« La Pologne a envoyé une requête à la Commission européenne lui demandant de mettre fin à sa procédure d'infraction en cours. Si elle devait se poursuivre, la Pologne est prête à plaider sa cause devant la Cour de justice de l'Union européenne », a déclaré le ministère polonais des Affaires étrangères dans un communiqué publié hier.
Le communiqué souligne également que la Commission mélange « malheureusement » la question des migrants avec d’autres questions de « nature politique » sur l’état de droit. Et il accuse le vice-président Frans Timmermans de « faire preuve d’ingérence dans les affaires intérieures de la Pologne en prenant une position similaire à celle de l’opposition ».
Dans le même temps, le ministre polonais de l’Intérieur Mariusz Błaszczak a déclaré que la politique migratoire de l’UE ne fait qu’aggraver la menace terroriste :
« Paris, Stockholm, Bruxelles, Berlin, Manchester, Barcelone : combien d'autres villes européennes doivent-elles être frappées par les terroristes pour que l'Union européenne se réveille ? Pour que la Commission européenne reconnaisse que l’accueil aveugle de tous ceux qui viennent sur les rivages européens c’est comme passer une corde autour du cou de l’Europe ? »
Le 17 août, le même ministre déclarait :
« Chez nous en Pologne, nous n’avons pas de communautés musulmanes, pas d’enclaves qui constituent une base naturelle pour le développement des terroristes islamistes. Nous faisons tout notre possible pour que notre pays soit en sécurité et ne voulons pas accueillir de migrants. »
Et le gouvernement est en phase avec la population. Selon un sondage, 57% des Polonais accepteraient très volontiers de perdre des fonds européens pour prix de la non-acceptation de migrants musulmans, et 51% (ceci est une grande première) préféreraient quitter l’UE que d’accepter les quotas de migrants.