Ubu se porte bien

La Baerbock a déclaré que l’Ukraine doit mettre fin à 30 ans de népotisme et de corruption pour entrer dans l’UE, ajoutant immédiatement que les réformes entreprises par le gouvernement Zelensky et son Parlement vont à une « vitesse incroyable ». Elle a cité notamment les réformes judiciaires et la loi sur les médias.

La Baerbock faisait implicitement référence à une note interne de la Commission européenne, dont on a eu connaissance hier. Il y est dit que l’Ukraine a mis en œuvre « presque entièrement » deux des sept recommandations pour entamer les négociations d’adhésion : sur la réforme judiciaire, et la loi sur les médias.

La « réforme judiciaire » concerne le « processus de sélection des juges à la Cour constitutionnelle sur une base compétitive ». Comme Zelensky et ses sbires ont tous les pouvoirs, qui en plus leur sont garantis par la loi martiale, c’est une triste blague.

La loi sur les médias quant à elle stipule que l’organe de régulation des médias audiovisuels peut interdire tout média (y compris papier) de son propre chef, sans qu’il y ait eu la moindre procédure judiciaire. Dans les faits c’est superfétatoire, puisque de toute façon tout média d’opposition est interdit, comme tout parti d’opposition, etc. Mais le fait est que la Commission européenne, qui fait de l’Ukraine le rempart de la démocratie et de la liberté, refuse de voir ce qu’il en est concrètement, et refuse même de voir que la dictature est inscrite dans la loi, loi qui est célébrée comme l’une des deux avancées majeures de l’Ukraine pour les négociations d’adhésion à l’UE…

Cette loi va-t-elle faire jurisprudence européenne ? Est-ce que chez nous l’Arcom va pouvoir interdire tout média qui ne plaît pas au pouvoir ? Après tout, si l’Ukraine est le modèle, ce devrait être le cas.

Pédagogique

Leurs valeurs

La plupart des documents de propagande de l’UE, particulièrement de la propagande destinée à la jeunesse, montrent des femmes voilées et des femmes en abaya. C’est permanent. Dernière exemple en date, le European Youth Event (EYE), en anglais bien sûr alors que le Royaume-Uni ne fait plus partie de l’UE.

Dans la panoplie il y aussi, évidement, l’image LGBTQIA+. Déjà le niais LGBTQIA+ est minoritaire, mais il n’a toujours pas compris que lorsque les femmes voilées et leurs barbus seront au pouvoir ils devront aller voir ailleurs. Pourtant on a déjà l’exemple concret de Hamtramck…

L’Eglise synodale

S’il fallait s’alarmer de l’Instrumentum laboris pour la première session du synode sur la synodalité, on risquerait le nervous breakdown le plus sévère et il faudrait avoir recours à une cellule psychologique, ce qui est impossible car elles sont toutes très occupées en raison des catastrophes climatiques, explosives et oqtfères.

Fort heureusement il ne s’agit que de l’« Eglise synodale » (110 fois dans le texte), qui n’a qu’un lointain rapport avec l’Eglise catholique. Donc mieux vaut en rire. Par exemple pour ce qui concerne l’invention des « ministères spontanés » (sic!), qu’il ne faut pas confondre avec les « ministères reconnus non institués », lesquels s’ajoutent aux « ministères institués » qu’il ne faut pas confondre avec les « ministères ordonnés », encore qu’ils relèvent tous de la « dignité baptismale »…

Ce n’est là qu’un aspect du délire « synodal » en cours. Je passe sur l’accueil sans condition des divorcés remariés, des polygames, des « personnes LGBTQ+ etc. », pour vous laisser méditer ce schéma de « la conversation dans l’Esprit », directement reprise des Alcooliques anonymes.

- Bonjour, je m’appelle Dugland et je suis catholique.

- Bonjour Dugland. Ici on ne dit pas catholique mais synodal. Mais ce n’est pas grave. Partage-nous ton vécu et fais place à l’autre pour qu’on puisse construire ensemble…

Ce n’est pas une blague. Le schéma suivant figure réellement dans la version officielle de l’Instrumentum laboris pour la première session du synode sur la synodalité de l’Egise synodale :

Saint Paulin de Nole

Aujourd’hui c’est la fête de saint Paulin de Nole, qui était de Bordeaux.

En Angleterre c’est saint John Fisher, le seul évêque qui était resté catholique sous Henry VIII et le paya de sa vie. Il est le deuxième nom dans le martyrologe de ce jour :

Londíni in Anglia, sancti Joánnis Fisher, Epíscopi Roffénsis et Cardinális, qui pro fide cathólica et Románi Pontificis primátu, jubénte Henríco Octávo Rege, decollátus est.

A Londres, en Angleterre, saint Jean Fisher, évêque de Rochester et cardinal, qui, par ordre du roi Henri VIII fut décapité pour la Foi Catholique et la primauté du pontife romain.

Et après la mention de « 10.000 martyrs crucifiés sur le mont Ararat », un autre Anglais :

Verolámii, in Británnia, sancti Albáni Mártyris, qui, témpore Diocletiáni, pro Clérico hóspite, quem domi excéperat et a quo Christiánæ fídei præceptiónibus imbútus fúerat, seípsum, commutáta veste, trádidit; et hanc ob causam, post vérbera et acérba torménta, cápite plexus est. Passus est étiam cum illo unus de milítibus, qui, dum eum dúceret ad supplícium, in via convérsus est ad Christum, et mox, gládio decollátus, próprio sánguine méruit baptizári. Hoc autem nóbile sancti Albáni ac Sócii durátum pro Deo certámen sanctus Beda Venerábilis descrípsit.

A Verulamium, en Grande-Bretagne, saint Alban martyr. Au temps de l'empereur Dioclétien, il se livra lui-même, en changeant d'habit avec un clerc qu'il avait recueilli dans sa maison et dont il avait reçu les enseignements de la Foi Chrétienne : il subit pour ce motif la flagellation et d'autres tourments atroces, puis fut décapité. Un des soldats qui le menaient au supplice se convertit en chemin, souffrit avec lui et, frappé du glaive, mérita d'être baptisé dans son sang. Saint Bède le Vénérable a décrit ce noble combat soutenu pour Dieu par saint Alban et son compagnon.

Et c’est pourquoi Verulamium est devenue Saint-Albans (à 35 km au nord de Londres). L’abbatiale bénédictine de Saint-Alban édifiée en 793 sur le tombeau du martyr (où il y avait déjà une chapelle dès le IVe siècle) fut détruite par les Vikings autour de 890, et reconstruite au XIe siècle par un architecte normand. Il reste une importante partie de ce bâtiment édifié avec les briques romaines de Verulamium. Laissée plus ou moins à l’abandon après l’interdiction de l’Eglise catholique, elle a été restaurée au XIXe siècle et est devenue « cathédrale » anglicane-œcuménique (il y a même une messe catholique… le vendredi).

La châsse de saint Alban.

Tous les livres

Tous les livres en langue russe doivent disparaître. Exemple en images: ce soldat ukrainien brûle la Bible de l'ennemi...

Semer…

Après l’agression contre un adjoint au maire de Lauris dans le Vaucluse, le maire André Rousset et les élus de son groupe ont démissionné.

André Rousset a donné une interview à France Info, qui a retenu comme titre une de ses expressions :

"Il faut semer de l’humanité."

Et sa dernière phrase est :

"Il faut qu'on se réhumanise."

Intéressant propos. Qui est une promesse d’échec à venir suite au constat d’échec actuel.

Car on ne sèmera pas d’humanité sans semer de la divinité. S’il n’y a pas de Dieu il n’y a pas d’humanité possible.

Il est impossible de se « réhumaniser » si on ne rétablit pas la relation vitale à Dieu, créateur de l’homme à son image.

« Là où il n'y a plus de Dieu, il n'y a plus d'homme non plus », avait dit Nicolas Berdiaev (encore un Russe qui est né à Kiev et a fait toutes ses études à Kiev, expulsé de Russie par l’Etat sans Dieu…)

Prophète

C'était il y a exactement cinq ans. Le 21 juin 2018 à 12h18, Greta nous prévenait que si l'on n'arrêtait pas d'utiliser les combustibles fossiles, le changement climatique effacerait l'humanité dans les cinq ans.

(Cela dit, c'est elle qui a ensuite effacé son tweet.)

Saint Louis de Gonzague

El Greco (musée de Budapest).

Cæléstium donórum distribútor, Deus, qui in angélico júvene Aloísio miram vitæ innocéntiam pari cum poeniténtia sociásti : ejus méritis et précibus concéde ; ut, innocéntem non secúti, poeniténtem imitémur.

Ô Dieu, vous distribuez les biens célestes, et vous avez réuni dans le jeune et angélique Louis, une merveilleuse innocence à la pratique de la mortification : faites, qu’en nous appuyant sur ses mérites et son intercession : si nous n’avons pas sa pureté, nous imitions sa pénitence.

La persécution

Dans le village d'Uladovka, région de Vinnytsia, des pillards de l’Eglise du pouvoir se sont emparés de l'église de la Dormition. La vidéo publiée par le diocèse montre un groupe d'hommes utilisant un coupe-boulon et un pied-de-biche pour forcer les portes de l'église. Le texte précise que la saisie a eu lieu en présence d'officiers du SBU et de la police.

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Des prêtres et des fidèles du diocèse de Zaporojié ont répondu à un appel des autorités locales leur demandant de « quitter le patriarcat de Moscou ». Voici le début du texte, publié par le diocèse :

Nous, clercs et paroissiens, enfants fidèles du diocèse de Zaporojié de l'Église orthodoxe ukrainienne, après avoir lu le projet de décision et l'appel que nous a adressé le conseil municipal de Zaporojié, estimons nécessaire de souligner que nous ne voyons pas l'intérêt de trouver des excuses ou d'expliquer des choses évidentes.

Notre conscience devant Dieu et le peuple est pure.

Nous continuerons à servir Dieu et le peuple en toute bonne foi, à travailler dur, à aider ceux qui sont dans le besoin et à prier pour notre peuple et notre patrie.

Nous sommes convaincus qu'il s'agit là de la plus haute manifestation de patriotisme. Contrairement aux mesures populistes, qui couvrent généralement les détournements de fonds budgétaires, la corruption et les scandales.

Chacun des conseillers a la possibilité d'évaluer objectivement la situation. Pour ce faire, vous pouvez assister à nos offices et écouter ce que disent les sermons. Ou participer aux projets caritatifs menés par le diocèse pour soutenir nos concitoyens, en particulier ceux qui souffrent du conflit.

En même temps, nous considérons que l'ingérence extérieure dans la vie canonique de notre Église est inacceptable. Après tout, on ne dit pas, par exemple, aux spécialistes d'une centrale nucléaire comment la gérer, car cela peut avoir des conséquences tragiques et terribles. Une thèse similaire s'applique également à la sphère spirituelle, à laquelle vous ne comprenez rien. (…)

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Même en Suède… L’« Eglise de Suède » résilie le bail de 2020 par lequel l’église de Lockarp, un quartier de Malmö, était confiée à une communauté orthodoxe russe.

La présidente du « Comité des biens de l’Eglise » indique que cette communauté avait affirmé ne pas avoir de liens avec le patriarcat de Moscou, mais que depuis la guerre elle « a des doutes », et qu’il faut donc expulser cette communauté « pour raison idéologique ».

On ne sait pas trop qui sont ces orthodoxes, mais la communauté n’apparaît pas sur le site de l’Eglise orthodoxe russe en Suède.

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109 personnalités serbes, dont le cinéaste Emir Kusturica, des universitaires et autres personnalités culturelles ont signé un appel des intellectuels serbes aux autorités ukrainiennes, aux institutions européennes et à l'ensemble de la communauté mondiale pour que cesse la persécution de l'Église orthodoxe ukrainienne. Le texte commence ainsi :

« Nous, représentants de la communauté universitaire, ainsi que des personnalités culturelles de la République de Serbie et des terres serbes, exprimons notre profonde inquiétude face à la violation flagrante des droits de l'homme fondamentaux en Ukraine. - Tout d'abord, nous parlons de violations flagrantes des normes constitutionnelles et des lois qui garantissent la liberté de religion. Ce qui arrive actuellement aux prêtres et aux croyants de l'Église orthodoxe ukrainienne ne peut être qualifié d'autre chose que de terreur d'État. »