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Le blog d'Yves Daoudal - Page 762

  • Absolve

    Absólve, quǽsumus, Dómine, tuórum delícta populórum : ut a peccatórum néxibus, quæ pro nostra fragilitáte contráximus, tua benignitáte liberémur. Per Dóminum nostrum.

    Absolvez, nous vous en supplions, Seigneur, les offenses de vos peuples ; afin que, par votre bonté, nous soyons délivrés des liens des péchés que notre fragilité nous a fait commettre. Par notre Seigneur Jésus-Christ.

    La collecte de cette semaine, qui est celle du 23e dimanche après la Pentecôte, n’apparaît cette année que dans la liturgie de ce lundi, de demain mardi et de mercredi. Autrement dit des trois jours avant la Toussaint, si l’on suit le calendrier qui n’a plus hélas depuis 1955 la vigile de la Toussaint.

    Or cette collecte devient cette année une bonne préparation de trois jours à la fête de la Toussaint.

    L’Année liturgique nous dit :

    La demande du pardon revient sans cesse dans la bouche du peuple chrétien, parce que la fragilité de la nature entraîne sans cesse, ici-bas, le juste lui-même. Dieu sait notre misère ; il pardonne sans fin, à la condition de l’humble aveu des fautes et de la confiance dans sa bonté. Tels sont les sentiments qui inspirent à l’Église les termes de la Collecte du jour.

    Et le bienheureux cardinal Schuster :

    La collecte implore le pardon des fautes contractées par la communauté chrétienne en raison de la faiblesse humaine. La prière est collective, parce qu’elle décrit les conditions personnelles et générales de toute la race d’Adam. L’humilité convient donc à tous, et personne ne peut prendre, avec l’orgueilleux pharisien, une illusoire attitude de puritanisme. « Seigneur, si c’est le propre de l’homme de pécher et de demeurer contaminé par la fange de la terre, que ce soit aussi le propre de votre miséricorde ineffable, de laver dans votre Sang les taches de la conscience coupable. »

    Mais dans ces commentaires il manque un aspect majeur de la collecte : la rupture des liens qui nous enchaînent, rupture qui nous libère pour nous faire entrer dans le Royaume. On a trop tendance à traduire « Absolve » par « pardonnez ». Et ce n’est pas seulement « pré-conciliaire ». Car c’est la liturgie post-conciliaire en français qui fait dire au prêtre confesseur lors de l’absolution : « Je te pardonne », quand le latin a « Ego te absolvo ». Ab-solvere, c’est détacher, délier, défaire les liens. Et c’est le premier mot de la collecte. Or la collecte demande précisément à Dieu que par sa bonté il nous libère des liens de nos péchés : nexibus, nexus, le mot vient du verbe necto qui veut dire lier, attacher, et même nouer. Les saints sont ceux qui ont été libérés des liens du péché, des nœuds du péché. Les commandements de Dieu paraissent souvent être des contraintes, et notre nature blessée en vient à ressentir le péché comme une libération de ces contraintes. Pourtant c’est le contraire qui est vrai. Obéir aux commandements est une libération, être « libéré du péché » n’est pas être asservi à une contrainte mais jouir de la véritable liberté – comme le sait quiconque a été asservi à une addiction et a réussi à s’en libérer (alors qu’il croyait user de sa liberté en se livrant à son addiction).

    On remarquera aussi que le participe passé nexus pris comme substantif désignait le « débiteur insolvable ». Or nous sommes tous vis à vis de Dieu des débiteurs insolvables, et pourtant Dieu nous absout si nous le lui demandons, pour nous faire entrer dans la compagnie de tous les saints.

  • Christ Roi

    Póstula a me, et dabo tibi gentes hereditátem tuam, et possessiónem tuam términos terræ.

    Demande-moi, et je te donnerai les nations pour ton héritage, et pour ton domaine les extrémités de la terre.

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    La mélodie de cet offertoire reprend celles des offertoires des deux grand-messes de Noël.

    La première phrase musicale (de Postula à tuam) est la première phrase de l’offertoire de la messe du jour, dont le texte a le même sens : « Tui sunt caeli et tua est terra », le ciel et la terre t’appartiennent. Alors que la mélodie de Noël commence par un fa, qui est la note prédominante du début, celle du Christ Roi commence par un do : à Noël c’est la contemplation qui prévaut, ici il y a l’élan de la demande : postula.

    La suite de la mélodie est celle de l’offertoire de la messe de minuit après les deux premiers mots et jusqu’à la fin. Le texte de Noël est : « (Laetentur caeli) et exsultet terra ante faciem Domini quoniam venit » : (que les cieux se réjouissent) et que la terre exulte devant la face du Seigneur, car il vient. Il vient régner, il vient prendre possession de son domaine : là encore les deux textes sont liés. Et là encore la seule différence notable entre les mélodies est la première note : un fa à Noël, un mi pour le Christ Roi, une différence qui n’a pas d’autre raison que le (très bon) « raccord » entre les deux morceaux de mélodies.

    (1957)

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Quid dicebas, o Adam ? Mulier quam dedisti mihi, dedit mihi de ligno, et comedi. Verba malitiae sunt haec, quibus magis augeas quam deleas culpam. Verumtamen Sapientia vicit malitiam, cum occasionem veniae, quam a te Deus interrogando elicere tentavit, sed non potuit, in thesauro indeficientis suae pietatis invenit. Redditur nempe femina pro femina, prudens pro fatua, humilis pro superba; quae pro ligno mortis gustum tibi porrigat vitae, et pro venenoso cibo illo amaritudinis dulcedinem pariat fructus aeterni. Muta ergo iniquae excusationis verbum in vocem gratiarum actionis, et dic: Domine, mulier, quam dedisti mihi, dedit mihi de ligno vitae, et comedi; et dulce factum est super mel ori meo, quia in ipso vivificasti me. Ecce enim ad hoc missus est angelus ad Virginem, O admirandam et omni honore dignissimam Virginem! o feminam singulariter venerandam, super omnes feminas admirabilem, parentum reparatricem, posterorum vivificatricem!

    Qu'avais-tu donc à dire ô Adam : « La femme que vous m'avez donnée m'a présenté du fruit de l'arbre et j'en ai mangé? » Ce sont là de méchantes paroles; elles ajoutent à ta faute, loin de la diminuer. Mais la sagesse a vaincu la malice, quand elle a trouvé, dans les inépuisables trésors de sa bonté, cette occasion de pardon que Dieu voulait par sa question, te donner le moyen de lui fournir, et qu'il te donna en vain. Voilà une femme qui prend la place d'une autre femme; mais l'une est sage et l'autre était insensée, l'une est humble et l'autre était orgueilleuse; aussi au lieu de t'offrir, ô Adam, du fruit de l'arbre de mort, elle te donne à goûter du fruit de l'arbre de vie, et à la place de l'amertume d'une nourriture empoisonnée, elle produit pour toi un fruit éternel d'une grande douceur. Change donc tes injustes accusations en paroles d'action de grâces, et écrie-toi : Seigneur, la femme, que vous m'avez donnée, m'a présenté du fruit de l'arbre de vie et j'en ai mangé, je l'ai trouvé plus doux que le miel à mon palais, parce que dans ce fruit vous m'avez donné la vie. Voilà en effet, pourquoi l'Ange a été envoyé à la Vierge. O Vierge admirable et vraiment digne de tout honneur ! O femme singulièrement respectable, admirable par-dessus toutes les autres femmes, vous réparez le mal qu'ont fait nos aïeux et vous rendez la vie à tous leurs descendants.

    (saint Bernard, 2e sermon sur Missus est, lecture des matines)

  • Explosif

    La chanteuse irlandaise Sinead O’Connor a annoncé qu’elle devenait musulmane. Elle a expliqué :

    « Ceci est la conclusion naturelle du parcours de tout théologien intelligent. Toutes les études des écritures mènent à l'Islam. Ce qui rend toutes les autres écritures redondantes. Je vais recevoir un (autre) nouveau nom. Celui-ci sera Shuhada' Davitt. »

    Sic.

    Pourquoi un autre nouveau nom ? Parce qu’elle avait déjà changé de nom l’année dernière : elle était devenue Magda Davitt, « pour se libérer des malédictions parentales » (et pour faire la promotion de son nouvel album).

    Shuhada, selon elle, veut dire « martyre ». Raté. Shuhada est le pluriel de shahid, martyr (celui qui meurt dans le combat sur le sentier d'Allah). Le féminin est shahida. Doit-on en déduire qu’elle se prend pour une armée de kamikazes de l’Etat islamique ?

    Elle a publié une vidéo où on la voit en tenue camouflée chanter l’adhan, l’appel à la prière.

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    Le 3 août 2017, elle se disait suicidaire. En juin 2016, des rumeurs de suicide avaient conduit la police à la rechercher.

    Si j’étais le FBI (elle vit aux Etats-Unis) je commencerais à m’inquiéter de savoir si, où, et quand, « les martyrs » Sinead O’Connor en treillis ont l’intention de se faire exploser…

    Cela dit, on peut aussi relativiser la chose quand on constate que sur son compte twitter, à la place de la photo du propriétaire, il y a la publicité de Nike : « Portez un hijab, arrêtez d'en parler et faites-le » ("Just do it", avec le logo, est une marque déposée de Nike).

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  • Fourriers de l’islam

    La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a fait savoir hier que l’islam est une religion spécialement protégée en Europe, au point qu’il est normal d’être condamné par la justice si on dit la vérité. La CEDH invente hypocritement un délit de blasphème unilatéral tel qu'il existe au Pakistan - sans les sanctions pakistanaises pour le moment.

    Une conférencière autrichienne avait été condamnée à une amende de 480€ en 2011 pour « dénigrement de doctrines religieuses », parce qu’elle avait rappelé lors de deux séminaires du FPÖ que Mahomet avait épousé une fille de six ans et que ce n’était pas autre chose que de la pédophilie.

    Ayant épuisé les recours en Autriche, cette femme s’était adressée à la CEDH. Laquelle vient donc de valider le jugement autrichien, qui, selon l’instance censée garantir les droits de l’homme, visait à préserver la paix religieuse et par conséquent ne viole pas la liberté d’expression…

    Un raisonnement qui permet donc de condamner toute critique de l’islam.

  • Persécution équilibrée

    Les autorités chinoises ont détruit le sanctuaire Notre Dame des Douleurs de Dongergou (Shanxi), et le sanctuaire Notre Dame de Joie de Anlong (Guizhou).

    Sans doute selon les termes de l’accord secret avec le Vatican.

  • Tua est potentia

    ℟. Tua est poténtia, tuum regnum, Dómine: tu es super omnes gentes:
    * Da pacem, Dómine, in diébus nostris.
    . Creátor ómnium, Deus, terríbilis et fortis, justus et miséricors.
    ℟. Da pacem, Dómine, in diébus nostris.

    A toi la puissance, à toi le règne, Seigneur : tu es au-dessus de tous les peuples. Donne la paix, Seigneur, en nos jours. Créateur de tout, Dieu, terrible et fort, juste et miséricordieux, donne la paix, Seigneur, en nos jours.

    Le début de ce répons des matines est plus ou moins inspiré du début de la prière de David à la fin du premier livre des Chroniques, et le verset reprend des expressions qui se trouvent dans la prière de Néhémie au début du second livre des Maccabées. « Da pacem, Dómine, in diébus nostris », qui est pourtant aussi le début d’une célèbre antienne, ne se trouve nulle part tel quel dans la Bible...

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  • Minable

    Le Parlement européen, qui tient vraiment à être ridicule, a décerné son prix Sakharov au « cinéaste » Oleg Sentsov (le stakhanoviste de la grève de la faim, aujourd’hui en retraite).

    Le prix Sakharov récompense « une contribution exceptionnelle à la lutte pour les droits de l'Homme dans le monde ».

    On ne sait vraiment pas (et on ne nous dit pas) où est la « contribution exceptionnelle », ni même ordinaire, de Sentsov à la lutte pour les droits de l’homme quels qu’ils soient.

    Quant au « cinéaste » Oleg Sentsov, 42 ans, il a pondu UN film que personne n’a vu, et il a abandonné la réalisation de son deuxième film pour participer à la révolution Soros en Ukraine avant de se faire arrêter pour terrorisme par les Russes.

    Il est clair que ce prix n’est rien d’autre qu’une insulte (minable) envers la Russie.

    Peut-être vous demanderez-vous combien de députés européens ont voté pour cette triste farce.

    La réponse est : aucun.

    Démocratie oblige, le lauréat du prix Sakharov est choisi par le président du Parlement et les présidents des groupes politiques. Donc par 9 personnes.

  • Socialistes

    Syed Kamall est chef de la délégation du parti conservateur britannique au Parlement européen, et président du groupe CRE. En réponse à un propos sur les « extrémistes de droite » dans un débat sur le Brexit, il a fait un rapprochement entre les socialistes et les nazis. Ce qui a suscité un tollé, nous dit-on, et le vice-président de la Commission Frans Timmermans l’a traité d’idiot. Et Syed Kamall s’est excusé.

    Il semble que plus personne ne se souvienne que nazi est la contraction de national-socialiste

    (Une autre remarque au passage : Syed Kamall, chef des représentants britanniques de droite au Parlement européen, est un musulman pratiquant.)

  • Chronique des cinglé·e·s

    Bernard et Marie sont mariés et parents de deux enfants. En 2011 Bernard décide de devenir une femme du nom de Claire.

    Le tribunal de Montpellier reconnaît « de façon irréversible son appartenance au sexe féminin, sans qu’aucune opération de réassignation sexuelle n’ait été exigée ni pratiquée ». Sic.

    Trois ans plus tard, Marie donne naissance à un enfant conçu avec… Claire.

    Marie et Claire veulent être reconnus officiellement comme mères de l’enfant. Claire (c’est-à-dire le travesti Bernard) refuse la solution de l’adoption et ne veut pas être appelé père puisqu’il est une femme…

    Le tribunal de grande instance de Montpellier est saisi du problème. Il décide que par « son acte de procréation masculine qu’elle revendique, Claire a fait le choix de revenir de façon unilatérale sur le fait qu’elle est désormais reconnue comme une personne de sexe féminin, et doit en assumer les conséquences ».

    Puisqu’il a engendré un enfant, il est un homme…

    Mais le couple fait appel. Pour faire reconnaître que Bernard est une mère.

    Pour l’avocat de l’enfant (?), « Claire doit être reconnue comme le père de l’enfant », de sorte que celui-ci ait « aussi une mère et une filiation paternelle, même si elle est assurée par une femme » (qui est un homme)…

    Décision le 14 novembre.