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L’européisme démasqué

Si l'on a besoin de se persuader que l'européisme est un avatar du communisme, on aura une belle preuve dans le texte de pure haine bolchevique que publie Jean Quatremer sur Lech Kaczynski, intitulé « Mort d'un nationaliste réactionnaire ».
Le président polonais était « réactionnaire, sectaire, eurosceptique, brutal », il a « donné une image terrifiante de la Pologne ». Quand son frère était Premier ministre, ils « ont gouverné avec la Ligue des familles, un petit parti antisémite, xénophobe et violemment réactionnaire qu'ils ont protégé. Autoritaires, peu soucieux de libertés publiques, ils ont pourri la vie de centaines de personnes en se livrant à une chasse fantasmatique aux anciens communistes ». « Il aura finalement été le dernier représentant d'une certaine Pologne rancie, crispée, réactionnaire (rejet de l'avortement, refus de reconnaître des droits aux homosexuels, etc.). »

Il aura été « le pire président que la Pologne n'ait jamais eu ». Pire que Bierut, Gomulka, Gierek. Pire que Jaruzelski. Au moins c'est clair.

Et Jean Quatremer s'étrangle, comme sa consoeur du Monde, en lisant qu'Adam Michnik, opposant déclaré des Kaczynski, salue, dans son éditorial de Gazeta Wiborcza, « le patriotisme » de Lech Kaczynski, « cet homme « droit » et « sympathique » qui a « servi l'indépendance de la Pologne » et choisi la liberté contre la dictature ».

N'en déplaise à Jean Quatremer, les Polonais n'ont aucune nostalgie des dictateurs à la solde des Soviétiques. Et ils vont enterrer Lech Kaczynski et sa femme dans la crypte de la cathédrale du Wawel, à Cracovie, sous le tombeau de saint Stanislas, là où reposent les rois de Pologne. "La famille Kaczynski a voulu ainsi qu'il rejoigne les grands héros de notre nation polonaise. Il rejoindra ceux qui ont le mieux accompli leur devoir envers la nation", a dit le cardinal Stanislaw Dziwisz. Lech Kaczynski et sa femme Maria seront ainsi enterrés près du maréchal Pilsudski, le dernier chef d'Etat polonais qui ait eu les honneurs du Wawel. Jean Quatremer va pouvoir encore s'étrangler d'indignation. Mais les chiens aboient, la caravane passe...

Commentaires

  • Dommage pour vous, descendant de polonais et membre d'une association polonaise, nous ne pensons absolument pas comme vous ni comme votre cardinal. Nous respectons l'homme décédé, mais nous n'apprécions pas du tout son extrémismse, ne vous en déplaise.
    Cordialement

  • Comme vous, je bouillais d'indignation à la lecture de cet énième étron de Quatremer (auquel on peut adjoindre les vociférations lundi soir, « Langue de bois s'abstenir », sur Direct 8, de Pierre Benichou et Anne-Sophie Mercier de « Charlie-Hebdo ») ; mais je m'apaise très rapidement : c'est le jour où la Pologne (« éternelle »), le catholicisme, trouveront grâce auprès du « Monde », « Libération », « Charlie-Hebdo », le petit Peuple élu, etc., que je m'inquiéterai.

    Note : N'est-ce pas risible de voir Quatremer s'autoproclamer « politiquement incorrect » dans l'avertssement à son dégueulis ? Comment dit-on, déjà ? « növlang » ?

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