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Le blog d'Yves Daoudal - Page 923

  • Un don de Dieu

    « Quand on considère l’homosexualité, on ne peut pas dire que c’est une option. Si ce n’est pas un choix, si ce n’est pas une maladie, dans la perspective de la foi ce peut être seulement un don. Un don de Dieu. C’est donné par Dieu. Mais peut-être nos préjugés ne saisissent-ils pas le don de Dieu. »

    Mgr Antônio Carlos Cruz Santos, évêque de Caicó, Brésil (nommé par François), dans son homélie du dimanche 30 juillet.

  • Chronique de la folie ordinaire

    Le fabricant de chaussures Clarks est dans la tourmente, faisait savoir la BBC sur son site internet dimanche dernier. Accusé de "sexisme ordinaire", Clarks a en effet été contraint de retirer un modèle de chaussures pour fillettes, baptisé "Dolly Babe". Le modèle masculin porte le nom de "Leader".

    Pourtant "nous travaillons dur pour que nos rayons reflètent notre éthique neutre sur le genre", a pleurniché l'entreprise.

  • Conversion écologique

    Les « Eglises chrétiennes en France » (sic, et cela inclut ce que certains appellent encore Eglise catholique) lanceront le 16 septembre le « label Eglise verte, outil national à destination des paroisses, Eglises et communautés locales visant à favoriser leur "conversion écologique" ».

    Cela se passera à l’église protestante unie de Pentemont-Luxembourg, à Paris. A la séance plénière de clôture (qui sera suivie du « temps festif », bien sûr) interviendront François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, et Mgr Feillet, « évêque en charge de l’écologie à la Conférence des Evêques de France » (Mgr Feillet, évêque auxiliaire de Reims, est le premier évêque à avoir été nommé par François en France).

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  • Une bénédiction

    « Le pape François lui aussi vous envoie ses vœux, invoquant pour votre famille l'abondance des grâces divines, pour vivre constamment et fidèlement en tant que chrétiens comme de bons enfants de Dieu et de l'Église. » Suit la bénédiction apostolique.

    Ce message de la Secrétairerie d’Etat, au nom du pape François, s’adresse à une « famille » qui est ouvertement un « couple homosexuel » avec des enfants adoptés.

    Comme dans l’affaire de l’éditrice lesbienne militante de livres pour enfants faisant la promotion de l’idéologie du genre et de l’inversion sexuelle, le Vatican prétend que cette lettre est une lettre type comme en envoie la bureaucratie vaticane à tous ceux qui demandent une bénédiction du pape pour un motif ou pour un autre.

    D’abord ce n’est pas vrai. Je suis bien certain que si je demandais une bénédiction au pape (abstraction faite de ce que j’écris sur mon blog) je n’aurais aucune réponse.

    Mais surtout c’est nous prendre pour des imbéciles. En l’occurrence, la lettre envoyée au pape commençait ainsi : « Nous sommes un couple homosexuel. » C’était annoncé d’emblée. C’était un « couple homosexuel » qui demandait une bénédiction au pape en tant que couple homosexuel, et qui a obtenu une bénédiction du pape en tant que couple homosexuel.

    En outre il ne s’agit pas d’une paire d’invertis lambda. Et j’imagine qu’à la Secrétairerie d’Etat on sait utiliser Google. Lequel nous dit en exactement deux clics que le « professeur » Toni Reis qui demande cette bénédiction est le président d’un lobby de « conscientisation et émancipation homosexuelle », Grupo Dignidad. Qu’il est le fondateur et secrétaire général de l’Association nationale des Gays, Lesbiennes et Transsexuels du Brésil. Qu’il enseigne la sexualité et la dynamique de groupe, et que, par un jugement qui a fait date (et jurisprudence), il a obtenu en 2003 pour son « compagnon » anglais un permis de séjour permanent.

    Il était donc évident qu’il demandait cette bénédiction pour voir s’il l’aurait, et si tel était le cas, d’en faire une vaste publicité. Et, naturellement, Toni Reis l’a publiée, et a commenté que cela « signifie un grand progrès dans une institution qui pendant l'Inquisition a brûlé les gays et nous envoie maintenant une lettre officielle pour féliciter notre famille. Je suis très heureux, maintenant je peux mourir en paix ».

    On pourra toujours faire valoir que François n’a pas eu connaissance de cet échange. Cela n’a aucune importance. Ce qui importe est que la Secrétairerie d’Etat, comme on l’a déjà vu avec l’immonde éditrice, applique la praxis du pape (qui ne touche pas à la doctrine, comme chacun sait). Praxis qui avait été illustrée de façon spectaculaire par le fait que François, à Washington, n’avait accepté qu’une seule audience : celle d’un professeur sodomite athée et de son giton du moment, et les images montraient qu’on s’était bien amusé…

  • Le cardinal Sarah et la Vendée

    Pour ceux qui ne l’auraient pas déjà lu ici ou là, voici le sermon véritablement extraordinaire, pour nous, que le cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation pour le culte divin, a prononcé au Puy du Fou, samedi dernier. J’avais l’intention d’en souligner des passages, mais presque tout serait à souligner. Dans ce monde en décomposition, c’est une grâce immense que d’avoir un tel prélat.

    Mes Frères,

    Nous offrons ce soir le sacrifice de la messe pour le repos de l’âme de tous les bénévoles du Puy du Fou décédés depuis le début de cette belle œuvre, il y a quarante ans. Par votre travail, vous tous qui êtes ici rassemblés, vous réveillez chaque soir la mémoire de ce lieu. Le château du Puy du Fou, une ruine douloureuse, abandonnée des hommes, s’élève comme un cri vers le Ciel. Entrailles ouvertes, il rappelle au monde que, face à la haine de la foi, un peuple s’est levé : le peuple de Vendée !

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  • Dans l’octave de l’Assomption

    Le 1er novembre 1950, Pie XII proclamait le dogme de l’Assomption. Je n’ai toujours pas compris la raison de ce geste. Toutes les Eglises, d’Orient et d’Occident, ont toujours célébré l’Assomption ou Dormition de la Mère de Dieu. En outre Pie XII ne définit rien, contrairement à ce qu’il affirme, et reste en deçà de ce que dit la tradition :

    … pronuntiamus, declaramus et definimus divinitus revelatum dogma esse : Immaculatam Deiparam semper Virginem Mariam, expleto terrestris vitae cursu, fuisse corpore et anima ad caelestem gloriam assumptam.

    Il évite de préciser que la Sainte Vierge est morte et ressuscitée. Il s’agit uniquement d’une proclamation de… ce que les Eglises d’Orient et d’Occident proclament chaque année le 15 août depuis des temps immémoriaux.

    En outre c’est un geste d’hostilité envers les orthodoxes, qui célébraient cette fête avant les Latins, et qui n’admettent pas qu’on proclame des dogmes après les grands conciles du premier millénaire.

    Sans doute Pie XII avait-il le dessein de donner plus d’éclat à cette fête, et d’attirer davantage l’attention sur sa signification.

    Or, à peine quatre ans et demi plus tard, le 23 mars 1955, il supprime l’octave de l’Assomption (en même temps que toutes les octaves hormis Noël, Pâques et Pentecôte). Curieuse façon de rehausser l’éclat d’une fête, que de supprimer son octave. Il est clair qu’il y avait trop d’octaves qui s’étaient accumulées au fil de siècles, mais s’il y en avait une à garder en dehors des trois citées, c’était bien celle de la principale fête de Notre Dame.

    D’autre part, au fil du temps, et surtout récemment, on avait, en outre, malencontreusement ajouté des fêtes dans l’octave de l’Assomption, qui l'oblitéraient quelque peu : celle de saint Hyacinthe (au XVIIe siècle), de sainte Jeanne de Chantal (1779), de saint Joachim (1911), de saint Jean Eudes (1928).

    J’omets à dessein la fête de saint Bernard, le 20 août, qui fut la première, et qui aurait dû rester la seule. Saint Bernard, mort le 20 août, dans l’octave de l’Assomption, est un des plus grands chantres de Marie, et son plus grand sermon marial, chef-d’œuvre absolu, est celui qu’il écrivit pour le dimanche dans l’octave de l’Assomption. Ce seul fait aurait dû empêcher de supprimer cette octave…

    Le bréviaire monastique, jusqu’à la suppression de l’octave, n’avait que la fête de saint Bernard. Il y avait ainsi une parfaite unité liturgique de la semaine, car on ne quittait Marie que pour Bernard qui parlait de Marie, et après avoir lu aux matines une partie du deuxième sermon de saint Jean Damascène sur la dormition, on embrayait, dès le 19, avec des extraits des sermons de saint Bernard sur l’Assomption. (Et cette année, la fête de saint Bernard étant supplantée par le dimanche, l'octave est complète.)

    J’avoue que je ne peux pas me résoudre à abandonner cette merveille. Cette année je ne fais donc pas semblant de respecter le calendrier de 1960.

    Voici donc le deuxième jour dans l’octave de l’Assomption. Voici la lecture des matines, extraite de l’homélie de saint Jean Damascène [entre crochets le passage qui ne se trouve pas dans le bréviaire].

    Quant à nous, comme celui que nous adorons est Dieu, un Dieu qui n'est pas venu du non-être à l'existence, mais qui est éternel engendré de l'éternel, qui dépasse toute cause, parole, idée soit de temps soit de nature, c'est la Mère de Dieu que nous honorons et vénérons. Nous ne voulons pas dire qu'il tienne d'elle la naissance intemporelle de sa divinité - la génération du Verbe de Dieu est hors du temps et éternelle comme le Père - mais nous confessons une seconde naissance, par incarnation volontaire, et de celle-ci nous connaissons la cause et nous la proclamons par nos louanges. Il se fait chair, celui qui est éternellement incorporel, "à cause de nous et à cause de notre salut", pour sauver le semblable par le semblable. Et s'incarnant, il naît de cette Vierge sacrée sans union humaine, restant lui-même Dieu tout entier, et tout entier devenu homme; pleinement Dieu avec sa chair, et pleinement homme avec son infinie divinité. C'est en reconnaissant ainsi cette Vierge comme Mère de Dieu que nous célébrons sa dormition [: nous ne l'appelons pas une déesse - loin de nous ces fables de l'imposture grecque! puisque nous annonçons aussi sa mort. Mais nous la reconnaissons pour la Mère de Dieu incarné].

    Célébrons-la aujourd'hui, par des chants sacrés, nous qui avons été enrichis au point d'être le peuple du Christ et de porter ce nom ! Honorons-la par des stations nocturnes ! Réjouissons-la par la pureté de l'âme et du corps, elle qui réellement est plus pure que tous les êtres sans exception après Dieu car le semblable se plaît au semblable. Rendons-lui hommage par notre miséricorde et notre compassion à l'égard des indigents. Si rien ne fait honneur à Dieu comme la miséricorde, qui contestera que sa Mère soit honorée par les mêmes sentiments, elle qui a mis à notre disposition cet abîme ineffable, l'amour de Dieu pour nous ?

    Par elle nos hostilités séculaires avec le Créateur ont pris fin. Par elle notre réconciliation avec Lui fut proclamée, la paix et la grâce nous furent données, les hommes unissent leurs chœurs à ceux des anges, et nous voilà faits enfants de Dieu, nous qui étions auparavant un objet de mépris ! Par elle nous avons vendangé le raisin qui donne la vie; d'elle nous avons cueilli le germe de l'incorruptibilité. De tous les biens elle est devenue pour nous la médiatrice. En elle Dieu s'est fait homme, et l'homme est devenu Dieu. Quoi de plus paradoxal ? Quoi de plus heureux ?

    Le premier répons des matines, tiré essentiellement du psaume 44 :

    ℟. Diffúsa est grátia in lábiis tuis : * Proptérea benedíxit te Deus in ætérnum. ℣. Myrrha, et gutta, et cásia a vestiméntis tuis, a dómibus ebúrneis, ex quibus delectavérunt te fíliæ regum in honóre tuo. * Proptérea benedíxit te Deus in ætérnum.

    La grâce est répandue sur vos lèvres : c’est pourquoi le Seigneur vous a bénie pour l’éternité. La myrrhe, l’aloès et la cannelle s’exhalent de vos vêtements et de vos maisons d’ivoire, dont vous ont fait présent des filles de rois pour vous honorer. C’est pourquoi le Seigneur vous a bénie pour l’éternité.

  • Assomption

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    Inimicítias ponam inter te et mulíerem, et semen tuum et semen illíus.

    Je mettrai une hostilité entre toi et la femme, entre ton lignage et le sien.

    L'offertoire Inimicitias diffère profondément, comme sens et comme ligne, de tout ce qui précède, tout autant que de l'ancien offertoire Assumpta est, à la joie méditative. Les paroles, empruntées au récit de la chute originelle, du début de la Genèse, ont été choisies pour la Messe de l’Assomption parce qu’elles sont le premier texte scripturaire établissant l’antagonisme entre la Vierge et le démon et son triomphe total sur lui. C’est avec la promesse voilée de la Rédemption, l’annonce de la grandeur incomparable de la nouvelle Eve, de l’opposition irréductible créée par Dieu lui-même entre elle et Satan. Toute la vertu du texte est dans le contraste définitif entre l’une et l’autre. Et c’est précisément ce contraste que s’attache et réussit à peindre la mélodie choisie, du deuxième mode, adaptée de l’Exaltabo te du Mercredi des Cendres, lourde, grave, austère et d’une vigueur saisissante.

    Dom Joseph Gajard, 1951.

    Le chœur de Solesmes, sous la direction de Dom Gajard, 1955 :
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  • Vigile de l’Assomption

    Les deux tropaires du début de la petite Paraclisis, par le P. Maximos Fahmé, selon la tradition d’Alep.

     
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    Le Seigneur est Dieu et il nous est apparu. Pauvres pécheurs que nous sommes, accourons avec ardeur auprès de la Mère de Dieu et, contrits, tombons à genoux devant elle en criant du fond de l’âme : Ô Souveraine, prends pitié de nous et viens à notre secours. Hâte-toi car nous périssons sous la multitude de nos iniquités. Ne renvoie pas tes serviteurs déçus, car tu es pour nous l’unique espoir.


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    Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant à jamais et dans les siècles des siècles.

    Ô Mère de Dieu, nous ne cesserons jamais, malgré notre indignité, de proclamer tes grandeurs. Si tu ne te constituais pas notre intercesseur, qui nous délivrerait de tels dangers, ou qui nous garderait libres jusqu’à présent ? Nous ne nous éloignerons pas de toi, ô Souveraine, car tu sauves toujours tes serviteurs de toutes sortes de difficultés.

    (La petite Paraclisis est un office qui se chante tous les soirs du « carême de la Mère de Dieu », du 1er au 14 août – sauf à la Transfiguration – en préparation de la fête de la Dormition de la Mère de Dieu dans la liturgie byzantine.)

  • 10e dimanche après la Pentecôte

    Dum clamárem ad Dóminum, exaudívit vocem meam, ab his, qui appropínquant mihi : et humiliávit eos, qui est ante sǽcula et manet in ætérnum : jacta cogitátum tuum in Dómino, et ipse te enútriet.

    Lorsque je criais vers le Seigneur, il a exaucé ma voix, me mettant à l’abri de ceux qui m’assiégeaient. Il les a humiliés, lui qui est avant tous les siècles et demeure à jamais. Jetez vos préoccupations aux mains du Seigneur, et lui-même vous nourrira.

    Le texte de l’antienne d’introït de ce dimanche est une libre adaptation de formules du psaume 54, prises dans les versets 17-23, en mélangeant diverses versions, puisque « exaudivit » vient du psautier romain qui suit le texte grec (la Vulgate, manifestement corrigée d'après l'hébreu par saint Jérôme, a « salvabit » - sauvera, et non a exaucé), mais que le psautier romain a « appropriant » alors que la Vulgate, et avant elle celle de saint Augustin et celle de saint Hilaire, ont « appropinquant ». Pour la dernière phrase, la grande majorité des anciennes versions (dont le psautier romain) a « cogitatum », comme notre antienne, mais saint Augustin avait déjà « curam », comme la Vulgate. On constate aussi que le premier mot ne figure dans aucune version du psaume, et que si l’on chante « dum », le missel dit « cum »…

    Le chant est un chant de victoire contre les ennemis, avec cette magnifique montée sur… humiliavit : le Seigneur les a humiliés et je m’en félicite avec une joie triomphante (on se demande comment dom Pius Parsch pouvait le trouver « triste »…), et la fin est un acte de confiance absolue en Dieu, s’abîmant dans la contemplation.

    10th Sunday after Pentecost: Introit from Corpus Christi Watershed on Vimeo.

  • La coupable

    L’idéologie de la diversité a rendu obligatoire qu’il y ait dans toutes les séries télévisées des Arabes et (ou) des noirs (et en Angleterre des Pakistanais). Ce qui est pratique pour le téléspectateur dans les séries policières, puisque le coupable n’est jamais l’Arabe ou le noir. On peut ainsi concentrer son attention sur les autres personnages.

    L’épisode d’une série italienne diffusé hier soir sur Arte franchit un nouveau seuil dans le déni de réalité.

    L’action se déroule dans la communauté maghrébine de Turin (on apprend à cette occasion qu’il y a aussi des rues arabo-musulmanes à Turin).

    On sait donc d’emblée que l’assassin ne se trouve pas dans cette communauté, bien que tout laisse penser à un « crime d’honneur ».

    Mais il se trouve qu’il n’y a que trois autres personnages (trois Italiens, donc). Ce qui réduit considérablement le champ d’investigation pour le téléspectateur. Or l’un est l’amant de la victime, et il est impossible qu’il soit le coupable. Un autre est l’ancien amant de la victime, et il paraît très improbable qu’il puisse être le coupable. Il ne reste donc qu’une seule personne qui puisse l’être, et qui l’est donc : c’est la femme de l’amant.

    Personnage qui offre la particularité d’être le seul catholique de l’histoire. Et bien entendu avec des tendances « intégristes » : elle dit le bénédicité, va à l’église en semaine et vouvoie Dieu.

    En contrepoint, on voit des musulmans réellement croyants et réellement priants, avec un imam beau et doux dont la prière intérieure ne fait aucun doute et qui a le plus grand respect pour les non-musulmans…