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L’ignominie Descubes

Il s’appelle Jean-Charles Descubes et il se dit archevêque de Rouen. Demain, il vend des centaines de reliques (et de nombreuses œuvres sacrées de « son » diocèse) à Drouot. Pour ceux qui ne croiraient pas ce sacrilège, le catalogue est ici, et en voici simplement la première page :

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 Jean-Charles Descubes est cet « archevêque » qui au nom de l’épiscopat français avait lancé en 2010 un blog sur la famille, pour rompre avec « l'idée selon laquelle l'Eglise a une vision normative de la famille », un blog destiné à tous ceux qui pensent ne pas avoir ou ne plus avoir leur place dans l'Eglise, parce qu'ils sont divorcés, qu'ils vivent maritalement ou qu'ils sont homosexuels, avait précisé la directrice du Service Famille et Société de la Conférence des évêques de France.

Jean-Charles Descubes est cet « archevêque » qui fin 2012 avait pondu un message « de Noël », publié par le site de la Conférence épiscopale, où il n’y avait pas un seul mot évoquant la religion.

Jean-Charles Descubes est cet « archevêque » qui, juste après le vote de la loi sur la parodie de mariage homosexuel, avait reçu, tout sourire, Najat Vallaud-Belkacem à la cathédrale de Rouen, et avait religieusement écouté l’exposé de la ministre marocaine musulmane sur Jeanne d’Arc qu’il faut cesser « d’instrumentaliser », tandis que les défenseurs catholiques de la famille étaient contenus par les CRS loin de leur cathédrale.

Demain, Jean-Charles Descubes sera l’« archevêque » qui vend des reliques. Des centaines de reliques. Et, pour faire bonne mesure, une partie du reste du patrimoine sacré de ce qu’il prétend être « son » diocèse.

Qu’on n’attende pas une quelconque réaction romaine à ce sacrilège. Les reliques ne sont que des vieilleries d’une Eglise « autoréférencielle » qui a aujourd’hui autre chose à faire que de défendre des objets de « musée folklorique ».

Addendum

La réponse de l’archevêché

Il y a ce communiqué publié sur le Salon Beige :6a00e008d94169883401a3fcaeb629970b-450wi.pngEt il y a sur 76 actu cette explication du responsable de la communication de l’archevêché :

« Comme l’impose le droit canonique, le Collège des consulteurs et le Conseil économique du diocèse ont été consultés et ont donné leur accord pour cette vente. Tous les objets proposés ont fait l’objet d’un décret d’exécration. Cela consiste à la suppression de la consécration d’un objet ou d’un lieu. C’est la procédure qui est suivie, par exemple, lorsqu’une église est désaffectée. Il n’est en outre aucunement question de vendre des reliques. Le produit de la vente permettra de mener des actions pastorales pour les chrétiens du Diocèse. Nous tenons en outre à signaler que nous ne sommes qu’un des fournisseurs de cette vente, et qu’il y en a d’autres. »

Petite remarque sur le droit canonique : celui-ci n’imagine même pas qu’on puisse vendre des objets sacrés. Le seul article du code qui ait plus ou moins un rapport est l’article 1222, qui dispose que « si une église ne peut en aucune manière servir au culte divin et qu'il n'est pas possible de la réparer, elle peut être réduite par l'Évêque diocésain à un usage profane qui ne soit pas inconvenant ». Si l’église est en ruine et qu’on ne peut pas la relever, on peut l’abandonner à un usage profane. Cela n’implique pas du tout que les objets le soient aussi. Même s’ils pouvaient l’être aussi, il va de soi qu’une vente publique ne peut pas garantir que ces objets servent à un usage qui ne soit pas inconvenant…

Mais le plus grave est évidemment l’affaire des reliques (dont une – au moins – de la Sainte Croix). Le communiqué n’en dit rien. Le responsable de la communication affirme qu’il n’est « aucunement question de vendre des reliques ».

Or la vente est focalisée sur la vente de reliques, de centaines de reliques : « Exceptionnelle collection de reliquaires, paperoles, canivets ». Particulièrement de paperoles contenant des centaines de reliques.

Si ces reliques ne viennent pas de l’archevêché de Rouen, d’où viennent-elles ?

En outre, le communiqué affirme que ce qui a une valeur patrimoniale est conservé par le diocèse, et le responsable de la communication affirme que le produit de la vente « permettra de mener des actions pastorales pour les chrétiens du Diocèse » (aux périphéries, on espère). Mais si ce qui a une valeur a été conservé, on ne voit pas que le produit de la vente puisse être important… Ou plutôt, si l’on enlève du catalogue, d’une part ce qui a une valeur patrimoniale, d’autre part les divers reliquaires qui ont une moindre valeur, il ne reste quasiment rien…

C’est pourquoi les explications gênées, qui visent à répondre aux critiques qui circulent sur les « sites d’extrême droite  (ben voyons), n’expliquent rien du tout.

Commentaires

  • M. Descubes n'est pas devenu "archevêque" par hasard et il n'est pas le seul prélat original. Or ces gens-là ont été choisis par le Vatican, et pas seulement depuis l'élection de François. Le rapprochement avec la note suivante (Superman) est inévitable: il y a quelque chose qui ne tourne plus rond quelque part.

  • Rien d'étonnant.
    C'est l'effet "une Eglise pauvre pour les pauvres".

  • préférez-vous une église riche pour les riches ?

  • Le pape François parfaitement au courant et n'intervenant pas cautionne le mal.

  • 1789? Non: même plus besoin des révolutionnaires pour piller les églises. Un évêque s'en occupe!
    Jean-Pierre Snyers (jpsnyers.blogspot.com)

  • Il ne restait pourtant pas grand chose à piller, le clergé progressiste des années 1960-70 s'en était largement chargé partout en France

  • Il faut inonder de courriels de protestation et l'évêché et le Vatican.

    Mobilisons-nous, cela est vraiment efficace, cela exaspère vraiment les méchants et les fait reculer.

  • Immédiatement, m'est venu à l'esprit la violence du Christ chassant les marchands du temple à coups de fouet.

  • je vois des reliquaires, mais pas de reliques.
    le texte de la première page est difficile à lire, et flou au grossissement;
    L'un des reliquaires contient un objet en plâtre...

  • Les fidèles devraient vendre leurs épiscopes comme esclaves sur les marché orientaux. Je ne sais pas si cela contribuerait à renflouer les caisses des diocèses.
    Les évêques ne sont pas propriétaires des biens de l'Eglise.

  • Mgr Simon (qui critique les manifestants pro famille) reste au chaud chez lui, et il regardera le cube cathodique, pendant que son confrère Descubes, visiblement, joue à Simon à Rouen !

    Délivrez nous Seigneur de ces pasteurs !

Les commentaires sont fermés.