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Le blog d'Yves Daoudal - Page 675

  • Saint John Henry Newman

    Le pape a tenu ce matin un « consistoire ordinaire public » pour la canonisation de cinq bienheureux, dont le cardinal Newman.

    Ils seront inscrits au registre des saints le 13 octobre.

  • Le Très Précieux Sang

    Veux-tu apprendre la vertu du sang du Christ ? Remontons à ce qui l’a figuré et rappelons-nous sa première image, en puisant aux récits de l’Écriture ancienne. C’était en Égypte, Dieu menaçait les Égyptiens d’une dixième plaie, il avait résolu de faire périr leurs premiers-nés, parce qu’ils retenaient son peuple premier-né. Mais afin que le peuple juif qu’il aimait ne risquât pas d’être frappé avec eux (car ils habitaient tous un même pays), le Seigneur lui indiqua un remède qui devait servir au discernement des Israélites et des Gentils. C’est un exemple admirable et propre à vous faire véritablement connaître la vertu du sang de Jésus-Christ. Les effets de la colère divine étaient attendus, et le messager de la mort allait de maison en maison. Que fait donc Moïse ? « Tuez, dit-il, un agneau d’un an, et de son sang, marquez vos portes ». Que dis-tu, Moïse ? Le sang d’un agneau peut-il donc préserver l’homme doué de raison ? Certainement, nous répond-il ; non parce que c’est du sang, mais parce que le sang du Seigneur y est représenté. Comme les statues des rois, inertes et muettes, protègent d’ordinaire les hommes doués d’une âme et de raison qui se réfugient près d’elles, non parce qu’elles sont d’airain, mais parce qu’elles sont l’image du prince ; ainsi ce sang privé de raison délivra des hommes ayant une âme, non parce que c’était du sang, mais parce qu’il annonçait pour l’avenir le sang du Christ. Et alors l’Ange destructeur, en voyant les portes teintes, passa plus loin et n’osa pas entrer. Si donc aujourd’hui, au lieu de voir des portes teintes du sang d’un agneau figuratif, l’ennemi voit les lèvres des fidèles, portes des temples de Jésus-Christ, reluire du sang de l’Agneau véritable, cet ennemi s’éloignera bien plus. Car si l’Ange se retira devant la figure, à combien plus forte raison l’ennemi sera-t-il saisi de frayeur s’il aperçoit la réalité elle-même ?

    Voulez-vous sonder encore une autre vertu de ce sang ? Je le veux bien. Voyez d’où il s’est d’abord répandu, et de quelle source il est sorti. C’est de la croix même qu’il commença à couler ; le côté du Seigneur fut sa source. Car, est-il dit, Jésus étant mort et encore suspendu à la croix, un soldat s’approche, lui frappe le côté avec sa lance, et il en sort de l’eau et du sang : l’une, symbole du baptême ; l’autre, du Sacrement. C’est pourquoi l’Évangile ne dit pas : Il en sortit du sang et de l’eau, mais de l’eau d’abord, et puis du sang ; parce que nous sommes d’abord lavés dans l’eau baptismale, et consacrés ensuite par le très saint Mystère. Un soldat ouvre le côté, il fait une ouverture dans la muraille du temple saint. Et moi j’ai trouvé un trésor précieux, et je me félicite de découvrir de grandes richesses. Ainsi a-t-il été fait de cet Agneau. Les Juifs ont tué l’Agneau, et moi j’ai connu le fruit du Sacrement. Du côté coulèrent le sang et l’eau.

    Je ne veux pas, mon auditeur, passer si rapidement sur les secrets d’un si grand mystère, car il me reste encore à vous dire des choses mystiques et profondes. J’ai dit que cette eau et ce sang étaient le symbole du baptême et des Mystères. D’eux, en effet, a été fondée l’Église, par la régénération du bain et la rénovation du Saint-Esprit : je dis par le baptême et les Mystères, qui paraissent être sortis du côté. De son côté donc le Christ a édifié l’Église, comme du côté d’Adam fut tirée Ève, son épouse. Saint Paul atteste aussi cette origine, lorsqu’il dit : « Nous sommes les membres de son corps, formés de ses os », faisant allusion au côté du Christ. Oui, ainsi que Dieu fit la femme du côté d’Adam, de même le Christ nous donna de son côté l’eau et le sang, destinés à l’Église comme éléments réparateurs.

    Saint Jean Chrysostome, homélie aux néophytes, lecture du deuxième nocturne des matines.

  • 3e dimanche après la Pentecôte

    Réspice in me et miserére mei, Dómine : quóniam únicus et pauper sum ego : vide humilitátem meam et labórem meum : et dimítte ómnia peccáta mea, Deus meus. Ad te, Dómine, levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam.
    Ad te, Dómine, levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam.

    Jetez un regard sur moi et ayez pitié de moi, Seigneur, parce que je suis seul et pauvre, voyez mon humiliation et mon labeur et pardonnez-moi tous mes péchés.
    Vers vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme, ô mon Dieu, en vous je me confie, je ne serai pas confondu.

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    L’introït de ce dimanche est un modèle de prière humble, suppliante et confiante. Le texte du psaume, qui est un chef-d’œuvre en soi, est sublimé par la mélodie. L’homme pécheur arrive sur la pointe des pieds, murmurant sur la tonique : « Regarde-moi. » Puis il s’anime : « Aie pitié de moi, Seigneur », dans ton amour miséricordieux, dans ta tendresse, car je t’aime malgré mes péchés. Et alors je m’enhardis, et je monte à la dominante, et je te crie, jusqu’à crever le sommet du mode, de voir combien je suis dans ma solitude et dans ma misère. Vois dans quels bas-fonds je suis (la mélodie plonge au plus bas), et quelle est ma peine – sur la même mélodie que le « ai pitié de moi Seigneur » du début. On retrouve la tonique, celle du tout début, mais désormais affirmée, avec confiance : « Remets tous mes péchés, mon Dieu », je sais que tu le feras, parce que je les ai confessés avec humilité (quand je me regarde) et amour (quand je te regarde). C’est ce que confirme le premier verset du psaume chanté ensuite. (Et c'est l'atmosphère de tout ce psaume 24.)

    Voici cet introït dans une interprétation inattendue : celle de la « chorale » de Roger Wagner, en 1952. Fils de l’organiste de la cathédrale de Dijon, né en 1914, mort à Dijon en 1992, Roger Wagner a vécu toute sa vie aux Etats-Unis, et plus précisément à Hollywood, où il fut d'abord, à 12 ans, organiste de l’église Saint-Ambroise. Puis il fonda une « chorale » surtout connue pour ses prestations dans les films, un disque de Noëls vendu à plus de 500.000 exemplaires, et en accompagnement de célèbres chanteurs, puis sous la direction des plus grands chefs de musique classique. Dès 1951 il avait enregistré la « Messe du pape Marcel » de Palestrina, disque qui fut inscrit au « Registre des enregistrements nationaux » de la Bibliothèque du Congrès, et en 1952 il enregistra huit introïts grégoriens sur les huit modes, dont celui-ci.


    podcast

  • Réjouissant

    Vladimir Poutine, dans un entretien au Financial Times, déclare que les « prétendues idées libérales », celles des « progressistes », sont « devenues obsolètes », parce qu’elles sont en «conflit avec les intérêts de l'immense majorité de la population», que ce soit sur l’immigration, l’idéologie du genre, les revendications LGBT…

    C’est (notamment) ici.

    Et face aux journalistes, au G20, il persiste et signe.

    C’est ici. Et .

    Et aussi, quand on demande à Donald Trump s’il demandera aux Russes de ne pas interférer dans la prochaine élection présidentielle américaine :

  • Saints Pierre et Paul

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    En 2017 j’avais évoqué l’introït de cette messe, dont le texte est a priori surprenant, et donné l’explication du cardinal Schuster.

    Voici cet introït par les moines de Solesmes, et quelques enluminures qui l’ornaient dans les manuscrits. On remarquera que dans celui de Saint-Gall la lettrine remplace les trois premiers mots… qui ne sont pas notés : ils sont entonnés par le chantre qui connaît l’intonation par cœur.

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    Graduel d’Ekkehard Ier de Saint-Gall, Xe siècle :

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    Graduel des séquences de Notker, Einsiedeln, Xe siècle :

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    Graduel d’Albi, XIe siècle :

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    Codex 376 de Saint-Gall, XIe siècle :

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    Graduel de Tyniec, XIVe siècle

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  • Vincent Lambert (encore) condamné à mort

    La Cour de cassation, sur ordre de Macron et de son valet Molins, a cassé l’arrêt de la cour d’appel de Paris. A priori le « Dr » Sanchez va donc pouvoir recommencer à tuer Vincent Lambert.

    Sauf si « la France » décide d’honorer sa parole et d’attendre les conclusions du comité des droits des personnes handicapées de l’ONU.

    C'est un crime d'Etat, qui en annonce beaucoup d'autres.

  • Les Schmid de Ruhpolding

    En 2006, les jeunes mariés Evelyn et Martin Schmid, de Ruhpolding, dans l’arrondissement de Traunstein où Joseph Ratzinger a passé une partie de son enfance, participèrent au pèlerinage à Rome organisé pour le 250e anniversaire de leur paroisse. A l’audience du pape ils furent au premier rang, et Benoît XVI les bénit. En 2008 Evelyn Schmid donnait naissance à des triplés : Georg, du nom du saint patron de la paroisse, Rupert, saint patron du diocèse de Salzbourg auquel Ruhpolding avait appartenu, et… Benedikt, du nom du pape.

    En 2010, la famille fut de nouveau au premier rang de l’audience de Benoît XVI.

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    Lors de la dernière fête de Noël, les triplés ont demandé comme cadeau… un voyage à Rome pour voir « leur pape ».

    Et c’est ce qui vient d’avoir lieu.

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  • Buzyn dans le texte

    A propos de la canicule, Agnès Buzyn dit qu’elle veut « éviter des morts inutiles ».

    J’ai beau regarder de près, je ne vois pas ce qu’elle entend par morts utiles.

  • Une fanatique

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    Celle-ci n’était pas encore entrée dans mon champ de vision. Elle s’appelle Dunja Mijatovic. Elle est « bosnienne ». Depuis l’an dernier elle est commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe.

    Elle vient de pondre un rapport contre la Pologne. Conclusion :

    « Les autorités polonaises doivent en urgence adopter la législation nécessaire pour assurer l'accessibilité en pratique aux services légaux d'avortement. »

    Madame le Commissaire Mijatovic parle de « service d’avortement », comme un service d’aide à domicile. Mais il n’y a pas en Pologne de service de massacre des bébés. Il y a une tolérance en cas de viol, inceste, (vrai) danger pour la vie de la mère, et malformation du fœtus. Ce qui fait un peu plus de 1.000 avortements par an.

    Madame le commissaire Mijatovic se plaint que « dans certaines régions de Pologne l'avortement est soit totalement indisponible soit très sérieusement limité ». Parce que ces salauds de médecins ne veulent pas tuer des bébés, en fait les bébés trisomiques. Car la quasi totalité des avortements concerne ces enfants.

    Et c’est en fait le grand souci de Madame le commissaire Mijatovic. Car il y a un projet de texte législatif « en attente au Parlement » qui est une des « tentatives répétées de réduire encore l'accès à l'IVG », et les parlementaires polonais doivent le « rejeter ».

    Madame le commissaire Mijatovic ne parle que des « autorités ». Elle fait semblant d’oublier que le texte qu’elle veut voir condamner vient du peuple polonais. C’est une pétition qui a été signée par 830.000 personnes, et les règles démocratiques veulent que cette initiative citoyenne se traduise par un texte de loi. Un texte qui est hélas remisé dans un tiroir depuis un an et demi, à cause de la dictature de la culture de mort dont Madame le commissaire Mijatovic est aujourd’hui porte-parole au nom du Conseil de l’Europe.

    Mais le Conseil de l’Europe n’a aucune autorité en matière de politique d’avortement. Madame le commissaire Mijatovic non plus. L’avortement n’est pas un droit de l’homme. Le massacre des trisomiques n’est pas un droit de l’homme.

    C’est tellement vrai que même Madame le commissaire Mijatovic camoufle son idéologie mortifère sous des mots qui veulent dire le contraire : elle parle de « droits reproductifs » des femmes comme si elles étaient des vaches ou des truies, mais pour les femmes « droits reproductifs » veut dire droit de tuer leur enfant.

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