Dimanche dernier, à al-Forn, dans la province de Minya (où plus de 35% de la population est chrétienne), les coptes n’ont pas pu célébrer la messe. Lorsque le prêtre est arrivé au lieu de culte à 6 heures du matin, il s’est heurté à un cordon de policiers qui interdisaient l’entrée du local.
Depuis que l’église a été fermée, en 2004, pour d’obscures raisons de sécurité (sur ordre des islamistes), les coptes se réunissaient dans un bâtiment au centre du quartier chrétien, avec l’assentiment verbal des autorités.
Mais, ce dimanche, on a fait valoir aux coptes qu’ils n’avaient pas l’autorisation en bonne et due forme de pratiquer le culte dans ce bâtiment…
Le 13 août, l’archevêque métropolite de Minya, Anba Makarios, avait publié une déclaration, à la suite d’une négociation d’un mois, en vain, pour la réouverture de l’église de Kidwan. Cette église avait été fermée en 2012 à la suite d’une attaque islamique contre les coptes qui célébraient des funérailles. « Les fonctionnaires de la sécurité ont expliqué que les sentiments des villageois musulmans devaient être respectés, ce qui implique que les sentiments des coptes qui aspirent à avoir un lieu pour prier ne mérite pas le même respect. On a l’impression que le grand Etat souverain d’Egypte n’est pas gouverné par la loi mais par ceux qui sont contre les prières coptes. »
Ainsi, malgré l’attitude et les directives du président Sissi, la situation ne s’améliore pas dans les campagnes égyptiennes. Selon Mgr Makarios, dans la seule paroisse de Minya (qui inclut la ville et ses environs) 15 églises sont fermées pour « raisons de sécurité ».
Commentaires
Silence mortel de Rome dans ces cas-là. Pourtant ce serait une belle occasion de développer un véritable "oecuménisme". De toute façon, les coptes catholiques n'intéressent pas plus que les coptes orthodoxes.