Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Le blog d'Yves Daoudal - Page 1452

  • Saint Pierre Nolasque

    Dès la canonisation de saint Pierre Nolasque en 1628, les mercédaires commandèrent à Zurbaran une série de tableaux représentant leur fondateur. Voici les trois visions de saint Pierre Nolasque.

    La première est celle de la Vierge lui remettant l’habit des mercédaires.

    The_Virgin_Mary_Bestowing_the_Habit_of_Mercedarians_on_Saint_Peter_Nolasco_by_Francisco_de_Zurbarán.JPG

    La seconde est la vision en songe de la Jérusalem céleste.

    de_zurbaran_francisco_518_the_vision_of_st_peter_of_nolasco.jpg

    La troisième est celle de saint Pierre, qui lui dit : Puisque tu ne peux pas aller à Rome, je suis venu à toi. Ce tableau (179 x 223 cm) est particulièrement remarquable – il faut agrandir l’image en cliquant dessus.

    P01237.jpg

  • Contre la faim, elle va manger en Inde

    L’ex-concubine du président n’a jamais eu le moindre statut légal élyséen, puisqu’elle n’a aucun lien légal ni légitime avec François Hollande. En outre elle n’est même plus qu’une concubine répudiée. Or elle s’en va en Inde. Elle va à Roissy directement sur le tarmac, par une entrée latérale, dans un convoi de plusieurs véhicules haut de gamme. Elle prend l’avion, et à sa descente d’avion, elle se rend immédiatement à sa résidence, qui est l’hôtel le plus hyperluxueux de Bombay. Puis elle donne une conférence de presse sur les enfants qui meurent de faim, puis participe à un dîner de gala…

    Et toute la gent journalistique suit cette promenade exotique VIP comme s’il s’agissait d’une très courageuse action humanitaire.

    Et personne ne trouve cela indécent.

    Sauf peut-être, en douce, Action contre la Faim, qui a nié avoir financé le petit voyage de l’ex-concubine, apparemment parce que ça n’était pas si bien pour l’image de marque de l’association, finalement…

    Et alors, qui a financé ?

  • Le nouveau logo du Conseil européen

    30fe7814-852a-11e3-_511334c.jpg

    Ce logo a coûté 60.000 €.

    Ça fait près de 5.500  € chaque trait, ou morceau de trait gris.

    C’est le nouveau logo du Conseil européen (des sommets des dirigeants européens à Bruxelles). La cage grise évoque le nouveau siège du Conseil, qui devrait être inauguré cette année, et qui aura coûté au moins 315 millions d’euros (et non moins de 240 comme prévu).

    europa_1929571b.jpg

  • L’Alternative pour l’Allemagne décolle (dans un sondage)

    Selon un sondage réalisé par l’institut Emnid et publié hier par Bild am Sonntag, 7% des citoyens allemands auraient l’intention de voter pour le parti eurosceptique et anti-euro Alternative pour l’Allemagne aux élections européennes.

    Il faut obtenir 3% des voix pour avoir des députés en Allemagne, tant au Bundestag qu’au Parlement européen. Lors des dernières législatives, qui étaient sa première élection, Alternative pour l’Allemagne était restée en dessous des 3%.

  • Répression des manifestations : la dérive continue

    On lira ci-dessous, reprise du Salon Beige, la mise au point des organisateurs de Jour de Colère, sur les incidents qui ont éclaté à la fin de la manifestation d’hier. Cette mise au point est parfaitement corroborée par les divers et précis témoignages qu’on peut lire sur le Salon Beige, et qui ont conduit à une intervention de Jacques Bompard, résumant ces témoignages, auprès du ministre de l’Intérieur :

    "Tandis que le ministre de l’intérieur Manuel Valls répand ses mensonges dans les médias, les organisateurs du Jour De Colère tiennent à apporter les mises au point suivantes. Jour De Colère condamne avec la plus grande fermeté les violences contre des manifestants pacifiques, commises par des provocateurs de la police, sans uniforme, agressant les forces de l’ordre elles-mêmes pour leur fournir un prétexte à la répression.

    Les unités de maintien de l’ordre ont fait preuve d’une attitude extrêmement agressive et ultra provocatrice, usant, sans sommation, de tirs de flashball et de gaz lacrymogènes sur la foule. Le ministère de l’Intérieur prétend que des interpellations ont eu lieu, en un nombre toutefois infime au regard des 120.000 manifestants pacifiques et déterminés qui ont défilé cet après-midi dans Paris.

    Selon les avocats du Jour De Colère, aucune de ces interpellations n’est actuellement confirmée, il s’agirait donc d’une provocation supplémentaire. Notre mode d’expression n’a jamais été celui de la violence, en témoigne la résolution annoncée lors de la manifestation d’exiger des parlementaires la mise en œuvre de la procédure de destitution du président de la République prévue par l’article 68 de la Constitution. Cet article confie aux parlementaires des deux assemblées réunis en Haute Cour de Justice la responsabilité de prononcer cette destitution en cas de manquement grave rendant impossible la poursuite du mandat. Toute la présidence de François Hollande depuis mai 2012 n’est qu’une suite de manquements, le Jour De Colère pose donc aujourd’hui un ultimatum à la représentation nationale.

    Jour de Colère ne fait que commencer."

  • Les 13 tricoteuses menteuses qui interpellent l’Espagne

    Elles appellent le gouvernement espagnol à retirer son projet de loi sur l’avortement. Elles demandent à toutes les femmes de « se mobiliser pour ce combat fondamental pour notre société ». Car il est « fondamental » pour la société que la femme soit libre de tuer l’enfant qu’elle porte. Et il est fondamental aussi de mentir en prétendant qu’il s’agit du « droit des femmes à disposer de leur corps », quand le petit être en formation n’est pas, à l’évidence, un membre de ce corps.

    « Sans liberté de disposer de son corps, il n'est pas possible d'imaginer l'égalité dans le couple ou la famille, l'égalité dans l'entreprise ou dans la sphère publique », osent-elles écrire. Mais pas d’égalité avec l’enfant qu’on assassine. Lui n’a le droit qu’à la peine de mort.

    Les premières signataires de cet appel sont :

    Anne Hidalgo, (première adjointe au maire de Paris), Clémentine Autain (féministe, directrice d'édition), Roselyne Bachelot (ancienne ministre de la santé), Michele Barzach (ancienne ministre de la santé), Martine Billard (ancienne députée), Jeanette Bougrab (ancienne ministre), Marie-George Buffet (députée des Hauts-de-Seine), Caroline de Haas (féministe), Catherine Coutelle (députée, présidente de la délégation nationale des droits des femmes), Michèle Sabban (vice présidente de la région Ile-de-France), Yvette Roudy (ancienne ministre du droit des femmes et ancienne parlementaire), Dominique Voynet (maire de Montreuil) et Rama Yade (ancienne secrétaire d'État chargée des affaires étrangères et des droits de l'homme).

  • Du sang de Jean-Paul II volé

    Un crucifix et une ampoule contenant du sang de Jean-Paul II ont été volés dans l’église de San Pietro della Ienca, province de l’Aquila, en Italie.

    Les enquêteurs redoutent que ce soit l’œuvre de satanistes :

    « Le larcin sacrilège a en effet été commis à une date qui correspond, dans le calendrier sataniste, au début du règne du démon Volac. Également appelé Valu, Valak ou Ualac, Volac est un démon enfantin qui porte des ailes d'ange et chevauche un dragon à deux têtes. Il évoque la luxure et le scandale et annonce le 1er février, le jour de l'an satanique. Une date que les adorateurs de Belzébuth célèbrent en profanant des croix ou du sang au cours de simulacres religieux. »

    Un reliquaire contenant une autre ampoule de sang de Jean-Paul II avait déjà été dérobé en août 2012, dans un train entre Rome et Allumiere. Mais c’était le reliquaire qui était la cible du vol : on l’avait retrouvé intact peu après dans des broussailles : il s’agissait d’une copie de l’œuvre originale d’un sculpteur contemporain.

     

    Addendum 1er février

    Le 31 janvier, la police italienne a retrouvé le reliquaire, sans la relique, et le crucifix, puis la relique, à savoir, en fait, un petit fragment du vêtement taché de sang du pape le jour de l'attentat de 1981 (et non une des ampoules contenant du sang du pape défunt prélevé pendant sa dernière hospitalisation, comme il avait été dit çà et là). Surtout, il ne s'agissait pas de satanistes, mais de petits voyous (ils ont été identifiés à cause d'un autre vol).

  • Les colombes de la « paix »

    Les deux « colombes de la paix » lâchées hier à l’issue de l’Angélus papal ont immédiatement été attaquées par un corbeau et un goéland. Les images de l’AP sont spectaculaires.

    On lit partout qu’il s’agissait de la paix en Ukraine et que l’attaque est donc un mauvais présage pour l’Ukraine. Mais non. Les colombes ont été lâchées par deux enfants qui étaient avec le pape au titre de l’Action catholique de Rome (ACR). La fille a lu un message qui disait notamment :

    « C’est pourquoi nous avons récolté des dons destinés à des enfants et à des jeunes d’Haïti pour rendre possible la construction de lieux de détente, de rencontre et de sport. Ainsi, dans cette région détruite par des catastrophes naturelles, une espérance pourra renaître à partir de la joie et des sourires des jeunes. Nous confions donc notre message de paix à ces colombes, dans l’idée qu’elle puisse arriver partout, parce que la paix est comme le vent, elle souffle fort, elle peut rejoindre chacun, en particulier ceux qui en ont le plus besoin. »

    Il s’agissait donc d’abord de Haïti, et de la paix partout dans le monde parce que les enfants ont besoin de la paix. C’est donc un mauvais présage pour Haïti peut-être, et pour la paix partout. Parce qu’un monde qui s’éloigne de Dieu ne peut pas connaître la paix.

  • Saint Jean Chrysostome

    Extrait de son homélie sur l’évangile d’hier (homélie 26 sur saint Mathieu):

    « Car moi qui ne suis qu’un homme soumis à d’autres. » C’est-à-dire, je ne suis qu’un homme et vous êtes Dieu. Je suis soumis à d’autres, et vous ne dépendez de personne. Si donc étant homme et soumis à d’autres, j’ai néanmoins tant d’autorité, que ne devez-vous point faire, vous qui êtes Dieu et indépendant de tout ? En parlant ainsi il veut raisonner non d’égal à égal, mais du moins au plus. Si moi qui ne suis que ce que sont ceux qui m’obéissent, et qui suis même soumis à d’autres plus puissants que moi, j’obtiens néanmoins dans ma charge, quoique bien petite, une telle obéissance; si mes subordonnés exécutent, sans hésiter, chacun les différents ordres que je leur donne; en effet, je dis à celui-ci: va et il va; à celui-là: viens, et il vient; combien plus pourrez-vous vous faire obéir en tout ce qu’il vous plaira de commander? Quelques-uns lisent ainsi ce passage: « Si moi qui ne suis qu’un homme, ayant sous moi des soldats. » Mais considérez surtout comment il montre que Jésus-Christ peut maîtriser la mort comme il ferait son esclave, et lui commander en maître absolu. Car en disant: « Je dis à mon serviteur: viens, et il vient; va, et il va », il semble dire à Jésus-Christ: Si vous défendez à la mort de venir où est mon serviteur, elle n’y viendra point; si vous lui commandez de s’en aller, elle s’en ira. Admirez donc, mes frères, jusqu’où allait la foi de cet homme ! Il prévient l’avenir, et il montre par avance ce que tout le monde devait reconnaître ensuite. Il déclare hautement que Jésus-Christ avait un empire souverain sur la vie et sur la mort, qu’il pouvait conduire jusqu’aux portes de l’enfer, et en rappeler. Il ne compare pas cette puissance de Jésus-Christ sur la mort seulement à l’autorité qu’il a sur ses soldats; mais ce qui est encore plus, au pouvoir qu’il a sur ses serviteurs. Cependant quoiqu’il ait une foi si vive, il ne se croit pas digne que Jésus-Christ entre chez lui. Mais Jésus-Christ, pour faire voir qu’il était très digne de cette grâce, lui en fait encore de bien plus grandes. Car il relève sa foi avec admiration. Il la propose pour modèle à tout le monde, et il lui donne infiniment plus qu’il ne lui avait demandé. Il ne lui demandait que la guérison de son serviteur, et il obtient une place dans le royaume du ciel.

  • 3e dimanche après l’Epiphanie

    L’évangile de ce dimanche conte deux miracles : la guérison d’un lépreux et celle du serviteur du centurion.

    Pour la première, Jésus utilise à la fois le geste et la parole. Il touche le lépreux en disant : Sois purifié. C’est le principe du sacrement : Jésus nous touche par un élément matériel, comme l’eau du baptême, et produit la grâce par sa parole transmise par l’Eglise et dite par un ministre.

    Pour la seconde guérison, Jésus n’utilise que la parole. Car sa parole, parole du Verbe, est toute puissante. Il doit le montrer. Et il le montre de façon spectaculaire en guérissant à distance le serviteur d’un païen qui croit à cette puissance. Jésus dit à ce militaire romain qu’il va aller guérir son serviteur, et le militaire refuse parce qu’il croit fermement que Jésus peut le guérir d’un seul mot, d’une seule pensée. D’où l’exclamation de Jésus : « Je n’ai pas trouvé une telle foi en Israël. »

    La réponse du centurion est devenue la prière avant la communion, en remplaçant simplement « serviteur » par « âme » : « Domine, non sum dignus ut intres sub tectum meum, sed tantum dic verbo, et sanabitur anima mea. »

    Il est regrettable que (presque*) toutes les traductions de « dic verbo » soient : « Dis un mot », ou « dis une parole ». Car le texte ne dit pas cela. Il a « verbo », à l’ablatif, et non « verbum », à l’accusatif : « verbo » n’est pas un complément d’objet de « dic ». Il traduit exactement le grec εἰπὲ λόγῳ (ipé logo), où λόγῳ est un datif (correspondant à l’ablatif latin), alors que Matthieu utilise ailleurs tout à fait normalement le verbe « dire » avec la « parole » à l’accusatif.

    Le sens de l’expression est : « Dis, avec une parole, par ta parole » (ce sera le cas de nouveau quelques versets plus loin quand Jésus chassera les mauvais esprits λόγῳ, par sa parole). Et « dire » a ici le sens de « donner un ordre », comme le centurion lui-même l’illustre juste après (« j'ai des soldats sous mes ordres ; et je dis à l'un : Va ! et il va »). Le sens est donc : « D’un mot, donne l’ordre que mon serviteur sois guéri. »

    On doit remarquer que saint Matthieu aurait pu utiliser un autre mot. Notamment « ῤῆμα ». Mais il utilise « logos ». Et il n’est évidemment pas interdit d’entendre : « Dis, par le Verbe, et mon serviteur sera guéri ».

    Je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis, donne l’ordre, par le Verbe, parce que tu es le Verbe, et mon âme sera guérie.

    _____

    * En français, il n’y a que la Bible « du Monde Nouveau », c’est-à-dire des Témoins de Jéhovah, et la traduction du Nouveau Testament par le protestant Edmond Stapfer, qui aient cherché à rendre le vrai sens : « donne seulement un ordre ».

    Addendum. - J'avais oublié la Bible Osty, qui dit: "Commande seulement d'une parole." Il y a donc au moins une Bible catholique qui a tenu compte de l'ablatif.