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Le blog d'Yves Daoudal - Page 673

  • Koat Keo

    Le toit de la chapelle de Koat Keo à Scrignac a entièrement brûlé hier. Et des vitraux et des statues ont souffert de l’incendie.

    On nous dit qu’il n’y a pas de traces d’effraction.

    Il est pourtant difficile de croire à un incendie spontané. Surtout quelques mois après la profanation de la tombe de l’abbé Perrot.

    Addendum

    Il semble toutefois que ce soit accidentel. Il y avait des travaux de soudure ce jour-là sur une gouttière...

  • De la Sainte Vierge le samedi

    L’hymne des matines est la première partie d’une hymne dont la seconde partie est chantée à laudes. Elle fut attribuée à saint Venance Fortunat sans autre argument qu’on ne prête qu’aux riches. On ne l’a trouvée dans aucun manuscrit de l’évêque de Poitiers. Mais elle se trouve dans les plus anciens bréviaires.

    Chantée par les trappistes de l’abbaye de Gethsémani, dans le Kentucky, en 1956 (Thomas Merton y était alors maître des novices) :


    podcast

    Quem terra, pontus, aethera
    colunt, adorant, praedicant,
    trinam regentem machinam
    claustrum Mariae bajulat.

    Le monarque éternel que l'air, la terre, l'onde
    Révère, craint, adore en ses ordres divers,
    Le Maître du grand univers
    Est porté dans les flancs d'une vierge féconde.

    Cui luna, sol, et omnia
    deserviunt per tempora,
    perfusa caeli gratia,
    gestant Puellae viscera.

    Le ciel de ses trésors comblant cette âme pure,
    Voit enfermé dans elle un enfant sans pareil,
    Qui règle le cours du soleil,
    Et meut le vaste corps de toute la nature.

    Beata Mater, munere,
    cujus supernus Artifex,
    mundum pugillo continens,
    ventris sub arca clausus est.

    Mère vraiment illustre, et vraiment fortunée,
    Par qui l'auteur du monde et l'arbitre des rois,
    Portant ce grand tout sur trois doigts,
    Dans le sein d'une fille a sa grandeur bornée.

    Beata caeli nuntio,
    fecunda Sancto Spiritu,
    desideratus Gentibus,
    cujus per alvum fusus est.

    Fille heureuse à qui l'ange humblement se présente,
    Dont l'esprit éternel est le divin époux,
    Et qui fait naître parmi nous
    Ce Roi, des nations le désir et l'attente.

    Gloria Tibi Domine,
    qui natus es de Virgine,
    cum Patre, et Sancto Spiritu,
    in sempiterna saecula. Amen

    Gloire à vous, mon Sauveur, Dieu que le ciel adore,
    Mais Dieu qu'une humble Vierge a porté dans son sein,
    Gloire au Père, à l'Esprit divin,
    Dans ce jour sans couchant comme il est sans aurore.

    (Traduction Lemaître de Sacy, Heures de Port-Royal)

  • Mauvais genres

    Un lycéen écossais a été exclu définitivement de son établissement pour avoir soutenu devant un professeur qu’il n’y a que deux genres.

    C’était à l’occasion d’une inscription à un site internet. Le professeur fait remarquer qu’il n’y a le choix qu’entre deux genres, ce qui est mauvais et vieux jeu. « Mais, monsieur, il n’y a que deux genres ! », s’exclame l’élève. Le professeur lui dit que s’il veut avoir cette discussion ce sera en dehors de la classe. L’élève va attendre le professeur une demi-heure. Celui-ci va lui expliquer que s’il veut exprimer cette opinion c’est chez lui, pas à l’école. L’élève dit alors qu’il ne voit pas pourquoi il ne pourrait pas donner son opinion puisque le professeur assène la sienne. Le professeur : « Je ne donne pas mon opinion, je livre ce qui est la politique scolaire nationale. »

    Le lycée tient à souligner que l’élève n’est pas exclu pour avoir donné son opinion, mais pour avoir filmé l’échange, qui s’est retrouvé sur internet.

    Sans doute, mais ce que l’on retient est que la politique scolaire officielle en Ecosse est qu’il y a plusieurs genres (on ne sait pas combien). Parce que l’école est « inclusive ». Quand le professeur a utilisé cet argument, l’élève a répondu que ce n’était pas inclusif d’interdire de dire qu’il n’y a que deux genres…

    Lorsqu’on regarde la vidéo sur Youtube, une autre vidéo est proposée, sur l’étudiant qui avait été viré du cours de… « christianisme » pour avoir également affirmé qu’il n’y a que deux genres. C’est un extrait d’une chronique télévisé de Fox News. Et c’était intitulé « La folie du genre »… (Mais dans ce cas l’étudiant a été réintégré.)

  • Bachar chez les cathos

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    Le président syrien Bachar al-Assad s’est rendu hier au camp d’été des jeunes syro-catholiques au monastère Saint-Thomas de Saydanaya. Il a été accueilli par le patriarche Ignace Youssef III Younan, et il s’est livré à un long dialogue avec les jeunes.

    L'arrivée:

    Le départ :

  • Saint Antoine-Marie Zaccaria

    Sa lettre la plus souvent publiée, « aux très honorés en Jésus-Christ le digne M. Bernardo Omodei et Madame Laure son épouse », écrite le 20 juin 1539, deux semaines avant sa mort.

    Très estimé frère et – puisque vous le voulez ainsi – mon Fils, avec mon salut, je m'offre moi-même tout à vous dans le Christ.

    Ayant reçu votre lettre, j'y réponds, ou plutôt je viens converser familièrement avec vous et avec la très chère madame Laura : en vous donnant au Christ, je désire que nous ne vous laissiez pas envahir par la tiédeur mais que vous marchiez de progrès en progrès. Car si vous vous laissiez envahir par la tiédeur, jamais vous ne deviendriez spirituels, mais vous seriez bientôt charnels et – si nous voulons employer un mot plus adapté – vous deviendriez très rapidement plus des pharisiens que des chrétiens et des personnes conduites par l'Esprit.

    Le tiède – ou pharisien – a le comportement suivant : il évite les péchés graves mais commet volontiers des péchés plus légers et il ne se fait plus aucun scrupule des petites fautes. Ainsi, il s'abstiendra de blasphémer et de dire des injures, mais il ne s'en fera pas trop de s'emporter un peu ni de vouloir toujours avoir raison, sans vouloir céder à autrui. S'il évite de dire du mal de son prochain, il ne considère pas comme une faute considérable de parler toute la journée et de se permettre souvent des paroles vaines et inutiles. Il ne mange pas avec excès et ne se remplit pas de vin comme font les ivrognes, mais il se plaît à se régaler, sans besoin, de quelque friandise qui l'attire. Il s'abstient de la sensualité vicieuse, mais il se plaît aux bavardages et à d'autres amusements. Il lui plaît de rester deux heures en prière mais, ensuite, le reste de la journée la distraction est sa compagne. Il ne recherche pas les honneurs, mais s'ils lui sont accordés, si on fait son éloge, il tressaille de joie.

    Dites pour tout le reste ce que je viens de dire pour ces choses et vous pourrez tirer cette conclusion : le pharisien, c'est-à-dire le tiède, ne retranche de sa vie que le gros et retient le menu. Il fuit ce qui est défendu mais il s'accorde tout ce qui est permis. Il réprime la sensualité dans les actes mais il aime la sensualité de la vue. Il veut le bien mais il ne le veut pas tout entier. Il se modère en certaines choses, mais non en tout. Je ne dis pas qu'il doive tout faire d'un seul coup et en peu de temps, mais il ne cherche même pas à s'amender à la longue et un peu à la fois.

    Celui qui veut devenir une créature spirituelle fait tout le contraire. Il commence par retrancher l'une ou l'autre chose : quand, un jour, il en a retranché une, il en retranche une autre le lendemain et il continue ainsi jusqu'à ce qu'il ait bien débridé ses plaies.

    Voici d'autres exemples : il s'interdira d'abord les paroles nuisibles, puis les paroles inutiles et finira par ne plus dire que de paroles édifiantes ; il commencera par écarter toute parole, toute attitude colérique pour n'user bientôt que de paroles et de manières douces et modestes ; il fuira les honneurs et, si un jour ils lui surviennent, non seulement il ne s'y complaira pas mais il se réjouira d'être injurié et humilié ; il s'abstiendra non seulement de ce qui est permis dans le mariage, mais encore de tout ce qui sent la sensualité, pour augmenter en lui la beauté de la chasteté et y faire des progrès ; il ne se contentera pas de consacrer une ou deux heures à la prière, mais il ne manquera pas, dans la journée, d'élever souvent son esprit vers Dieu. Je vous ai donné ces quelques exemples, trouvez-en vous mêmes pour les autres situations de votre vie.

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  • Charles Carroll de Carrollton

    Traduction d’un texte de John O’Kane Murray, extrait de Une histoire populaire de l’Eglise catholique aux Etats-Unis, 1877, sur Charles Carroll de Carrollton, sénateur du Maryland, le seul catholique parmi les signataires de la Déclaration d’indépendance.

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    Alors que toute la nation célébrait le cinquantième anniversaire de l'indépendance américaine, le 4 juillet 1826, l'année du Jubilé, il ne restait vivants que trois signataires de la Déclaration d'indépendance : Thomas Jefferson, John Adams et Charles Carroll de Carrollton. Ces trois noms étaient mêlés aux chants de joie nationale et salués par des salves d'artillerie. Mais deux de l’illustre trio ne virent plus revenir le soleil. Adams et Jefferson disparurent de la scène terrestre ce même jour. Charles Carroll resta seul, le seul survivant des cinquante-six patriotes de 1776 !

    L'hommage indivis des États-Unis était maintenant réservé au dernier de ce glorieux groupe. Selon les mots de Lossing, « les bons et les grands faisaient des pèlerinages à sa demeure pour contempler de leurs propres yeux le vénérable patriarche politique de l'Amérique ; et du riche magasin de son intellect, il palliait librement aux déficiences des autres. » Six années de plus passèrent et le grand et bon Charles Carroll de Carrollton alla recevoir la récompense du fidèle serviteur. « La mort le toucha doucement et il mourut », le 14 novembre 1832.

    En ses derniers jours il prononça ces paroles remarquables : « J’ai vécu jusqu’à ma quatre-vingt-seizième année; j’ai joui d’une santé durable, j’ai la chance de jouir d’une grande richesse, de la prospérité et de la plupart des bonnes choses que le monde peut donner : l’approbation, l’estime, les applaudissements publics - mais ce qui me donne la plus grande satisfaction quand je jette un regard sur ma vie, c’est que j’ai pratiqué les devoirs de ma religion. »

    En Charles Carroll de Carrollton, tous les vrais Américains reconnaissent l'un des hommes les plus patriotes, les plus instruits et les plus grands de la Révolution. Son intégrité intrépide et sa sagesse politique étaient inégalées. Il a toujours porté notre sainte foi comme un bouclier sacré. Dans « le dernier des signataires » nous voyons les fruits de la vie catholique et de l'éducation catholique : un homme sans peur ni reproche.

  • Nox atra rerum contegit

    Nox atra rerum contegit
    Terræ colores omnium :
    Nos confitentes poscimus
    Te, juste judex cordium :

    L’épaisseur de la nuit dessous un voile sombre
    De toute la nature a caché les couleurs.
    Pour exalter ton nom, nos voix en percent l’ombre,
    Juste juge des cœurs.

    Ut auferas piacula,
    Sordesque mentis abluas :
    Donesque, Christe, gratiam
    Ut arceantur crimina.

    Bannis de nos désirs ce vain charme qui passe,
    Laves-en la souillure, et nous dépars à tous
    La force d’écarter par l’effet de ta grâce
    Le péché loin de nous.

    Mens ecce torpet impia,
    Quam culpa mordet noxia :
    Obscura gestit tollere
    Et te, Redemptor, quærere.

    Notre âme, qui languit dans la noirceur du crime,
    Voudrait jusqu’à tes pieds en porter le remords,
    Et pour monter à toi de cet obscur abîme,
    Réunit ses efforts.

    Repelle tu caliginem
    Intrinsecus quam maxime,
    Ut in beato gaudeat
    Se collocari lumine.

    Que peuvent-ils, Seigneur, si ta bonté n’efface
    L’épaisse et triste nuit qui couvre les yeux ?
    Et comment sans ton aide espérer une place
    A te voir dans les cieux ?

    Præsta Pater piissime,
    Patrique compar Unice,
    Cum Spiritu Paraclito,
    Regnans per omne sæculum. Amen.

    Ne la refusez pas à nos humbles prières,
    Père et Fils que jamais le monde ne comprit,
    Et qui régnez sans fin au séjour des lumières
    Avec le Saint-Esprit.

    Hymne des matines du jeudi, souvent attribué à saint Ambroise, mais par certains à saint Grégoire le Grand, traduction Pierre Corneille.

    Sur l’un des 11 feuillets qui nous restent d’un bréviaire de Ferrare, 1499 :

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  • Au Burkina Faso

    Le 27 juin, à Bani, dans le nord du Burkina Faso, un groupe djihadiste a contraint les habitants à se retirer chez eux, puis ils sont passés de maison en maison pour identifier les personnes selon leur appartenance religieuse. Quatre catholiques ont été tués. Le lendemain ils sont allés à Pougrenoma, un autre village de la même paroisse de Bourzanga. Ils ont laissé un message dans lequel ils intiment l’ordre aux chrétiens de se convertir au risque d’être exécutés à leur prochain passage.

    « Cette nouvelle attaque porte à douze en l’espace de deux mois les chrétiens catholiques tués par les terroristes à cause de leur appartenance religieuse dans le Diocèse de Ouahigouya », déclare un communiqué du diocèse.

    Face aux attaques de plus en plus récurrentes et les menaces pressantes, beaucoup de chrétiens ont commencé à quitter leurs villages pour rejoindre le centre des paroisses. C’est surtout le cas à Bourzanga où certains sont accueillis dans des familles et d’autres dans les locaux de la paroisse (fondée en 1963, elle compte 74.200 habitants dont 4.687 catholiques).

  • Demi-président

    Le Parlement européen a élu président le socialiste italien David Sassoli.

    Je n’avais jamais entendu parler de lui. Il était pourtant déjà l’un des vice-présidents (muet) du Parlement européen.

    En fait David Sassoli, dont la fiche Wikipedia, même en italien, est désespérément vide, était le présentateur du 20h à la première chaîne italienne, qui s’est trouvé un confortable fromage de pénarde reconversion…

    Naturellement, David Sassoli n’est qu’un demi-président. Car au milieu du mandat, l’homme de gauche sera remplacé par un homme de droite, selon le consensus établi. (Nouvelle preuve que Macron a vraiment raté son coup.)