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  • Excellente initiative du VIS

    Le service d'information du Vatican (VIS) a ouvert un blog où l'on peut retrouver facilement toutes ses informations.

  • Un signe

    Le drame polonais ne peut se comprendre qu'à la lumière de la foi. Les Polonais ne s'y trompent pas. La double « coïncidence » (70e anniversaire de Katyn, 5e anniversaire liturgique de la mort de Jean-Paul II) est impressionnante. Le choc est un puissant ferment de réconciliation polono-russe (deuil national, ce jour, en Russie, pour des Polonais...), sur fond œcuménique (les aumôniers militaires catholiques, orthodoxe et protestant ont péri ensemble), et la Pologne célèbre son unité nationale et sa ferveur chrétienne, aux yeux d'un monde ébahi par tant de... foi.

  • La commémoraison de la Croix

    La changements apportés au bréviaire en 1960 ont aboli le suffrage de tous les saints, que l'on disait après l'oraison du jour, et la commémoraison de la Croix, qui remplaçait le suffrage au temps pascal. Il serait pourtant dommage d'oublier cette belle prière, que voici.

    Crucifixus surrexit a mortuis, et redemit nos, alleluia, alleluia.
    V. Dicite in nationibus, alleluia
    R. Quia Dominus regnavit a ligno, alleluia.
    Oremus. Deus, qui pro nobis Filium tuum Crucis patibulum subire voluisti, ut inimici a nobis expelleres potestatem, concede nobis, famulis tuis : ut resurrectionis gratiam consequamur. Per eumdem Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia sæcula sæculorum. Amen.

    Le Crucifié est ressuscité des morts, et nous a rachetés, alléluia, alléluia. Dites aux nations, alléluia - que le Seigneur règne par le bois, alléluia. Dieu, qui avez voulu que votre Fils subisse pour nous le gibet de la Croix,
    afin de chasser de nous la puissance de l'ennemi, accordez-nous, à nous vos serviteurs, de réaliser la grâce de la résurrection.

  • Premier dimanche après Pâques

    Et c'est le premier dimanche de l'histoire de la liturgie chrétienne.

    Le soir du jour de Pâques, « le premier de la semaine », Jésus ressuscité s'était montré aux apôtres rassemblés, portes closes. Il avait « insufflé » sur eux le Saint-Esprit, comme Dieu avait « insufflé » la vie en Adam au premier jour du monde des hommes. Le Saint-Esprit, pour remettre les péchés, rétablir la justice perdue d'Adam.

    Huit jours après, Jésus est là, de nouveau, devant eux, portes closes. Il est réellement présent, crucifié et ressuscité, au milieu de l'assemblée. Comme le « premier jour » précédent. Cette réitération est le signe que ce jour, le dimanche, le jour du Seigneur, est désormais celui où le peuple de Dieu se rassemblera. Le prêtre, dans l'Esprit des apôtres, remettra les péchés, et Jésus sera réellement présent, dans son corps crucifié et ressuscité : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

  • Absence

    Je suis absent jusqu'à lundi.

    Dimanche, je serai à la Journée de l'Agrif.

  • Glups

    En cherchant un texte de Benoît XVI sur le site du Saint-Siège, je m'aperçois que tout est désormais affiché, non plus en rubriques, ce qui était bien pratique, mais selon le calendrier. Et que ce calendrier commence... le 1er janvier 2010...

    Je suppose que le site est seulement en chantier. Mais pour l'heure, dans cette configuration, les textes de Benoît XVI antérieurs à l'année courante ont purement et simplement disparu... Pour les retrouver, il faut ruser, en passant par le moteur de recherche, ce qui n'est pas vraiment pratique...

  • Reconquête N° 266

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  • A propos de l’initiative citoyenne contre le travail du dimanche

    Le député européen allemand Martin Kastler (CSU-PPE) a lancé ce qu'il appelle une « initiative citoyenne européenne » contre le travail du dimanche, intitulée « Mum and Dad belong to us on Sunday ! » (Maman et Papa nous appartiennent le dimanche !). Il a créé un site internet où il appelle à signer sa demande.

    Sur la page d'accueil, l'internaute est invité à découvrir la « campagne en ligne pour la première initiative citoyenne européenne ». Martin Kastler explique que « depuis la ratification du traité de Lisbonne, tous les citoyens européens ont reçu un nouvel outil pour prendre part directement au processus de décision européen. (...) Grâce à l'initiative citoyenne européenne, nous pouvons adresser à la Commission européenne des propositions politiques. Saisissons cette chance unique, faisons un pas vers plus de démocratie au-delà de toute politique partisane ».

    Or c'est faux, comme le savent les lecteurs de Daoudal Hebdo. La Commission européenne vient seulement de proposer un document sur les modalités pratiques de l'initiative citoyenne européenne. Elles devront être approuvées par le Parlement et le Conseil (qui en sont théoriquement les auteurs...), ce qui pourrait avoir lieu à la fin de l'année. Bref, il ne pourra pas y avoir d'initiative citoyenne européenne avant l'année prochaine. Martin Kastler le sait bien lui aussi, puisqu'il le reconnaît ensuite. Aussi, ce qu'il demande de signer, ce n'est pas sa (future) initiative citoyenne européenne, mais un texte par lequel on soutient son projet (mais il faut lire attentivement pour le comprendre).

    Ceci est dangereux. Car la plupart des gens qui signent ce document croient participer à « la première initiative citoyenne européenne ». Ce qui veut dire que lorsque Martin Kastler lancera effectivement l'initiative, ces gens-là diront qu'ils ont déjà signé. Et si Martin Kastler envoie ces signatures à la Commission, celle-ci aura beau jeu de les rejeter en disant qu'elles datent d'avant l'existence même de toute initiative citoyenne européenne.

    Ainsi, la façon dont il présente son projet pourrait laisser penser à une manipulation visant à torpiller le combat pour le repos dominical. Ce n'est pas le cas, car Martin Kastler est le député, qui avec quatre collègues a déposé au Parlement européen une déclaration écrite sur la protection du dimanche chômé, l'an dernier. Elle avait été signée par 261 députés. (Il faut la moitié des députés pour qu'une déclaration écrite soit prise en considération.)

    On peut assurément soutenir Martin Kastler, mais à condition de ne pas croire, et de ne pas faire croire, qu'on signe une initiative citoyenne européenne.

  • Daoudal Hebdo N° 76

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    Dans ce numéro

    Pages 2 & 3
    Comment fonctionne la « climatologie »

    Pages 4 & 5
    La farce de l'« initiative citoyenne européenne », acte 2

    Page 6
    Les loups se déchaînent
    Il chiacchiericcio

    Page 7
    Face aux jacasseries, la Parole

    Page 8
    Thomas et Marie-Madeleine
    Dimanche prochain...

  • Le jardin

    « Au lieu où il a été crucifié, il y avait un jardin, et dans le jardin un sépulcre neuf » (Jean, 19, 41).

    Et quand le Ressuscité apparaît à Marie-Madeleine, celle-ci croit que c'est le jardinier de ce jardin (Jean, 20, 15).

    Celui qui s'est levé du sépulcre neuf est celui qui fait toutes choses nouvelles (Apocalypse 21, 5). Le jardin de la Résurrection, le jardin du printemps de Pâques où tout refleurit, renvoie au jardin de la première création, le « paradisus voluptatis » (le paradis de délices), que Dieu avait planté « a principio », à l'origine (Genèse, 2, 8), et la Croix est l'arbre de Vie. Le Verbe de Dieu était le jardinier de ce jardin, et c'est bien le Jardinier qu'a vu Marie-Madeleine.

    Il y a un autre jardin, celui de Gethsémani (littéralement : le pressoir à huile...). Le jardin de l'agonie. Le jardin de la souffrance due au péché originel. Le jardin noir, le jardin de la nuit du péché (cf. les images saisissantes du film de Mel Gibson, où l'on voit précisément le Serpent). Cet anti-jardin est aboli par la Résurrection, qui du cœur même du Golgotha rétablit le « paradis » de l'origine, sur le plan infiniment plus élevé du Royaume.

    On remarque que Jésus, pendant toute sa prédication, n'a utilisé qu'une seule fois le mot « paradis ». Il parle toujours du « royaume de Dieu » ou du « royaume des cieux ». Il emploie le mot « paradis » une seule fois : sur la Croix. C'est-à-dire à l'extrême fin de sa prédication terrestre. Ce n'est évidemment pas un hasard. Il renvoie ainsi au tout début du Livre : l'histoire est bouclée. Entre la Genèse et le Christ, personne n'avait parlé du paradis (sinon pour citer la Genèse). Lui, il vient rétablir le paradis, mais ce n'est pas le paradis terrestre, c'est le Royaume. Qui implique de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans la lumière de la vie éternelle qui surgit à Pâques.

    La façon dont saint Jean raconte la rencontre entre Marie-Madeleine et le Ressuscité renvoie d'autre part à un autre jardin, un jardin spirituel et symbolique, celui du Cantique des cantiques. « Où est parti ton bien-aimé, ô la plus belle des femmes ? Où s'est tourné ton bien-aimé, que nous le cherchions avec toi ? - Mon bien-aimé est descendu dans son jardin. » On pourrait citer d'autres exemples, mais celui-ci contient les trois correspondances avec l'Evangile : le bien-aimé dans son jardin, la recherche du bien-aimé, le fait de se tourner. Ici, c'est le bien-aimé qui se tourne. Mais ailleurs, il dit par deux fois « Reviens ! Reviens ! ». Et c'est l'explication de la très curieuse notation de saint Jean qui montre Marie-Madeleine se retourner deux fois. Par cette précision a priori absurde (si Marie-Madeleine se retourne deux fois, la deuxième fois elle ne voit plus le Christ et ne peut pas lui dire « Rabbouni » ni se jeter à ses pieds) saint Jean souligne qu'il renvoie au Cantique des cantiques.

    Saint Grégoire le Grand écrit : « Quand les disciples eux-mêmes quittaient le tombeau du Christ, elle ne le quitta pas : Celui qu'elle n'avait pas trouvé, elle ne renonçait pas à le chercher ; en cherchant, elle pleurait : et le feu de son amour rendait plus vif l'ardent désir du Seigneur disparu. Si elle fut alors seule à le voir, c'est qu'elle avait persévéré à le chercher. (...) D'abord elle chercha et ne trouva pas. Mais elle s'obstina dans sa recherche ; et c'est pourquoi elle trouva : son désir même, à force de grandir, obtint de trouver et de saisir son objet. Pensant au même époux, l'Eglise épouse chante, dans le Cantique des cantiques : "Sur ma couche, durant les nuits, j'ai cherché celui qu'aime mon âme." »

    On voit que dans les premières lignes de ce texte, avant d'évoquer le Cantique, c'est déjà par une paraphrase du Cantique que saint Grégoire évoque Marie-Madeleine. On voit aussi qu'il fait de Marie-Madeleine, via l'épouse du Cantique, une figure de l'Eglise : l'épisode se situe entre le coup de lance qui ouvre la porte des sacrements, et le pouvoir donné aux apôtres de remettre les péchés. Ici, c'est l'Eglise en tant que peuple de Dieu, avec sa hiérarchie. L'Eglise comme Sacrement, c'est le jardin lui-même, que le Jardinier ne cesse de cultiver pour faire éclore les plus belles fleurs de la grâce.

    (Daoudal Hebdo N° 75)