Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le concours Tchaïkovski

Le 17e concours Tchaïkovski (qui se déroule tous les quatre ans) s’est tenu à Saint-Pétersbourg du 19 juin au 1er juillet. Les gazettes musicales ont boudé l’événement, politique oblige, alors que c’est l’une des plus importantes compétitions musicales du monde.

Toutes les étapes ont été retransmises en direct sur YouTube, ainsi que les deux concerts de gala des lauréats, le second durant 6 heures et demie (entractes compris). J’ai été étonné de voir qu’il y avait des candidats de pays qui ont condamné la Russie et ont pris de sanctions contre le pays, dont celle de l’interdiction des vols aériens. Il leur a donc fallu passer le nouveau rideau de fer par des voies détournées (par Belgrade ou Istanbul pour les Européens) et braver le qu’en-dira-t-on : comment peux-tu aller concourir chez Poutine dans une compétition dirigée par son ami Guerguiev interdit dans tout le monde occidental ?

J’ai compté 38 candidats de pays qui ont sanctionné la Russie, dont 15 Coréens du Sud qui ont particulièrement brillé : 10 lauréats dont deux premiers prix.

Ce qui attirait le plus l’attention, pour un Occidental, sont les deux deuxièmes prix de piano décrochés par un Britannique et un Américain. Je me demande comment ils ont été accueillis à leur retour…

On pourrait aussi poser la question à l’unique lauréat français (sur 3 candidats dont un franco-japonais), le corniste Charles Reydellet (quatrième prix de cor).

Il y avait aussi un Australien, un Canadien, un Slovène, un Moldave, un Allemand, deux Américains, quatre Italiens et six Japonais.

Une participation modeste par rapport aux éditions précédentes, certes, mais qui permet de constater que même au concours Tchaïkovski la Russie n’est pas isolée.

Commentaires

  • Le rapport est éloigné, mais j'ai lu ou entendu récemment, je ne sais plus où, que la musique de Wagner n'était jamais interprétée en Israël bien que Wagner eût des convictions socialistes.
    Je ne sais plus quel orchestre philharmonique états-unien (Chicago, peut-être) avait rayé Beethoven de la liste de ses compositeurs en 1917-1918.
    Ce franc-mac tortueux et obscur de Jankélévitch prétendait faire l'impasse sur la philosophie allemande. Rien que ça ! Mais aujourd'hui il ne fait pas bon mentionner Heidegger dans une dissertation d'agrégation ! Husserl, Sartre et Merleau-Ponty, oui ! Heidegger, non !
    Mon grand-père paternel était agrégé de lettres classiques et inspecteur général. Il avait beaucoup voyagé, y compris en URSS. Quand il y a quarante ans je lisais Dostoïevski, je lui avais demandé s'il était édité en URSS : eh bien oui, il y avait une édition très complète de ses écrits là-bas, ce qui peut surprendre ou ne pas surprendre, selon le point de vue. C'était factuel.
    Je suis tout à fait favorable à la censure, à condition qu'elle se donne pour ce qu'elle est, qu'elle expose ses motifs et que ceux-ci soient agréés par le souverain, qui en démocratie est le peuple. Consultons les Français sur les livres qu'il convient de brûler, les statues à déboulonner, les églises à brûler, la musique russe à interdire, les tableaux à accrocher au Palais de Tokyo, les sapins de Noël à exposer en plein Paris, les travestis à inviter dans les bibliothèques et les écoles, la pornographie accessible aux mineurs et la protection de ces mêmes mineurs par la première "dame". Mais je suis de plus en plus hors-sujet...

Les commentaires sont fermés.