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Le blog d'Yves Daoudal - Page 765

  • Un miracle australien

    « Les jeunes ne veulent pas façonner l’Eglise avant que celle-ci ait pu nous former. » Par la vérité et non la confusion, par les dogmes, les règles, les sacrements.

    Tel est le message envoyé au synode par 200 étudiants australiens. Un message qui est en contradiction frontale avec l’idéologie qui règne à Rome. C’est tellement étonnant, surtout venant d’Australie, que la première réaction est de se dire qu’il s’agit d’une poignée d’étudiants plus ou moins liés à des instituts tradis et qui ont trouvé des copains pour signer avec eux.

    Mais le texte émane de l’Association des étudiants catholiques, qui est la très officielle organisation catholique des étudiants, reconnue par la hiérarchie catholique. Il est signé par tout le bureau de l’association : le président, le vice-président, la secrétaire, le trésorier. Puis par les présidents de l’Association dans quatre Etats, puis par les présidents (etc.) de l’association catholique des universités de Melbourne, de Sydney et de cinq autres universités, sans compter le président de l’Association catholique Newman de l’université du Queesland, club d’étudiants catholiques fondé en 1931…

    Voilà pourquoi ce texte me paraît être un événement, en tout cas une bonne nouvelle en ces tristes temps. Et j’ai particulièrement apprécié cette phrase : « Comme c’est ironique : des mots délibérément pas clairs sont invoqués et répétés avec rigidité. » (Ce n’est pas la seule allusion à l’actuel discours pontifical.)

    Ma (rapide) traduction :

    Pères synodaux, ambassadeurs des jeunes, et tous les fidèles participant au Synode sur les jeunes, la foi et le discernement vocationnel, chérissant l'occasion offerte par une Eglise synodale, nous vous prions humblement de prendre cette requête en considération.

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  • Saint Pierre d’Alcantara

    Traité de l’oraison, deuxième série de méditations pour chaque jour de la semaine, fin de la méditation du vendredi :

    Enfin, vous pourrez méditer les sept paroles que Notre Seigneur fit entendre sur la croix. La première : Mon Père, pardonnez-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. La seconde, qui fut dite au larron : Aujourd'hui vous serez avec moi dans le paradis. La troisième, à sa très sainte Mère : Femme, voilà votre fils. La quatrième : J'ai soif. La cinquième : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné. La sixième : Tout est consommé. La septième : Mon Père, je remets mon âme entre vos mains.

    Regarde, ô mon âme, avec quel excès de charité il recommanda dans ces paroles ses ennemis à son Père ; avec quelle miséricorde il reçut le larron qui confessait sa divinité ; avec quelle tendresse filiale il recommanda sa très aimante Mère au disciple bien-aimé ; vois quelle soif et quel ardent désir il montra du salut des hommes ; avec quelle voix douloureuse il répandit sa prière, et exprima sa tribulation en présence de la très-sainte majesté de son Père ; comment il persévéra, jusqu'à la dernière heure, dans l'obéissance qu'il lui avait vouée ; et comment, enfin, il lui recommanda son âme, et se remit tout entier entre ses divines mains.

    Il est facile de voir que chacune de ces paroles renferme une admirable leçon de vertu. Dans la première, le divin Maître nous recommande la charité envers les ennemis ; dans la seconde, la miséricorde envers les pécheurs ; dans la troisième, l'amour envers les parents ; dans la quatrième, le désir du salut du prochain ; dans la cinquième, la prière dans les tribulations et dans les délaissements de Dieu ; dans la sixième la vertu de l'obéissance et la persévérance ; enfin dans la septième, la parfaite résignation entre les mains de Dieu, qui est l'abrégé et le comble de toute notre perfection.

  • Régression

    L’Association Médicale Mondiale (AMM) vient d'adopter un nouveau document sur l’IMG ou « avortement thérapeutique » lors de son assemblée générale à Reykjavik, qui amende la Déclaration d’Oslo d’août 1970 et constitue « une véritable régression dans le respect des droits des médecins et des enfants à naître », souligne Gregor Puppinck : toute référence à l’« enfant à naître » a été supprimée, on n’y parle plus de la santé ou de la vie de l’enfant mais seulement de celles de sa mère, le devoir des médecins de « maintenir le plus grand respect pour la vie humaine dès la conception » a aussi disparu. Si le droit à l’objection de conscience demeure, il est considérablement restreint puisqu’il est désormais assorti d’une obligation de renvoi vers un « collègue qualifié » et de collaboration avec les institutions dans le but de garantir un accès sans faille à l’IMG pour toutes les femmes.

  • L’Allemagne aux quatre vents

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    Des véhicules du Département des opérations spéciales de la police turque (Özel Harekat) circulent en Allemagne. On les a vus notamment dans trois secteurs de Berlin.

    Un sénateur s’en est ému. La police de Berlin a répondu que tant qu’ils n’utilisent pas de lumière bleue et qu’ils sont en civil on n’y peut rien…

  • Silence soudain…

    En juillet on avait osé nous dire que la baisse du nombre de morts sur les routes était due au fait que les Français avaient anticipé la baisse de la vitesse autorisée. Comme si cela ressemblait aux Français d’anticiper une interdiction…

    En août on avait claironné que la baisse du nombre des morts était évidemment due à la baisse de la vitesse autorisée.

    En septembre il y a eu une augmentation de 8,8% du nombre de morts par rapport à l’an dernier.

    Et il n’y a personne pour nous expliquer pourquoi…

  • L’avortement en Australie

    Le parlement de l’Etat du Queensland a voté hier la légalisation de l’avortement. Le meurtre de l’enfant à naître est désormais libre jusqu’à 22 semaines, et au-delà sur indication médicale.

    En fait cela met fin à une situation très hypocrite : l’avortement était théoriquement interdit (sauf cas particuliers) mais il se pratiquait ouvertement dans les cliniques privées.

    Le texte édicte aussi qu’il est interdit de manifester dans un rayon de 150 mètres autour des avortoirs.

    Il reste 4 Etats australiens où l’avortement est interdit sauf exceptions diverses et diversement étendues.

  • L’accord François-Pékin en acte…

    L’évêque de Lanzhou, Mgr Joseh Han Zhihai, a été « élu » président de l’Association patriotique (l’Eglise officielle) locale au cours de la réunion des représentants de l’Association patriotique à Lanzhou les 29 et 30 septembre derniers. Mgr Han était jusqu’ici un évêque clandestin. Mais selon les fidèles qui le connaissent il faisait des pieds et des mains depuis longtemps pour être reconnu par les autorités.

    Après son élection, Mgr Han Zhihai a fait un discours, soulignant que l’Eglise de Lanzhou « doit adhérer aux principes d’indépendance et d’autonomie », « aimer la patrie et l’Eglise », « acceptant consciemment comme guide le parti communiste chinois », « exerçant des activités religieuses selon la loi ».

    Le 23 septembre, au lendemain de l’annonce de l’accord, l’Association patriotique des catholiques de Chine et le Conseil des évêques de Chine avaient publié un communiqué indiquant : « L’Eglise catholique chinoise continuera de fonctionner de manière indépendante. Nous aimons le pays et l’Eglise, nous ferons avancer le principe d’indépendance et le concept de sinisation de la religion tout en restant sur la voie qui mène à la société socialiste. »

  • Saint Luc

    Préface de l'évangile selon saint Luc dans l'édition et traduction de Lemaistre de Sacy, édition de 1705 "chez Guillaume Desprez imprimeur et libraire ordinaire du Roi".

    Screenshot_2018-10-17 Le Saint Evangile de Jesus-Christ selon Saint Luc.png

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  • Petit à petit…

    Le procureur général de Pologne, Zbigniew Ziobro, qui est aussi le ministre de la Justice, a demandé à la Cour constitutionnelle si l’article 267 du traité de l’UE est compatible avec la loi fondamentale de la Pologne.

    Techniquement, l’article 267 permet aux juges de demander à la Cour de Justice de l’UE de statuer sur des questions qui relèvent de l’interprétation des actes de l’UE.

    Concrètement, des juges polonais (pas seulement ceux de la Cour suprême visés par la nouvelle loi sur leur retraite) ont saisi la Cour de Justice de l’UE sur les nouvelles lois polonaises concernant la Justice.

    En fait, Zbigniew Ziobro demande à la Cour constitutionnelle si le traité de Lisbonne viole la souveraineté de la Pologne.

    Or c’est une question taboue. A tel point que l’opposition l’accuse de vouloir quitter l’UE.

    Zbigniew Ziobro répond que la Cour constitutionnelle allemande a statué sur la question en 2009 et que la Pologne veut seulement que son statut ne soit pas inférieur à celui de l’Allemagne.

    Intéressante référence. En effet, en 2009, la Cour constitutionnelle allemande, dans un arrêt passé sous silence, avait déclaré que le traité de Lisbonne était contraire à la Constitution allemande en ce qu’elle méconnaissait les droits du Parlement allemand. Et donc que l’Allemagne ne pouvait pas ratifier le traité avant d’avoir promulgué une loi affirmant les droits du Parlement dans les affaires de l’UE.

    Personne n’a entendu parler de l’arrêt de 2009, et personne n’a fait attention à la loi qui a été effectivement votée, qui est très en retrait par rapport à ce que disait la Cour constitutionnelle.

    En bref, l’Allemagne s’est discrètement soumise. Mais il est intéressant de voir que le gouvernement polonais exhume cet épisode pour contester à son tour la primauté des institutions européennes sur la Constitution des Etats.

  • Logique

    La Cour européenne des droits de l'Homme a jugé irrecevable la requête introduite en 2015 par 146 maires et adjoints qui dénonçaient l'atteinte à leur "liberté de conscience" que constituait l'obligation de "marier" des invertis.

    Ils invoquaient l'article 9 de la Convention européenne des droits de l'Homme qui proclame le "droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion".

    La CEDH n’a délégué qu’un seul juge pour répondre aux 146 maires que leur recours était irrecevable puisqu’ils exercent leurs fonctions au nom de l'Etat français et n'agissent donc pas en tant que particuliers.

    La CEDH juge selon les lois existantes : en tant que représentant de l’Etat, vous n’avez pas d’autre droit que d’appliquer la loi.

    C’est d’ailleurs ce que font ces maires après leur « baroud d’honneur ».