Ceci est une photo d’un spectacle officiel du Festival d’Avignon en cours.
C’est en soi d’une totale ignominie, dans un pays qui se vante d’être la patrie des droits de l’homme (et qui garantit toutefois l’avortement comme un droit fondamental).
Mais dans ce même pays toute inversion des couleurs serait passible des tribunaux…
Ce sont huit « performeuses » noires, qui invitent les seules spectatrices noires à s’installer sur les canapés devant la scène, les autres spectateurs (les masochistes blancs) sont sur des gradins.
Extrait de la présentation :
Ces huit guerrières de la performance irradient de leurs incroyables présences ce brillant et féroce brûlot qui dynamite nos repères dominants. D’une danse endiablée à une acrobatie aérienne ou à une session de twerk frénétique, Rébecca Chaillon, metteuse en scène, autrice et performeuse afro-militante noire née à Montreuil, a choisi ici un tout autre registre pour bouleverser nos repères : l’humour baroque, le détournement carnavalesque et surtout faire sororité.
C’est coproduit par 16 (seize) institutions nationales ou régionales subventionnées, « avec le soutien » de huit autres institutions, dont la Drac Hauts-de-France et la région Hauts-de-France.
Dans la présentation on trouve aussi cette phrase :
« Une image bien lointaine de leur quotidien au creux d’une société française qui ne les autorise à être qu’au service des autres. »
On croyait que ces gens-là avaient à cœur de « déconstruire les stéréotypes », mais quand ça sert leur idéologie ils les utilisent, même ou surtout quand ils ne correspondent pas à la réalité. Rébecca Chaillon n’ose pas toutefois dire « esclave ». Mais en disant « au service des autres », elle annule son effet. Il y a un honneur et une fierté à être au service des autres, et c’est cela, la vie sociale, être au service les uns des autres. Ce que ne savent pas, certes, ceux qui ne servent pas mais qui se servent, par exemple ceux qui se servent de nos impôts pour mettre en scène leurs délires idéologiques.