Willy Wimmer a été député CDU au Bundestag de 1977 à 2009, secrétaire d’Etat parlementaire fédéral de 1985 à 1992, vice-président de l’OSCE de 1994 à 2000. On ne s’attend pas à ce qu’un homme avec ce pédigrée dise autre chose que la propagande obligée sur l’Ukraine. Or il dit précisément tout autre chose. Et cela vaut d’être signalé. (Je suis preneur de toute amélioration de la traduction.)
Ce sont des nouvelles de Marioupol à l'occasion de Pâques que l'on ne veut pas entendre, ni à Pâques ni les autres jours. La BBC annonce en ce dimanche de Pâques que des soldats russes auraient capturé des soldats britanniques à Marioupol. Cette information n'a pas encore été démentie par Londres. Elle soulève toutefois des questions brutales. La question de savoir par exemple ce que des soldats britanniques, et donc des soldats d'un pays de l'OTAN, ont perdu à Marioupol ? La question de savoir si, outre les soldats britanniques, des soldats d'autres pays de l'OTAN se trouvent à Marioupol ? Les nouvelles de ces dernières semaines selon lesquelles de nombreuses tentatives auraient été faites pour évacuer par hélicoptère ou par bateau des conseillers de haut rang de l'OTAN de Marioupol des installations de l’aciérie Azov et de la grande forteresse souterraine qui s'y trouve sont-elles vraies ? Est-il vrai qu'il faut s'attendre à ce que toutes ces tentatives échouent ? Pourquoi les pays de l'OTAN ont-ils choisi le tristement célèbre régiment Azov comme "objet de consultation" et peut-être plus encore ? Celui qui se présente face à la Russie sous des symboles SS doit tout de même compter, du point de vue russe, avec tout le poids que les victimes de la "Grande guerre patriotique" ont laissé jusqu'à aujourd'hui. Le régiment Azov était-il et est-il la "formation souhaitée" pour des centaines de soldats des pays de l'OTAN, afin de donner du poids à leur action vis-à-vis de la Russie ? Pourquoi les médias occidentaux ont-ils passé sous silence et supprimé depuis des semaines les informations pertinentes concernant Marioupol et le régiment Azov ? Comment le droit international évalue-t-il l'engagement d'un grand nombre de soldats de l'OTAN dans le conseil et la direction du parti en guerre qu'est l'Ukraine ?