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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1453

  • Tragique

    Selon un sondage BVA, 78% des Français approuveraient l’amendement supprimant la notion de "détresse" pour une femme voulant tuer l’enfant qu’elle porte en elle.

    Pire encore, 73% des catholiques approuveraient cet amendement.

    Si vraiment près des trois quarts des « catholiques », et plus des trois quarts des Français pensent cela, c’est qu’on est vraiment tombé dans la plus noire barbarie.

  • L’AGRIF contre Mécary

    Suite au tweet de Caroline Mécary, avocate militante LGBT, appelant à la « vigilance » contre les « réactionnaires » pro-vie qui n’arrêteront que « que lorsqu’ils seront morts », l’AGRIF porte plainte pour « provocation au meurtre des catholiques, infraction qui lui fait encourir 5 ans d'emprisonnement ».

    L'AGRIF rappelle que le président d’Act Up vient d'être mis en examen sur sa plainte pour appel au meurtre des chrétiens.

  • Les spécialistes…

    Dans Contre Celse, IV, 71, Origène cite un propos de saint Paul, trois mots de la première épître aux Corinthiens, 2, 13. Une note de l’édition des Sources chrétiennes, réalisée par le père jésuite Marcel Borret, nous dit que « le passage est difficile ». Et il nous cite six traductions différentes, de la Bible de Jérusalem à Crampon. Et finalement, dit-il : « Je traduis comme Chadwick. » A savoir Henry Chadwick, grand traducteur d’Origène… en anglais.

    Or, traduit en français de la géniale traduction anglaise, le propos de saint Paul donne : « comparant les choses spirituelles aux spirituelles ».

    Ce qui est littéralement la traduction de la Vulgate : « spiritualibus spiritualia comparantes ».

    Autrement dit, cela fait plus de 1.500 ans que l’Eglise propose et garantit cette traduction, que le P. Borret a découverte chez Henry Chadwick…

    Mais la Vulgate, c’est d’un commun…

  • Conversion de saint Paul

    La conversion de saint Paul sur le chemin de Damas, ou plutôt Saul terrassé par Jésus sur la route : cet épisode est raconté trois fois dans les Actes des apôtres (chapitres 9, 22, 26). La première fois par le narrateur, saint Luc, la deuxième fois par saint Paul lui-même dans son discours de Jérusalem, la troisième fois par saint Paul dans sa défense devant le roi Agrippa (dernier roi hérodien et dernier roi des juifs) et sa sœur Bérénice (qui séduira Titus).

    Les trois récits sont très proches. Le premier est centrée sur Saul, qui est entouré d’une vive lumière, tombe par terre et entend le Christ. Ceux qui accompagnent Saul sont restés debout, ils sont stupéfaits d’entendre une voix sans voir le locuteur.

    Dans le deuxième récit, saint Paul, en « langue hébraïque », raconte aux juifs de Jérusalem (qui l’ont fait prisonnier et veulent en découdre) la même histoire. Avec une différence : ceux qui l’accompagnaient, dit-il, voyaient la lumière, mais n’entendaient pas la voix de celui qui lui parlait.

    Dans le troisième récit, où saint Paul s’exprime en grec, tout le monde tombe par terre quand la lumière enveloppe le groupe. La suite, c’est uniquement le dialogue entre Jésus, qui s’exprime en « langue hébraïque », et Saul. Le discours de Jésus est ici beaucoup plus long, et résume toute la mission de saint Paul.

    C’est dans ce troisième récit que Jésus dit à Saul : « Il t’est dur de regimber contre l’aiguillon [littéralement : les aiguillons]. »

    Dans la Vulgate sixto-clémentine, cette phrase se trouve aussi dans le premier récit : elle se trouvait dans un certain nombre de manuscrits latins, mais seulement dans deux manuscrits grecs, dont un du XIIe siècle.

    Ce qui est fort curieux est que sa seule place indiscutablement authentique est dans le troisième récit, là où saint Paul précise que le Christ lui parle en « langue hébraïque ». Or « regimber contre l’aiguillon » est une locution proverbiale grecque, passée en latin, dont on ne trouve aucun exemple en « langue hébraïque » (araméen ou hébreu).

    Le père Spicq, d’esprit pourtant plutôt traditionnel, n’hésite pas à affirmer qu’il n’est « guère vraisemblable que le Christ ait cité littéralement Euripide ou quelque auteur classique » (alors qu’il a montré auparavant que c’était une locution proverbiale très répandue), et donc que c’est « saint Luc qui s’est servi d’une métaphore traditionnelle pour exprimer l’ordre du Seigneur coupant court à toute velléité de résistance du pharisien Saul, celle-ci serait à la fois douloureuse et vaine ». Et il cite même en note le P. Jacques Dupont, qui, auréolé de sa réputation de grand spécialiste des Actes des apôtres, n’hésite pas à affirmer qu’il s’agit d’un « enjolivement littéraire (sic) exprimant d’ailleurs très heureusement le genre de violence que Paul a subi à cette heure décisive pour lui ».

    Vous, je ne sais pas, mais moi, je trouve qu’il y a comme une désagréable impiété à parler de façon si désinvolte d’un propos dont saint Paul affirme qu’il est du Seigneur, et que saint Luc rapporte en sachant que les "notables" qui ont assisté à l'audience pourraient l'accuser d'affabuler.

  • Ce qui s’appelle botter en touche

    Andrej Babis, le milliardaire slovaque président du parti « Action des citoyens mécontents », pressenti pour devenir ministre des Finances de la République tchèque (il a créé la surprise aux élections d’octobre, obtenant 47 sièges au Parlement : c’est le deuxième groupe), a déclaré :

    « Que notre pays adopte l’euro ne me pose certainement aucun problème, mais, bien sûr, sans prendre de responsabilité pour la Grèce ou l’Espagne. »

  • La Commission contre Malte

    Finalement, après avoir dit qu’on n’y pouvait rien puisque cela relevait de la souveraineté des Etats membres, mais ensuite que c’était très mal et contraire aux principes du droit international, la Commission européenne a décidé d’examiner la possibilité d’une plainte contre Malte devant la Cour de Justice de l’UE, à propos de la vente de passeports.

    Viviane Reding a demandé à des juristes de voir si Malte ne serait pas coupable de violation de l’article 4.3 du traité européen qui dit que les Etats membres doivent agir selon le « principe d’une coopération sincère ». Et les dits juristes auraient déjà exhumé quelques arrêts de la Cour de Justice permettant d’aller dans ce sens…

    Car il ne sera pas dit qu’on laisse quoi que ce soit à la souveraineté des Etats membres…

  • Les persécutions en Inde

    Le Rapport sur les persécutions 2013 en Inde, élaboré par un forum d’organismes et organisations chrétiennes de la société civile indienne, recense 4.000 cas de violences antichrétiennes ont été enregistrés en 2013. Plus de 200 constituent de graves cas de persécution, intervenus surtout dans certains Etats, en particulier le Karnataka – où, malgré l’alternance politique, la persécution chrétienne est la plus répandue – et le Maharastra – qui « semble constituer le prochain laboratoire de l’extrémisme hindou ».

    Les épisodes comprennent le meurtre de 7 fidèles dont un mineur, des abus et des coups ayant intéressé 1.000 femmes, 500 enfants et environ 400 prêtres et pasteurs de différentes confessions, des attaques contre plus de 100 églises et lieux de culte chrétien.

    (Fides)

  • Irak : une province pour les chrétiens ?

    Le conseil des ministres irakien a approuvé mardi 21 janvier un plan prévoyant l’institution d’une nouvelle province autonome, sur le territoire correspondant à la Plaine de Ninive, zone traditionnelle de présence de populations chrétiennes.

    Si le projet devait être porté à terme, la nouvelle unité administrative exercerait une juridiction sur une population composée au moins de 40 % de chrétiens (qui pourraient donc y devenir majoritaires si elle attire les chrétiens tentés de s’exiler). Elle devrait être dotée d’un budget, d’instruments administratifs et de forces de l’ordre propres.

    Pour Robert DeKalaita, membre exécutif du Chaldean Assyrian Syriac Concil of America, c’est « un rêve devenu réalité », « le premier pas en direction d’une solution pratique de la condition critique vécue de notre peuple depuis 10 ans ».

    Mais ce n’est pas encore un rêve devenu réalité. Dildar Zebari, membre et ancien président du Conseil de l’unité administrative provinciale qui comprend la Plaine de Ninive, a affirmé que la décision du gouvernement irakien fait suite à des pressions provenant de l’étranger et ne tient pas compte des aspirations réelles des communautés locales : « Les enfants de Ninive soutiennent l’esprit de citoyenneté irakienne qui implique un soutien partagé aux institutions de l’Etat et non pas une volonté de séparer Ninive du reste de l’Irak… »

    (Fides)

  • Les notes intimes de Karol Wojtyla

    Le 21 janvier a été présenté à Cracovie un livre intitulé « Je suis dans les mains de Dieu », rassemblant des notes personnelles de Karol Wojtyla entre 1962 et 2003.

    Stanislas Dziwisz, qui fut le secrétaire de Karol Wojtyla pendant près de 40 ans, et qui est aujourd’hui cardinal archevêque de Cracovie, devait détruire toutes les notes personnelles que Jean-Paul II laissait à sa mort : c’était une demande formelle et écrite du pape. Mais il ne put pas s’y résoudre. « Je n'ai pas brûlé les notes de Jean Paul II, parce qu'elles sont la clé pour comprendre sa spiritualité, qui est ce qu'il y a de plus profond dans l'homme : sa relation avec Dieu, avec les autres et avec lui-même. »

    Une rédactrice du livre, Agnieszka Rudziewicz, raconte : « Nous étions conscients d'avoir entre les mains des textes inédits et personnels d'un saint. (…) En avançant nous avons compris que nous nous trouvions en face d'un véritable itinéraire spirituel. C'est pour cette raison que le travail sur les notes de Wojtyla a été pour nous-mêmes un vrai exercice spirituel. »

  • Le pape et le président (et son ministre)

    François faisait ouvertement et obstinément la gueule en recevant François Hollande au Vatican. Le pape nous ayant donné l’habitude d’arborer son sempiternel et éclatant sourire de pizzaïolo dès qu’il est en représentation, c’était vraiment spectaculaire.

    Dommage qu’il n’en reste strictement rien dans le très banal communiqué du Saint-Siège, qui évoque même des entretiens « cordiaux ».

    Deux jours avant, Manuel Valls appelait les députés socialistes à combattre « avec la même vigueur » les « intégristes de l’ultra-droite catholique » et les « communautarismes » dans les « quartiers populaires ».

    Les intégristes de l’ultra-droite catholique, précisait-il, ce sont ceux qui sont contre le « mariage » homosexuel et contre l’avortement. Moins de 48 heures plus tard, Manuel Valls était au Vatican devant le chef des intégristes de l’ultra-droite catholique. On aura remarqué que le ministre qui se hausse du col en permanence faisait profil bas.