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Le procès Alexandre Simonnot

Présent rend compte dans son numéro d’aujourd’hui de l’audience du procès Simonnot. L’article de Caroline Parmentier, qui était présente et citée comme témoin, est en lecture libre aujourd'hui et demain sur le site du quotidien. En voici quelques extraits.

Rappelons qu’Alexandre Simonnot, conseiller municipal FN de Taverny, comparaissait pour avoir crevé avec sa clef de voiture un préservatif de 10 mètres de haut érigé sur un obélisque.

Alexandre Simonnot a expliqué avoir déchiré cette obscénité pornographique, qui constituait un attentat à la pudeur, afin de protéger les enfants de cette agression insupportable.

Le premier témoin, Jacques Trémolet de Villers, a rappelé que le préservatif étant destiné aux ébats les plus intimes, toute exposition au public de ces ébats intimes ou de leurs accessoires était au sens propre une obscénité. « Quand cette provocation est le fait d’une collectivité publique, qu’elle est financée par l’argent des contribuables, elle devient carrément délictuelle. L’acte d’Alexandre Simonnot est donc un acte juste, exempt de toute qualification pénale, tandis que l’exposition, par la municipalité d’un préservatif géant aux frais du contribuable serait justiciable de poursuites pour détournement de fonds publics. »

Caroline Parmentier a soutenu qu’il avait en effet protégé nos enfants en agissant tel qu’il l’avait fait. Et elle a souligné qu’il y a « un lien entre la dérive à caractère pornographique de ce que l’on montre dans notre société – avec tout l’effet que cela peut produire sur des esprits simples, malades ou pervers – et l’explosion des crimes à caractère sexuel ».

L’avocate de la commune de Taverny a accusé Alexandre Simonnot de « lâcheté », sous prétexte qu’il a agi à 22 h, de nuit (alors que simplement il passait par là à cette heure-là). Et bien entendu elle a fait un couplet sur la nécessité du préservatif pour lutter contre le sida…

Elle a demandé la condamnation d’Alexandre Simonnot à un euro symbolique au titre du « préjudice moral »…

Me Wallerand de Saint-Just a contesté la qualification du préservatif rose géant du maire de Taverny de « bien public, destiné à l’utilité publique ou à la décoration publique ». S’appuyant notamment sur le témoignage de Dominique Morin, qui dénonce le mensonge du préservatif qui protège, Me de Saint-Just a relevé l’absence d’utilité publique.

Le procureur a réclamé la condamnation d’Alexandre Simonnot à 1.000 euros d’amende, pour avoir « choisi d’agir en délinquant » au lieu d’utiliser les moyens légaux.
Jugement le 29 mai.

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