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Le blog d'Yves Daoudal - Page 256

  • Saint Valentin

    A Rome, sur la voie Flaminienne, l'anniversaire de saint Valentin, prêtre et martyr. Après avoir donné des preuves multiples de son pouvoir de guérir et de sa science, il fut meurtri de coups de bâton et décapité, sous l'empereur Claude.

    Ainsi s’exprime le martyrologe, et c’est tout ce que l’on sait de saint Valentin, sinon que l’empereur est Claude II qui régna entre 268 et 270. Pourtant son culte se développa. Le bienheureux cardinal Schuster explique :

    « La fête de ce martyr de la persécution de Claude II, tout différent du Valentin de Terni, se trouve déjà dans le Gélasien. Sa basilique cimitérale sur la voie Flaminienne, érigée par le pape Jules (337-352) et restaurée par Honorius Ier, était la première que rencontraient les pèlerins, quand, avides de visiter les sépulcres des anciens héros de la Foi, ils approchaient de la Ville éternelle. Le culte de saint Valentin prit un développement intense, spécialement dans la Sabine et dans le Latium, où lui furent dédiées un très grand nombre d’églises. A Rome on en comptait quatre ; mais dès le temps de Paschal Ier, son corps fut transporté à Sainte-Praxède, pour que, hors de l’enceinte de la Ville, il ne risquât pas d’être profané par les Sarrasins. »

    La mention de saint Valentin de Terni se trouve également en ce jour au martyrologe :

    A Terni, saint Valentin, évêque et martyr. Après une longue flagellation, il fut détenu en prison ; et, comme on ne pouvait vaincre sa constance, il en fut arraché au milieu de la nuit pour être décapité, sur l'ordre de Placide préfet de la ville.

    On lit encore :

    A Terni, les saints Procule, Ephèbe et Apollone, martyrs. Tandis qu'ils veillaient auprès du corps de saint Valentin, ils furent arrêtés sur l'ordre du consulaire Léonce, et mis à mort par le glaive.

  • Vivre-ensemble

    Les marchands de drogue ont placardé dans le hall d'un immeuble de Nanterre:

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  • Humour russe

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    Une pancarte a été installée au zoo de Moscou près de l’enclos des fauves :

    « Il est interdit de nourrir les léopards et de les livrer à l’Ukraine. »

  • Roi du monde ?

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    Pour la télévision nationale polonaise, Zelensky était roi d’Angleterre. Pour CNN Portugal, il est président de Russie…

  • Et maintenant les OVNI ?

    Depuis l’affaire du ballon chinois, une psychose semble gagner l’Amérique du Nord quant à une invasion d’OVNI. Le Canada semble avoir pris la tête du mouvement, devant même les Etats-Unis. Et bien sûr Trudeau affirme qu’il compte « tout faire » pour protéger la sécurité des Canadiens. On sait ce que cela a donné avec le covid : protéger, c’est mettre en place une implacable dictature. Hier, le Journal de Québec sonnait l’alarme :

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    *

    Le général Glen VanHerck, chef du commandement de la défense aérospatiale pour l'Amérique du Nord (Norad), "n'exclut pas à ce stade" qu'il puisse s'agir d'engins "extraterrestres".

    Vu sur Twitter:

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  • Le concours Tchaïkovski

    L’inversion accusatoire a pris des proportions industrielles dans le cadre de la guerre en Ukraine. Cela s’étend même au domaine musical. On sait que ce sont les occidentaux qui interdisent les musiciens russes, et même en beaucoup d’endroits la musique russe, mais il faut tenter de faire croire que c’est le contraire qui se passe : que les Russes ont fermé leurs frontières.

    Ainsi le magazine Diapason titre sur le fait que le Concours Tchaïkovski, l’un des plus importants du monde, est maintenu cette année en Russie, alors même qu’il a été exclu de la Fédération mondiale des concours internationaux de musique. Donc il est incroyablement maintenu, mais « la participation des candidats issus de pays qui soutiennent l'Ukraine semble des plus hypothétiques. D'autant que c'est le très controversé Valéry Guerguiev, soutien officiel de Vladimir Poutine, qui préside la compétition... » Et l’on insiste : « Les candidats issus de pays qui soutiennent ouvertement l’Ukraine seront-ils autorisés à se rendre en Russie ? »

    Or il en est des musiciens comme des hommes d’affaire et des touristes : les frontières de la Russie sont grandes ouvertes à quiconque veut aller dans le pays (et sans test, sans vaccin, sans masque). Ce sont les pays qui soutiennent ouvertement l’Ukraine qui font en sorte qu’il soit très difficile d’aller en Russie. Ce n’est ni Poutine ni Guerguiev qui met des bâtons dans les roues, ce sont les gouvernements occidentaux et notamment leurs compagnies aériennes.

    Et le magazine Diapason le sait très bien. Il le sait d’autant mieux qu’en juin dernier un jeune Français, Clément Nonciaux, a décroché la médaille d’argent de la direction d’orchestre au premier concours international Rachmaninov à Moscou. Et Clément Nonciaux a balayé les objections sur sa participation en proclamant qu’il avait été « très satisfait et heureux » d’avoir eu l’opportunité de « diriger trois orchestres dont l’orchestre Mariinsky, l’un des plus grands orchestres du monde », et que cela ne se refuse pas. Et il a même osé ajouter que la musique doit réunir les gens et pas les séparer et que « Valéry Guerguiev, qui était président du jury, a d'ailleurs fait tout un beau discours là-dessus, sur l’envie que la musique nous rapproche tous »…

  • Les terroristes de la messe en latin

    Mercredi dernier, une « fuite » du bureau du FBI de Richmond (capitale de la Virginie) révélait une note de huit pages mettant en garde contre « l’idéologie catholique traditionaliste radicale » qui attire des « extrémistes violents ».

    Le FBI soulignait que « l'intérêt de plus en plus marqué des Extrémistes Violents à Motivation Raciale ou Ethnique (EVMRE) pour l'idéologie catholique traditionaliste radicale (CTR) présente presque certainement de nouvelles possibilités d'atténuation des menaces » par le biais du « développement de fils-pièges et de sources » sur les réseaux sociaux. Autrement dit le FBI de Virginie disait son intérêt de recruter des catholiques pouvant espionner ceux qui vont à la « messe en latin » afin de débusquer les terroristes catholiques.

    Du reste c’est déjà en cours puisque, selon la note, des agents de liaison ont aidé à compiler les résultats.

    Le FBI Richmond s'appuie sur l'hypothèse clé selon laquelle « les EVMRE continueront à trouver l'idéologie du CTR attrayante et à essayer d'entrer en contact avec les adhérents du CTR, à la fois virtuellement via les médias sociaux et en personne dans les lieux de culte ».

    Les CTR, catholiques traditionnels radicaux, sont caractérisés par le fait qu'ils « rejettent généralement Vatican II » et qu'ils ont souvent une « idéologie antisémite, anti-immigrés, anti-LGBTQ et suprémaciste blanche ». Sic.

    La note a suscité de telles réactions (dont celle des procureurs généraux de 20 Etats) que le FBI l’a supprimée. Mais il s’agissait manifestement d’un ballon d’essai, et le FBI peut être satisfait. Car les réactions ne sont quasiment venues que de personnalités conservatrices, ou de publicistes connus pour leur non-conformisme, comme Tucker Carlson, ou de l’inévitable Mgr Strickland.

    L’évêque de Richmond n’a pas réagi, et la conférence des évêques américains, quasiment harcelée, est restée obstinément muette.

    Le FBI sait donc désormais qu’il peut ouvertement dénoncer comme terroristes les fidèles de la messe traditionnelle et les faire condamner, déjà pour homophobie, pour commencer…

  • Lundi de la Sexagésime

    L’arche de Noé au XIe siècle.

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    Hexateuque de Canterbury.

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    Fresque de Saint-Savin.

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    Cathédrale de Monreale.

    ℟. In artículo diéi illíus ingréssus est Noë in arcam et fílii eius,
    * Uxor illíus et uxóres filiórum eius.
    . Deléta sunt univérsa de terra, remánsit autem solus Noë, et qui cum eo erant in arca.
    ℟. Uxor illíus et uxóres filiórum eius.

    En ce jour même, Noé entra dans l’arche, et ses fils, et sa femme et les femmes de ses fils.
    Et tout fut effacé de la terre, mais resta seul Noé, et ceux qui étaient avec lui dans l’arche, sa femme et les femmes de ses fils.

    Explication du répons.

  • Donetsk

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    Célébration, ce matin, du 25e anniversaire de l’église des Trois Hiérarques (saints Basile le Grand, Grégoire le Théologien et Jean Chrysostome) dans le quartier d’Azotny, à la périphérie ouest de Donetsk, tout près de la ligne de front, par S.Exc. Hilarion métropolite de Donetsk et Marioupol.

    (Comme je l’avais déjà remarqué à une autre occasion, le Trisagion – à 0’42” - est chanté en grec, sur une mélodie qui est celle d’un thrène du vendredi saint.)

  • Sexagésime

    Exsúrge, quare obdórmis, Dómine ? exsúrge, et ne repéllas in finem : quare fáciem tuam avértis, oblivísceris tribulatiónem nostram ? Adhǽsit in terra venter noster : exsúrge, Dómine, ádiuva nos, et líbera nos.
    Deus, áuribus nostris audívimus : patres nostri annuntiavérunt nobis.

    Levez-vous ; pourquoi dormez-vous, Seigneur ? Levez-vous, et ne nous repoussez pas à jamais. Pourquoi détournez-vous votre visage et oubliez-vous notre tribulation ? Notre corps est attaché à la terre. Levez-vous, Seigneur, secourez-nous et délivrez-nous.
    O Dieu, nous avons entendu de nos oreilles ; nos pères nous ont annoncé votre œuvre.

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    Les invasions barbares, avec leurs conséquences désastreuses, peuvent avoir été l'occasion de ces lamentations. Mais elles sont aussi la prière de l'humanité non rachetée, de l'humanité dégénérée, en proie aux appétits inférieurs. Ces paroles ont pu être les cris d'agonie de ceux qui ont vu les eaux du Déluge monter toujours plus haut, car le bréviaire de cette semaine raconte l'histoire de ce grand déluge. C'est peut-être ainsi qu'a prié saint Paul, dont l'église est la station d'aujourd'hui, lorsque son dégoût de la vie était sur le point de le vaincre, ou lorsque l'aiguillon de la chair lui causait une si grande torture. Ces paroles sont le cri des Apôtres, presque mot pour mot, lorsque leur petite barque fut si sauvagement ballottée par les vagues, une nuit de tempête, et que le Seigneur dormait. Nous aussi, par pure nécessité peut-être, nous avons souvent prié pour être soulagés de la douleur ou des chaînes des mauvais désirs qui menaçaient de nous entraîner vers le bas. Notre introït est donc une prière suppliante de la vallée de la mort, un appel à la résurrection, un chant préparatoire à Pâques, au jour de l'ascension du Seigneur.

    On vante souvent la musique chorale pour son esprit calme et sans passion, pour sa dignité sereine, pour la lucidité qui semble l'élever au-dessus de tout ce qui est terrestre et qui en fait un véritable écho des chants du ciel. Et à juste titre. Notre mélodie actuelle s'inscrit dans le cadre du chant liturgique, elle évite les dissonances et les contrastes saisissants, et déconseille le subjectivisme effréné. Et pourtant, elle montre combien une mélodie de chant peut être profonde et sincère, combien la relation entre le texte et la musique est intime, et combien son expression est chaleureuse et vraie.

    Dans la première phrase, la première moitié est une ascension (arsis), la seconde moitié une descente (thésis). Chaque moitié commence par un élan, le premier animé, le second impétueux, et tous deux suivis d'une récitation plus calme en fa. Dans l'ascension, la mélodie atteint la dominante, et dans la descente, elle descend jusqu'à la tonique. La cadence qui se produit ici est très favorisée par les premier et deuxième modes. Nous nous rappelons peut-être l'avoir entendue dans l'Alléluia de la troisième Messe de Noël (adoráte Dóminum). La phrase suivante montre par son tout premier mot (quare) qu'elle va étendre la portée de la précédente. Un certain nombre de quartes apparaissent ici, ainsi que le point culminant de la pièce : oblivésceris. Bien que le groupe de notes pour ce mot ne soit rien d'autre qu'un résumé de la mélodie sur le verset du psaume (Deus áuribus), elles sont plus efficaces ici en raison de leur position dans l'introït. Le compositeur avait dans son cœur un sentiment un peu semblable à celui qui fit sortir des lèvres du Sauveur le cri terrible : "Mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ?". Le tribulationem nostram, presque monotone, nous rappelle notre travail quotidien, cette implacable banalité qui peut soit engourdir l'âme, soit être sa torture constante. À l'adhaésit, la mélodie tente quatre fois de s'élever et quatre fois elle retombe comme si elle était attirée par un poids de plomb. Les notes les plus hautes des différents groupes forment une ligne descendante de la dominante à la tonique.

    Le chanteur fait maintenant appel à toutes ses forces et prend d'assaut le ciel avec des phrases courtes mais puissantes. Comme le chant syllabique simple est révélateur dans ce cas ! La troisième phrase est mélodiquement semblable à la première ; son ádjuva est une forme plus simple du deuxième exsúrge. La seconde moitié de la phrase se termine alors par le calme anticipé inspiré par le verset de psaume suivant, qui raconte la providence de Dieu aux jours de l'esclavage égyptien, et la libération des enfants d'Israël.

    Dom Dominic Johner

    Le graduel.

    Le spermologos.

    Seminat seminare semen.

    Le sermon de saint Grégoire le Grand.

    L'offertoire.

    La communion.

    La protection de saint Paul.

    La mission de Noé.