré devant le parquet qui a ordonné une « injonction thérapeutique ». Puis il est reparti au volant de sa Porsche garée au 36 quai des Orfèvres (où il est strictement interdit de stationner).

  • Italie : non au « mariage » des paires homosexuelles

    La Cour constitutionnelle italienne a annoncé mercredi avoir rejeté comme "infondés ou inadmissibles" une série de recours demandant la reconnaissance des mariages homosexuels, déposés notamment en vertu du principe d'égalité entre les citoyens.

    Les tribunaux de Venise et de Trente avaient sollicité la Cour constitutionnelle au sujet de trois paires auxquelles des officiers d'état civil avaient refusé le droit de publier les bans. Ils arguaient que la Constitution italienne n'interdit pas formellement le mariage entre personnes de même sexe, et considéraient qu'une série de droits fondamentaux n'étaient pas respectés.

    Au cours d'une audience publique à la Cour constitutionnelle à Rome, le 23 mars, les avocats des paires avaient appelé cette instance à donner "une réponse courageuse" en ouvrant la voie par sa décision aux mariages homosexuels. L'avocat défendant les intérêts de l'Etat, Gabriella Palmieri, avait affirmé que le mariage ne pouvait se baser que sur une différence entre les sexes et avait revendiqué la primauté du Parlement sur les instances judiciaires pour prendre des décisions en la matière.

  • Vers la troisième vague d’attaques contre Benoît XVI

    Selon le site allemand Kreuz.net, « elle concernera les finances du Vatican, car on veut faire jouer à l'Eglise le rôle que l'antisémitisme des medias de naguère avait attribué aux juifs. Il sera donc reproché au Pape et à ses collaborateurs la corruption et les liaisons avec les mafias internationales ».

  • In persona Christi Capitis

    Benoît XVI a commencé hier une série de catéchèses sur les trois charges du prêtre : enseigner, sanctifier et gouverner. Ce qu'il fait « in persona Christi munera ». Et il a d'abord expliqué cette expression :

    Le prêtre représente le Christ. Qu'est-ce que cela veut dire, que signifie « représenter » quelqu'un ? Dans le langage commun, cela veut dire - généralement - recevoir une délégation de la part d'une personne pour être présente à sa place, parler et agir à sa place, car celui qui est représenté est absent de l'action concrète. Nous nous demandons : le prêtre représente-t-il le Seigneur de la même façon ? La réponse est non, car dans l'Eglise, le Christ n'est jamais absent, l'Eglise est son corps vivant et le Chef de l'Eglise c'est lui, présent et œuvrant en elle. Le Christ n'est jamais absent, il est même présent d'une façon totalement libérée des limites de l'espace et du temps, grâce à l'événement de la Résurrection, que nous contemplons de façon spéciale en ce temps de Pâques. C'est pourquoi, le prêtre qui agit in persona Christi Capitis et en représentation du Seigneur, n'agit jamais au nom d'un absent, mais dans la Personne même du Christ ressuscité, qui se rend présent à travers son action réellement concrète.

    Puis il a évoqué la charge d'enseigner :

    Telle est la fonction in persona Christi du prêtre : rendre présente, dans la confusion et la désorientation de notre époque, la lumière de la parole de Dieu, la lumière qui est le Christ lui-même dans notre monde. Le prêtre n'enseigne donc pas ses propres idées, une philosophie qu'il a lui-même inventée, qu'il a trouvée ou qui lui plaît ; le prêtre ne parle pas de lui, il ne parle pas pour lui, pour se créer éventuellement des admirateurs ou son propre parti ; il ne dit pas des choses qui viennent de lui, ses inventions, mais, dans la confusion de toutes les philosophies, le prêtre enseigne au nom du Christ présent, il propose la vérité qui est le Christ lui-même, sa parole, sa façon de vivre et d'aller de l'avant. Pour le prêtre vaut ce que le Christ a dit de lui-même : « Mon enseignement n'est pas le mien » (Jn 7, 16) ; c'est-à-dire que le Christ ne se propose pas lui-même, mais, en tant que Fils, il est la voix, la parole du Père. Le prêtre doit lui aussi toujours parler et agir ainsi : « Ma doctrine n'est pas la mienne, je ne diffuse pas mes idées ou ce qui me plaît, mais je suis la bouche et le cœur du Christ et je rends présente cette doctrine unique et commune, qui a créé l'Eglise universelle et qui crée la vie éternelle ».

    Je ne donne ces extraits que pour inciter à lire l'intégralité de l'enseignement du pape.

  • Daoudal Hebdo N° 77

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    Dans ce numéro

    Pages 2 & 3
    Les « quartiers sensibles » tels qu'ils sont

    Page 4
    L'humour selon la cour d'appel de Paris
    La Journée de l'Agrif

    Page 5
    Une journée historique à Katyn

    Page 6
    Tout le monde savait. Ah oui ?
    Ah oui, on savait...

    Page 7
    La grande mosquée de Reims
    La mosquée de Montigny- en-Ostrevent

    Page 8
    Le bon Pasteur en son premier jour
    Dimanche prochain...

  • La commémoraison de la Croix (2)

    Lundi, j'ai donné le texte de la commémoraison de la Croix. C'était celle des laudes. Voici celle des vêpres, qui s'en différencie par son antienne, qui est fort belle. (Je m'aperçois que je les avais déjà données l'an dernier, mais ce n'est pas une raison pour s'en priver cette année...)

    Crucem sanctam subiit, qui infernum confregit, accinctus est potentia, surrexit die tertia, alleluia.
    V. Dicite in nationibus, alleluia.
    R. Quia Dominus regnavit a ligno, alleluia.
    Oremus. Deus, qui pro nobis Filium tuum Crucis patibulum subire voluisti, ut inimici a nobis expelleres potestatem, concede nobis, famulis tuis : ut resurrectionis gratiam consequamur. Per eumdem Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

    Il a subi la sainte Croix, celui qui a brisé l'enfer, il s'est ceint de puissance, il est ressuscité le troisième jour, alléluia.
    Dites aux nations, alléluia - que le Seigneur règne par le bois, alléluia. Dieu, qui avez voulu que votre Fils subisse pour nous le gibet de la Croix, afin de chasser de nous la puissance de l'ennemi, accordez-nous, à nous vos serviteurs, de réaliser la grâce de la résurrection.

  • Popieluszko arrive à point nommé

    L'Office des cérémonies pontificales publie une liste de 7 béatifications approuvées par le Saint-Père. On y trouve :

    - Jerzy Popieluszko, prêtre martyr polonais, dimanche 6 juin Place Pilsudski à Varsovie (Pologne).

  • La Pologne divisée ?

    Titre d'une dépêche de l'AFP :

    « La Pologne soudain divisée après le choix du Wawel pour enterrer Kaczynski »

    Non, ce n'est pas la Pologne qui est divisée, mais son intelligentsia. Le journal de l'aile gauche (gauche polonaise...) de Solidarité, Gazeta Wyborcza, prend position contre l'inhumation de Lech Kaczynski au Wawel. Il le fait en termes mesurés (cf. les propos d'Adam Michnik qui défrisent Jean Quatremer) : c'est une décision "hâtive et émotionnelle", "une inhumation au Wawel devrait être le résultat d'une discussion nationale", "ce serait alors démocratique et digne". Et le journal publie une lettre d'Andrzej Wajda, qui appelle les autorités ecclésiastiques à "retirer cette décision hautement déplacée, prise à la hâte, au moment du deuil". "Le président Lech Kaczynski fut un homme modeste et bon, mais il n'y a aucune raison pour qu'il repose au Wawel, parmi les rois de Pologne et le maréchal Jozef Pilsudski", écrit-il.

    Sur le plan politique, Wajda a raison. Lech Kaczynski n'est ni un roi ni un héros de l'indépendance polonaise. Mais il y a chez le cinéaste une myopie spirituelle, que j'avais déjà remarquée (mais pas dans ses films...). La mort de Kaczynski près de Katyn est un événement historique, notamment quant aux relations entre la Pologne et la Russie. Cette dimension a quelque chose de prophétique et dépasse de très loin le côté émotionnel dû au deuil. Ce sont des symboles qui sont inhumés au Wawel. Et Lech Kaczynski est devenu, malgré lui, un symbole.

    On signalera aussi que l'autorisation d'inhumer une personnalité au Wawel revient à l'archevêque de Cracovie. Qui est le cardinal Dziwisz, l'ancien secrétaire de Jean-Paul II. Et il n'est pas extravagant de penser que le cardinal Dziwisz ait vu un signe dans le fait que le drame ait eu lieu le jour liturgique du 5e anniversaire de la mort de Jean-Paul II, la veille du 10e anniversaire de la fête de la Divine Miséricorde, ce qui illumine le côté prophétique de l'événement.

  • L’européisme démasqué

    Si l'on a besoin de se persuader que l'européisme est un avatar du communisme, on aura une belle preuve dans le texte de pure haine bolchevique que publie Jean Quatremer sur Lech Kaczynski, intitulé « Mort d'un nationaliste réactionnaire ».
    Le président polonais était « réactionnaire, sectaire, eurosceptique, brutal », il a « donné une image terrifiante de la Pologne ». Quand son frère était Premier ministre, ils « ont gouverné avec la Ligue des familles, un petit parti antisémite, xénophobe et violemment réactionnaire qu'ils ont protégé. Autoritaires, peu soucieux de libertés publiques, ils ont pourri la vie de centaines de personnes en se livrant à une chasse fantasmatique aux anciens communistes ». « Il aura finalement été le dernier représentant d'une certaine Pologne rancie, crispée, réactionnaire (rejet de l'avortement, refus de reconnaître des droits aux homosexuels, etc.). »

    Il aura été « le pire président que la Pologne n'ait jamais eu ». Pire que Bierut, Gomulka, Gierek. Pire que Jaruzelski. Au moins c'est clair.

    Et Jean Quatremer s'étrangle, comme sa consoeur du Monde, en lisant qu'Adam Michnik, opposant déclaré des Kaczynski, salue, dans son éditorial de Gazeta Wiborcza, « le patriotisme » de Lech Kaczynski, « cet homme « droit » et « sympathique » qui a « servi l'indépendance de la Pologne » et choisi la liberté contre la dictature ».

    N'en déplaise à Jean Quatremer, les Polonais n'ont aucune nostalgie des dictateurs à la solde des Soviétiques. Et ils vont enterrer Lech Kaczynski et sa femme dans la crypte de la cathédrale du Wawel, à Cracovie, sous le tombeau de saint Stanislas, là où reposent les rois de Pologne. "La famille Kaczynski a voulu ainsi qu'il rejoigne les grands héros de notre nation polonaise. Il rejoindra ceux qui ont le mieux accompli leur devoir envers la nation", a dit le cardinal Stanislaw Dziwisz. Lech Kaczynski et sa femme Maria seront ainsi enterrés près du maréchal Pilsudski, le dernier chef d'Etat polonais qui ait eu les honneurs du Wawel. Jean Quatremer va pouvoir encore s'étrangler d'indignation. Mais les chiens aboient, la caravane passe...