Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 920

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Fuit vir unus de Ramáthaim Sophim, de monte Ephraim. Potest, huius montis nómine, beatíssima semper Virgo Maria, Dei Génitrix, designari. Mons quippe fuit, quæ omnem electæ creaturæ altitúdinem, electiónis suæ dignitate, transcéndit. An non mons sublimis Maria, quæ, ut ad conceptiónem æterni Verbi pertingeret, meritórum vérticem, supra omnes Angelórum choros, usque ad sólium Deitátis eréxit? Huius enim montis præcellentíssimam dignitátem Isaías vatícinans, ait: Erit in novíssimis diébus præparátus mons domus Dómini in vértice móntium. Mons quippe in vértice móntium fuit, quia altitúdo Maríæ supra omnes Sanctos refulsit.

    « Il y eut un homme de Ramathaim Sophim, de la montagne d’Ephraïm » (I Rois 1,1). La très sainte Mère de Dieu Marie toujours vierge peut être désignée par ce nom de “montagne”. Elle fut de fait une montagne, elle qui par la dignité de son élection a transcendé toute hauteur de créature élue. N’est-elle pas, Marie, une montagne sublime, elle qui, afin qu’elle atteigne à la conception du Verbe éternel, éleva le sommet de ses mérites au-dessus des chœurs des anges, jusqu’au trône de la Divinité ? C’est de la très éminente dignité de cette montagne que prophétisa Isaïe, disant : « Il y aura dans les derniers jours une montagne préparée pour être la maison du Seigneur au sommet des montagnes. » En effet elle fut une montagne au sommet des montagnes, car la hauteur de Marie resplendit au-dessus de tous les saints.

    Saint Grégoire le Grand, commentaire des livres des Rois, lecture des matines. (L'homme de Ramathaim Sophim est le mari d'Anne, laquelle va chanter pour la naissance miraculeuse de son enfant - Samuel - un cantique qui préfigure le Magnificat.)

  • Honteux

    Macron semble penser que l’insulte fait partie de l’arsenal diplomatique, particulièrement entre Etats membres de l’Union européenne. L’insulte envers la Pologne, bien sûr, qui sert de punching-ball depuis qu’elle a un gouvernement digne de ce nom.

    Il a effectué une « mini-tournée » en Europe de l’Est pour tenter de rallier les gouvernements de ces pays à son projet de réforme de la directive européenne sur les « travailleurs détachés ».

    Il est d’abord allé en Autriche où il a rencontré les dirigeants autrichiens, mais aussi les Premiers ministres tchèque et slovaque. Puis il est allé en Roumanie, puis en Bulgarie. Il a soigneusement évité de se rendre en Pologne (ainsi qu’en Hongrie et sur le territoire même de tout pays du groupe de Visegrad), et c’est en Bulgarie, lors de sa conférence de presse conjointe avec le Premier ministre bulgare, qu’il s’est permis, en parfait goujat, une critique virulente du gouvernement polonais…

    Le fait que la Pologne ne veuille pas modifier la directive c’est une « nouvelle erreur » de ce gouvernement qui « foule aux pieds les valeurs européennes », « la Pologne se met en marge et décide d'aller à l'encontre des intérêts européens sur de nombreux sujets. Le peuple polonais mérite mieux que cela et la première ministre aura beaucoup de mal à expliquer qu'il est bon de mal payer les Polonais », « la Pologne n'est en rien ce qui définit le cap de l'Europe », « l'Europe s'est construite sur des libertés publiques qu'enfreint aujourd'hui la Pologne », « cet Etat a décidé de s’isoler », etc.

    Réaction immédiate de Beata Szydło :

    « Peut-être, ses déclarations arrogantes sont-elles dues à son manque d'expérience et de pratique politique, ce que j'observe avec compréhension, mais j'attends qu'il rattrape rapidement ces lacunes et qu'il soit à l'avenir plus réservé. Je conseille au président de se concentrer sur les affaires de son pays; il réussira alors peut être à avoir les mêmes résultats économiques et le même degré de sécurité pour les citoyens que ceux qui sont garantis en Pologne. »

    Non sans rappeler que la Pologne est membre de l’UE « au même titre que la France ».

    Quant au ministre polonais des Affaires étrangères Witold Waszczykowski, qui s’exprimait à Varsovie en compagnie de ses homologues roumain et turc et du secrétaire général de l'Otan, il a déclaré : « La Pologne n'est pas isolée. Nous accueillons aujourd'hui une réunion importante, le président Macron ne suit donc pas attentivement les informations. »

    Macron est très énervé parce que le résultat de son voyage est très « mitigé », comme disent les observateurs. La modification de la directive se fait à la majorité qualifiée, mais le refus absolu de la Pologne fragilise le dessein du petit Jupiter, dans la mesure où il n’a en fait obtenu que de très vagues soutiens.

    Cela dit, il n’a pas tort quand il remarque que la Pologne n’a pas la même conception que l’oligarchie bruxelloise des « valeurs européennes », puisque de fait elle piétine allègrement celles de l’athéisme triomphant, de la culture de mort, de l’inversion sexuelle, et du nihilisme du genre.

  • Indépendant…

    Le nouveau grand maître du Grand Orient de France est Philippe Foussier, « journaliste indépendant ». Sic. Car l'indépendance de la presse est une valeur essentielle de la démocratie.

    Le Grand Orient en profite d'ailleurs pour donner une belle leçon de démocratie : Philippe Foussier était le seul candidat.

    Depuis 1995 et jusqu’à ces derniers mois il était le rédacteur en chef de Communes de France, le périodique, indépendant, bien sûr, des élus locaux…

    Comme son prédécesseur, Philippe Foussier ne pourra rester qu’un an à la tête du GODF parce qu’il y a cinq ans qu’il est au conseil de l’ordre et qu’on ne peut rester que six ans dans l’instance de direction.

    Le convent a d’autre part approuvé le projet d’acquisition d’un immeuble voisin du siège de la rue Cadet, ce qui permettrait de faire passer la surface de 11.000 à 12.200 m2. Sic.

  • Saint Louis

    Les trois collectes de la messe (celle de l’Eglise universelle) vues par le bienheureux cardinal Schuster :

    « Seigneur, qui avez fait passer du trône terrestre au trône céleste le bienheureux roi Louis ; par ses mérites et son intercession faites que nous aussi méritions d’avoir part à l’héritage du Christ Jésus, Roi des rois ». Aujourd’hui l’Église, dans cette première collecte, rappelle les fidèles au sens de cette dignité royale que, par notre incorporation au Christ Roi et Prêtre, nous avons obtenue dans le sacrement du Baptême. Si les chrétiens appartiennent tous à cette dynastie sacrée instituée par le Christ, — regale sacerdotium — il convient qu’ils sachent se dominer et tiennent leurs passions assujetties. On attribue à saint Colomban une belle parole qui se rapporte à cette liberté royale que doit garder intacte le chrétien. A un roi tyran, ce saint abbé dit un jour : si aufers libertatem, aufers dignitatem [si tu enlèves la liberté, tu enlèves la dignité]

    Sur les oblations. — « Comme le bienheureux confesseur Louis, ayant méprisé les délices du monde, s’efforça de plaire uniquement à Dieu ; ainsi nous vous demandons. Seigneur, que son intercession nous rende agréables à Vous ». Il n’est rien de plus vil que de transiger avec sa conscience pour ne pas déplaire aux hommes. Avec la meilleure bonne volonté, avec le tact et la prudence la plus circonspecte, il est impossible de contenter tout le monde. Saint Paul essaya de le faire, mais lui-même écrivit : Si adhuc hominibus placerem, Christi servus non essem [Si je plaisais encore aux hommes je ne serais pas le serviteur du Christ]. Le Psalmiste a un mot très fort contre ces lâches victimes du respect humain : disperdet ossa eorum qui hominibus placent, quoniam Deus sprevit eos [(Le Seigneur) a brisé les os de ceux qui cherchent à plaire aux hommes, parce que Dieu les a méprisés].

    Après la Communion. — « Seigneur, qui avez rendu illustre sur la terre, puis glorieux dans le ciel, le bienheureux confesseur Louis, établissez-le aussi défenseur de votre Église ». Le nombre est-il assez grand, de ceux qui évoquent avec passion les noms des souverains des anciennes dynasties françaises ? Et pourtant, le nom de saint Louis IX exprime encore, pour cette nation, tout un programme et un idéal de foi, de pureté, de valeur et d’honneur qui élève les lis de la vraie France catholique d’autant plus haut qu’est descendue davantage dans la fange la faction jacobine adverse, destructrice de sa propre patrie.

  • Pologne

    « La Pologne a envoyé une requête à la Commission européenne lui demandant de mettre fin à sa procédure d'infraction en cours. Si elle devait se poursuivre, la Pologne est prête à plaider sa cause devant la Cour de justice de l'Union européenne », a déclaré le ministère polonais des Affaires étrangères dans un communiqué publié hier.

    Le communiqué souligne également que la Commission mélange « malheureusement » la question des migrants avec d’autres questions de « nature politique » sur l’état de droit. Et il accuse le vice-président Frans Timmermans de « faire preuve d’ingérence dans les affaires intérieures de la Pologne en prenant une position similaire à celle de l’opposition ».

    Dans le même temps, le ministre polonais de l’Intérieur Mariusz Błaszczak a déclaré que la politique migratoire de l’UE ne fait qu’aggraver la menace terroriste :

    « Paris, Stockholm, Bruxelles, Berlin, Manchester, Barcelone : combien d'autres villes européennes doivent-elles être frappées par les terroristes pour que l'Union européenne se réveille ? Pour que la Commission européenne reconnaisse que l’accueil aveugle de tous ceux qui viennent sur les rivages européens c’est comme passer une corde autour du cou de l’Europe ? »

    Le 17 août, le même ministre déclarait :

    « Chez nous en Pologne, nous n’avons pas de communautés musulmanes, pas d’enclaves qui constituent une base naturelle pour le développement des terroristes islamistes. Nous faisons tout notre possible pour que notre pays soit en sécurité et ne voulons pas accueillir de migrants. »

    Et le gouvernement est en phase avec la population. Selon un sondage, 57% des Polonais accepteraient très volontiers de perdre des fonds européens pour prix de la non-acceptation de migrants musulmans, et 51% (ceci est une grande première) préféreraient quitter l’UE que d’accepter les quotas de migrants.

  • Maquillage

    Le Point a révélé que la facture de maquillage d’Emmanuel Macron à l'Elysée s’est élevée à 26.000 € pour ses trois premiers mois de présidence.

    Mais qu’est-ce qu’un homme, qui en outre n’a pas encore 40 ans, a besoin de se maquiller ?

    Qu’a-t-il à cacher ? Un homme qui se maquille à ce point est à l’évidence un homme qui est prêt à tout maquiller.

    Ou bien est-ce pour de multiples soirées de drag-queen ?

    Et le coiffeur, c'est plus ou moins que Hollande ?

  • En Egypte

    Dimanche dernier, à al-Forn, dans la province de Minya (où plus de 35% de la population est chrétienne), les coptes n’ont pas pu célébrer la messe. Lorsque le prêtre est arrivé au lieu de culte à 6 heures du matin, il s’est heurté à un cordon de policiers qui interdisaient l’entrée du local.

    Depuis que l’église a été fermée, en 2004, pour d’obscures raisons de sécurité (sur ordre des islamistes), les coptes se réunissaient dans un bâtiment au centre du quartier chrétien, avec l’assentiment verbal des autorités.

    Mais, ce dimanche, on a fait valoir aux coptes qu’ils n’avaient pas l’autorisation en bonne et due forme de pratiquer le culte dans ce bâtiment…

    Le 13 août, l’archevêque métropolite de Minya, Anba Makarios, avait publié une déclaration, à la suite d’une négociation d’un mois, en vain, pour la réouverture de l’église de Kidwan. Cette église avait été fermée en 2012 à la suite d’une attaque islamique contre les coptes qui célébraient des funérailles. « Les fonctionnaires de la sécurité ont expliqué que les sentiments des villageois musulmans devaient être respectés, ce qui implique que les sentiments des coptes qui aspirent à avoir un lieu pour prier ne mérite pas le même respect. On a l’impression que le grand Etat souverain d’Egypte n’est pas gouverné par la loi mais par ceux qui sont contre les prières coptes. »

    Ainsi, malgré l’attitude et les directives du président Sissi, la situation ne s’améliore pas dans les campagnes égyptiennes. Selon Mgr Makarios, dans la seule paroisse de Minya (qui inclut la ville et ses environs) 15 églises sont fermées pour « raisons de sécurité ».

  • Eglise bretonne

    Eglise-St-Jacques-02-1024x682.jpg

    1200x768_eglise-implantee-quartier-morinais-saint-jacques-lande.jpg

    IMG_20170306_132143660.jpg

    Ceci est, comme dit Perepiscopus, la « première église bretonne du XXIe siècle ». Hélas.

    Œuvre de Álvaro Joaquim de Melo Siza Vieira (en résumé Alvaro Siza), qui « fait partie des grandes figures de l'architecture contemporaine », affirme Wikipedia, elle est édifiée à Saint Jacques de la Lande, dans la banlieue sud de Rennes.

    Comme on n’a pas davantage peur du ridicule que de l’horreur, ce silo de béton, sans croix ni clocher (bien sûr), est prétentieusement appelé Anastasis, Résurrection en grec, comme la basilique de Jérusalem édifiée au-dessus du Saint-Sépulcre. Ce qui est une insulte aux Byzantins.

    L’archevêque de Rennes ose dire que ce blockhaus anonyme est « le symbole de la lumière, de la pureté et de la Résurrection, un repère de sens attendu dans la société contemporaine ».

    Tiens, voilà l’Anastasis, la vraie (que nous avons toujours appelée basilique du Saint-Sépulcre) :

    Leglise-Saint-Sepulcre-Jerusalem_1_1400_525.jpg

    stsepulcre1.jpg

  • Saint Barthélémy

    On ne peut pas dire que pour la messe il y ait un « commun des apôtres », malgré ce qu’affirme le cardinal Schuster, ni que « chaque apôtre a une messe propre », comme l’affirme un de mes missels. En fait on est entre les deux. On ne peut pas parler de « commun des apôtres » au sens strict, dans la mesure où il y a plusieurs introïts, graduels, etc., des apôtres. On ne peut pas parler de messe propre au sens strict, puisque toutes les pièces d’une messe donnée se retrouvent dans une ou plusieurs autres.

    Pour la messe de saint Barthélémy, le Liber usualis renvoie à saint André pour l’introït et l’offertoire, à la fête des saints Pierre et Paul pour le graduel (mais c’est aussi celui de saint André) et donne l’alléluia (qu’on retrouvera à la fête de saint Matthieu) et la communion (qui est aussi celle de saint Matthias et de saint Jacques).

    Le texte de l’Alléluia reprend simplement le verset du Te Deum qui célèbre tous les apôtres.

    Allelúia, allelúia. Te gloriósus Apostolórum chorus laudat, Dómine. Allelúia.

    Allelúia, allelúia. Le chœur glorieux des Apôtres chante vos louanges, Seigneur. Alléluia.

    Le voici par les moines de Solesmes (direction dom Jean Claire) :