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Le blog d'Yves Daoudal - Page 1457

  • De la Sainte Vierge le samedi

    Verbum bonum et suave,
    Personemus illud Ave
    Per quod Christi fit conclave
    Virgo, mater, filia.

    Per quod Ave salutata
    Mox concepit fœcundata
    Virgo David stirpe nata,
    Inter spinas lilia.

    Ave, veri Salomonis
    Mater, vellus Gedeonis,
    Cujus Magis tribus donis
    Laudant puerperium.

    Ave, solem genuisti;
    Ave, prolem protulisti,
    Mundo lapso contulisti
    Vitam et imperium.

    Ave, sponsa Verbi summi,
    Maris portus, signum dumi,
    Aromatum virga fumi,
    Angelorum Domina.

    Supplicamus : nos emenda,
    Emendatos nos commenda
    Tuo Nato, ad habenda
    Sempiterna gaudia. Amen.

    Faisons retentir ce Salut, parole heureuse et douce, Salut par lequel devient le sanctuaire du Christ la Vierge qui est à la fois sa mère et sa fille.

    A peine entend-elle ce Salut, qu’elle conçoit son divin Fils, la Vierge issue de David, le lis entre les épines.

    Salut ! Mère du vrai Salomon, toison de Gédéon, vous dont les Mages honorent l’enfantement par une triple offrande.

    Salut ! vous qui avez enfanté le soleil. Salut ! vous qui, en donnant votre fruit, avez rendu à l’homme tombé la vie et la puissance.

    Salut ! Épouse du Verbe souverain, port du navigateur, buisson mystérieux, nuage de parfums, Reine des Anges.

    Nous vous en supplions, amendez-nous et nous recommandez à votre Fils, qui daigne nous donner l’éternelle joie ! Amen.

    Séquence médiévale, traduction dom Guéranger. Le texte fit l’objet d’un motet composé par Adrian Willaert (1490-1562), à propos duquel Gioseffo Zarlino raconte, dans ses Institutions harmoniques (1558), l’anecdote suivante :

    « Je vais à présent raconter ce que j’ai entendu dire à de nombreuses reprises sur le très excellent Adrien Willaert, à savoir qu’un motet à six voix, Verbum bonum et suave, exécuté sous le nom de Josquin presque à chaque fête de Notre Dame en la Chapelle papale de Rome, était tenu pour l’une des plus belles compositions chantées en ce temps-là. Quand Willaert vint des Flandres à Rome, à l’époque de Léon X, et qu’il se retrouva là où ce motet était chanté, il vit qu’on l’attribuait à Josquin. Lorsqu’il eut dit qu’il était de lui, ce qui était vrai, les chanteurs se montrèrent si malveillants ou (à tout le moins) si grossiers qu’ils ne voulurent jamais le rechanter. »

  • Les chaldéens ouvrent un hôpital à Bagdad

    Le patriarche chaldéen S.B. Mar Raphaël Louis Sako Ier a inauguré lundi un hôpital à Bagdad : l’hôpital Saint-Joseph, installé dans un quartier majoritairement chiite de la capitale.

    Il y avait là le nonce apostolique, des évêques, des prêtres, des religieuses, des représentants des confessions islamiques et du gouvernement.

    La cérémonie s’est déroulée dans la chapelle.

    L’hôpital est naturellement ouvert à tous. L’Eglise chaldéenne montre ainsi concrètement, une fois de plus, qu’elle œuvre pour le bien de tous les Irakiens.

    (Asianews)

  • On boude

    Les maîtres de l’Union européenne ont annulé leur dîner prévu avec Vladimir Poutine lors du sommet UE-Russie du 28 janvier prochain.

  • La loi Leonetti corrigée

    Dans l’affaire Vincent Lambert, le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a fort heureusement corrigé la loi Leonetti. Reste à savoir si cette décision prise de façon solennelle (par un collège de neuf juges, ce qui est très insolite pour un référé) fera jurisprudence.

    Il est significatif que les gazettes titrent la justice qui « s’oppose à l’euthanasie passive de Vincent Lambert ». La loi Leonetti ne parlait pas d’euthanasie. Mais elle introduisait l’euthanasie, subrepticement, en assimilant l’hydratation et l’alimentation à un « traitement ». Sans le dire dans le texte de la loi. Mais en le spécifiant dans les motifs. C’est ce qui avait conduit Mgr Ricard à marmonner qu’il y avait une « ambiguïté », sans le dire trop fort pour ne pas perturber l’unanimité qui se faisait sur la loi. On vit ainsi les députés catholiques voter sans sourciller une loi qui prévoyait très clairement l’euthanasie, et la pire euthanasie, car mourir de soif est sans doute la mort la plus atroce.

    Or les juges administratifs de Châlons-en-Champagne viennent de renverser tout cela, en affirmant, selon les termes mêmes de la loi Leonetti, que « le traitement » (à savoir l’alimentation) « ne peut être qualifié d’inutile ou de disproportionné, de sorte qu’il n’est pas constitutif d’une obstination déraisonnable » (les mots que je mets en italiques sont les mots ajoutés à l'article L. 1110-5 du code de la santé publique par la loi Leonetti).

    Cela dit, comme le dit Jean Leonetti qui ne décolère pas de voir qu’on a corrigé sa loi, il faudrait, au-delà de cette décision de première instance, une décision sur le fond.

    Pour que la loi Leonetti ne soit plus une loi d’euthanasie.

    En attendant la loi promise par François Hollande qui sera une vraie loi d’euthanasie…

  • L’Europe de la prospérité

    Le commissaire européen aux affaires sociales, Laszlo Andor, a déclaré hier devant le Parlement européen que la pauvreté a atteint un niveau record dans l’UE : « La pauvreté a augmenté en Europe, surtout dans les pays et régions les plus périphériques, atteignant des niveaux sans précédent parmi ceux qui sont les plus vulnérables, comme les personnes sans abri. »

  • Notre Dame de Pontmain

    Dans les « diocèses de l’ouest », c’est la fête de l'apparition de Notre Dame à Pontmain. C’est aujourd’hui le 143e anniversaire. Au sanctuaire la grand-messe est célébrée par Mgr Moutel, évêque de Saint-Brieuc, en présence de Mgr Scherrer, évêque de Laval.

    Voici deux illustrations trouvées sur le site d’un antiquaire… japonais (la première montre quatre statues illustrant quatre phases de l'apparition). Or ce site ne le dit pas, mais il y a un lien entre Pontmain et le Japon…

    n-d_de_pontmain.jpg

    carte_de_n-d_de_pontmain.jpg

  • Nos chers rebelles syriens

    Le 8 janvier dernier, Firas Nader (29 ans) et Fadi Matanius Mattah (34 ans), se rendaient en voiture de Homs au village chrétien de Marmarita lorsqu’un groupe de cinq jihadistes armés a intercepté le véhicule et ouvert le feu. Une fois arrivés à la voiture, les miliciens, constatant que le plus âgé portait une croix au cou l’ont décapité, plantant la croix dans son cœur. Ils se sont ensuite emparés de l’argent et des documents, laissant le plus jeune à terre, blessé, croyant qu’il était mort. Ce dernier est parvenu par la suite à se mettre à l’abri, arrivant à pied dans la petite ville d’Almshtaeih, avant d’être évacué sur l’hôpital de Tartous. Des fidèles sont parvenus à récupérer le corps de Fadi Matanius Mattah, le portant à Marmarita où la communauté chrétienne locale endeuillée a exprimé sa profonde indignation.

    Selon un communiqué envoyé à Fides par Aide à l’Eglise en Détresse, la violence à l’encontre les chrétiens de Syrie devient actuellement « l’une des pires persécutions subies par les chrétiens en ce début de troisième millénaire ».

    (Fides)

  • L’avertissement de George Osborne

    George Osborne, chancelier de l’Echiquier, c’est-à-dire ministre des Finances du Royaume Uni, était hier à un colloque de deux jours organisé à Londres par Open Europe :

    « C'est le statu quo qui condamne les Européens à la crise actuelle et au déclin persistant. Aussi l'Europe doit-elle faire un choix simple: réformer ou décliner. »

    « Notre détermination est claire : il faut réformer puis laisser le peuple décider. »

    « Il est absolument nécessaire de protéger correctement les droits des membres qui n'ont pas adopté l'euro, afin de préserver le marché unique et de permettre à la Grande-Bretagne de rester dans l'UE. »

    « Si on ne peut pas protéger les intérêts communs des Etats membres qui n'appartiennent pas à la zone euro, alors ils devront choisir entre adopter l'euro, ce que le Royaume-Uni ne fera pas, ou quitter l’Union européenne. »

    Non sans ajouter : « Je crois que ce n’est l’intérêt personne que la Grande-Bretagne en vienne à un choix entre adopter l’euro et quitter l’Union européenne. »

  • La vente de la nationalité maltaise finit par faire tousser Viviane Reding

    Devant le Parlement européen, hier, Viviane Reding, commissaire à la Justice, a vivement dénoncé le plan de Malte visant à vendre des passeports maltais 650.000€ l’unité.

    La Commission ne sait donc pas ce qu’elle dit, ou bien elle a changé d’avis devant les critiques, qui sont allées jusqu’au vote d’une résolution au Parlement européen. Car le 13 novembre, après l’annonce du gouvernement maltais, la Commission européenne avait déclaré que « les Etats membres ont pleine souveraineté pour décider à qui et comment ils octroient leur nationalité », et que la Cour de Justice a « confirmé » en « plusieurs cas » que « c’est à chaque Etat membre d’édicter les conditions d’octroi de la citoyenneté ». Celle-ci se vend et s’achète comme tout le reste dans une Europe de libre échange…

    Or voici que Viviane Reding dit maintenant que la décision de Malte est une violation d’un principe fondamental du droit international que les gouvernements ne doivent octroyer la nationalité qu’à des personnes qui ont un lien réel avec le pays en question.

    Puisqu’elle a dit, comme le porte-parole le 13 novembre, que les institutions européennes n’avaient aucun moyen légal d’empêcher Malte de vendre des passeports, cela veut-il dire que l’UE n’a aucun moyen d’empêcher la violation du droit international par ses Etats membres ?

    Viviane Reding a ajouté que Malte risquait d’être aussi en contravention avec l’article 4.3 du traité européen, sur la « coopération sincère » entre les Etats membres, puisque les nouveaux vrais-faux « Maltais » pourront circuler et s’installer n’importe où dans l’UE. Il serait bien temps de s’en rendre compte… et de toute façon ça ne sert à rien, puisque la liberté de circulation et d’installation est un principe fondamental alors que la vente de passeports ne contrevient éventuellement qu’à un droit international dont on se moque…