Benoît XVI a commencé hier une série de catéchèses sur les trois charges du prêtre : enseigner, sanctifier et gouverner. Ce qu'il fait « in persona Christi munera ». Et il a d'abord expliqué cette expression :
Le prêtre représente le Christ. Qu'est-ce que cela veut dire, que signifie « représenter » quelqu'un ? Dans le langage commun, cela veut dire - généralement - recevoir une délégation de la part d'une personne pour être présente à sa place, parler et agir à sa place, car celui qui est représenté est absent de l'action concrète. Nous nous demandons : le prêtre représente-t-il le Seigneur de la même façon ? La réponse est non, car dans l'Eglise, le Christ n'est jamais absent, l'Eglise est son corps vivant et le Chef de l'Eglise c'est lui, présent et œuvrant en elle. Le Christ n'est jamais absent, il est même présent d'une façon totalement libérée des limites de l'espace et du temps, grâce à l'événement de la Résurrection, que nous contemplons de façon spéciale en ce temps de Pâques. C'est pourquoi, le prêtre qui agit in persona Christi Capitis et en représentation du Seigneur, n'agit jamais au nom d'un absent, mais dans la Personne même du Christ ressuscité, qui se rend présent à travers son action réellement concrète.
Puis il a évoqué la charge d'enseigner :
Telle est la fonction in persona Christi du prêtre : rendre présente, dans la confusion et la désorientation de notre époque, la lumière de la parole de Dieu, la lumière qui est le Christ lui-même dans notre monde. Le prêtre n'enseigne donc pas ses propres idées, une philosophie qu'il a lui-même inventée, qu'il a trouvée ou qui lui plaît ; le prêtre ne parle pas de lui, il ne parle pas pour lui, pour se créer éventuellement des admirateurs ou son propre parti ; il ne dit pas des choses qui viennent de lui, ses inventions, mais, dans la confusion de toutes les philosophies, le prêtre enseigne au nom du Christ présent, il propose la vérité qui est le Christ lui-même, sa parole, sa façon de vivre et d'aller de l'avant. Pour le prêtre vaut ce que le Christ a dit de lui-même : « Mon enseignement n'est pas le mien » (Jn 7, 16) ; c'est-à-dire que le Christ ne se propose pas lui-même, mais, en tant que Fils, il est la voix, la parole du Père. Le prêtre doit lui aussi toujours parler et agir ainsi : « Ma doctrine n'est pas la mienne, je ne diffuse pas mes idées ou ce qui me plaît, mais je suis la bouche et le cœur du Christ et je rends présente cette doctrine unique et commune, qui a créé l'Eglise universelle et qui crée la vie éternelle ».
Je ne donne ces extraits que pour inciter à lire l'intégralité de l'enseignement du pape.
Commentaires
Tout celà est écrit noir sur blanc dans le Protocole des sages de Sion.
Il est inutile de s'en étonner.
Il faudrait plutôt faire remarquer que tout ce qui est écrit dedans se réalise petit à petit.
Bruno