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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1451

  • L’ignominie Descubes

    Il s’appelle Jean-Charles Descubes et il se dit archevêque de Rouen. Demain, il vend des centaines de reliques (et de nombreuses œuvres sacrées de « son » diocèse) à Drouot. Pour ceux qui ne croiraient pas ce sacrilège, le catalogue est ici, et en voici simplement la première page :

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     Jean-Charles Descubes est cet « archevêque » qui au nom de l’épiscopat français avait lancé en 2010 un blog sur la famille, pour rompre avec « l'idée selon laquelle l'Eglise a une vision normative de la famille », un blog destiné à tous ceux qui pensent ne pas avoir ou ne plus avoir leur place dans l'Eglise, parce qu'ils sont divorcés, qu'ils vivent maritalement ou qu'ils sont homosexuels, avait précisé la directrice du Service Famille et Société de la Conférence des évêques de France.

    Jean-Charles Descubes est cet « archevêque » qui fin 2012 avait pondu un message « de Noël », publié par le site de la Conférence épiscopale, où il n’y avait pas un seul mot évoquant la religion.

    Jean-Charles Descubes est cet « archevêque » qui, juste après le vote de la loi sur la parodie de mariage homosexuel, avait reçu, tout sourire, Najat Vallaud-Belkacem à la cathédrale de Rouen, et avait religieusement écouté l’exposé de la ministre marocaine musulmane sur Jeanne d’Arc qu’il faut cesser « d’instrumentaliser », tandis que les défenseurs catholiques de la famille étaient contenus par les CRS loin de leur cathédrale.

    Demain, Jean-Charles Descubes sera l’« archevêque » qui vend des reliques. Des centaines de reliques. Et, pour faire bonne mesure, une partie du reste du patrimoine sacré de ce qu’il prétend être « son » diocèse.

    Qu’on n’attende pas une quelconque réaction romaine à ce sacrilège. Les reliques ne sont que des vieilleries d’une Eglise « autoréférencielle » qui a aujourd’hui autre chose à faire que de défendre des objets de « musée folklorique ».

    Addendum

    La réponse de l’archevêché

    Il y a ce communiqué publié sur le Salon Beige :6a00e008d94169883401a3fcaeb629970b-450wi.pngEt il y a sur 76 actu cette explication du responsable de la communication de l’archevêché :

    « Comme l’impose le droit canonique, le Collège des consulteurs et le Conseil économique du diocèse ont été consultés et ont donné leur accord pour cette vente. Tous les objets proposés ont fait l’objet d’un décret d’exécration. Cela consiste à la suppression de la consécration d’un objet ou d’un lieu. C’est la procédure qui est suivie, par exemple, lorsqu’une église est désaffectée. Il n’est en outre aucunement question de vendre des reliques. Le produit de la vente permettra de mener des actions pastorales pour les chrétiens du Diocèse. Nous tenons en outre à signaler que nous ne sommes qu’un des fournisseurs de cette vente, et qu’il y en a d’autres. »

    Petite remarque sur le droit canonique : celui-ci n’imagine même pas qu’on puisse vendre des objets sacrés. Le seul article du code qui ait plus ou moins un rapport est l’article 1222, qui dispose que « si une église ne peut en aucune manière servir au culte divin et qu'il n'est pas possible de la réparer, elle peut être réduite par l'Évêque diocésain à un usage profane qui ne soit pas inconvenant ». Si l’église est en ruine et qu’on ne peut pas la relever, on peut l’abandonner à un usage profane. Cela n’implique pas du tout que les objets le soient aussi. Même s’ils pouvaient l’être aussi, il va de soi qu’une vente publique ne peut pas garantir que ces objets servent à un usage qui ne soit pas inconvenant…

    Mais le plus grave est évidemment l’affaire des reliques (dont une – au moins – de la Sainte Croix). Le communiqué n’en dit rien. Le responsable de la communication affirme qu’il n’est « aucunement question de vendre des reliques ».

    Or la vente est focalisée sur la vente de reliques, de centaines de reliques : « Exceptionnelle collection de reliquaires, paperoles, canivets ». Particulièrement de paperoles contenant des centaines de reliques.

    Si ces reliques ne viennent pas de l’archevêché de Rouen, d’où viennent-elles ?

    En outre, le communiqué affirme que ce qui a une valeur patrimoniale est conservé par le diocèse, et le responsable de la communication affirme que le produit de la vente « permettra de mener des actions pastorales pour les chrétiens du Diocèse » (aux périphéries, on espère). Mais si ce qui a une valeur a été conservé, on ne voit pas que le produit de la vente puisse être important… Ou plutôt, si l’on enlève du catalogue, d’une part ce qui a une valeur patrimoniale, d’autre part les divers reliquaires qui ont une moindre valeur, il ne reste quasiment rien…

    C’est pourquoi les explications gênées, qui visent à répondre aux critiques qui circulent sur les « sites d’extrême droite  (ben voyons), n’expliquent rien du tout.

  • On touche le fond ?

    Le Vatican tient à « partager avec vous un graffiti trouvé dans une rue de Rome près du Vatican » : le pape en Superman…

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    (PCCS, c’est le Conseil pontifical pour les communications sociales.)

  • Saint François de Sales

    Une préface pontificale à l'"Introduction à la vie dévote".

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  • François Hollande ne connaît pas la Constitution

    Lors de sa conférence de presse commune avec son homologue turc Abdullah Gül, hier à Ankara, François Hollande a mollement répondu sur les négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Le moment ne se prêtait certes pas à un propos enthousiaste, à quelques mois des élections européennes, alors que l’immense majorité des Français ne veut pas de la Turquie dans l’UE.

    C’est pourtant lui qui a levé le veto sur le chapitre de la politique régionale. Mais pour les autres… Il y a ceux qui devraient être discutés, a-t-il dit de façon très peu diplomatique, « précisément ceux qui concernent les sujets qui en ce moment posent question à la Turquie – la séparation des pouvoirs, les droits fondamentaux, la force de la loi, la justice… » Et là il a osé dire qu’il n’y pouvait rien car c’était d’abord à Chypre de lever son propre veto…

    Mais c’était un prétexte pour dire qu’il ne ferait rien. Et à l’intention des électeurs français il a ajouté qu’on ne sait pas quand le processus, qui « doit être continué, avec les  sujets plus difficiles, forcément plus difficiles », arrivera à son terme… Ce sera forcément dans longtemps, et de toute façon, « ce sera en France de toute manière soumis à référendum : donc inutile d’agiter quelque peur que ce soit, le peuple français de toute manière aura le dernier mot. »

    François Hollande dit qu’il y aura « de toute façon » un référendum. Comme si cela allait de soi. Parce qu’il a le souvenir qu’on a ajouté dans la Constitution que toute nouvelle adhésion ferait l’objet d’un référendum.

    Oui, cela, c’était en 2005. C’est Jacques Chirac qui a ajouté cela à la Constitution, pour rassurer les Français alors qu’il donnait une forte impulsion aux négociations Turquie-UE.

    Mais en 2008 Nicolas Sarkozy a modifié à son tour cet article 88-5. Il a ajouté qu’au lieu du référendum on pouvait demander l’avis du Congrès…

    Donc il n’y aura pas « de toute façon » un référendum. Et Hollande ne le sait pas. De toute façon il s’en moque car il ne sera plus président depuis longtemps…

  • Sissi maréchal, puis Sissi président…

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    Le Conseil suprême des forces armées égyptiennes a fait maréchal le général Sissi, hier, et lui a donné mandat pour se présenter à la prochaine élection présidentielle, qui sera organisée avant les législatives pour que le dit Sissi obtienne le meilleur résultat possible.

    C’est juste pour la campagne électorale qu’il sera maréchal, puisque le président égyptien doit être un civil…

    Ce Sissi a quand même réussi le tour de force d’apparaître aux yeux du monde entier comme le garant de la démocratie pour avoir mis en prison le seul président démocratiquement élu de l’histoire de l’Egypte…

    Ce n’était vraiment pas la peine de faire une « révolution » (dont le troisième anniversaire, samedi, s’est soldé par une cinquantaine de morts).

    Du temps de Moubarak aussi, c’était l’armée, la même armée exactement, qui gouvernait à travers un gouvernement civil, qui mettait en prison les (mêmes) chefs des Frères musulmans…

    Mais Moubarak était un dictateur, Sissi est un démocrate. Mystères de l’Orient…

  • L'Obamacare suspendu pour les organismes religieux

    Les évêques des Etats-Unis saluent la décision de la Cour suprême de suspendre pour les organismes religieux la directive de santé dite « Obamacare » (qui oblige les employeurs à fournir une couverture sociale à leurs employées, couvrant notamment la stérilisation, l’avortement et la contraception). La congrégation des Petites Sœurs des Pauvres de Denver avait présenté un recours.

    La Cour suprême s’était déjà prononcée en ce sens le 31 décembre dernier. Mais le ministère de la Justice avait à son tour présenté un recours, ouvrant ainsi un conflit institutionnel.

    La Cour suprême établit à présent l'impossibilité d’imposer une couverture sociale dans l’attente d’un arrêté de la Cour d’appel fédérale : cette dernière a demandé aux organismes qui s’y opposent de motiver leur position par écrit.

  • Attaque d’une église en Malaisie

    Deux hommes ont lancé des cocktails Molotov contre l’église de l’Assomption, l’ancienne cathédrale de Penang, dans la nuit de dimanche à lundi. L’un a fait long feu, l’autre a provoqué des dégâts minimes sur une rambarde extérieure.

    Cette attaque pourrait être la réponse à des affiches placardées sur cinq églises de Penang et des environs où l’on pouvait lire en malais : « Allah est grand, et Jésus est le fils d’Allah ». Affiches qui ont été retirées par le clergé dès qu’elles ont été découvertes, et qui sont vraisemblablement une provocation islamiste dans le cadre du conflit, qui s’éternise et s’envenime, sur l’emploi du mot Allah par les chrétiens.

  • Au Nigeria

    Autour de 60 à 70 personnes sont mortes dans les attaques de deux villages du Nigeria, dans la zone où sévit Boko Haram, dimanche et lundi.

    Dimanche, des assaillants munis d'armes à feu et d'explosifs ont fait irruption en pleine célébration de la messe dans une église de Waga Chakawa, dans l'Etat d'Adamawa, avant de mettre le feu à des maisons et de prendre des habitants en otage pendant quatre heures. Cette attaque a fait 22 morts.

    Lundi, le village (plutôt musulman, semble-t-il) de Kawuri, dans l'Etat de Borno, a été entièrement rasé par de multiples explosions. Il y a eu plus de 40 morts, peut-être 50.

  • A propos du cardinal Maradiaga

    Le site Benoît et moi a traduit deux articles fort intéressants sur la charge du cardinal Rodriguez Maradiaga, chef du « G8 » du pape, contre le « théologien allemand » Mgr Müller, préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi.

    Le deuxième article remarque :

    « Ce pourrait être une revanche pour la façon dont l'administration de Benoît XVI a puni le cardinal Rodriguez quand il était président de Caritas Internationalis. »

    J’avais moi-même raconté dans Daoudal Hebdo comment Benoît XVI avait proprement viré la secrétaire générale de Caritas, qui était soutenue par le cardinal Maradiaga, pour redonner à cette organisation un aspect quelque peu… catholique. C'était en 2011.

    On trouvera ce texte ci après.

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  • Un nouvel évêque Summorum Pontificum (en Italie)

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    Le pape a nommé Don Antonio Suetta évêque de Vintimille-San Remo.

    Don Antonio Suetta est un fidèle de Mgr Mario Oliveri, évêque d’Albenga-Imperia, qui est d’une particulière bienveillance pour les adeptes de la messe de saint Pie V. Mgr Oliveri l’a fait chanoine de sa cathédrale (2009) et directeur du séminaire (2011). Avant cela il était curé de paroisse (et professeur au séminaire). Il est aussi le fondateur et président d’une œuvre sociale s’occupant de la réinsertion de jeunes « en particulière difficulté », surtout toxicomanes. Bref il a, aussi, le label « périphéries » désormais obligatoire…

    Il est, à 51 ans, le plus jeune évêque d’Italie.