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Le blog d'Yves Daoudal - Page 189

  • Antispécisme

    Une plaque a été dévoilée hier à Paris pour « rendre hommage à ces grands oubliés » de la guerre de 14-18 que furent les… chevaux, qui ont « pourtant joué une part déterminante dans ce conflit ». Va s’ajouter cette année un monument en souvenir des animaux morts pendant la Grande Guerre, et « d’autres sont en projet ».

    C’est une des manifestations de l’antispécisme qui est une des composantes naturelles de l’idéologie nihiliste de la déconstruction de l’être humain. On n’en est plus à nier seulement l’altérité des sexes : cette négation de l’anthropologie humaine débouche forcément sur la négation de la spécificité humaine elle-même.

    Si personne, à part quelques hurluberlus, ne prend au sérieux l’idéologie antispéciste en tant que telle, énoncé à brûle-pourpoint, il ne se passe pas de semaine sans qu’on constate qu’elle se répand concrètement. C’est la SNCF condamnée pour avoir écrasé un chat, c’est tel crétin condamné à de la prison ferme pour avoir fait du mal à un chien, tel reportage sur l’intelligence d’animaux « qui n’ont rien à envier à l’homme », etc.

    On notera aussi que pour « rendre hommage » à des animaux il aura fallu d’abord « rendre hommage » de façon répétitive à des hommes qui n’ont strictement rien fait qui mérite un « hommage ».

  • Saint Jean Gualbert

     

    Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent.

    Le jour présent est placé sous le signe unique de l’amour des ennemis. L’Église se plaît à mettre en relief la remarquable vertu d’un saint et à la proposer à notre imitation. La vie de notre saint offre un exemple de l’amour des ennemis poussé jusqu’à l’héroïsme.

    1. Saint Jean. — Jour de mort : 12 juillet 1073. Tombeau : à Passignano, monastère près de Florence. Vie : Le saint (né vers 995) descendait d’une illustre famille de Florence. Son père le destinait à l’état militaire ; il arriva alors que son frère unique, Hugues, fut tué par un de leurs parents. Un jour de Vendredi Saint Jean, qui était accompagné d’hommes en armes, rencontra le meurtrier désarmé dans une gorge étroite, de telle sorte que ni l’un ni l’autre ne pouvaient fuir ; celui-ci se jeta aux pieds de Jean en mettant les bras en croix. Jean, extrêmement surpris à cette vue, lui laissa la vie sauve et l’adopta comme frère ; puis il poursuivit sa route jusqu’à l’église Saint-Minias où il pria avec ferveur devant l’image du Crucifié qui parut incliner la tête vers lui. Bouleversé par cet événement, Jean résolut, malgré l’opposition de son père, de consacrer sa vie à Dieu ; il coupa lui-même sa chevelure et revêtit le costume des moines. En peu de temps il atteignit une telle perfection que sa vie et ses œuvres devinrent un modèle pour les autres. Il est le fondateur de l’Ordre de Vallombreuse, une branche de l’Ordre des Bénédictins.

    2. La messe (Os justi). — La messe est celle du commun des Abbés, avec l’évangile propre de l’amour des ennemis. Le Christ dit dans le sermon sur la montagne : « Vous avez appris qu’il a été dit : aimez votre prochain et haïssez vos ennemis. — Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, priez pour ceux qui vous persécutent et qui vous calomnient ; car vous êtes les enfants de votre Père céleste qui fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants et qui fait tomber la pluie sur les justes et sur les pécheurs ». Faisons aujourd’hui un sérieux examen de conscience sur notre amour pour nos ennemis ! Souvenons-nous que presque chaque jour l’Église fait donner le baiser de paix avant la communion : c’est là un grave avertissement d’avoir à vivre en paix avec tous les hommes avant de recevoir le Prince de la paix dans notre cœur. Que l’amour des ennemis soit aujourd’hui l’offrande que nous apporterons au Saint-Sacrifice et la grâce que nous en retirerons.

    3. La prière des Heures nous offre un commentaire de saint Jérôme sur l’évangile de l’amour des ennemis : « Beaucoup interprètent les commandements de Dieu d’après leur propre faiblesse et non d’après les actes de force que les saints ont accomplis, et s’imaginent qu’il est impossible d’obéir à ces commandements. Aussi affirment-ils qu’il suffit, pour être vertueux, de ne pas haïr ses ennemis ; mais, d’après eux, aimer ses ennemis serait un commandement dépassant les forces de la nature humaine. On doit pourtant savoir que le Christ n’a rien commandé d’impossible, mais qu’il a imposé seulement ce qui est parfait. Telle fut la conduite de David à l’égard de Saül et d’Absalon ; le martyr saint Étienne pria aussi pour ses ennemis qui le lapidaient, et saint Paul désirait être condamné pour ses persécuteurs. C’est aussi ce qu’enseigna et ce que fit Jésus : Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Quand il s’agit d’exercer toute autre bonne œuvre que l’amour, on peut alléguer une excuse et dire que l’on n’est pas en état de jeûner, de garder la virginité, de distribuer ses biens aux pauvres. Mais quand il s’agit d’aimer ses ennemis, on ne peut fournir de pareilles excuses ; vous ne pouvez pas dire : je ne puis pas aimer mon ennemi »

    Dom Pius Parsch

  • La persécution

    Ce matin, plusieurs dizaines de policiers, certains armés de fusils mitrailleurs, ont bloqué les bâtiments 54 et 58 (hôtels pour les pèlerins) de la laure des Grottes de Kiev, avertissant les moines et fidèles qui tentaient d’approcher qu’ils briseraient les téléphones de quiconque filmerait la scène.

    En début d’après-midi, le ministre de la Culture a déclaré que « la Commission de la Réserve a inspecté et mis sous scellés aujourd'hui deux bâtiments : le magasin de l'église N° 68, le pavillon commercial N° 115 » Et il a publié une vidéo montrant « comment on dérussifie » : on y voit un homme décrocher et jeter à terre le panneau « Pâtisserie de la laure ».

    *

    Extrait d’un compte rendu de l’homélie du métropolite du Monténégro Joannice, le 7 juillet, jour de la saint Jean Baptiste.

    Aujourd’hui, ici, devant la main droite de saint Jean Baptiste, que nous vénérons avec amour, nous avons prié pour l’Église orthodoxe ukrainienne et pour la Laure des Grottes de Kiev, ainsi que, particulièrement pour S.B. le métropolite Onuphre, dont les portes de sa résidence ont été fracassées hier, ainsi que pour le supérieur de la Laure, le métropolite Paul, qui depuis plus de deux mois est assigné à résidence ». Le hiérarque a souligné que de telles persécutions contre les orthodoxes et l’Orthodoxie même, en Ukraine, n’ont pas eu lieu depuis la révolution d’Octobre jusqu’à nos jours ». Le métropolite Joannice a exhorté les fidèles à se rappeler les personnes rassemblées à se souvenir de la souffrance actuelle des frères et sœurs ukrainiens, qui « endurent de terribles humiliations, la saisie des sanctuaires et leur profanation, les traitements cruels et les passages à tabac des prêtres, des moines et des moniales». Néanmoins, le Seigneur Jésus-Christ, crucifié et ressuscité, par Sa puissance et Son amour, « se trouve avec ceux qui souffrent aujourd’hui en Ukraine. Et le fait que les fidèles de l’Église orthodoxe ukrainienne « sont dirigés par la Droite divine » se manifeste par le fait que « même dans une telle situation, S.B. le métropolite Onuphre et les hiérarques de l’Église orthodoxe ukrainienne, son clergé et ses fidèles prêchent uniquement l’amour et le pardon universel ». « Ils ne condamnent personne, mais témoignent seulement de la véracité de ce qui se produit », a conclu le métropolite Joannice.

  • Anniversaire

    Ce jour est le 80e anniversaire du « dimanche sanglant », quand les nationalistes ukrainiens ont massacré environ 8.000 Polonais, apogée des massacres de Volhynie.

    Pourquoi un dimanche ? Parce que les gens étaient à la messe. Pendant qu’on incendiait leurs maisons, on pouvait les massacrer dans les églises.

    Les responsables ukronazis des massacres ont des rues, des places et des avenues à leur nom dans les villes ukrainiennes, car ce sont des héros de l’Ukraine, et le gouvernement ukrainien n’a toujours pas reconnu les faits.

    Cela rend encore plus ignobles les simagrées de Duda et Zelensky à Loutsk, avec (évidemment) la complicité de la hiérarchie catholique locale, latine et ruthène – tous les chefs ukronazis étaient grecs-catholiques.

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    Dans le même temps, un sondage fait apparaître que, malgré le matraquage ukrainomaniaque intensif et permanent de la classe politico-médiatique polonaise depuis le début de la guerre, 47% des Polonais sont contre l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN, contre 40% pour. Et 60% des Polonais qui ont fait des études supérieures sont contre l’Ukraine dans l’OTAN.

    Ceci n’étant pas sans rapport avec cela.

    Addendum

    Plusieurs milliers de Polonais ont manifesté à Varsovie pour commémorer le massacre et dire "Honte à l'Ukraine".

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  • Saint Pie Ier

    Le nom de ce Pontife est en relation avec la fondation du titulus de Pudentiana, ou du Pastor, que les Pudens, jadis hôtes charitables de l’apôtre Pierre en ce lieu (à la prière de Pie et de son frère), auraient définitivement destiné au culte chrétien. Malheureusement, les documents qui se rapportent à cette fondation sont apocryphes ; néanmoins la tradition monumentale demeure : elle rapporte l’érection du titre à la première moitié du IIe siècle.

    Nous en avons une confirmation dans le fragment connu sous le nom de Muratori, à propos de l’auteur de l’opuscule relatif à la pénitence, intitulé : Ποιμήν, Pastor : Pastorem vero nuperrime temporibus nostris in urbe Roma Hermas conscripsit, sedente in cathedra urbis Romæ Ecclesiæ Pio episcopo fratre ejus [Récemment, en nos temps, Hermas écrivit à Rome le ‘Pasteur’, son frère Pie, évêque, siégeant alors sur la cathèdre de l’Église de la ville de Rome.]. L’auteur de cette instruction apocalyptique, que l’on a pu à bon droit appeler un vaste examen de conscience de l’Église romaine à la fin de la première moitié du IIe siècle, n’est autre que Hermas, ou Pastor, frère du pape Pie Ier, lequel a donné son nom au nouveau titre de Pudentiana.

    Bienheureux cardinal Schuster

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    L’église Sainte-Pudentienne de Rome. La façade a été refaite par le cardinal Lucien Bonaparte (qui était titulaire de cette église) en 1870, mais la frise médiévale a été conservée.

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  • La persécution

    Hier dimanche, des militants de l’Eglise du pouvoir ont pris la cathédrale de l’icône la Mère de Dieu du Buisson ardent, à Netichyne (région de Khmelnystkyï), pendant la divine liturgie. Ils ont bousculé les fidèles devant le chœur et crié des slogans insultants. Sous la direction des autorités locales et avec la participation active de la police qui avait promis aux prêtres de la cathédrale de les protéger…

    Le maire de Netishyne, Oleksandr Souprounyouk, a félicité les pillards pour leur « victoire sur le front idéologique ».

    *

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    Le métropolite Agafangel a consacré hier une église de l’icône de Tikhvine de la Mère de Dieu à Marynivka, dans la région d’Odessa.

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    À Treboukhov, dans le district de Brovary (région de Kiev), les pillards de l’Eglise du pouvoir se sont emparés de l’église de la Protection de la Vierge, et de la maison du prêtre, il y a un mois, et depuis, les fidèles prient dehors. Tatiana Tsarouk, sur son fil Telegram :

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    « Je suis accompagnée de la petite Christine. C'est la fille d'un prêtre de l'Église orthodoxe ukrainienne de Treboukhov, qui était dans sa maison et nous a regardés par la fenêtre pendant que les pillards de l'Eglise orthodoxe d’Ukraine, en tenue de camouflage, prenaient d'assaut l'église et l'entrée de la maison du prêtre. La maison de Christine a également été prise ce jour-là, jetant la famille dans la rue. C'était en avril de cette année. La congrégation est dans la rue et y prie depuis plus de deux mois. Il n'y a pas d’église ici, mais il y a une communauté qui soutient son prêtre. Il y a des choses qui ne changent pas contre vents et marées : la foi ardente des orthodoxes de Treboukhov. Pas plus que le doux sourire de la petite fille Christine, à qui les adeptes de l'"indépendance spirituelle" ont enlevé sa maison. Seigneur, protège ces personnes merveilleuses que j'ai rencontrées aujourd'hui. »

    *

    Le SBU a arrêté samedi l'archiprêtre Viktor Talko, recteur de l'église Saint-Michel de Borodyanka, dans la région de Kiev, soupçonné d’avoir contribué à faire passer des habitants en Biélorussie pendant que les Russes étaient là. Ce prêtre avait déjà été arrêté il y a un an, et libéré six jours plus tard. « Avant la guerre, nous avons vu comment ils se préparaient à détruire notre Église, et c'est encore plus vrai aujourd'hui », remarque-t-il. Il risque cinq ans de prison pour « activités de collaboration ».

    *

    Ce matin à 6h, un commando de l’Eglise du pouvoir, avec des agents du SBU, a fait exploser la porte de la cathédrale de la Transfiguration de Bila Tserkva (après avoir tenté vainement de la briser à coups de masse) et s’est emparé de l’édifice. Pendant que des gros bras postés aux entrées empêchaient les fidèles d’entrer. Ils ont cassé le bras d’une femme. Le médecin venu sur place a commencé par lui reprocher d’avoir été là.

    Une tentative avait échoué le 4 juillet, et la porte avait été renforcée.

    Le prêtre qui menait les opérations a ensuite osé déclaré qu’il était venu à la cathédrale avec quelques paroissiens « pour faire les prières du matin » et qu’ils ont dû défoncer la porte parce qu’ils craignaient que des « inconnus », à l’intérieur, « ne l’endommagent ».

    Le même prêtre a fait entrer une journaliste dans le chœur de la cathédrale, endroit interdit à tout laïc. Même les fidèles de l’Eglise du pouvoir ont protesté, et la police a dû l’exfiltrer sous bonne garde…

    *

    Les moines de la laure des Grottes de Kiev devaient évacuer deux autres bâtiments aujourd’hui et remettre les clefs à la Réserve. Mais les agents du ministère n’ont pas pu pénétrer dans les bâtiments : ils n’étaient ni précédés ni accompagnés de policiers, et les fidèles les ont empêché d’entrer.

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    Le maire de Rivne, Alexandre Tretiak, chef de la persécution locale contre l’Eglise orthodoxe ukrainienne, a été démis de ses fonctions (pendant un an) pour corruption.

  • Le concours Tchaïkovski

    Le 17e concours Tchaïkovski (qui se déroule tous les quatre ans) s’est tenu à Saint-Pétersbourg du 19 juin au 1er juillet. Les gazettes musicales ont boudé l’événement, politique oblige, alors que c’est l’une des plus importantes compétitions musicales du monde.

    Toutes les étapes ont été retransmises en direct sur YouTube, ainsi que les deux concerts de gala des lauréats, le second durant 6 heures et demie (entractes compris). J’ai été étonné de voir qu’il y avait des candidats de pays qui ont condamné la Russie et ont pris de sanctions contre le pays, dont celle de l’interdiction des vols aériens. Il leur a donc fallu passer le nouveau rideau de fer par des voies détournées (par Belgrade ou Istanbul pour les Européens) et braver le qu’en-dira-t-on : comment peux-tu aller concourir chez Poutine dans une compétition dirigée par son ami Guerguiev interdit dans tout le monde occidental ?

    J’ai compté 38 candidats de pays qui ont sanctionné la Russie, dont 15 Coréens du Sud qui ont particulièrement brillé : 10 lauréats dont deux premiers prix.

    Ce qui attirait le plus l’attention, pour un Occidental, sont les deux deuxièmes prix de piano décrochés par un Britannique et un Américain. Je me demande comment ils ont été accueillis à leur retour…

    On pourrait aussi poser la question à l’unique lauréat français (sur 3 candidats dont un franco-japonais), le corniste Charles Reydellet (quatrième prix de cor).

    Il y avait aussi un Australien, un Canadien, un Slovène, un Moldave, un Allemand, deux Américains, quatre Italiens et six Japonais.

    Une participation modeste par rapport aux éditions précédentes, certes, mais qui permet de constater que même au concours Tchaïkovski la Russie n’est pas isolée.

  • Russes

    C’est juste l’hymne national à la fête de fin de l’année étudiante, le 1er juillet dernier au parc Gorki de Moscou (après deux heures du spectacle où se succèdent chanteurs et groupes toute la nuit).

  • Azovstal

    Donné sans garantie, cet extrait d’une interview d’un des commandants du régiment Azov revenus de Turquie en Ukraine avec Zelensky, dit Volyn. Transmis par Boris Rojine, dit « Colonel Cassad », pro-russe de Sébastopol, plutôt fiable, dont le fil Telegram a plus 840.000 souscripteurs. (Et qui expliquerait notamment les mystérieux vols d’hélicoptères juste avant la fin du blocus.)

    J’aimerais commencer à former des renforts. Mon expérience du combat se limite à la défense de Marioupol, et depuis lors, la pratique militaire a beaucoup progressé. Tout cela doit être maîtrisé. Je ne veux pas aller directement au front. Cela serait peut-être important à des fins de propagande, mais nous avons déjà été détenus pendant près d’un mois dans les catacombes sous Azovstal à des fins de propagande, où nous avons inutilement perdu des centaines de nos soldats. Et, probablement, presque tout le monde y serait mort sans l’intervention des Américains, qui ont conclu un accord avec les Russes pour retirer leurs officiers supérieurs de l’installation en échange de la capitulation de la garnison.

  • Il y a des limites…

    L’idéologie musicalement correcte impose depuis deux ou trois ans de porter aux nues les femmes chefs d’orchestre, qui étaient jusqu’ici inexistantes. La discrimination positive joue à plein, et dès que l’une d’elles obtient un poste un peu prestigieux, elle est saluée dans les magazines musicaux comme une immense vedette (même si elle est dégommée quelques mois plus tard).

    Mais il y a des limites : si cette femme est « d’extrême droate », ça ne va plus de tout. C’est comme en politique : on ne salue pas une femme « d’extrême droate » qui devient pour la première fois ceci ou cela. Par exemple Giorgia Meloni. Or précisément voici qu’une proche de Giorgia Meloni, Beatrice Venezi, conseillère du ministre italien de la Culture et fille d’un ancien membre de Forza Nuova, est chef d’orchestre. Et elle a été invitée à diriger l’Orchestre philharmonique de Nice pour les ballets de Noël et le Concert du Nouvel An.

    Les valeureuses associations antifascistes se sont réunies dans un collectif Touscitoyens06, pour clamer leur « opposition » à la venue « d'une cheffe d'orchestre néofasciste » et ont demandé au maire de Nice et au directeur de l'Opéra « d'annuler cet événement ».

    Voilà une illustration de la possibilité de mettre en œuvre la « priorité » de Pap Ndiaye qui est de « lutter contre l’extrême droite » « de toutes les manières possibles ». Même quand c’est dans un domaine qui n’a aucun rapport avec la politique, même quand ça frappe de plein fouet un autre dogme de la pensée unique…

    (NB. On remarquera que le nom du collectif a un côté terriblement machiste et non inclusif.)