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Le blog d'Yves Daoudal - Page 186

  • La persécution

    Capture d’écran 2023-07-17 à 16.09.26.pngLe métropolite Théodose de Tcherkassy informe dans une vidéo que des personnes liées à la fois à l’Eglise du pouvoir et au SBU vont voir les prêtres de l’Eglise orthodoxe ukrainenne, en les prévenant que cette Eglise n’existera plus dans deux mois et qu’ils doivent donc d’urgence faire le bon choix, et qu’ils doivent impérativement convaincre leurs paroissiens de partir avec eux. «  Parce que s'il n'y a pas de paroissiens, il n'y aura personne pour entretenir les églises dont ils prévoient de s'emparer. Il n'y aura personne pour payer les charges. C'est une conception tellement primitive et mercantile que ces gens ont de l'Église… Mais les paroissiens ne viendront jamais à vous ! Vous considérez les gens comme une source de revenus. Mais vous ne vous rendez pas compte que si vous prenez le contrôle de nos églises, vous n'obtiendrez pas ce bénéfice. Les gens resteront dans l'Eglise et avec leurs prêtres, avec ces prêtres qui iront dans les maisons, les appartements, les greniers et les sous-sols. »

    *

    Le conseil régional de Rivne a rejeté la pétition qui demandait l’annulation de l’interdiction de l’Eglise orthodoxe ukrainienne dans la région.

    channels4_profile.jpgCette pétition initiée par le mouvement « Laïcs » de Rivne, créé par la militante orthodoxe Tetyana Tsarouk, avait obtenu plus de mille signatures et devait donc être pris en compte par le conseil régional.

    La commission ad hoc s’est réunie. « Après discussion, les membres de la Commission ont convenu que la décision du conseil régional a été prise de manière raisonnable, légale et en conformité avec toutes les procédures. » Elle a toutefois « recommandé au président du conseil régional de soumettre cette question à l'examen de la prochaine session. »

    *

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    Le diocèse de Rivne lance un appel en défense du métropolite Paul, abbé de la laure des Grottes de Kiev désormais emprisonné.

    Nous, le clergé et les moines de l'éparchie de Rivne, avons été troublés et indignés par les événements qui se sont déroulés au tribunal Solomensky de Kiev le 14 juillet 2023, où s'est déroulé le procès du hiérarque de l'Église orthodoxe ukrainienne, le métropolite Paul.

    Sans aucun fondement, pour des raisons farfelues, parce que les éléments de la procédure pénale sont fictifs et ne reposent que sur des conversations téléphoniques qui ont été enregistrées sans autorisation judiciaire, le hiérarque orthodoxe est emprisonné et la caution de 33 millions de hryvnias est fixée à un niveau irréaliste. En Ukraine, même les meurtriers, les fonctionnaires corrompus et les chirurgiens qui opèrent au noir bénéficient d'une caution d'un montant bien inférieur.

    Nous sommes bien conscients que l'emprisonnement du métropolite Paul, les saisies violentes des églises de notre Église par des pillards et la pression totale exercée sur l'information ont des racines communes : il s'agit d'un plan politique contre notre Église orthodoxe ukrainienne, ses hiérarques, son clergé et ses croyants, qui vise à détruire notre Église, à discriminer ses fidèles et son clergé et à opprimer psychologiquement les croyants.

    L'emprisonnement du métropolite Paul est une torture, car l'évêque est une personne insulino-dépendante. Les conventions européennes sur les droits de l'homme et les conventions internationales des Nations unies assimilent l'emprisonnement des personnes insulino-dépendantes à de la torture. C'est pourquoi nous demandons qu'il soit mis fin aux mauvais traitements infligés au hiérarque de notre Église, qui a beaucoup fait pour l'État indépendant d'Ukraine, pour son peuple et pour la préservation de l'héritage culturel du pays.

    Le métropolite Paul est notre compatriote, originaire de la région de Rivne. En tant que citoyens ukrainiens, nous prenons sa défense et lui exprimons notre soutien total.

    Le métropolite Paul jouit d'une grande réputation dans la région de Rivne en tant que personne qui a beaucoup fait pour sa terre natale et son village.

    Le diocèse de Rivne, le clergé et le conseil diocésain appellent le président et les chefs des forces de l'ordre à mettre fin à la persécution de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, aux moqueries à l'encontre des hiérarques, du clergé et des croyants de l’Eglise orthodoxe ukrainienne, à faire preuve d'impartialité et d'objectivité, à ne pas violer les droits constitutionnels de millions de croyants en Ukraine et à se conformer à la loi, qui est écrite pour chaque citoyen ukrainien.

  • Les tarés

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    Cet homme qui veut qu’on le prenne pour une femme a décidé de se faire greffer un utérus, et il entend être le premier à pouvoir avorter

  • Leur guerre contre les civils

    La dictature terroriste de Kiev a encore endommagé le pont de Crimée. En faisant cette fois deux morts : un couple de la région de Belgorod, dont la fille est grièvement blessée. "Si l'origine occidentale des drones de surface qui ont attaqué le pont est avérée, ainsi que le rôle des pays occidentaux dans la planification, le parrainage et l'exécution de cette opération, cela confirmera leur complicité dans les activités terroristes du régime de Kiev", a déclaré le ministère russe des affaires étrangères.

    C’est l’occasion sans doute de rappeler que la dictature terroriste de Kiev tue des civils tous les jours, précisément dans la région de Belgorod, et dans le Donbass, particulièrement à Donetsk, et que son rayon d’action s’agrandit, et va encore s’agrandir avec les missiles à longue portée qui lui sont gracieusement fournis par les pays occidentaux qui savent pertinemment que c’est pour tuer des civils. Et ce sont aussi les civils qui sont visés par les désormais innombrables frappes de drones sur la Crimée, heureusement presque tous interceptés.

    C’est l’occasion aussi de rappeler que les frappes russes sont toutes dirigées sur des cibles militaires ou des infrastructures stratégiques, et que lorsqu’il y a des morts c’est parce que la DCA ukrainienne a fait tomber un missile sur les maisons (soit le missile russe, soit le missile anti-missile ukrainien qui a raté sa cible). Et cela va continuer. Le commandant en chef de l’armée de l’air ukrainienne, Youri Ignat, a carrément dit hier aux Ukrainiens que la défense aérienne continuerait d’abattre des missiles au-dessus de leurs maisons. Les installations continueront d’être installées dans les zones résidentielles, parce que c’est là qu’elles sont le moins détectables par les Russes…

  • Les sanctions, ça fonctionne

    Vladimir Poutine a placé les filiales russes de Danone et de Carlsberg sous la « gestion temporaire » de l’agence des participations de l’Etat, puisqu’il n’y a toujours pas de repreneurs russes.

    Danone, c’est aussi Activia, Actimel, Silk, Volvic, Evian, etc. En Russie 95% de son chiffre d’affaires était réalisé sur les produits laitiers depuis le rachat en 2010 de la firme russe Unimilk, la deuxième entreprise privée du secteur. Danone, c’est en Russie une douzaine d’usines et 7.000 salariés.

    Si l’expropriation devenait définitive, Danone perdrait non seulement toute perspective en Russie pour les beaux yeux de la politique russophobe, mais 1 milliard d’euros, soit l’équivalent de tout son bénéfice mondial de l’an dernier.

  • Variation

    Vladimir Poutine, hier, sur les dirigeants européens :

    « Il me semble que quoi qu'on leur dise de l'autre côté de l'océan, ils font tout ce qu’on leur demande. Si demain on leur dit : "Nous avons décidé de vous pendre tous", alors ils regarderont par terre et, surpris de leur audace, ne poseront qu'une seule question : "Peut-on le faire avec des cordes de fabrication nationale" ? Mais là, c'est raté, désolé, et là, il me semble qu'ils vont échouer. Car il est peu probable que les Américains refusent une commande aussi importante pour leur industrie textile. »

  • Russes

    J’avais vu quelques extraits du « Concert sur la Volga » à Ples (ou plutôt Plios), le 17 juin dernier, dans une somptueuse mise en images de la première chaîne de la télévision russe, qu’on peut trouver sur YouTube. Je n’avais pas cherché à voir le concert entier, car il s’agit de ce qu’on peut nommer à juste titre des « variétés » (ce qui n’a plus aucun sens chez nous), à savoir de la musique classique, des chansons, des chants traditionnels, du théâtre, de la poésie (tout ça en russe évidemment), de la danse classique et même un impressionnant numéro de danse d’un cheval sur le tango destroy de Schnittke. Le tout interprété uniquement par de super-vedettes russes. (Par exemple la danse était celle de première ballerine du Mariinski, dite « la tsarine », avec au violon son mari Vadim Répine, et l’orchestre dirigé par Youri Bachmet.)

    C’était un concert a priori purement profane.

    Mais au fur et à mesure des numéros le jour déclinait sur la Volga et à chaque nouveau balayage de l’immense panorama on commençait à voir la plus grande église de Plios s’illuminer peu à peu. Finalement il fait nuit, la ville est éclairée depuis l’autre côté du fleuve, et l’église brille de tous ses feux. Alors c’est le dernier morceau. Une œuvre pour orchestre, piano et cloches de monastère, intitulée Blagovest, ce qui est précisément le nom des carillons des monastères, composée par Alexandra Pakhmoutova, qui a 93 ans et qui est au piano… Or Alexandra Pakhmoutova est d’abord connue pour deux chansons, l’une intitulée Cuba mon amour, composée lors de la crise des missiles, et l’autre La lutte continue, à la gloire de Lénine…

    Alors on voit que dans le clocher de l’église illuminée officie son carillonneur, et que dans une autre église de Plios joue un autre carillonneur, le moine maître des carillons du monastère de Souzdal. La soirée se termine ainsi, par le chant des cloches monastiques, avec en dernière image la deuxième église qu’on n’avait pas vue jusque-là…

  • De la férie

    Mémoire de saint Alexis.

    Vers la fin du martyrologe de ce jour il est fait mention de sainte Marcelline, la sœur de saint Ambroise. Extrait des Petits Bollandistes :

    Notre Sainte ne vivait point, comme le font aujourd'hui les vierges qui ont pris le voile, dans une communauté, mais dans une maison particulière avec la compagne dont nous avons parlé. Quand son frère saint Ambroise fut nommé archevêque de Milan, elle eut sans doute la pensée d'aller habiter avec lui, afin de profiter de ses leçons et de ses exemples. Mais des raisons supérieures la firent résister à ce désir.

    Elle s'en dédommagea par un commerce fréquent de lettres; on n'a qu'à ouvrir les écrits de saint Ambroise, et l'on jugera, par les lettres qu'il écrit à sa sœur Marcelline, quelle était l'estime qu'il en concevait. Il ne fait point difficulté de l'appeler Sainte en plusieurs endroits, et, sachant quelle était sa pénétration et l'intérêt qu'elle portait à la cause de l'Eglise, notre saint prélat se fait un plaisir, en lui écrivant, de lui rendre compte des combats qui lui étaient livrés de la part des hérétiques, et des victoires qu'il remportait sur les Ariens; de son côté, cette pieuse sœur sollicitait avec ardeur ce grand évêque de lui apprendre les heureux succès qui arrivaient à son Eglise, pour en rendre gloire à Dieu; ou les adversités et les disgrâces pour prier le ciel de les détourner ou de les modérer. Saint Ambroise avait tant de confiance au jugement de sa sœur, qu'il lui envoyait même la copie des sermons qu'il avait prononcés en public, pour qu'ils lui servissent à elle-même et qu'elle lui dit ce qu'elle en pensait.

    Quand mourut leur frère Satyre, qu'ils chérissaient tendrement pour ses excellentes qualités naturelles et pour l'insigne piété que tout le monde admirait en lui, saint Ambroise fit son oraison funèbre. Dans ce discours, après avoir exposé au peuple ce qu'il perdait en la mort de cet illustre frère, il dit à ses auditeurs «qu'il est vrai qu'il lui restait une sainte sœur, digne de toute vénération pour l'intégrité de sa conduite, qui se soutenait toujours également par la probité de ses mœurs, et dont les actions extérieures répondaient à la sainteté de sa vie cachée. Ces seules paroles sont un bel éloge de la vierge Marcelline. A la fin du discours funèbre, le saint docteur, après avoir apostrophé son cher frère Satyre, qu'il pleurait, et lui avoir témoigné la douleur qu'il concevait de sa mort, ajoute : «Que deviendra maintenant notre sainte sœur ? Il est vrai que la crainte d'offenser la divine Providence, qui a disposé de Satyre, l'oblige à modérer le chagrin qu'elle a de la perte d'un frère si cher; néanmoins, son amour de la piété lui fait regretter un frère dont les conseils lui étaient si utiles pour aimer Dieu». «On la voit, dit-il, prosternée en terre, embrassant de tout son cœur le tombeau du défunt, accablée de lassitude, en proie à une sainte tristesse, passant les jours et les nuits dans la prière». Et, comme si ce grand prélat voulait répondre à la pensée de ceux qui pourraient s'imaginer qu'une vierge aussi pieuse et aussi soumise aux ordres de Dieu ne devait pas répandre tant de larmes pour la mort d'un frère, il prononce cette belle sentence sur la fin de son discours : «il est permis à une personne vertueuse de pleurer devant Dieu».

    La chapelle Sainte-Marcelline, dans la basilique Saint-Ambroise de Milan.

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  • 7e dimanche après la Pentecôte

    Allelúia, allelúia. Omnes gentes, pláudite mánibus : jubiláte Deo in voce exsultatiónis. Allelúia.

    Alléluia, alléluia. Nations, frappez toutes des mains, célébrez Dieu par vos cris d’allégresse. Alléluia.

    Capture d’écran 2023-07-15 à 17.49.19.pngConcert des maîtres de chœur sous la direction de dom Le Feuvre, Fontevraud, juillet 1991.

    podcast

    LE TEXTE

    Ce sont à nouveau les paroles de l’Introït. Chantées après le Graduel, elles peuvent être entendues comme une invitation à nous réjouir d’avoir, dans la personne de Notre-Seigneur et dans son Église, la Sagesse de Dieu toujours à notre portée.

    LA MÉLODIE

    Elle ne ressemble en rien à celle de l’Introït, non seulement du point de vue de la forme, il va de soi, mais du point de vue de l’expression ; du moins dans la première phrase. Le long développement de gentes fait l’invitation plus persuasive qu’entraînante, encore que le salicus de omnes et la trivirga de gentes – car c’en est une – aient une force bien accentuée. La joie aussi est moins vive, moins éclatante, moins extérieure. L’Église semble s’y complaire au lieu d’avoir le souci de la communiquer. Elle est bien là tout de même, dans la courbe gracieuse qui couronne le sommet de gentes, dans le motif si simple, si léger de plaudite, deux fois répété et qui va s’épanouir en une grâce achevée sur les hauteurs, enfin dans la retombée si mesurée et si souple de manibus.

    Tout change brusquement, au début de la seconde phrase. La montée vers le si fortement accusée par le pressus, donne à jubilate un élan de vie qui, cette fois, cherche vraiment à se communiquer. L’invitation, du coup, devient pressante, et de plus en plus, à mesure que la mélodie se développe sur la montée de Deo et sur les pressus de voce. Sur exultationis la joie pure, peu à peu, domine à nouveau. L’entrain est toujours là, mais sans avoir le souci d’entraîner, si l’on peut dire ;  la joie se suffit, elle entraîne par elle-même.

    Dom Baron

  • "... Feignons d'en être les organisateurs..."

    « Le Saint-Père a nommé samedi 15 juillet Mgr Joseph Shen Bin, évêque de Shanghai, en Chine continentale, en le transférant du diocèse de Haimen, dans la province de Jiangsu. »

    En réalité Mgr Joseph Shen Bin a été nommé évêque de Shanghai par le pouvoir communiste chinois le 5 avril. Il y a plus de trois mois.

    François, toute honte bue, reconnaît donc que c’est le pouvoir chinois qui nomme les évêques, et que le pape accepte ensuite cette nomination, en traînant les pieds, et en baissant la tête.

    Le cardinal Parolin a donné une longue interview pour tenter de désamorcer le scandale. Il pleurniche un peu sur le fait que les Chinois ne respectent pas l’accord secret de 2018, mais il dit que le pape a « décidé de rectifier l’irrégularité canonique pour le plus grand bien du diocèse »…

    Au fait, Mgr Joseph Shen Bin est vice-président de l’Association patriotique des catholiques chinois (l’Eglise officielle) et président du Conseil des évêques catholiques chinois, deux organisations non reconnues par Rome. Il est donc actuellement (d’où sa nomination à Shanghai) le chef apparatchik « catholique » du pouvoir communiste chinois.

  • Nouvel aveu

    Dans une interview de Reuters, un journaliste demande à Boudanov, le chef des Renseignements militaires ukrainiens, si les morts mystérieuses de Russes en rapport avec la guerre en Ukraine peuvent laisser penser à un parallèle avec les agissements des services spéciaux israéliens. Il répond : « Si vous parlez du Mossad, qui est connu pour éliminer les ennemis de son Etat, (…) nous n'avons pas besoin de créer quoi que ce soit, car cela existe déjà. »

    Boudanov avait déjà dit : « Nous continuerons à tuer des Russes partout dans le monde jusqu’à la victoire complète de l’Ukraine ».

    Après Daria Douguine, Vladlen Tatarsky qui ont été tués, Zakhar Prilépine qui a été blessé dans un attentat à la voiture piégée, et les attentats contre divers élus du Donbass, les prochaines cibles étaient Maragarita Simonian, une rédactrice en chef de RT, et la journaliste Ksenia Sobchak. Mais les assassins ont été arrêtés par le FSB avant qu’ils puissent passer à l’acte. Il s’agit de néo-nazis du groupe « Paragraphe-88 », qui devaient recevoir 1,5 million de roubles des services ukrainiens pour chaque assassinat (l’aide à l’Ukraine ça sert à ça aussi).

    Sur la vidéo ci-dessous, le fondateur du groupe, avec son beau T-shirt Waffen SS World Tour, explique qu’il avait déjà été payé pour avoir surveillé le lieu de résidence de Margarita Simonyan mais qu’il a été arrêté avant d’avoir reçu les armes.