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  • La fabrique d’enfants

    Le groupe de travail du Sénat sur « la maternité pour autrui » (sic) a proposé hier dans un rapport de légaliser la pratique des mères porteuses.

    On insiste lourdement qu’il s’agit de légaliser une pratique qui serait sévèrement « encadrée », qu’il n’est pas question d'en faire un mode de procréation « de convenance », qu’en sont exclus (et pourquoi ?) les homosexuels. Pas question non plus d'en faire un métier ou de rémunérer la « gestatrice », mais il y aura possibilité… d'un « dédommagement raisonnable » de la mère porteuse.

    Les propos des sénateurs, tant de la majorité que de l’opposition, sont effarants, montrant à quel degré on est descendu dans le mépris de la vie humaine, dans le mépris de l’enfant, devenu une chose que des couples veulent acquérir et que l’on fabrique à la demande, sous contrôle de la « biomédecine » et de la « justice »…

    « La mère porteuse ne pourra être la mère génétique de l'enfant. Par conséquent, si besoin, l'ovule devra provenir d'un don. »

    Les couples demandeurs et les femmes prêtes à les aider devraient obligatoirement passer devant des commissions d'agrément, placées sous l'égide de l'agence de Biomédecine, pour obtenir l'autorisation, après examen de santé physique et psychique. Puis devant le juge qui autoriserait le transfert d'embryon. Le magistrat vérifierait notamment si le « dédommagement » reste du domaine du raisonnable...

    « C'est une contribution et pas la position du Sénat à ce jour », a néanmoins souligné Nicolas About (UDF), président de la commission des affaires sociales. D'autres contributions sont attendues sur cette question qui pourrait être tranchée lors de la révision des lois de bioéthiques, en 2009.

  • A la mosquée de Vigneux

    La mosquée de Vigneux-sur-Seine a été inaugurée hier soir, près d'une semaine après la polémique qui a éclaté autour de l'annulation d'un tournoi de basket féminin « inter-mosquées » auquel les hommes étaient interdits d'assister. Face au tollé, le maire avait interdit le tournoi.

    Ezdine Ould Mohamed, président de l'Association des Musulmans de Vigneux (ACMV), propriétaire du lieu de culte, a ironisé sur cette affaire : « La semaine dernière nous apprenions par la presse que dans notre ville de dangereux mollahs étaient en train de s'attaquer à la laïcité », a-t-il dit dans son discours. « Très rapidement, des manœuvres politiciennes ont été dévoilées, sans jeu de mot », a-t-il poursuivi, en affirmant son respect des lois de la République.
    L’interdiction aux hommes, c’était dû à une « erreur de communication », a dit Ezdine Ould Mohamed.

    Il n’y a donc pas de problème…

    Sauf que ce cher Ezdine Ould Mohamed a fait savoir à Patrice Finel qu’il ne serait pas le bienvenu à l’inauguration de la mosquée, alors qu’il avait été invité…

    Patrick Finel est le conseiller municipal d’opposition PS qui avait révélé que le maire n'avait refusé de prêter le gymnase qu'une fois que Le Parisien avait fait un gros titre de cette affaire…

  • Moral des ménages : nouveau record historique…

    Le moral des ménages français, selon l’indice calculé par l’INSEE,  a encore chuté de quatre points en juin, à son niveau le plus bas depuis qu’il existe.

    L'indicateur résumé s'est établi à -46 contre -42 en mai (révisé à la hausse).

    Il s'agit de la douzième baisse consécutive.

    En juin, tous les soldes qui le composent se replient. La dégradation la plus forte concerne l'opinion des ménages sur les perspectives d'évolution du niveau de vie en France, qui perd 7 points à -57.

    Sarkozy est le président du pouvoir d’achat.

  • Les deux questions de Kathy Sinnott

    Nous avons déjà vu que la député irlandaise au Parlement européen Kathy Sinnott pose de bonnes questions. En voici deux autres à propos du référendum.

    J’ai rencontré deux sentiments pendant que je faisais campagne en Irlande. Le premier était un sentiment général que les prises de décisions sont de plus en plus éloignées des citoyens, à l’avantage d’une lointaine bureaucratie. Ce malaise était accru par la simple non-prise en compte du NON français et néerlandais, qui manifeste pour les gens un manque de démocratie.

    Le second sentiment, plus profondément ressenti, était qu’il y avait une perte de valeurs, plus précisément qu’elles étaient en train d’être changées en de nouvelles valeurs. L’Irlande, qui est traditionnellement fière de ses valeurs chrétiennes, découvrait qu’elle était en train de devenir une nation matérialiste.

    Alors, avant de condamner l’Irlande et de chercher à contourner notre décision démocratique, posez-vous deux questions :

    1 – Y en a-t-il un seul parmi vous qui croie vraiment que ce traité survivrait à des référendums dans les 26 autres pays ?

    2 – Est-ce que menacer un pays parce qu’il est démocratique est un acte démocratique ?

  • La liberté est dans le « oui » à Dieu

    Lors de son audience générale d’hier, Benoît XVI a évoqué la figure de saint Maxime le Confesseur. De ce texte particulièrement admirable qu’il faut lire en entier, j’extrais ces quelques lignes où l’on voit le pape revenir sur un point récurrent de son enseignement, et qui doit être véritablement au centre de la vie spirituelle de tout chrétien.

    Saint Maxime démontre que l'homme trouve son unité, l'intégration de lui-même, sa totalité, non pas en lui-même, mais en se dépassant lui-même, en sortant de lui-même. Ainsi, également dans le Christ, en sortant de lui-même, l'homme se trouve lui-même en Dieu, dans le Fils de Dieu. On ne doit pas amputer l'homme pour expliquer l'Incarnation ; il faut seulement comprendre le dynamisme de l'être humain qui ne se réalise qu'en sortant de lui-même ; ce n'est qu'en Dieu que nous nous trouvons nous-mêmes, notre totalité et notre plénitude. On voit ainsi que ce n'est pas l'homme qui se referme sur lui-même qui est un homme complet ; mais c'est l'homme qui s'ouvre, qui sort de lui-même, qui devient complet et se trouve lui-même précisément dans le Fils de Dieu, qui trouve sa véritable humanité. Pour saint Maxime, cette vision ne reste pas une spéculation philosophique ; il la voit réalisée dans la vie concrète de Jésus, surtout dans le drame de Gethsémani. Dans ce drame de l'agonie de Jésus, de l'angoisse de la mort, de l'opposition entre la volonté humaine de ne pas mourir et la volonté divine qui s'offre à la mort, dans ce drame de Gethsémani se réalise tout le drame humain, le drame de notre rédemption. Saint Maxime nous dit, et nous savons que cela est vrai : Adam (et Adam c'est nous) pensait que le « non » était le sommet de la liberté. Seul celui qui peut dire « non » serait réellement libre ; pour réaliser réellement sa liberté, l'homme devait dire « non » à Dieu ; ce n'est qu'ainsi qu'il pense être finalement lui-même, être arrivé au sommet de la liberté. Cette tendance était aussi contenue dans la nature humaine du Christ, mais il l'a surmontée, car Jésus a vu que le « non » n'est pas le sommet de la liberté. Le sommet de la liberté est le « oui », la conformité avec la volonté de Dieu. Ce n'est que dans le « oui » que l'homme devient réellement lui-même ; ce n'est que dans la grande ouverture du « oui », dans l'unification de sa volonté avec la volonté divine, que l'homme devient immensément ouvert, devient « divin ».

  • La communion, c’est dans la bouche

    Un intervenant du Forum catholique signale une interview de Mgr Guido Marini, maître des cérémonies pontificales, parue aujourd’hui dans l’Osservatore romano (en italien). Il traduit le passage sur la communion :

    — Lors de la récente visite à Santa Maria di Leuca et à Brindisi le Pape a distribué la communion aux fidèles agenouillés et sur les lèvres. Cette pratique est-elle destinée à devenir habituelle dans les célébrations pontificales?

    — Je pense que oui. A cet égard, nous ne devons pas oublier que la distribution de la communion dans la main est toujours, d'un point de vue juridique, un indult par rapport à la loi universelle. [La communion dans la main] a été permise par le Saint-Siège aux conférences épiscopales qui en ont fait la demande. Le mode de distribution de la communion adopté par Benoît XVI vise à souligner la validité de la règle valable pour toute l'Eglise. En outre, nous pourrions peut-être y voir aussi une préférence pour cette manière de distribuer la communion qui, sans s'opposer à l'autre, souligne mieux la vérité de la présence réelle dans l'Eucharistie, contribue à la dévotion des fidèles et introduit plus facilement le sens du mystère. Aspects que d'un point de vue pastoral, à notre époque, il est urgent de souligner et de récupérer.

  • Saints Jean et Paul

    Jean et Paul étaient frères et Romains. Ayant servi pieusement et fidèlement Constance, fille de Constantin, ils en avaient reçu de grands biens  avec lesquels ils nourrissaient les pauvres du Christ. Julien l'apostat les invita à prendre place parmi ses familiers ; mais ils répondirent avec liberté, qu'ils ne voulaient point demeurer chez un homme qui avait abandonné Jésus-Christ.  L'empereur leur donna dix jours pour délibérer, leur faisant savoir que si, passé ce terme, ils refusaient de s'attacher à lui et de sacrifier à Jupiter, ils mourraient sans nul doute.

    Ce temps fut mis par eux à profit pour distribuer le reste de leur fortune aux pauvres : ainsi devaient-ils s'en aller plus librement au Seigneur ; et le nombre, s'accroîtrait de ceux qui, en retour de leurs aumônes, les recevraient dans les tabernacles éternels. Le dixième jour, Térentianus, préfet des prétoriens, fut envoyé vers eux ; il apportait l'image de Jupiter qu'ils devaient adorer. On leur déclare l'ordre du prince : s'ils ne rendent leur culte à Jupiter, ils mourront. Sans interrompre leur prière, ils répondent qu'ils honorent de cœur et de bouche le Christ comme Dieu, et sont prêts à mourir pour sa foi.

    Craignant qu'une exécution publique ne produisît quelque émotion dans le peuple, Térentianus les fit décapiter là même où ils étaient, dans leur propre maison. C'était le six des calendes de juillet. Ayant pris soin qu'on les ensevelit secrètement, le préfet répandit le bruit que Jean et Paul avaient été envoyés en exil. Mais leur mort fut divulguée par les esprits impurs qui tourmentaient les corps d'un grand nombre de personnes, entre lesquelles se trouva le fils même de Térentianus. Agité par le démon, on le conduisit au tombeau des martyrs, où il trouva sa délivrance. Sa conversion fut la suite du miracle, et Térentianus son père également crut au Christ : c'est lui, dit-on même, qui écrivit l'histoire des bienheureux martyrs.

    (Bréviaire. Voir aussi ma note de l'an dernier)

  • Reconquête n° 249

     
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  • La Fraternité Saint Pie X et Rome

    Quelqu’un a laissé en commentaire d’un mes textes, sous le pseudonyme de Siam, une longue dépêche de l’AFP sur les relations entre la Fraternité Saint Pie X et le Saint-Siège.

    Ce m’est l’occasion de souligner que cette rubrique « commentaires » est destinée à recevoir des commentaires, et non des développements sur un sujet plus ou moins connexe, encore moins des dépêches d’agence.

    Je suppose que Siam a dû croire que je n’avais pas vu cette dépêche. Non seulement je l’avais lue, mais j’avais lu aussi la dépêche précédente sur le même sujet, évoquant d’autres supputation de la presse italienne, et parlant d’une rencontre entre le cardinal Castrillon Hoyos et Mgr Fellay comme d’un événement extraordinaire, alors qu’une telle rencontre avait déjà eu lieu en 2005 (et même une précédente en 2000).

    Si je n’en ai pas fait état, c’est parce que je ne tiens aucun compte des « révélations » de la presse sur de tels sujets, d’autant qu’elles sont faites en général (comme on vient de le voir) par des journalistes qui ne savent pas de quoi ils parlent.

    Yves Chiron a envoyé aujourd’hui à ses correspondants un numéro de son bulletin Aletheia (128.pdf) où il évoque l’évolution des rapports entre la Fraternité Saint Pie X et Rome. Les informations d’Yves Chiron sont autrement plus solides, et l’on s’y reportera. On verra qu’il n’y a, hélas, mais sans surprise, rien à attendre de la fameuse rencontre du 4 juin.

    NB – Je fais confiance à Yves Chiron, mais je constate que les conditions rédigées par le cardinal Castrillon Hoyos (?), comme il le remarque en d’autres termes, sont rédigées de façon pour le moins étrange, voire obscure pour la première.

  • Traité de Lisbonne : la situation tchèque

    Je signale à tous ceux qui s’intéressent au processus de ratification (aujourd’hui juridiquement nul) de l’ex-traité de Lisbonne, qu’on trouvera sur Bruges-Europe un remarquable point, précis et détaillé, sur la situation tchèque (même si je ne suis pas aussi pessimiste que l’ami Védas).

    Juste une précision : les députés tchèques n’ont pas voté la loi de ratification du traité en début d’année. Témoin ce que disait le 3 juin dernier au Sénat français Ludìk Sefzig, de la commission des affaires européennes du Sénat de la République tchèque : « Le débat de ratification a été interrompu à la chambre basse dans l'attente de la décision de la Cour constitutionnelle et du Sénat. La décision de la Cour est attendue pour la fin de la présente année. »

    Les propos de Ludìk Sefzig sont du reste fort intéressants. L’homme, membre de l’ODS, se déclare pro-européen convaincu, ce qui ne l’empêche pas de dire :

    Le traité de Lisbonne modifie sensiblement les décisions dans les matières du troisième pilier Justice et affaires intérieures. C'est la raison pour laquelle le Sénat tchèque cherche à disposer de contrôles efficaces sur ces questions très sensibles pour nos concitoyens et pour assurer le respect de notre Constitution nationale. D'autant que nous estimons que le Parlement européen n'est pas en mesure de tenir compte des sentiments des citoyens européens. De ce fait, le déficit démocratique risque de s'aggraver en Europe. (…)

    La Cour a été saisie de six questions portant sur trois domaines : la Charte des droits fondamentaux, les questions de justice et affaires intérieures, les transferts de compétence par l'application de la règle de la majorité qualifiée en application des « clauses passerelles ». Dans ces matières, à partir de 2014, un État membre pourra en effet se voir imposer des mesures contre sa volonté. La République tchèque pourrait devoir modifier sa Constitution, préalablement à la ratification du traité de Lisbonne, pour tenir compte de cette nouvelle procédure. En revanche, dans les matières économiques du premier pilier, notre pays n'a pas de difficultés particulières puisque le peuple s'est déjà prononcé, par référendum, au moment de l'adhésion de la République tchèque à l'Union européenne. (…)

    Nous attendons ainsi une issue positive au débat de ratification. Mais nous craignons surtout le fait que des décisions extérieures puissent s'imposer à un État membre contre la volonté de ses citoyens, ce qui pourrait ultérieurement conduire à des réactions populistes, voire même à une désintégration de l'espace économique européen. Instruits par notre expérience historique, nous sommes en faveur d'une évolution prudente. (…)

    Je suis membre du parti le plus important, qui est de centre droit et pro-européen. Mais mon parti a, lui aussi, émis des critiques sur le contenu du projet de traité, notamment du fait de l'accélération trop importante, à nos yeux, du transfert de certaines compétences à l'Union. Cela comporte le risque d'une remise en cause du projet européen lui-même. Nous critiquons l'approche fédéraliste, car les différences sont trop marquées entre les différents États membres pour que l'on puisse aller dans cette voie. Nous pensons aussi que l'Europe n'a pas assez de moyens pour faire face à l'ampleur des subventions que requerraient des politiques fédéralistes. Les citoyens risqueraient alors d'être déçus. C'est d'ailleurs notre pays qui a demandé, et obtenu, que les transferts de compétences puissent se faire dans les deux sens, vers le national, comme vers le communautaire. La situation est ainsi difficilement prévisible. Mais la décision politique portera essentiellement sur le contrôle du système de décision dans le cadre du nouveau traité.