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Le blog d'Yves Daoudal - Page 336

  • Variole des fiertés

    La ville de San Francisco a décrété l’état d’urgence sanitaire afin de lutter contre la variole du singe.

    Jusqu’ici il y a eu 281 « cas » dans cette ville de 875.000 habitants.

    Mais la communauté des fiertés, particulièrement présente à San Francisco, n’est pas une communauté comme les autres et doit être spécialement protégée.

    (98% des personnes infectées sont des hommes forniquant avec des hommes, 41% d’entre eux ont déjà le sida.)

  • La dictature

    L’évêque d’Arlington, en Virginie, Michael Burbidge, a publié son diktat contre la messe traditionnelle dans le diocèse. A partir du 8 septembre, sur les 21 lieux où elle est célébrée, il n’en restera que 8, et avec des restrictions (à commencer par l’interdiction de célébrer tout autre sacrement).

    Il y avait une messe quotidienne à la paroisse Saint-Jean de Front Royal : elle devra être célébrée dans un gymnase. L’église de la Sainte-Trinité de Gainesville avait trois prêtres qui célébraient la messe traditionnelle, ils devront se replier sur une école. Etc.

  • De la Sainte Vierge le samedi

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    Quam vília de seípsa sénserit édocet María, et quod omne quidquid boni mériti hábuit, hoc supérna grátia largiénte percéperit, dicens: Quia respéxit humilitátem ancíllæ suæ; ecce enim ex hoc beátam me dicent omnes generatiónes. Húmilem quippe Christi ancíllam suo iudício se fuísse demónstrat: sed respéctu se grátiæ cæléstis repénte sublimátam pronúntiat, atque in tantum glorificátam, ut sua beatitúdo præcípua mérito cunctárum géntium voce mirétur. Addidit étiam adhuc divínæ pietátis múnera, quæ mirabíliter accépit, digna gratiárum actióne colláudans. Quia fecit mihi magna qui potens est, et sanctum nomen eius. Nihil ergo suis méritis tríbuit, quæ totam magnitúdinem ad illíus donum refert, qui essentiáliter potens et magnus exístens, fidéles suos de parvis atque infírmis, fortes fácere consuévit et magnos.

    Quand Marie dit : « Il s’est penché sur son humble servante, et désormais tous les âges me diront bienheureuse », elle nous apprend les humbles sentiments qu’elle a d’elle-même. Elle nous dit avoir reçu tout ce qu’il peut y avoir de bien en elle par largesse de la grâce divine. Elle montre, certes, qu’elle se considère comme la pauvre servante du Christ. Mais tout de suite, par respect de la grâce céleste, elle reconnaît sa noblesse et se dit tellement glorifiée que la voix de tous les peuples admirera à juste titre son singulier bonheur. Et ces faveurs de la divine bonté – ces faveurs qu’elle a si merveilleusement accueillies –, elle trouve même le moyen de les faire croître en chantant une digne action de grâces : « Le Puissant a fait pour moi des merveilles, Saint est son nom. » Elle n’attribue rien à ses propres mérites. Toute sa grandeur, elle la rapporte au don de celui qui est puissant et grand par essence, lui qui a coutume de rendre forts et grands ses fidèles, tout petits et faibles qu’ils soient.

    Saint Bède le Vénérable, 2e homélie sur la Visitation, lecture du bréviaire.

    L’icône est d’un type rare, son nom est Призри на смирение (Prizri na Smirénié): « Regardez l’humilité ». Il fait référence au mot du Magnificat : « Il a regardé l’humilité de sa servante ». Elle illustre bien le texte de saint Bède, car cette humilité va de pair avec la noblesse de la grâce et la faveur divine, celle de la royauté de son Fils qui est aussi la sienne : le sceptre et la couronne.

    La première icône « Regardez l’humilité » est « apparue », comme disent les Russes, près de Pskov en 1420, mais elle a disparu sans qu’on en ait de copies. Parmi les rares reprises du thème selon les documents consignés à la cathédrale de Pskov, la plus connue est celle du monastère de religieuses Saint-Vvedensky de Kiev, qui date du XIXe siècle. Elle appartenait à l’aumônier du monastère. Dans les années 1930, prévoyant qu’il allait être arrêté et tué, il confia l’icône à une religieuse. L’aumônier a été effectivement arrêté et tué, et le monastère a été fermé. La religieuse est devenue femme de ménage et a gardé précieusement l’icône. Dans les années 1960 elle put intégrer un monastère de Kiev, gardant l’icône dans sa cellule. Voyant qu’elle allait mourir, elle fit venir le fils du prêtre, avec lequel elle avait toujours été en contact, pour savoir quoi faire de l’icône. Le fils voulut qu’elle retourne à l’église Saint-Vvedensky, qui avait été rendue au culte.

    En 1993, le recteur de Saint-Vvedensky voulut restaurer l’icône qui était devenue très sombre sous son verre protecteur. Or quand on enleva le verre on s’aperçut que l’icône n’avait pas changé de couleurs, mais que sur le verre était apparu le dessin de l’icône, comme une empreinte argentée, alors qu’il n’y avait jamais eu de contact. Le bruit du miracle se répandant dans Kiev, des scientifiques exigèrent d’étudier la chose pour dénoncer la supercherie. Mais les experts des différents instituts scientifiques durent constater que le phénomène était inexplicable. La conclusion a été que l’empreinte est d’origine organique, qu’elle apparaît en négatif sur un fond sombre et en positif sur un fond blanc…

    En 1995, le saint Synode de l’Eglise orthodoxe ukrainienne (patriarcat de Moscou) a proclamé l’icône miraculeuse et institué sa fête le 16 (29) septembre, qui était déjà sa fête à Pskov au XVe siècle, et une autre fête pour célébrer le miracle (19 juillet – 1er août).

    Ci-dessous le verre à côté d'une copie de l'icône, puis l'icône en vrai.

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  • Vu sur Twitter

    Chez Marek Q. Bobytoby.

    Dernières nouvelles : Le porte-parole du Kremlin et secrétaire de presse de Poutine Dmitri Peskov annonce qu’en représailles de la frappe ukrainienne sur Yelenovka, la Russie va commencer également à tuer ses propres prisonniers de guerre.

    Un peu plus tôt :

    Question : est-ce que tuer vos propres prisonniers de guerre est contraire aux conventions de Genève ? Logiquement ce devrait l’être. Mais peut-être que personne n’avait pensé à la possibilité que quelqu’un le fasse réellement.

    Un peu plus tôt :

    Les gens d’Azov étaient supposés résister à jamais. Ils étaient supposés être des martyrs, pas des prisonniers de guerre. Comme ils ont échoué, ils sont devenus jetables, assez jetables pour que les laisser vivre devienne plus gênant que d’avoir à gâcher des missiles Himars pour les éliminer.

    Juste avant :

    Pourquoi l’Ukraine a-t-elle bombardé ses propres prisonniers à Yelenovka ? Parce qu’ils en savaient trop et commençaient à parler, ce qui impliquait quelqu’un. Quelqu’un d’assez haut placé dans la hiérarchie pour donner l’ordre d’une frappe de Himars afin de se débarrasser des preuves.

  • Un miracle eucharistique original

    « Nous avons exposé le Saint Sacrement, j’ai dit les prières de l’exposition, et quand je me suis levé pour aller à la sacristie, cela a commencé à arriver, dit le père Carlos Spahn. Certaines personnes l’ont vu et n’en ont pas cru leurs yeux et l’ont filmé. J’atteste donc que c’est authentique. » Précisant ensuite que ce n'est pas à lui de reconnaître le miracle.

    C’était vendredi dernier 22 juillet en l’église Notre Dame du Rosaire de Zapotlanejo, Etat de Jalisco (capitale Guadalajara).

    Le P. Spahn souligne que l’on voyait l’hostie avoir les mouvements d’un battement de cœur régulier.

    (Les analyses de plusieurs hosties transformées miraculeusement en chair, à commencer par la plus célèbre, celle de Lanciano, ont montré qu'il s'agissait de muscle cardiaque humain.)

  • Ukraine

    Les Ukrainiens ont lancé 12 missiles américains MLRS sur la prison de Yelenovka (République de Donetsk) où sont détenus de nombreux prisonniers de guerre ukrainiens, dont un certain nombre de combattants du régiment Azov qui s’étaient retranchés à Azovstal. Il y a 53 morts et 75 blessés parmi les prisonniers, et 8 blessés parmi le personnel.

    Il est assez piquant de voir l’armée ukrainienne bombarder ses propres membres. Et particulièrement les « glorieux défenseurs de Marioupol », les « héros d’Azostal ».

    Selon les Russes, cette provocation a pour but d’intimider les soldats ukrainiens et les empêcher de se rendre. De fait, la campagne de propagande qui montrait les Russes comme des monstres qui allaient les torturer affreusement s’ils se rendaient a perdu toute crédibilité. Il fallait donc trouver autre chose : si vous vous rendez on vous retrouvera et on vous fera la peau où que vous soyez.

    Il est très vraisemblable aussi que ce massacre avait pour but de réduire au silence des « héros d’Azovstal » qui auraient des choses très désagréables à dire sur leur responsabilité dans la destruction de Marioupol et sur leurs diverses exactions dans la ville. Sans compter qu’en réalité Zelensky et Azov, derrière la façade médiatique, étaient à couteaux tirés.

    L’armée ukrainienne a osé démentir le fait de cette façon :

    « Les forces armées d’Ukraine, qui adhèrent pleinement aux principes et aux normes du droit international humanitaire, n’ont jamais procédé et ne procèdent pas à des bombardements d’infrastructures civiles, en particulier dans des endroits où des prisonniers de guerre sont susceptibles d’être détenus. »

    Les forces armées d’Ukraine bombardent tous les jours (et en ce moment encore) des infrastructures civiles du Donbass, ce que tout le monde peut constater. Et ce n’est pas sans un particulier cynisme qu’elles ont attaqué cette prison le lendemain de la « journée de la mémoire des enfants victimes de la guerre du Donbass », victimes des roquettes et des mines ukrainiennes depuis 2014, et dont la liste s’allonge chaque semaine.

    Addendum. Les images des fragments de missiles montrent qu'ils proviennent bien d'un HIMARS américain. Les soldats ukrainiens s'entretuent grâce aux Américains (mais sans doute sur le conseil des Anglais du MI6)...

  • Au Texas

    Ça a duré longtemps, mais le Texas a enfin eu gain de cause : la cour fédérale d’appel du 5e circuit a décidé que le décret du gouverneur Greg Abbott interdisant aux écoles d’obliger les enfants à porter un masque pouvait être appliqué.

    Greg Abbott avait pris un décret interdisant à toute entité gouvernementale au Texas (comtés, municipalités, écoles, services de santé publics, fonctionnaires) de rendre le port du masque obligatoire. Il avait souligné : « A partir du 4 juin, aucun élève, enseignant, parent, ou autre personnel ou visiteur ne pourra se voir imposer le port du masque sur les sites scolaires. »

    Comme certaines écoles continuaient d’imposer le masque, le procureur général Ken Paxton avait multiplié les actions en justice pour obliger les directeurs d’écoles à obéir au décret. Mais en novembre 2021 un juge fédéral avait émis une injonction contre le décret.

    L’Etat du Texas avait fait appel, et la cour d’appel fédérale lui a donc finalement donné raison. Par un vote de deux juges contre un. Deux juges nommés par Donald Trump. Car Trump continue tous les jours à exercer une bonne influence, avant son retour…

  • La GPA en Russie

    Un tribunal de Krasnoïarsk en Sibérie a condamné une Kazakhe de 29 ans à trois ans de prison pour « traite d’êtres humains ».

    En 2019 elle avait accepté d’être mère porteuse pour une riche famille chinoise. Elle était allée au Cambodge pour se faire inséminer puis était revenue en Russie. Elle a accouché en avril 2020 et a transféré la propriété de l’enfant à la société de GPA Didilia pour 13.000 $.

    La société Didilia est également poursuivie pour cette pratique, apparemment bien rodée (on a identifié et retrouvé 19 bébés prêts à vendre), ainsi qu’un ancien enquêteur spécial qui est considéré comme l’organisateur du trafic.

    En avril dernier le chef du département juridique du Centre de protection maternelle et infantile de Krasnoïarsk a déjà été condamné à deux ans de prison pour avoir falsifié des documents utilisés pour délivrer des certificats de naissance pour la vente de nouveau-nés à des citoyens chinois.

    La GPA est légale en Russie mais pas la vente d’enfants.

  • L’avortement aux Etats-Unis

    L'Institut Guttmacher, qui est un très fiable et pointilleux militant de la culture de mort, indique que dans le mois qui a suivi l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement (donc au 24 juillet), 43 avortoirs ont fermé, dont 23 au Texas, 5 en Oklahoma et 5 en Alabama.

    Dans 11 Etats l’avortement est interdit totalement ou en grande partie. D’autres sont encore confrontés à d’ultimes batailles juridiques de retardement ou sont en train de voter des lois.

    A terme, selon l'Institut Guttmacher, l’avortement sera interdit dans la moitié des Etats.

    A ce propos, Le Figaro diffuse un reportage vidéo (Figaro Live) véritablement atroce. Le titre :

    « Au cœur du Midwest, l’Illinois, “sanctuaire” pour l’avortement, se prépare à un afflux de patients »

    Un Etat où on peut tuer les bébés est donc désormais un sanctuaire.

    Et les femmes enceintes sont des « patients ». Attendre un enfant est donc une maladie.

    C’est à la frontière entre le Missouri, « premier Etat à avoir interdit l’avortement », et l’Illinois, « où des cliniques réalisent des IVG ».

    Une femme, Lori, « offre le transport » aux femmes du Missouri qui veulent aller avorter.

    « Vingt minutes, et on est dans un monde complètement différent. Je traverse le pont, et tout d’un coup je suis dans un endroit où ces personnes peuvent avoir la procédure médicale dont elles ont besoin et qu’elles ne peuvent pas avoir là où je vis. »

    On arrive à l’avortoir, qui s’appelle « La clinique de l’espoir pour les femmes ».

    La propriétaire de l’avortoir explique : « Nous verrons exactement dans les mois à venir comment les gens naviguent vers différentes cliniques dans différents Etats pour obtenir ces soins. Mais nous prévoyons une augmentation considérable de nos patients. »

    Les soins pour les patients…

  • Sainte Marthe

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    (Eglise saint Jean-Baptiste, Nemours.)

    Le commentaire de saint Ambroise sur l'évangile du jour, qui fait le lien avec la péricope précédente : le bon Samaritain.

    Il a donc été question de la miséricorde. Mais il n'y a pas qu'une manière d'être vertueux. On montre ensuite, par l'exemple de Marthe et de Marie, dans les œuvres de l'une le dévouement actif, chez l'autre l'attention religieuse de l'âme à la parole de Dieu ; si elle est conforme à la foi, elle passe avant les œuvres elles-mêmes, ainsi qu'il est écrit : « Marie a choisi la meilleure part, qui ne lui sera pas enlevée. » Etudions-nous donc, nous aussi, à posséder ce que nul ne pourra nous enlever, en prêtant une oreille non pas distraite, mais attentive : car il arrive au grain même de la parole céleste d'être dérobé, s'il est semé le long de la route (Lc, VIII, 5, 12). Soyez, comme Marie, animé du désir de la sagesse : c'est là une œuvre plus grande, plus parfaite. Que le soin du ministère n'empêche pas la connaissance de la parole céleste. Ne reprenez pas et ne jugez pas oisifs ceux que vous verrez occupés de la sagesse : car Salomon le pacifique a cherché à l'avoir en sa demeure (Sag., IX, 10 ; Prov., VIII, 12). Pourtant on ne reproche pas à Marthe ses bons offices ; mais Marie a la préférence, pour s'être choisi une meilleure part. Car Jésus a de multiples richesses et fait de multiples largesses : aussi la plus sage a choisi ce qu'elle a reconnu être le principal. Par ailleurs les Apôtres n'ont pas jugé qu'il fût pour le mieux de délaisser la parole de Dieu et de servir aux tables (Act., VI, 2) ; mais les deux choses sont œuvre de sagesse, car Etienne aussi était rempli de sagesse et fut choisi comme serviteur. Donc que celui qui sert obéisse au docteur, et que le docteur exhorte et anime celui qui sert. Car le corps de l'Eglise est un, si les membres sont divers ; ils ont besoin l'un de l'autre ; « l'œil ne saurait dire à la main : je ne désire pas tes services, ni de même la tête aux pieds » (I Cor., XII, 12 ssq.), et l'oreille ne saurait nier qu'elle soit du corps. Car s'il en est de principaux, les autres sont nécessaires. La sagesse réside dans la tête, l'activité dans les mains ; car « les yeux du sage sont dans sa tête » (Eccl., II, 14), puisque le vrai sage est celui dont l'esprit est dans le Christ, et dont l'œil intérieur est levé vers les hauteurs ; aussi les yeux du sage sont dans sa tête, ceux du fou dans son talon.