Extraits d’un article du Figaro.
Éric Zemmour est arrivé en tête des suffrages au pays de Vladimir Poutine. 26% l’ont plébiscité à Moscou, 31% à Saint-Pétersbourg.
« Zemmour a seulement tenté d’expliquer ce qui a mené là, et il s’est montré plus souple et mesuré sur le sujet des sanctions », argue à son tour Hervé, 36 ans. Cet électeur du « Z » n’a pas été découragé lorsque son candidat a déclaré son admiration pour le chef d’État russe, qui « défend les intérêts de son pays ». Ni lorsqu’il estime « légitimes » les revendications du Kremlin pour « finlandiser ». « Pour moi, on a seulement caricaturé ses propos pour le stigmatiser. Plus on l’accusait d’être pro-Poutine, plus j’étais d’accord avec lui. »
Grégoire, coordinateur de Reconquête ! en Russie, qui a prospecté, mailé et tweeté des mois durant, n’est pas étonné de ce résultat. « Éric Zemmour est très sensible au rayonnement de la France à l’international, chose essentielle pour les Français de Russie qui ressentent le grand déclassement de leur pays dans leur vie de tous les jours. »
Vu de Moscou, l’image d’unité européenne sur le dossier russe est perçue différemment. Le sujet des sanctions est sur toutes les lèvres. « Ici, quand je me balade dans les centres commerciaux, je trouve les marques françaises porte close. Mais les Américains, KFC, Nike, eux, sont tous ouverts ! », explose Jean, qui a le sentiment d’un deux poids, deux mesures. Même d’une cacophonie. « Macron veut simplement donner l’image du président de l’Europe, mais derrière, qu’y a-t-il ? Du vent, rien que du vent », pointe à son tour Hervé.
« Les sanctions visent de plus en plus les Français et le peuple russe, voilà tout », abonde un cadre vivant à Moscou depuis plus de 20 ans. « Ces mesures contreproductives ont certainement rebuté les hésitants à voter Macron », analyse ce fin connaisseur de la communauté expatriée.
Une partie d’entre eux revendique une certaine affinité avec les valeurs conservatrices établies en Russie. C’est le cas de Franck, 28 ans, qui a participé au dépouillement à Saint-Pétersbourg. « Mis à part l’aspect économique libéral, ici, les opinions de Marine Le Pen et Éric Zemmour sont la norme », explique l’étudiant de 28 ans, qui, après une année en Ukraine, a rejoint le pays de Vladimir Poutine pour y étudier la langue russe. Sur le plan sociétal notamment, il dit se retrouver pleinement dans les valeurs conservatrices des pays de l’Est.
Hervé et Jean, collègues dans une boîte de projets gaziers à Moscou, racontent de leur côté que 90% des employés votent Zemmour ou Le Pen. « On en discute volontiers, sans tabou », expliquent-ils.
En outre, beaucoup de Moscovites jugent sévèrement le quinquennat qui s’achève. « Rien que l’insécurité nous paraît incompréhensible. Je me sens bien plus en sécurité dans les rues de Moscou qu’à Paris », souligne Jean. « La répression des Gilets jaunes, l’absence de libertés avec la pandémie... Tous ces événements ont été très durement perçus ici », abonde un autre cadre présent à Moscou.
Commentaires
Les Français de France, eux, c'est plutôt le syndrome de la femme battue :
https://www.youtube.com/watch?v=jrVtpRETeX8