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Le blog d'Yves Daoudal - Page 828

  • Saint Anicet

    Cette fête de l’Invincible, selon la signification du nom d’Anicet en grec [Ἀνίκητος], est entrée dans le Calendrier romain en même temps que plusieurs autres fêtes de papes de l’antiquité, vers la fin du moyen âge seulement, mais son culte est beaucoup plus ancien. A la mémoire de cet illustre pontife est dédié un oratoire très riche de peintures et de marbres, dans le palais Altemps, à Rome, où, sous Clément VIII aurait été déposé le corps du Saint [cf. ci-dessous la peinture au centre de laquelle est représenté le martyre d’Anicet]. Cependant l’antique tradition romaine, représentée par le Liber Pontificalis, veut au contraire qu’il soit enseveli au Vatican, près de la tombe du Prince des Apôtres où, en effet, furent ensevelis tous les papes des deux premiers siècles. Nous savons en outre par saint Irénée que, à la fin de l’an 154 ou au commencement de 155, saint Polycarpe, disciple de l’apôtre Jean, vint de Smyrne à Rome pour consulter saint Anicet relativement aux questions qui agitaient alors les Églises à propos du jour où l’on devait célébrer la fête de Pâques. Les raisons adoptées par saint Polycarpe en faveur de l’usage asiatique ne convainquirent pas Anicet, et les motifs de celui-ci n’ébranlèrent point Polycarpe. Toutefois si grande fut la vénération qu’inspira au Pape la présence du vieux disciple de saint Jean, que, tout en ne se mettant pas d’accord avec lui sur un point purement disciplinaire, Anicet céda à Polycarpe l’honneur de célébrer, en présence de la communauté des fidèles de Rome, la synaxe eucharistique.

    Bienheureux cardinal Schuster

    Voici le texte de saint Irénée tel que le cite Eusèbe :

    « Parmi ceux-ci, les presbytres avant Soter qui ont présidé à l'église que tu gouvernes aujourd'hui, nous voulons dire Anicet, Pic, Hygin, Thélesphore, Xystus, ne gardaient pas, eux non plus, [les observances des Asiatiques sur la date de Pâques] et ils ne les imposaient pas à ceux qui étaient avec eux, et, sans les garder, ils n'en restaient pas moins en paix avec ceux des chrétientés où cette coutume était en vigueur, lorsque ceux-ci venaient à eux ; pourtant la différence paraissait davantage entre ceux qui gardaient et ceux qui ne gardaient pas les observances. Personne cependant n'était jamais chassé pour cette façon de se conduire, mais les presbytres qui l'ont précédé, qui eux-mêmes n'observaient pas celte coutume, envoyaient l'eucharistie à ceux des chrétientés qui la gardaient. Le bienheureux Polycarpe, lui aussi, fit un séjour à Rome sous Anicet ; ils avaient entre eux divers autres différends de minime importance, ils furent rapidement d'accord, et sur ce chapitre ils ne chicanèrent pas. Anicet ne pouvait pas en effet persuader à Polycarpe de ne pas observer ce qu'avec Jean, le disciple de notre Seigneur, et avec les autres apôtres, dont il avait été le familier, il avait toujours observé. Polycarpe de son côté n'amena pas non plus à l'observance Anicet, qui lui dit qu'il fallait conserver la coutume des presbytres qui avaient précédé. Les choses étaient ainsi: ils restèrent unis l'un à l'autre, et à l'église Anicet céda l'eucharistie à Polycarpe, évidemment par déférence, et ils se quittèrent l'un l'autre en paix, et dans l'Église tous avaient la paix, qu'ils gardassent ou non l'observance. »

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  • Avortement et immigration

    Tanya S. Chutkan, juge fédérale nommée par Obama à un siège de Washington créé pour elle, a décidé que les immigrées clandestines mineures devaient faire l’objet d’une vaste campagne d’information pour l’avortement, de toutes les manières possibles, et dans la langue de la fille quelle qu’elle soit.

    Le ministère de la Justice a l’intention de faire appel, car la mesure est évidemment une incitation aux mineures enceintes d’Amérique latine à venir se faire avorter aux Etats-Unis, alors qu’en outre toute dépense visant à faciliter un avortement est interdite par la loi fédérale.

    Le jugement de Tanya S. Chutkan fait suite à l’affaire dite « Jane Doe ». Le lobby de l’avortement (dit des « libertés civiles ») avait lancé une poursuite contre le gouvernement parce qu’il refusait l’avortement à une mineure réfugiée. En fait cette Mexicaine avait franchi la frontière uniquement pour se faire avorter. En octobre dernier, deux juges de Washington avaient prolongé l’interdiction faite à la jeune fille d’avorter. Décision annulée quatre jours plus tard par la cour d’appel fédérale.

  • Implant pour esclaves sexuelles

    Le NHS, service de « santé » d’Etat britannique, distribue l’implant contraceptif dans les écoles « comme des Smarties ». En 2015-2016 et 2016-2017, 10.593 filles de moins de 16 ans ont reçu un implant contraceptif, dont 39 filles de 12 ans et moins. Ces chiffres ne prennent pas en compte les filles n’ayant pas encore de numéro NHS (sans médecin traitant), et sous-estiment donc probablement beaucoup la réalité.

    Les dispositifs sont implantés sur le haut du bras et produisent un flux régulier d'hormone, la progestérone. Une pollution permanente qui peut provoquer sautes d'humeur, saignements constants, maux de tête et prise de poids, sans compter les cas où l’implant se retrouve dans une veine ou un poumon...

    Sous couvert de « réduction du taux de grossesses chez les adolescentes », il s’agit clairement d’une incitation à la débauche, alors même que les relations sexuelles sont théoriquement illégales avant 16 ans.

    Sans parler des risques d’exploitation sexuelle.

    En outre, le « respect de la confidentialité des patients » impose que les parents ne soient pas informés…

    L’opération a coûté environ un million de livres en deux ans.

    Le nombre de jeunes filles qui ont reçu un implant a plus que triplé en dix ans : 4.676 filles de moins de 16 ans en 2016-2017 contre 1.400 en 2006-2007.

  • Ils en ont encore trouvé un…

    Le parquet de Stuttgart annonce la mise en accusation d’un ancien garde d’Auschwitz. Il y était en 1942-43.

    Comme il était mineur à l’époque des faits il sera jugé par un tribunal pour enfants. Pour complicité de crimes contre l’humanité…

    Le dernier condamné en date est mort le mois dernier à l'âge de 96 ans, juste avant son incarcération. Il avait été condamné en 2015 à 4 ans de prison…

  • Au Pakistan

    Des hommes sur deux motos ont ouvert le feu sur des chrétiens qui sortaient de l’office, hier matin, devant l’église des Adventistes du 7e jour à Issa Nagri, dans la banlieue de Quetta au Balouchistan (Issa Nagri veut dire village chrétien : village de Jésus mais Jésus selon le Coran…). Cinq personnes ont été criblées de balles. Deux d’entre elles sont mortes avant d’arriver à l’hôpital.

    C’est la troisième attaque meurtrière de chrétiens à Quetta depuis décembre (la deuxième ce mois-ci), alors que jusqu’ici le Balouchistan ne faisait pas parler de lui.

    L’attaque a aussitôt été revendiquée par l’Etat islamique.

  • Déclaration des patriarches

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    Déclaration des patriarcats d’Antioche et de tout l’Orient pour les grecs-orthodoxes, les syriaques-orthodoxes et les grecs-melkites catholique, Damas le 14 avril 2018.

    Dieu est avec nous ; comprenez, toutes les nations, et soumettez-vous ! [Chant de la Vigile de Noël dans la liturgie byzantine]

    Nous, les patriarches : Jean X, patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et tout l'Orient, Ignace Aphrem II, patriarche syriaque-orthodoxe d'Antioche et tout l'Orient, et Joseph Absi, patriarche grec-melkite catholique d'Antioche, d'Alexandrie et de Jérusalem, condamnons et dénonçons l'agression brutale qui a eu lieu ce matin contre notre cher pays la Syrie par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, au motif allégué d’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien. Nous élevons notre voix pour affirmer ce qui suit :

    1. Cette agression brutale est une violation manifeste des lois internationales et de la charte des Nations Unies, car il s'agit d'une attaque injustifiée contre un pays souverain, membre de l'ONU.
    2. Cela nous cause une grande souffrance que cette attaque bombardements vienne de puissants pays auxquels la Syrie n'a nui en aucune manière.
    3. Les allégations des États-Unis et d'autres pays selon lesquelles l'armée syrienne utilise des armes chimiques et que la Syrie est un pays qui possède et utilise ce type d'arme, sont une affirmation dépourvue de justification et que n’étayent pas de preuves suffisantes et claires.
    4. Le calendrier de cette agression injustifiée contre la Syrie, alors que la Commission d’enquête internationale indépendante allait commencer son travail en Syrie, sape le travail de cette commission.
    5. Cette agression brutale détruit les chances d'une solution politique pacifique et entraîne une escalade et davantage de complications.
    6. Cette agression injuste encourage les organisations terroristes et leur donne un élan pour poursuivre leurs actes de terrorisme.
    7. Nous demandons au Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies de jouer son rôle naturel en apportant la paix plutôt que de contribuer à l'escalade des guerres.
    8. Nous appelons toutes les Eglises des pays qui ont participé aux frappes à remplir leurs devoirs chrétiens, selon les enseignements de l'Évangile, et à condamner cette agression et à appeler leurs gouvernements à s'engager dans la protection de la paix internationale.
    9. Nous saluons le courage, l'héroïsme et les sacrifices de l'Armée arabe syrienne qui protège courageusement la Syrie et assure la sécurité de son peuple. Nous prions pour les âmes des martyrs et la guérison des blessés. Nous sommes convaincus que l'armée ne s’inclinera pas devant les agressions terroristes extérieures ou intérieures ; elle continuera à lutter courageusement contre le terrorisme jusqu'à ce que chaque centimètre de la terre syrienne soit nettoyé du terrorisme. Nous saluons de même la position courageuse des pays amis de la Syrie et de son peuple.

    Nous offrons nos prières pour la sécurité, la victoire et la libération de la Syrie de toutes les sortes de guerres et de terrorisme. Nous prions également pour la paix en Syrie et dans le monde entier, et appelons à renforcer les efforts de réconciliation nationale dans le souci de protéger le pays et de préserver la dignité de tous les Syriens.

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    De gauche à droite: Joseph Absi, Ignace Aphrem II, Jean X.

  • Ad cœnam Agni providi

    Hymne des vêpres au temps pascal, traduction Lemaître de Sacy (Port-Royal).

    Ad cœnam Agni próvidi,
    Et stolis albis cándidi,
    post tránsitum maris Rubri
    Christo canámus Príncipi.

    Vainqueurs de la mer Rouge, échappés de son onde
    Allons, parés de blanc, au festin de l'agneau,
    Publions dans nos chants du Rédempteur du monde
    Le triomphe nouveau.

    Cujus corpus sanctíssimum
    in ara crucis tórridum,
    Cruóre ejus róseo
    Gustándo vívimus Deo.

    Sur l'autel de la croix où l'amour le convie,
    Il se brûle et se change en un repas très doux;
    Et nous buvons son sang pour n'avoir plus de vie
    Qu'en ce Dieu mort pour nous.

    Protécti paschæ véspere
    a devastánte Angelo,
    Erépti de duríssimo
    Pharaónis império.

    Ce sang bannit des siens par son heureuse marque
    De cet ange vengeur le fer ensanglanté,
    Et, brisant le dur joug d'un barbare monarque,
    Nous met en liberté.

    Jam pascha nostrum Christus est,
    Qui immolátus agnus est :
    sinceritátis ázyma
    Caro ejus obláta est.

    La clarté chasse l'ombre, et le corps la figure.
    Jésus est notre Pâque, il est l'Agneau divin;
    Et lui-même offre au Père en sa chair toute pure
    Le vrai pain sans levain.

    O vere digna hóstia,
    per quam fracta sunt tártara,
    Redémpta plebs captiváta,
    Réddita vitæ prǽmia.

    Ô non pareille hostie! ô puissante victime!
    Qui du roi de la nuit terrasse les efforts,
    Qui tire les captifs de ce profond abîme,
    Et ranime les morts.

    Consúrgit Christus túmulo,
    victor redit de bárathro,
    tyránnum trudens vínculo
    et Paradísum réserans.

    Du creux de son tombeau, Jésus sort plein de gloire,
    Foule aux pieds dans l'enfer cet ange audacieux,
    Et, ramenant les siens pour prix de sa victoire,
    Il leur ouvre les cieux.

    Quǽsumus, Auctor ómnium,
    In hoc pascháli gáudio,
    Ab omni mortis ímpetu
    Tuum defénde pópulum.

    En ce bienheureux temps d'une céleste joie,
    Seigneur, soutiens ton peuple à ta grâce soumis,
    Et n'abandonne pas tes fidèles en proie
    À leurs fiers ennemis.

    Glória tibi Dómine,
    Qui surrexísti a mórtuis,
    cum Patre et almo Spíritu,
    in sempitérna sǽcula. Amen.

    Qu'on t'aime en t'adorant, ô Trinité suprême,
    Et toi, Jésus vainqueur, qui, libre entre les morts,
    As rappelé ta vie et rejoint par toi-même
    Ton âme avec ton corps.

    Chanté par des maîtres de chœur à Fontevraud le 23 juillet 1989, direction dom Le Feuvre.


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  • Deuxième dimanche après Pâques

    C’est le dimanche « du bon Pasteur », qui est évoqué à la messe dans l’épître, l’alléluia, l’évangile et la communion, et dans l’office aux deux Magnificat et au Benedictus, et aux matines par le sermon de saint Grégoire qui commente l’évangile, avec son répons : « Le bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis, et qui a daigné mourir pour son troupeau, est ressuscité : Alléluia, alléluia, alléluia. »

    Voici l’antienne de communion par les moines de Solesmes :

    Ego sum pastor bonus, allelúia : et cognósco oves meas, et cognóscunt me meæ, allelúia, allelúia.

    Je suis le bon pasteur, alléluia ; et je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, alléluia, alléluia.

    "C’est le même texte que celui du second Alleluia. Chanté au moment de la communion, il prend un sens plus actuel encore. C’est en effet dans l’Eucharistie que se réalise cette connaissance mutuelle intime entre le Christ et nous. « Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui … et je me manifesterai à lui. » C’est donc le Christ qui exprime ici, sous les termes imagés de l’allégorie du Bon Pasteur, le mystère de l’union qui se réalise, au moment même, entre lui et les âmes." Dom Baron

    Au XVIIIe siècle est apparue en Russie, sous l’influence occidentale, une « icône » du Bon Pasteur, qui a été rapidement ornée d’un Sacré-Cœur. La première est du XVIIIe siècle, les autres du XIXe.

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    Ou avec le Saint-Esprit:

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    Ou rien (icône ukrainienne):

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  • ✝ Miloš Forman ✝

    Le cinéaste tchèque, exilé aux Etats-Unis après l’écrasement du Printemps de Prague, est mort ce matin.

    Il a réalisé un chef-d’œuvre absolu, Amadeus.

    Et un autre, Vol au-dessus d’un nid de coucou, grâce au talent de Jack Nicholson.

    Son deuxième film tchèque, Les amours d’une blonde (1965), était déjà celui d’un cinéaste hors normes (en l’occurrence soviétiques).

    Mais il vaut mieux oublier ce qu’il a fait après Amadeus, notamment le pénible Larry Flynt (sans même parler de l’affiche blasphématoire qu’il avait lui-même demandé de retirer).

  • Puéril

    Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France, en contravention avec le droit international, ont frappé trois cibles en Syrie pour « punir » le régime d’al-Assad et détruire ses armes chimiques dont on ne sait pas s’il en a ni s’il s’en est servi.

    Ce qui importe évidemment, comme le laisse entendre Le Drian qui a le triomphe modeste, c’est que nous les bons on a gagné la guerre contre les méchants.

    En fait, si je comprends bien, nous avions des nouveaux missiles à tester. C’est fait.

    En ce qui concerne Trump, il avait déjà détruit un hangar en Syrie, il y a quelque temps, déjà pour punir Assad d’une attaque « chimique ». Après avoir dûment prévenu quel hangar il allait bombarder. Il n’y avait donc eu non seulement aucune victime mais non plus aucun véritable dégât. Mais Trump avait fait plaisir au « deep State » et à ses relais médiatiques.

    C’est ce qu’il a donc fait une fois encore. Avec cette fois le petit Macron…

    Ce qui est plus inquiétant toutefois est que Trump a fait venir autour de lui quelques vieux « faucons » du temps des « armes de destruction massive de Saddam », surtout John Bolton qui a pris ses fonctions de conseiller à la sécurité nationale… lundi dernier.

    Mais on constate que, pour l’heure, les frappes restent extrêmement limitées (trois pays, trois frappes…) et que si les puissances du bien et de la vertu avaient voulu éliminer Assad elles l’auraient fait depuis longtemps.

    On se croirait dans une cour de récréation. Mais au fond c’est cela aussi qui est inquiétant…