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Le blog d'Yves Daoudal - Page 677

  • Saint Jean Baptiste

    Les tressaillements de joie du Baptiste dans le sein d’Elisabeth, à la suite de la salutation de Marie, étaient un témoignage rendu au Christ, témoignant de la divinité de sa conception et de sa nativité. Qu’est donc Jean, sinon en tout lieu un témoin et un précurseur ? Il prévint sa naissance et mourut peu de temps avant la mort du Fils de Dieu : afin que, en séjournant avant le Christ non seulement parmi les hommes qui vivent sur terre mais aussi parmi ceux qui attendent d’être délivrés de la mort par le Christ, il prépare partout au Seigneur un peuple bien disposé. Le témoignage de Jean précède également le second avènement du Christ, le plus divin : « Si vous voulez me croire, dit-il, c’est lui Elie qui doit revenir. Que celui qui a des oreilles pour entendre, entende ».

    Origène, Commentaire sur saint Jean, II, 224.

    « Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère. » Le peuple juif ne voyait absolument pas que notre Seigneur accomplissait « des miracles et des prodiges » et guérissait leurs maladies, mais Jean, encore dans le sein maternel, exulte de joie, on ne peut pas le retenir et, à l'arrivée de la mère de Jésus, l'enfant tente de sortir du sein d'Elisabeth. « Dès l'instant que ta salutation a frappé mes oreilles, dit Elisabeth, l'enfant a tressailli de joie dans mon sein. » Jean était encore dans le sein de sa mère et il avait déjà reçu le Saint-Esprit. (…)

    « Et il marchera le premier en présence du Christ dans l'esprit et la puissance d'Elie. » Il ne dit pas dans l'âme d'Elie mais « dans l'esprit et la puissance d'Elie ». Il y eut en Elie puissance et esprit comme en tous les prophètes et, de même, selon l'économie de l'Incarnation, en notre Seigneur et Sauveur lui-même. A ce sujet, il est dit à Marie, quelques versets plus loin : « L'Esprit-Saint viendra en toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. » L'Esprit, qui avait reposé sur Elie, vint sur Jean et la puissance qui habitait Elie apparut en lui. L'un fut transporté au ciel mais l'autre fut le précurseur du Seigneur et il est mort avant lui pour descendre aux enfers annoncer son avènement.

    Pour ma part, je pense que le mystère de Jean s'accomplit dans le monde jusqu'à maintenant. Quiconque est destiné à croire au Christ Jésus, il faut qu'auparavant l'esprit et la puissance de Jean viennent en son âme pour préparer au Seigneur un peuple parfait et, dans les aspérités du cœur, aplanir les chemins et redresser les sentiers. Ce n'est pas seulement en ce temps-là que les routes furent aplanies et les sentiers redressés, mais aujourd'hui encore l'esprit et la puissance de Jean précèdent l'avènement du Seigneur Sauveur. O grandeur du mystère du Seigneur et de son dessein sur le monde ! Les anges précèdent Jésus, les anges chaque jour montent ou descendent pour le salut des hommes dans le Christ Jésus, « à qui appartiennent la gloire et la puissance dans les siècles des siècles. Amen. »

    Origène, Homélie IV sur saint Luc

    Ces derniers mots indiquent une assimilation entre saint Jean Baptiste et les anges. Cela vient de ce que la plus célèbre prophétie sur saint Jean Baptiste, en Malachie, dit littéralement « Voici que j’envoie mon ange, et il préparera la voie devant ma face ». (Ange – angelos – veut dire messager.) De ce fait, sur les icônes, et sur les iconostases où il est à droite du Christ, saint Jean Baptiste est souvent représenté avec des ailes d’ange.

    Screenshot_2019-06-22 Ορθόδοξος Συναξαριστής Σύναξη του Αγίου Ιωάννη Προδρόμου και Βαπτιστού.png

  • 2e dimanche après la Pentecôte

    Dómine, convértere, et éripe ánimam meam : salvum me fac propter misericórdiam tuam.
    Revenez à moi, Seigneur, et sauvez mon âme ; délivrez-moi à cause de votre miséricorde.

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    Par la Schola Cantorum Achel :

    podcast

    La mélodie de l’offertoire de ce dimanche est unique en son genre. On peut voir ici ou là (introït de la Vigile de Noël, introït du 23e dimanche après la Pentecôte, offertoire du 16e dimanche) que le 6e mode est très accroché à sa tonique fa, et à la tierce fa-la (tonique-dominante). Mais ici c’est à un degré extrême : on a quasiment un récitatif sur le fa avec une broderie minimale. La seule exception est le mot « propter » (qui se risque à descendre au ré et même au do) : c’est en effet le mot le plus important, puisque c’est uniquement en raison de sa miséricorde que Dieu me sauve.

    Au moyen âge cette antienne d’offertoire avait deux versets, qui étaient les deux premiers versets de ce psaume 6 (l’antienne est le verset 5) :

    Domine, ne in ira tua arguas me, neque in furore tuo corripias me.
    Seigneur, ne me reprenez pas dans votre courroux, et ne me punissez pas dans votre indignation.

    Miserere mihi, Domine, quoniam infirmus sum, sana me, Domine, quoniam conturbata sunt omnia ossa mea;
    Ayez pitié de moi, Seigneur, car je suis sans force, Seigneur : guérissez-moi, Seigneur, parce que tous mes os sont troublés.

    Le premier verset reprenait seulement la descente (ré-do), sur « Domine », puis sur « furore tuo ». Mais le deuxième verset s’envolait dans des vocalises, d’abord sur « Domine » qui montait au do-ré à l’octave, et surtout sur « ossa », avec un mélisme de… 67 notes.

    Screenshot_2019-06-22 e-codices – Bibliothèque virtuelle des manuscrits en Suisse.pngScreenshot_2019-06-22 BVMM - CAMBRAI, Bibliothèque municipale, 0075 (0076), f 075v - 075 bis.png

  • Saint Paulin

    Lettre de saint Augustin à saint Paulin, en 395.

    O homme bon et bon frère, vous étiez inconnu à mon âme, je lui dis de supporter que vous soyez encore inconnu à mes yeux, et c'est à peine si elle m'obéit, ou plutôt elle ne m'obéit pas. S'y résigne-t-elle, puisque je suis tourmenté par le désir de vous voir? Si j'éprouvais des souffrances corporelles sans en être intérieurement ému, je pourrais dire à bon droit que je les supporte; mais je ne subis pas avec un esprit tranquille la douleur de ne point vous voir; il ne m'est pas permis de parler ici de ma patience. Mais ne serait-ce point intolérable qu'on se résignât à vivre loin d'un homme comme vous? Il est donc bien que je le supporte mal : sans cela je ne serais pas supportable. Ce qui m'arrive est étrange et cependant bien vrai : je souffre de ne pas vous voir, et ma douleur elle-même me console. Je n'aime pas le courage qui fait supporter aisément l'absence de ceux qui sont lions comme vous. Nous désirons la Jérusalem future, et nous la désirons avec d'autant plus d'impatience que nous endurons plus patiemment tout pour elle. Qui pourrait n'être pas dans la joie en vous voyant, ni dans la douleur, en ne vous voyant pas? Je ne puis donc ni l'un ni l'autre; et comme je me trouverais dur de le pouvoir, j'aime à ne le pouvoir pas, et ceci est pour moi un soulagement. Ce n'est pas en souffrant moins, c'est en considérant ma douleur que je me console. Ne me blâmez pas, je vous prie, avec cette sainte gravité qui vous élève au-dessus des autres, et ne dites pas que je m'afflige à tort de ne pas vous connaître encore, puisque vous m'avez laissé voir votre esprit qui est l'intérieur de vous-même. Mais si je me trouvais dans un endroit où vous seriez, dans votre terrestre cité ou partout ailleurs, vous que je saurais mon frère et mon ami, vous si grand dans le Seigneur et d'un si haut mérite, pensez-vous que je ne sentirais aucune douleur de ne pas découvrir votre demeure? Comment ne m'affligerais-je donc pas de ne point avoir vu encore votre visage, la demeure même de votre âme que je connais comme la mienne?

    Car j'ai lu votre lettre où coulent le lait et le miel, où se révèle cette simplicité de cœur avec laquelle vous cherchez le Seigneur dont vous sentez la bonté, et où tout concourt à rendre à Dieu honneur et gloire. Nos frères l'ont lue aussi, et se réjouissent des dons si abondants et si excellents que Dieu a répandus sur vous. Tous ceux qui l'ont lue me l'enlèvent, parce qu'elle les enlève chaque fois qu'ils la lisent. On ne saurait dire la suave odeur du Christ qui s'en échappe; plus elle vous révèle à nous, plus elle nous excite à vous chercher, car elle vous rend bien digne qu'on vous regarde et qu'on vous désire. Et comme cette lettre nous fait sentir votre présence, votre absence n'en devient que plus malaisée à supporter. Tous vous aiment dans cet écrit, et veulent être aimés de vous. On y loue et on y bénit Dieu qui vous a fait tel que vous êtes; on y réveille le Christ pour qu'il daigne calmer les vents et tes mers et vous permettre d'arriver à son repos. On y voit une femme qui ne mène pas son époux à la mollesse, mais qui revient à la force en revenant aux os de son mari. Elle s'est fondue en vous et vous est unie par des liens spirituels d'autant plus forts qu'ils sont plus chastes, et nous la saluons en vous encor: aune fois pour remplir tous nos devoirs envers votre sainteté. Là les cèdres du Liban, couchés par terre et devenus une arche par le travail de la charité, fendent les flots de ce monde sans craindre la corruption. Là on méprise la gloire pour l'acquérir, et on délaisse le monde pour en être l'héritier. Là sont écrasés contre la pierre les petits enfants de Babylone et même ceux qui sont un peu grands, c'est-à-dire les vices de la confusion et de l'orgueil du siècle.

    Voilà les sacrés et doux spectacles que votre lettre nous donne, cette lettre d'une foi véritable, d'une bonne espérance, d'une pure charité. Comme elle nous fait respirer votre soif, votre désir des tabernacles du Seigneur et les saintes langueurs de votre âme ! Comme on y sent le souffle du saint amour et les brûlants trésors d'un cœur sincère! Quelles grâces elle rend à Dieu et quelles grâces elle en obtient ! On ne sait si elle est plus suave qu'ardente, plus lumineuse que féconde; car elle caresse notre âme autant qu'elle l'embrase, elle verse autant de rosée qu'elle a de purs rayons. Comment vous la payer, je vous prie, sinon en me donnant tout entier à vous en Celui à qui vous vous êtes tout entier donné ? Si c'est peu, je n'ai rien de plus. Vous avez si bien fait que cela ne saurait me paraître peu de chose, à moi que vous avez daigné combler de louanges dans votre lettre; et quand je me donne à vous, si j'estimais que c'est peu, je serais forcé d'avouer que je ne vous crois pas. J'ai honte de croire tout le bien que vous dites de moi, mais j'aurais encore plus de honte de ne pas vous croire. Voici ce que je ferai : je ne me jugerai pas tel que vous me jugez, parce que je ne me reconnais pas dans vos louanges; et je penserai que vous m'aimez, parce que je le sens et je le vois; par là je ne serai ni téméraire envers moi, ni ingrat envers vous. Et quand je m'offre à vous tout entier, ce n'est pas peu : car j'offre celui que vous aimez vivement; et j'offre à vous, sinon celui qui est tel que vous le pensez, au moins celui qui vous demande de prier Dieu de le rendre tel. Je vous conjure de le faire, de peur que vos souhaits pour ce qui me manque ne soient moins vifs, pensant que je suis déjà ce que je ne suis pas.

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  • Dans le Missouri

    Le juge Michael Stelzer avait donné jusqu’au 21 juin à l’Etat du Missouri de signifier officiellement son refus de renouveler la licence du dernier avortoir de l’Etat. L’Etat vient de le faire. Le juge a dit qu'il prendra une décision écrite (written order), mais il n'a pas dit quand. En attendant, l'avortoir demeure ouvert.

    Le département de la Santé du Missouri a justifié le non-renouvellement de licence par le fait que la Planning familial n'a remédié qu'à 4 des 30 déficiences relevées. Il a souligné que parmi les principaux sujets de préoccupation il y a eu trois avortements ratés qui ont nécessité des interventions chirurgicales supplémentaires, et un autre qui entraîné des complications potentiellement mortelles.

  • Une conséquence…

    Les Irlandais ont, comme on le sait, voté pour la légalisation de l’avortement. Cela ne pouvait pas être sans diverses conséquences et dégâts collatéraux. Par exemple les hôpitaux ouvrent désormais des postes interdits aux médecins qui ne veulent pas tuer les bébés.

    Autre exemple, qui vient d’être révélé par le président de l’Association irlandaise des pilotes de ligne, Evan Cullen : les femmes pilotes ne doivent plus être enceintes.

    Lors d’une audition de la commission d’enquête parlementaire sur les faux travailleurs indépendants, Evan Cullen a déclaré qu’à peu près la moitié des pilotes travaillant dans des compagnies aériennes enregistrées en Irlande (pays vu comme un paradis fiscal) sont engagés comme « travailleurs indépendants », ce qui revient beaucoup moins cher à ces compagnies en salaires et couverture sociale, et leur permet d’embaucher sans garantie de l’emploi. Et, pour travailler, ces pilotes doivent accepter ces conditions sans mot dire.

    En outre, si elles sont des femmes, on leur dit clairement qu’elles ne doivent pas être enceintes, et à celles qui le sont : « Tu as le choix : tu mets fin à ton emploi ou tu mets fin à ta grossesse. »

    Quand on légalise l’avortement, on légalise la dictature de la culture de mort.

  • Ça continue

    Le lobby LGBT a très mal réagi à l’annonce que le groupe Rèniou Iourop du Parlement européen allait être présidé par le Roumain Dacian Ciolos, en raison du naufrage de la Loiseau.

    Parce que si Dacian Ciolos n’a été que brièvement Premier ministre de Roumanie, il s’est fait deux fois remarquer comme peu disposé à accepter la dictature LGBT.

    En octobre 2016, alors qu’on lui demandait son avis sur un propos du président de la République appelant à une plus grande « tolérance » envers les « minorités », il avait dit qu’il plaidait quant à lui « pour la tolérance à l’égard de la famille », que la Constitution elle-même reconnaît l’importance de la famille, et que l’idée de famille ne devrait donc pas « être systématiquement contredite par l’idée de tolérance ».

    Le même mois, le ministère de la Justice avait élaboré un projet de loi sur la légalisation des « unions civiles ». Le Premier ministre avait refusé de le signer…

    Même si en 2018 il avait appelé au boycott du référendum visant à inscrire dans la Constitution que le mariage est entre un homme et une femme, avoir comme président du groupe libéral, avec l’aval de Macron, un tel homme, ça fait tache pour les militants en marche… (Sauf s’il se déclare tout à coup partisan du « mariage » des invertis, ce qui n’est pas impossible.)

  • Une affaire de titre

    Si l’on parcourt rapidement les titres de l’actualité, comme le font la plupart des internautes, moi compris, on peut tomber sur celui-ci, que l’on doit à l’agence Reuters :

    Hongrie: Prison à perpétuité pour quatre passeurs de migrants

    On se dit rapidement : on peut comprendre que les Hongrois ne veuillent pas d’immigrés, mais quand même c’est salaud de condamner quelqu'un à perpète pour avoir fait entrer des clandestins. Orban exagère vraiment.

    Si par hasard on veut en savoir plus, on apprendra que les passeurs en question avaient 71 migrants morts dans leur camion frigorifique…

  • Avortement jusqu’à la naissance

    Lu sur Gènéthique :

    Le Rhode Island est le sixième état américain à voter une loi élargissant l’accès à l’avortement cette année. Après l'Illinois, le Maine, le Nevada, New York et le Vermont, le gouvernement du Rhode Island vient d’autoriser l’avortement d’un fœtus d’âge viable « lorsque cela est nécessaire pour préserver la bonne santé de la vie » de la mère, santé mentale comprise, et abroge l'interdiction de l’avortement par naissance partielle.

    Le projet de loi avait pourtant été rejeté il y a un mois. Après plusieurs allers-retours entre les assemblées et les commissions, il a été réintroduit et finalement voté avec quelques modifications, comme la consignation obligatoire, par les médecins, des motivations de leurs avortements tardifs, et le risque de perte de leur licence médicale en cas de « conduite non professionnelle ».

    Le gouverneur démocrate, Gina Raimondo, a signé le projet de loi quelques minutes après le vote final, mercredi soir. Son objectif est de « préserver le statu quo de l'État contre d'éventuelles contestations par la Cour suprême de l'arrêt Roe contre Wade de 1973 »…

  • Une avancée considérable

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    Vous n’avez sans doute pas entendu parler du procès Gamble contre les Etats-Unis. Ce qui est normal, car il n’a aucun intérêt pour nous. Il s’agit d’un repris de justice qui a été jugé pour possession illégale d’une arme à feu, et l’affaire est remontée jusqu’à la Cour suprême parce que l’homme était déjà poursuivi dans l’Etat de l’Alabama pour la même infraction et qu’il soutenait qu’il ne pouvait pas faire l’objet d’un procès au niveau fédéral, selon la règle du « non bis in idem » (aux Etats-Unis « double jeopardy ») voulant qu’on ne peut pas être jugé deux fois pour les mêmes faits. Or aux Etats-Unis il y a une exception à cette règle (constitutionnelle), résultant d’une jurisprudence de plus de 150 ans : on peut être jugé pour les mêmes faits au niveau d’un Etat et au niveau fédéral, parce que ce sont deux juridictions « souveraines séparées ». La Cour suprême a jugé par 7 voix contre 2 qu’il n’y avait pas de raison de revenir sur cette jurisprudence.

    Vous me direz que ça ne nous concerne pas et vous aurez raison, même s’il est curieux de constater que les deux qui ont voté contre sont la mégère Ginsburg et Gorsuch nommé par Trump…).

    Aussi bien la question n’est-elle pas là. Ce qui est intéressant, et même très important, est le texte de l’« opinion concordante » rédigé par le juge Clarence Thomas.

    Celui-ci, tout en considérant qu’en l’espèce il y avait pas lieu de revenir sur la jurisprudence, souligne que la formulation par la Cour suprême du principe de « stare decisis » (« rester sur la décision ») : « règle du précédent », à savoir qu’il serait impossible de renverser une première décision qui ferait obligatoirement jurisprudence, ne cadre pas avec les obligations qui incombent à un juge à la Cour suprême, car « il élève des décisions qui seraient manifestement erronées – ne relevant pas d’une interprétation permise – au-dessus du texte de la Constitution et des lois fédérales dûment adoptées ». La conception moderne du « stare decisis », dit-il, exacerbe la tentation des juges de substituer leurs désirs personnels au droit « en donnant un label de respectabilité à notre application continuelle de précédents (jurisprudences) manifestement incorrects ».

    Il ajoute : « Face à un “précédent” manifestement erroné, ma règle est simple : nous ne devons pas le suivre. Cette vision du “stare decisis” découle directement de la suprématie de la Constitution sur les autres sources du droit, y compris nos propres “précédents”. Le fait que la Constitution l’emporte sur les autres sources du droit est inhérent à sa nature. »

    Quand on sait d’une part que le juge Clarence Thomas s’exprime peu, et d’autre part qu’il est le juge « le plus conservateur » de la Cour suprême, on comprend qu’il vient d’ouvrir la voie, à demi-mot mais de façon transparente, à un renversement de l’arrêt Roe contre Wade. Et c’est ce qu’ont immédiatement compris tant les défenseurs de la vie que les tenants de la culture de mort.

    C’est donc un pas très important qui vient d’être franchi, même si la route sera encore longue…

  • Saint Louis de Gonzague

     

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    Extrait de la Vie de saint Louis de Gonzague par le P. Virgile Cépari, nouvelle édition, 1809. (Le tableau ci-dessus n’est pas celui dont il est question dans le texte, puisque le peintre, Gehard Seghers, est né l’année de la mort de saint Louis de Gonzague. Mais il a sans doute été inspiré par cette anecdote.)