Comme il est désormais de mise dans ce genre d’opération, le vendeur de la photographie de Carla Bruni nue (estimée à 4.000 dollars, vendue 91.000), Gert Effering, un collectionneur allemand, avait décidé de verser généreusement le fruit de la vente à une œuvre humanitaire. En l’occurrence à un pédiatre suisse, Beat Richner, qui s’occupe d’hôpitaux pour enfants au Cambodge. Mais le médiatiquement généreux donateur est tombé sur un os. Beat Richner a refusé tout net. « L’idée de ce don est un moyen d’assurer la publicité de cette vente aux enchères et le renom du photographe. C’est une moyen de se servir de nous », a-t-il déclaré au journal suisse Le Matin dans son édition de dimanche. Et le pédiatre ne veut pas que son institution « soit mêlée à l’utilisation médiatique de la nudité de Mme Bruni ». Au Cambodge, souligne-t-il « l’utilisation de la nudité n’est pas comprise comme elle l’est en Occident ». « Ma décision a été prise par respect envers nos patients et leurs mères. L’acceptation d’argent venant de l’exploitation du corps féminin serait perçue comme une insulte. »
Une belle leçon de pudeur. Mais il est vrai que ce mot ne fait pas partie du vocabulaire du couple Sarkozy.