Par miracle, il n'y a aucune connotation raciste.
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Jacasseries
On aurait pu croire que l'article du New York Times, le 25 mars, était le point culminant de l'offensive contre Benoît XVI. Mais la semaine sainte a été pire encore. Et ça continue. Je ferai le point dans le prochain numéro de Daoudal Hebdo.
D'une certaine façon, il est providentiel que l'énorme injustice qui frappe le pape se soit particulièrement déchaînée pendant la semaine sainte. Le disciple n'est pas plus grand que le maître. Le pape apparaît clairement comme le « doux Christ de la terre ».
Le jour des Rameaux, Benoît XVI avait parlé de « jacasseries », dans un propos qui pouvait être interprété comme une allusion à cette campagne. Avant la messe de Pâques, le cardinal Angelo Sodano, doyen du Sacré Collège, s'adressant au pape de façon impromptue pour l'assurer du soutien de toute l'Eglise, a utilisé le même mot, « chiacchiericcio », pour qualifier l'agitation médiatique.
Autrement dit, les chiens aboient, et les loups mordent à pleines dents, mais la caravane passe.
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« Etonnés de joie »
L'évangile de ce jour est celui où saint Luc raconte à sa manière l'apparition de Jésus ressuscité aux apôtres. Le récit est très vivant et fait entrer dans la psychologie agitée des apôtres. Jésus leur dit : La paix soit avec vous, n'ayez pas peur. Et l'évangéliste ajoute immédiatement : ils sont remplis de stupeur et... terrifiés. Alors Jésus leur montre ses mains et ses pieds, qui sont des pieds et des mains de chair, et non d'un fantôme. Les apôtres sont « incrédules et étonnés de joie ». Extraordinaire combat intérieur de deux et même trois sentiments contradictoires. Mais voici qu'est apparue la joie (que certaines traductions omettent, hélas). Pour achever de les convaincre, Jésus mange devant eux, et aussitôt il dit : « Telles sont les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous, qu'il était nécessaire que soit accompli tout ce qui est écrit dans la loi de Moïse et les prophètes et les psaumes à mon sujet. »
Quand j'étais encore avec vous. Donc il n'est plus avec eux. Et pourtant il est là. Il n'est plus avec eux, depuis la Résurrection, car il est dans le Royaume. Et pourtant il est présent, d'une présence très réelle, palpable. Sa présence eucharistique. Ce récit suit immédiatement celui des pèlerins d'Emmaüs, qui l'ont reconnu à la fraction du pain.
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Lundi de Pâques
Art de la transposition et des gradations chez Luc: au temps de la vie terrestre, quelque part vers le nord du pays, en un lieu intentionnellement non précisé, une multiplication des pains, signe de puissance et de miséricorde, et en même temps annonce, prophétie d'une réalité à venir. A la fin de la vie terrestre de Jésus, à Jérusalem, la Cène, où déjà il effectue son sacrifice, en donnant à son peuple le moyen d'y participer.
Une fois le Christ remonté auprès du Père, c'est le temps de l'Eglise, que nous décrivent les Actes des Apôtres. Ils sont ponctués de ces «partages du pain» (Ac 2, 42, 46 ; 20, 7. 11) qui rythment l'existence même de la communauté des fidèles. Et tout au long des siècles, la vie de l'Eglise continuera à être centrée sur l'eucharistie, mémorial de la Cène, sacrement où les chrétiens sont nourris à la vie même du Christ ressuscité.
Entre les deux, à cette déchirure du temps, entre la vie terrestre de Jésus de Nazareth et le temps de l'Eglise, c'est, en ce jour de Pâques unique, le partage du pain d'Emmaüs, comme une multiplication des pains qui participe à la nouveauté absolue de ce jour: elle inaugure les Actes des Apôtres et toute l'étape sacramentelle du peuple de Dieu. Une reprise allusive du miracle de jadis, pour expliciter son sens définitif à l'intention des lecteurs qui maintenant connaissent la Cène. Et le récit s'achève sur cet extraordinaire imparfait que nous comprenons enfin: il ouvre le texte sur toute la durée de l'Eglise et le prolonge jusqu'à la fin des temps: il le leur donnait... Le Christ continue à nourrir son peuple à la fraction du pain.
Sœur Jeanne d'Arc, Les pèlerins d'Emmaüs, pp. 89-90. Un livre exceptionnel, que les éditions du Cerf devraient absolument rééditer. -
Pâques
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Samedi Saint
Un grand silence règne aujourd'hui sur la terre, un grand silence et une grande solitude. Un grand silence parce que le Roi dort. La terre a tremblé et s'est calmée parce que Dieu s'est endormi dans la chair et qu'il est allé réveiller ceux qui dormaient depuis des siècles. Dieu est mort dans la chair et les enfers ont tressailli. Dieu s'est endormi pour un peu de temps et il a réveillé du sommeil ceux qui séjournaient dans les enfers...
Il va chercher Adam, notre premier Père, la brebis perdue. Il veut aller visiter tous ceux qui sont assis dans les ténèbres et à l'ombre de la mort. Il va, pour délivrer de leurs douleurs Adam dans ses liens et Eve, captive avec lui, lui qui est en même temps leur Dieu et leur Fils. Descendons donc avec lui pour voir l'Alliance entre Dieu et les hommes...
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Vendredi Saint
(Bernardo Daddi, première moitié du XIVe siècle) -
Le Triduum, par Benoît XVI
Catéchèse d'hier, traduction Zenit.
Nous vivons les jours saints qui nous invitent à méditer les événements centraux de notre Rédemption, le noyau essentiel de notre foi. Demain commence le Triduum pascal, coeur de toute l'année liturgique, dans lequel nous sommes appelés au silence et à la prière pour contempler le mystère de la Passion, de la Mort et de la Résurrection du Seigneur.
Dans les homélies, les Pères font souvent référence à ces jours qui, comme l'observe saint Athanase dans l'une de ses Lettres pascales, nous introduisent « dans ce temps qui nous fait connaître un nouveau début, le jour de la sainte Pâque, dans lequel le Seigneur s'est immolé » (Lettr. 5, 1-2: PG 26, 1379).
Je vous invite donc à vivre intensément ces jours afin qu'ils guident de façon décisive la vie de chacun dans l'adhésion généreuse et convaincue au Christ, mort et ressuscité pour nous.
La Messe chrismale, prélude matinal du Jeudi Saint, réunira demain matin les prêtres avec leur évêque. Au cours d'une célébration eucharistique significative, qui a lieu d'ordinaire dans les cathédrales diocésaines, seront bénis l'huile des malades, des catéchumènes et le Chrême. En outre, l'évêque et les prêtres renouvelleront leurs promesses sacerdotales prononcées le jour de l'ordination. Ce geste revêt cette année une importance très particulière, car il se situe dans le cadre de l'Année sacerdotale, que j'ai proclamée pour commémorer le 150e anniversaire de la mort du saint curé d'Ars. A tous les prêtres, je voudrais répéter le vœu que je formulais en conclusion de la Lettre de proclamation : « A l'exemple du saint curé d'Ars, laissez-vous conquérir par le Christ et vous serez vous aussi, dans le monde d'aujourd'hui, des messagers d'espérance, de réconciliation et de paix ! ».
Demain après-midi, nous célébrerons le moment de l'institution de l'Eucharistie. En écrivant aux Corinthiens, l'apôtre Paul confirmait les premiers chrétiens dans la vérité du mystère eucharistique, en leur communiquant ce qu'il avait lui-même appris : « Le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, pris du pain et après avoir rendu grâce, le rompit et dit : 'Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi'. De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : 'Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi' » (1 Co 11, 23-25). Ces paroles expriment clairement l'intention du Christ : sous les espèces du pain et du vin, Il se rend présent de façon réelle à travers son corps donné et son sang versé comme sacrifice de la Nouvelle Alliance. En même temps, Il constitue les Apôtres et leurs successeurs comme ministres de ce sacrement, qu'il confie à son Eglise comme preuve suprême de son amour.
A travers un rite suggestif, nous rappellerons, en outre, le geste de Jésus qui lave les pieds des Apôtres (cf. Jn 13, 1-25). Cet acte devient pour l'évangéliste la représentation de toute la vie de Jésus et révèle son amour jusqu'à la fin, un amour infini, capable de conduire l'homme à la communion avec Dieu et de le rendre libre. Au terme de la liturgie du Jeudi Saint, l'Eglise replace le Très Saint Sacrement dans un lieu préparé à cet effet, qui représente la solitude de Gethsémani et l'angoisse mortelle de Jésus. Devant l'Eucharistie, les fidèles contemplent Jésus à l'heure de sa solitude et prient afin que cessent toutes les solitudes du monde. Ce chemin liturgique est également une invitation à rechercher la rencontre intime avec le Seigneur dans la prière, à reconnaître Jésus parmi ceux qui sont seuls, à veiller avec lui et à savoir le proclamer lumière de notre vie.
Le Vendredi Saint, nous ferons mémoire de la passion et de la mort du Seigneur. Jésus a voulu offrir sa vie en sacrifice pour la rémission des péchés de l'humanité, en choisissant à cette fin la mort la plus cruelle et humiliante : la crucifixion. Il existe un lien indissoluble entre la Dernière Cène et la mort de Jésus. Dans la première, Jésus donne son Corps et son Sang, c'est-à-dire son existence terrestre, lui-même, anticipant ainsi sa mort et la transformant en un acte d'amour. Ainsi, la mort qui, de par sa nature, est la fin, la destruction de toute relation, est transformée par lui en acte de communication de soi, en instrument de salut et en proclamation de la victoire de l'amour. De cette façon, Jésus devient la clé pour comprendre la Dernière Cène qui est une anticipation de la transformation de la mort violente en sacrifice volontaire, en acte d'amour qui rachète et sauve le monde.
Le Samedi Saint est caractérisé par un grand silence. Les Eglises sont dépouillées et aucune liturgie particulière n'est prévue. Au cours de ce temps d'attente et d'espérance, les croyants sont invités à la prière, à la réflexion, à la conversion, également à travers le sacrement de la réconciliation, pour pouvoir participer, intimement renouvelés, à la célébration de Pâques.
Dans la nuit du Samedi Saint, au cours de la Veillée pascale solennelle, « mère de toutes les veillées », ce silence sera interrompu par le chant de l'Alléluia, qui annonce la résurrection du Christ et proclame la victoire de la lumière sur les ténèbres, de la vie sur la mort. L'Eglise se réjouira dans la rencontre avec son Seigneur, en entrant dans le jour de la Pâque que le Seigneur inaugure en ressuscitant d'entre les morts.
Chers frères et sœurs, préparons-nous à vivre intensément ce Saint Triduum désormais imminent, pour être toujours plus profondément insérés dans le Mystère du Christ, mort et ressuscité pour nous. Que nous accompagne sur cet itinéraire spirituel la Très Sainte Vierge. Qu'Elle nous introduise dans le mystère pascal, Elle qui suivit Jésus dans sa passion et fut présente sous la Croix, afin que nous puissions faire l'expérience de la joie et de la paix du Ressuscité. -
Daoudal Hebdo N° 75
Dans ce numéro
Page 2
Le bon programme
Page 3
Une initiative contre le financement public de l'avortement
Pages 4 & 5
Le petit jeu électoral explosif des Américains en Irak
Page 5
« Les martyrs sont innombrables »
Page 6
La résolution islamique rituelle du Conseil des droits de l'homme
Le Pakistan !
Page 7
L'immonde campagne du New York Times contre le pape
Page 8
Le jardin
Dimanche prochain... -
Jeudi Saint
(Agnolo Gaddi, vers 1395)