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Le blog d'Yves Daoudal - Page 829

  • Saint Justin

    Justin était né aux environs de l'an 100 près de l'antique Sichem, en Samarie, en Terre Sainte; il chercha longuement la vérité, se rendant en pèlerinage dans les diverses écoles de la tradition philosophique grecque. Finalement, - comme lui-même le raconte dans les premiers chapitres de son Dialogue avec Tryphon - un mystérieux personnage, un vieillard rencontré sur la plage de la mer, provoqua d'abord en lui une crise, en lui démontrant l'incapacité de l'homme à satisfaire par ses seules forces l'aspiration au divin. Puis il lui indiqua dans les anciens prophètes les personnes vers lesquelles se tourner pour trouver la voie de Dieu et la "véritable philosophie". En le quittant, le vieillard l'exhorta à la prière, afin que lui soient ouvertes les portes de la lumière. Le récit reflète l'épisode crucial de la vie de Justin:  au terme d'un long itinéraire philosophique de recherche de la vérité, il parvint à la foi chrétienne. Il fonda une école à Rome, où il initiait gratuitement les élèves à la nouvelle religion, considérée comme la véritable philosophie. En celle-ci, en effet, il avait trouvé la vérité et donc l'art de vivre de façon droite. Il fut dénoncé pour cette raison et fut décapité vers 165, sous le règne de Marc Aurèle, l'empereur philosophe auquel Justin lui-même avait adressé l'une de ses Apologies.

    Ces deux œuvres - les deux Apologies et le Dialogue avec le Juif Tryphon - sont les seules qui nous restent de lui. Dans celles-ci, Justin entend illustrer avant tout le projet divin de la création et du salut qui s'accomplit en Jésus Christ, le Logos, c'est-à-dire le Verbe éternel, la raison éternelle, la Raison créatrice. Chaque homme, en tant que créature rationnelle, participe au Logos, porte en lui le "germe" et peut accueillir les lumières de la vérité. Ainsi, le même Logos, qui s'est révélé comme dans une figure prophétique aux juifs dans la Loi antique, s'est manifesté partiellement, comme dans des "germes de vérité", également dans la philosophie grecque. A présent, conclut Justin, étant donné que le christianisme est la manifestation historique et personnelle du Logos dans sa totalité, il en découle que "tout ce qui a été exprimé de beau par quiconque, nous appartient à nous chrétiens" (2 Apol. 13, 4). De cette façon, Justin, tout en contestant les contradictions de la philosophie grecque, oriente de façon décidée vers le Logos toute vérité philosophique, en justifiant d'un point de vue rationnel la "prétention" de vérité et d'universalité de la religion chrétienne. Si l'Ancien Testament tend au Christ comme la figure oriente vers la réalité signifiée,  la  philosophie  grecque vise elle aussi au Christ et à l'Evangile, comme la partie tend à s'unir au tout. Et il dit que ces deux réalités, l'Ancien Testament et la philosophie grecque, sont comme les deux voies qui mènent au Christ, au Logos. Voilà pourquoi la philosophie grecque ne peut s'opposer à la vérité évangélique, et les chrétiens peuvent  y  puiser  avec  confiance, comme à un bien propre. C'est pourquoi mon vénéré prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, définit Justin comme "pionnier d'une rencontre fructueuse avec la pensée philosophique, même marquée par un discernement prudent", car Justin, "tout en conservant même après sa conversion, une grande estime pour la philosophie grecque, [...] affirmait avec force et clarté qu'il avait trouvé dans le christianisme "la seule philosophie sûre et profitable" (Dialogue, 8, 1)" (Fides et ratio, n. 38).

    Dans l'ensemble, la figure et l'œuvre de Justin marquent le choix décidé de l'Eglise antique pour la philosophie, la raison, plutôt que pour la religion des païens. Avec la religion païenne en effet, les premiers chrétiens refusèrent absolument tout compromis. Ils estimaient qu'elle était une idolâtrie, au risque d'être taxés d'"impiété" et d'"athéisme". Justin en particulier, notamment dans sa première Apologie, conduisit une critique implacable à l'égard de la religion païenne et de ses mythes, qu'il considérait comme des "fausses routes" diaboliques sur le chemin de la vérité. La philosophie représenta en revanche le domaine privilégié de la rencontre entre paganisme, judaïsme et christianisme précisément sur le plan de la critique contre la religion païenne et ses faux mythes. "Notre philosophie...":  c'est ainsi, de la manière la plus explicite, qu'un autre apologiste contemporain de Justin, l'Evêque Méliton de Sardes en vint à définir la nouvelle religion (ap. Hist. Eccl. 4, 26, 7).

    De fait, la religion païenne ne parcourait pas les voies du Logos mais s'obstinait sur celles du mythe, même si celui-ci était reconnu par la philosophie grecque comme privé de consistance dans la vérité. C'est pourquoi le crépuscule de la religion païenne était inéluctable:  il découlait comme une conséquence logique du détachement de la religion - réduite à un ensemble artificiel de cérémonies, de conventions et de coutumes - de la vérité de l'être. Justin, et avec lui les autres apologistes, marquèrent la prise de position nette de la foi chrétienne pour le Dieu des philosophes contre les faux dieux de la religion païenne. C'était le choix pour la vérité de l'être, contre le mythe de la coutume. Quelques décennies après Justin, Tertullien définit le même choix des chrétiens avec la sentence lapidaire et toujours valable:  "Dominus noster Christus veritatem se, non consuetudinem, cognominavit - le Christ a affirmé être la vérité, non la coutume" (De virgin. vel. 1, 1). On notera à ce propos que le terme consuetudo, ici employé par Tertullien en référence à la religion païenne, peut être traduit dans les langues modernes par les expressions "habitude culturelle", "mode du temps".

    A une époque comme la nôtre, marquée par le relativisme dans le débat sur les valeurs et sur la religion - tout comme dans le dialogue interreligieux -, il s'agit là d'une leçon à ne pas oublier. Dans ce but, je vous repropose - et je conclus ainsi - les dernières paroles du mystérieux vieillard rencontré par le philosophe Justin au bord de la mer:  "Prie avant tout pour que les portes de la lumière te soient ouvertes, parce que personne ne peut voir et comprendre, si Dieu et son Christ ne lui accordent pas de comprendre" (Dial.  7, 3).

    Benoît XVI

  • Une affaire qui marche

    L’association Exit (Suisse romande) fait savoir qu’elle a pratiqué 286 « suicides assistés » en 2017, soit 32,5% de plus que l’année précédente.

  • Hongrie ou Pologne ?

    Hier soir, les députés polonais ont voté un amendement à l’une des lois de réforme de la Justice, en signe de bonne volonté vis à vis de Bruxelles. Le texte devrait être adopté aujourd’hui par le Sénat.

    « Nous voulons mettre un terme au conflit, et y parvenir rapidement », a dit le président de la Diète.

    Selon cet amendement le ministre de la Justice devra consulter les juges d’un tribunal avant de décider de remplacer ou non son président. En cas de refus, une commission judiciaire (où les élus du PiS sont majoritaires) sera consultée.

    Selon la présidente du Tribunal suprême, les concessions faites par le PiS sont « illusoires » et « ne vont pas aider à la résolution du conflit en cours » car elles « ne concernent pas les questions les plus controversées ».

    Mais, dès mercredi, Frans Timmermans avait déclaré qu’un accord pourrait être trouvé très bientôt avec la Pologne, laissant entendre que la procédure contre Varsovie pourrait être abandonnée.

    C’est que, au lendemain de la nouvelle victoire électorale de Viktor Orbán, c’est la Hongrie qui redevient la première bête noire de l’UE. Chacun son tour. Hier, la Néerlandaise Judith Sargentini, de la « gauche verte » (sic), a présenté un projet de rapport, au nom de la Commission des libertés civiles du Parlement européen, indiquant que l’UE devrait prendre des sanctions contre la Hongrie en raison d’un « risque clair de sérieuse violation » des valeurs européennes, des droits fondamentaux et de l’état de droit dans ce pays… Le texte demande même de déclencher la procédure de l'article 7, celle qui avait été déclenchée contre la Pologne...

  • En Indonésie

    Les autorités islamistes d’Aceh ont décidé hier que les bastonnades de la charia ne se feront plus en public, mais seulement dans les prisons.

    C’était un spectacle très couru dans la province que les bastonnades qui punissaient toutes sortes de délits. On y venait en famille et on filmait avec les portables.

    C’est cette médiatisation des châtiments sur les réseaux sociaux qui ont conduit les autorités à prendre cette mesure : « C’est pour étouffer l’islamophobie », a déclaré le gouverneur : « Nous ne voulons pas que l’islamophobie interfère avec les affaires étrangères de l’Indonésie » (ce dont le président indonésien s’était plaint). C’est aussi parce que Mahomet n’avait pas prévu Youtube : « Le prisonnier est puni une fois, mais si c’est enregistré sur vidéo et téléchargé sur YouTube, il est puni à vie avec ces images. »

    Mais tout le monde n’est pas d’accord, et certains mouvements avertissent que « cela conduira à davantage de violations de la charia »…

  • Gribouille criminel

    Lors de son interview sur TF1, Emmanuel Macron a promis qu'il serait « intraitable » contre « l'islam radical ». Il a déclaré qu’il qu’il voulait que le financement étranger de l’islam soit « transparent », et qu’il allait prendre des « décisions conjointes » avec le prince héritier d’Arabie saoudite.

    Bref, contre l’islam radical on va s’appuyer sur le pays de l’islam radical. Celui dont précisément le prince héritier a rappelé tout récemment qu’il avait répandu l’islam radical dans tout l’Occident… à la demande des Occidentaux.

    Et pour aller jusqu’au bout de l’absurde, Macron a dit à propos de l’islamisme terroriste :

    « Ce fondamentalisme-là, cet islam radical, cet islamisme, ce n'est pas l'islam. »

    Comme disait Gribouille, l’eau de la rivière ce n’est pas de l’eau de pluie.

  • Saint Herménégilde

    Le mystère de la Pâque nous apparaît aujourd’hui à travers les palmes d’un Martyr. Herménégilde , jeune prince visigoth, est immolé par l’ordre d’un père que l’hérésie aveugle ; et la cause de son trépas est la constance avec laquelle il a repoussé la communion pascale qu’un évoque arien voulait le contraindre à recevoir de ses mains. Le martyr savait que la divine Eucharistie est le signe auguste de l’unité catholique, et qu’il n’est pas permis de participer à la chair de notre Agneau pascal avec ceux qui ne sont pas dans la véritable Église. Une consécration sacrilège peut mettre les hérétiques en possession du divin Mystère, si le caractère sacerdotal existe en celui qui a osé franchir la barrière de l’autel du Dieu qu’il blasphème ; mais le catholique qui sait qu’il ne lui est pas même permis de prier avec les hérétiques, tremble à la vue du Mystère profané, et s’éloigne pour ne pas faire outrage au Rédempteur jusque dans le Mystère qu’il n’a établi que pour s’unir à ses fidèles.

    Le sang du martyr fut fécond. L’Espagne asservie à l’erreur secoua ses chaînes ; un concile tenu à Tolède consomma la réconciliation que la sainte victime avait commencée. Ce fut un spectacle sublime et rare dans les siècles de voir une nation entière se lever pour abjurer l’hérésie ; mais cette nation a été bénie du ciel. Soumise bientôt à la terrible épreuve de l’invasion sarrasine, elle sut en triompher par ses armes, et sa foi toujours pure depuis lui a mérité le plus beau des titres pour un peuple, celui de Catholique.

    Courageux témoin de la vérité du Symbole de la foi, Herménégilde, nous vous offrons aujourd’hui nos hommages et nos actions de grâces.

    Votre mort courageuse a montré l’amour que vous aviez pour le Christ, et votre mépris des honneurs de la terre nous apprend à les mépriser. Né pour le trône, un cachot est devenu votre séjour ici-bas ; et c’est de là que vous êtes parti pour le ciel, le front ceint des palmes du martyre, couronne mille fois plus éclatante que celle qui vous était offerte pour prix d’une honteuse apostasie. Priez maintenant pour nous ; l’Église, en inscrivant votre nom sur le Cycle sacré, vous y convie en ces jours. La Pâque fut le jour de votre triomphe ; obtenez qu’elle soit pour nous une véritable Pâque, une complète résurrection qui nous conduise sur vos traces jusqu’à l’heureux séjour où vos yeux contemplent Jésus ressuscité. Rendez-nous fermes dans la foi, dociles à l’enseignement de la sainte Église, opposés à toute erreur et à toute nouveauté. Veillez sur l’Espagne votre patrie, qui doit à votre sang versé en témoignage de la vraie foi tant de siècles de pure orthodoxie ; préservez-la de toute défection, afin qu’elle ne cesse jamais de mériter le beau titre qui fait sa gloire.

    Dom Guéranger

  • Vincent Lambert

    Il faut lire et faire lire la lettre de sa mère au président de la République. (Rien à ajouter ni à retrancher.)

  • A Philadelphie

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    Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie, établit une « quasi-paroisse » (canon 516) à l’église Sainte-Marie de Conshohocken, banlieue de Philadelphie, à partir du 1er août prochain, confiée à la Fraternité sacerdotale Saint Pierre, « en réponse à un intérêt grandissant » pour la forme extraordinaire.

    La paroisse Sainte-Marie existait depuis le début du XXe siècle, c’était une paroisse polonaise. L’église fut construite en 1950. En 2014 la paroisse a fusionné avec la paroisse Saint-Matthieu. Depuis lors, la « société américano-polonaise de Sainte-Marie » a pu célébrer des fêtes de Noël et de Pâques dans l’église selon les traditions polonaises, mais il était de plus en plus question d’un abandon et d’une destruction de l’église.

    (Rappelons que Mgr Chaput, connu pour son engagement pro-vie, a la particularité d’être le fils d’un Français descendant de saint Louis et d’une Indienne Potawatomi. Son nom indien est « le vent qui fait bruire les feuilles de l’arbre ».)

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  • Rex sempiterne, Domine

    Rex sempiterne, Domine,
    Rerum Creator omnium,
    Qui eras ante sæcula
    Semper cum Patre Filius :

    Grand roi dont le pouvoir à tout être adorable
    Du monde qu'il forma règle les mouvements,
    Qui, naissant Dieu de Dieu, Fils du Père ineffable,
    Règne avant le temps.

    Qui mundi in primordio
    Adam plasmasti hominem :
    Cui tuæ imagini
    Vultum dedisti similem :

    Ta main par ton chef-d'œuvre achevant ton ouvrage
    Fit cet homme enrichi de tes trésors divers,
    Le rendant de toi-même une vivante image,
    Et Roi de l'univers.

    Quem diabolus deceperat,
    Hostis humani generis :
    Cujus tu formam corporis
    Assumere dignatus es :

    Le démon vit sa gloire, et, transporté d'envie,
    Le blessa de ce dard qui nous blesse aujourd'hui;
    Mais ton amour, Jésus, pour lui rendre la vie,
    Te rend semblable à lui.

    Ut hominem redimeres
    Quem ante jam plasmaveras :
    Et nos Deo conjungeres
    Per carnis contubernium.

    Tu veux par ta bonté rompre son joug funeste
    Pour sauver du débris l'œuvre qui t'est si cher
    Et tu réunis l'homme à ton Père céleste
    T'unifiant à sa chair.

    Quem editum ex Virgine
    Pavescit omnis anima :
    Per quem et nos resurgere
    Devota mente credimus :

    Jésus, fils d'une Vierge et monarque suprême,
    Dont la terre et les cieux craignent la majesté,
    Ton peuple espère un jour de vaincre la mort même
    Par toi ressuscité.

    Qui nobis in baptismate
    Donasti indulgentiam,
    qui tenebamur vinculis
    Ligati conscientiæ :

    Notre âme renaissante en l'onde salutaire
    Reçut un gage saint d'un si rare bonheur,
    Quand ta grâce brisa la chaîne volontaire,
    Qui liait notre cœur.

    Qui crucem propter hominem
    Suscipere dignatus es :
    Dedisti tuum Sanguinem,
    Nostræ salutis pretium.

    Ta croix de Dieu, ton Père, arrêtant les vengeances
    Nous ravit à l'enfer par un aimable effort;
    Garde en nous, doux Sauveur, le fruit de tes souffrances,
    Et le prix de ta mort.

    Quæsumus, Auctor omnium,
    In hoc Paschali gaudio,
    Ab omni mortis impetu
    Tuum defende populum.

    En ce bienheureux temps d'une céleste joie,
    Seigneur, soutiens ton peuple à ta grâce soumis,
    Et n'abandonne pas tes fidèles en proie
    À leurs fiers ennemis.

    Gloria tibi, Domine,
    Qui surrexisti a mortuis,
    Cum Patre et Sancto Spiritu,
    In sempiterna sæcula. Amen.

    Qu'on t'aime en t'adorant, ô Trinité suprême,
    Et toi, Jésus vainqueur, qui, libre entre les morts,
    As rappelé ta vie, et rejoint par toi-même
    Ton âme avec ton corps. Ainsi soit-il.

    Hymne des matines du temps pascal. Traduction d’Isaac Lemaistre de Sacy pour Port-Royal. Dans la quatrième strophe on cherchera en vain le « joug funeste » et le « débris ». Le texte dit seulement que le Christ a racheté l’homme qu’il avait modelé. De même dans l’avant-dernière strophe avant la doxologie on cherchera en vain la mention explicite des « vengeances » et de « l’enfer » : « Toi qui a daigné subir la croix pour l’homme, tu a donné ton sang comme prix de notre salut. »

    Par les moniales de l’abbaye d’Ozon (1960) :

     
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  • Trahisons

    Le Conseil économique et social (qui est même environnemental depuis 2008) a pondu un avis sur l’euthanasie. Favorable, évidemment. Sans employer le mot, bien sûr. L’hypocrisie bourgeoise règne en son temple.

    L’avis a été adopté par 108 voix contre 17 et 45 abstentions.

    Parmi les 108 il y a deux représentants de la… CFTC, sur quatre, alors que les 16 représentants de la CFDT se sont abstenus...

    Un seul représentant de l’UNAF, sur 9, a voté contre.

    Les trois organisations « catholiques » de jeunes, JOC, MRJC et scouts de France… « n’ont pas pris part au vote ».

    (Les deux représentant de la CFTC qui ont voté contre sont, sans surprise, Joseph Thouvenel et Bernard Vivier… Mais représentent-ils encore quelque chose, sinon l’histoire de ce qui fut un syndicat chrétien ?)